Massacre de Mangalmé : plus de 80 morts

Oct 06, 2022

Au cours d’une communication faite mercredi 5 octobre 2022 au palais du 15-janvier de N’Djamena, les délégués de la province du Guéra présents au DNIS, dénoncent et condamnent en même temps les affrontements intercommunautaires qui sévissent depuis quelques jours à Mangalmé. Ils font état de plus de 80 morts. Reportage.

Les délégués de la province de Guéra participants au DNIS ont exprimé leur préoccupation face aux affrontements intercommunautaires qui se déroulent depuis le 7 août. Il nous est permis de constater que depuis une semaine, ces atrocités sans précédentes qui se commettent à l’intention des paisibles citoyens de Malgalmé font état d’un bilan macabre de plus de 80 morts. Lesquels affrontements, disent-ils, sèment la désolation au sein des populations du Guera dans l’insouciance générale des autorités. Qui sont censées garantir la sécurité, l’ordre et la quiétude de tous les citoyens.

Ces barbaries, disent-ils, sont similaires à celles des groupes armés appelés Djandjawites qui sévissent au Darfour. Ils regrettent que souvent ces troubles de la quiétude des populations de l’Est du Tchad aient provoqué toujours des milliers de déplacés et réfugiés. « Nous désapprouvons la réaction tardive du gouvernement face à ces actes barbares relevant d’un autre âge », soutient-ils. Selon les délégués, au Tchad, de par sa situation géographique, la province du Guera est réputée pour son caractère pacifique et intègre. Par conséquent, toutes les communautés vivent sans animosité ni haine, soulignent les délégués. « Ce qui se passe aujourd’hui à Mangalmé et dans le Guera dans son ensemble montre que la paix recherchée est menacée. Ce qui nous amène à interpeller l’opinion publique nationale et internationale à prendre ses responsabilités », lancent les délégués.

Pour toutes ses raisons, les délégués du Guéra au DNIS dénoncent ces exactions à l’encontre de leur population. Ils condamnent fermement ces cruautés inhumaines. Aussi, exigent-ils, la libération immédiate et sans condition de tous les chefs traditionnels détenus illégalement et arbitrairement. Les délégués réclament également l’arrestation immédiate des auteurs de ces actions afin qu’ils répondent de leurs actes devant les juridictions compétentes. Ils demandent le départ immédiat de toutes les autorités administratives et militaires locales impliquées dans ces horreurs. « Nous sollicitons l’engagement personnel du Président du conseil militaire de la transition pour mettre fin à ces atrocités », assurent-ils.

Moyalbaye Nadjasna

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