jeudi 28 mars 2024

Gaz butane : transporteurs et ménages désemparés

Aoû 19, 2022

Les difficultés pour la recharge du gaz butane font trimer les ménages tchadiens, surtout, ceux de N'Djamena, la capitale. Devant les installations de Gaz Com, c'est du vrai spectacle. Les transporteurs sont aux abois et attendent désespérément d'être rechargés. C'est le constat fait ce vendredi 19 août  par Ialtchad Presse. Reportage.

Le périple des ménages N'Djamenois pour la recharge de leurs bouteilles de Gaz domestique continue. 9heures ce matin à Farcha, 1er arrondissement de la capitale, devant le siège de la société Gaz Com c'est un véritable spectacle. D'abord la route, elle est le premier obstacle. Elle est boueuse et truffée de flaques d'eaux tout le long. Les chauffeurs des véhicules de transports sont fatigués d'attendre d'être chargés. Pour certains c'est depuis 3 jours, pour d'autres c’est depuis une semaine qu'ils attendent. « Écoutez, ce n'est pas du tout facile. Les gens ne connaissent pas les réalités des choses. C'est comme cela notre souffrance chaque jour. On passe tout le temps ici. Tous les véhicules que vous voyez attendent », confie un transporteur sous couvert de l'anonymat. Certains chauffeurs dorment dans leurs véhicules, d'autres profitent de leur chômage technique pour réviser leurs engins. Il faut attendre longtemps pour voir un véhicule chargé sortir de l'usine. Selon une source proche du Gaz Com, Djarmaya ne leur fournit que deux fois par jour les citernes. Toujours selon la même source, le stock présent n'est pas assez important. D'après les mêmes sources, le plus grand fournisseur serait la ville de Douala au Cameroun voisin. Il suffit de deux jours de retard et toute la difficulté reprend, poursuit la source.

Abba Daoud Nandjedé, Secrétaire général de l'Alliance des Défenseurs des Droits Humains et de l’Environnement au Tchad (ADHET), s'insurge contre ce qui se passe.  Il trouve anormal que les ménages sillonnent les rues avec des bonbonnes de gaz vides à la recherche d’un produit pourtant déterminant dans leur vécu quotidien. « Contre toute attente, la Société des Hydrocarbures du Tchad (SHT) et l’Autorité Avale restent muettes. Comment admettre et comprendre que le gaz produit localement puisse arriver à en manquer des semaines et des semaines quand chaque jour la raffinerie tourne à plein régime? » , s'interroge le SG de l'ADHET. Il  interpelle les plus autorités à intervenir en urgence pour régler cette situation qui ne pourrait durer plus de 48 heures. A son avis ce serait injuste de faire souffrir la population après l'avoir privée d'utiliser le charbon de bois. Le gouvernement dit-il, se doit de poursuivre et conserver cet acquis combien salvateur et non encourager à la reprise d’un mauvais comportement déjà oublié.

Abba Daoud estime que le ministère du Pétrole, autorité publique de tutelle doit s’assumer et répondre aux Tchadiens. « Par voie de conséquence, l’Alliance des Défenseurs des Droits Humains et de l’Environnement au Tchad, ADHET donne 48 heures à la SHT et à l’Autorité avale qui gère les « marketeurs » de solutionner ce problème inacceptable qui risque d’être constitutif d’une infraction puisque participant tacitement d’un contrat commercial entre les consommateurs et les producteurs-vendeurs », conclut le SG de l'ADHET.

Moyalbaye Nadjasna

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