vendredi 29 mars 2024

La HAMA hameçonne Salam info, Martin Inoua, Radio Terre-nouvelle, etc.

Déc 05, 2022

Par une décision rendue publique samedi 03 décembre dernier par la Haute Autorité des Médias et de l'Audiovisuel (HAMA) a suspendu le journal SALAM Info et son «Directeur général» Martin Inoua Doulguet. La HAMA reproche, la non-conformité du journal avec le texte régissant la presse au Tchad, la posture de défiance et de dénigrement continu par M. Inoua Douglet vis-à-vis de l'institution régulatrice des médias au Tchad et enfin le Directeur général de Salam Info ne dispose pas d'une carte professionnelle de journaliste, selon la HAMA. Cette suspension fait couler beaucoup d’encre. Le coordonnateur de Mouvement Citoyen pour la Préservation de la Liberté (MCPL) M. Sosthène Mbernodji réagit. Reportage.

Le journal Salam info et son Directeur de Publication Martin Inoua Doulguet ont été suspendus par la HAMA de toute parution (papier et numérique) jusqu'à l'obtention d'une nouvelle déclaration de parution auprès du Procureur de la République, près du Tribunal de Grande instance de N'Djamena et ensuite la suspension de Martin Inoua Douguet de toute activité journalistique jusqu'à l'acquisition de la qualité de journaliste.

Après la suspension du journal, le coordonnateur du MCPL M. Sosthène Mbernodji estime que cette décision est cynique et qualifie cette suspension de deux poids deux mesures. Pour lui, la HAMA est en train de surpasser ses prérogatives. « Elle ferme hermétiquement les yeux sur tout ce qui se passe dans les médias publics », dit-il. Il soutient que lors de la manifestation du 20 octobre dernier, aucun média public n'a parlé de la répression. Il est surpris qu’un après-midi, ces mêmes médias publics parlent de point de presse du Premier ministre. Pour lui, du point de vue professionnel, qu'il y a un problème.

M. Sosthène Mbernodji n'a pas manqué de dénoncer la suspension ou mise en demeure des certains médias privés notamment la radio paysan à Doba, la radio Terre nouvelle à Bongor et tout récemment le journal Salam info de N'Djamena. Pour lui, certains journalistes des médias publics ont rangé de côté l'éthique et la déontologie qu'ils ont apprise durant leur formation universitaire et se contenter du griotisme pour plaire aux rois. Il souligne qu'un média d'État fonctionne grâce à l’argent du contribuable, mais n'est pas le média d'un régime. Pour lui, la décision intervenue au lendemain de la journée et de la démocratie (1er  décembre) remet en cause ces valeurs. Il estime que la question de la conformité juridique du journal Salam info est un prétexte parce que l'autorisation et la déclaration de parution ont été attribuées par le Tribunal de Bongor. La ville de Bongor fait partie de la République du Tchad. Et donc, « le journal Salam info n'a pas besoin pour s'implanter et paraître dans d'autres villes du pays d’une autre autorisation», dit-il. Il affirme que la HAMA s'est érigée en tribunal et sanctionne tout organe de presse qui critique sa gestion.

Noël Adoum

 

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