Print this page

Insuffisance rénale : la tueuse silencieuse

Sep 12, 2022

L’insuffisance rénale est une des pathologies qui tue le plus, mais elle est méconnue par les Tchadiens. Pour ce numéro de votre chronique Santé, Ialtchad Presse a rencontré le Pr Mahamat Abderraman G. Zalba médecin Néphrologue, chef de service Néphrologie-Dialyse au centre hospitalier universitaire (CHU) la Renaissance pour faire lumière sur cette maladie. Chronique.

L’insuffisance rénale est une maladie qui survient sur un rein atteint par une maladie. Selon le Pr Mahamat Abderraman G Zalba, ces maladies vont l’affaiblir et c’est à ce moment qu’il devient une insuffisance. Il explique que pour comprendre cette maladie, il faut d’abord connaître le rôle du rein. Selon lui le rein est chargé d’éliminer les saletés générées par l’organisme en produisant les urines. Il est un organe régulateur et génère du calcium, potassium, sodium, pression artérielle. Le rein permet aussi la sécrétion de beaucoup d’hormone vital pour l’organisme, notamment l’érythropoïétine qui permet au sang immature de devenir mature. Le médecin soutient que l’absence du rein entraîne des anémies à répétition.

Il souligne que toute maladie qui atteint le cœur, tension, diabète ou toute autre maladie infectieuse sans être traité devient insuffisant comme le souligne le terme « Insuffisance Rénale ».

Au sujet de la manifestation de la maladie, Pr Mahamat Abderraman G. Zalba explique que quand il y a insuffisance rénale il y a le manque d’urine. Cliniquement, dit-il, le malade ressent de fatigues, vertiges, pâleur, qui sont des signes qui sautent à l’œil nu. Le médecin ajoute aussi qu’il y a le trouble d’humeur, le malade est anxieux ou le matin il n’arrive pas à se concentrer avec une somnolence diurne et des insomnies nocturnes.  Il explique que les causes les plus croissantes sont le diabète, l’hypertension artérielle. Il évoque aussi le cas de la consommation des médicaments de la rue.

Traitements 

Concernant les traitements recommandés, Pr Mahamat Abderraman G. Zalba explique que c’est selon les symptômes de la maladie. À son avis, il y a aussi les traitements étiologiques c’est-à-dire le traitement de la cause.  Il relève que si le malade a un calcul, avec la collaboration des urologues, ils prennent en charge le patient. Il poursuit que c’est les techniques d’épuration qui se fait à l’aide de machine ou il est extrait les déchets et poissons qui n’ont pas été éliminés dans les urines à cause du rein malade.

Au sujet de la dialyse, le formateur dit qu’il y a deux types de dialyse, dont celle par le sang qui est appelé Hémodialyse et celle Péritonéale qui parle du péritoine qui est la membrane graisseuse qui recouvre l’abdomen. La dialyse permet d’épurer le sang et ce que le rein est incapable d’évacuer les saletés.

La prévention

Pour prévenir l’insuffisance rénale, il avoir un mode de vie sain c’est-à-dire mangé moins sucré, moins salé, peu de graisse, mais aussi faire du sport, éviter le tabagisme qui est l’un des facteurs de cette maladie. La consommation abusive d’alcool aussi et surtout éviter la consommation des médicaments de la rue.

À propos des statistiques, Pr Mahamat Abderraman G. Zalba révèle que selon les dernières études réalisées, il y a à peu près 2000 cas de maladies rénales chroniques au Tchad par an. « Jusqu’à présent il y’a pas encore des statistiques fermes sur la maladie d’insuffisance rénale, mais il y a plus de 200 à 300 cas d’insuffisance rénale chronique sévère », confie le Pr. Le néphrologue souligne qu’il y a 5 générateurs de dialyse à l’hôpital Moderne la Renaissance et que cette quantité ne peut pas couvrir la prise en charge de tous les malades.

Pour le moment il y a peu près une dizaine de malades dialysées au CHU la Renaissance et les restes le font dans les pays limitrophes et en Europe, parce que le nombre de machines ne leur permet pas à prendre tout le monde en charge, explique-t-il.

Au CHU la Renaissance, il y a un service de Néphrologie, une unité d’hospitalisation, une unité de Dialyse avec un Plateau. L’hôpital a les moyens de prendre en charge des patients en termes de médicaments et soignés. Mais ce qui fait défaut, ce sont les générateurs qui permettent de faire la dialyse qui manquent.  

Djénom Josiane

  • AIMEZ / PARTAGEZ AUSSI LA PAGE IALTCHAD PRESSE