vendredi 29 mars 2024

Les chauffeurs des munis bus en grève jusqu'à nouvel ordre

Avr 13, 2023

Ce jeudi 13 avril, les chauffeurs de minibus commerciaux interurbains de l’axe Walia-Ngueli dans la commune de 9e arrondissement de la ville de N'Djamena ont décidé faire grève jusqu'à nouvel ordre pour manque de stationnement pour garer leurs bus et les tracasseries policières. La rédaction s'est rendue sur les lieux pour faire le constat. Reportage.

À l’entrée du pont à doubles voies, le stationnement des minibus en bordure de la voie est strictement interdit par la police. Mécontents, les conducteurs de munis bus ont décidé de déclencher la grève laissant les clients désemparés. Du pont en passant par Walia hadjaraï, Walia Djigangali jusqu'à Nguéli, les usagers sont amers. Il y a moins des bus qui circulent sur l'axe Walia-Ngueli. Des chauffeurs de minibus qui entrent et sortent de Walia sont verbalisés et les clients sommés de vider les bus. À Midi, les chauffeurs se sont réunis dans sous un manguier à Walia Djigangali pour décider d’aller en grève.

Le porte-parole des chauffeurs des munis bus Goni Abderamane Adam affirme que la décision leur interdisant de se garer sur les abords du pont est arbitraire et infondée, car il n'y a aucun papier qui le prouve. Pour lui, les autorités se sont entendues avec les syndicats pour leur interdire les lieux.

« Si un chauffeur prend deux clients, le syndicat des chauffeurs lui donne une amande de 3.000 FCFA ». Il poursuit quant à la police, « à chaque fois qu'un chauffeur se fixe au bout de rond-point à doubles voies, il reçoit une amande de 6.000 FCFA au cas où le chauffeur demande l'amende fixe (AF), directement il reçoit des intimidations sous peine de confisquer sa voiture et le conduire à la commission ». Toujours selon M. Goni le syndicat de transport exige que les conducteurs soient régularisés, mais par manque d'espace, ils préfèrent ramasser les clients en « MPLT » a-t-il dit. Le rond-point double voie ne peut pas être desservi à la queue, « ils sont plus de 100 bus. La grève doit continuer jusqu'à nouvel ordre ».

Abakar Allamine Mahamat Chauffeur depuis 2010 sur l'axe Walia-Ngueli, affirme que le syndicat de transport est allé remonter la police contre eux les transporteurs les mini bus. « La dalle est construite pour que les voitures se garent, mais la police refuse qu’on se stationne pour prendre les clients ». Les chauffeurs dénoncent les policiers de Commissariat CA9 qu’ils accusent d’avoir arrêté 4 de leurs collègues au rond-point Walia barrière. Il s’agit, disent-ils, des MM. Ali Oumar, Haroun Mahamat, Adam Mahamat et Asra. « Nous demandons leur libération sans condition car ils n'ont rien fait du mal ».

Pour le Secrétaire Général de Fédération Nationale des Syndicats des Transports Urbains et Interurbains du Tchad Ramadan Hisseine, la police a interdit les chauffeurs de bus parce qu'ils ne respectaient pas l'ordre qui a été donné, et qu'ils dépassent toujours la ligne indiquée. Il ajoute que l'État va leur trouver un autre endroit et que seul le dialogue libère au lieu de se révolter. M. Ramadan, souligne qu'il fera de son mieux afin que la solution idoine soit trouvée dans les jours à venir.

Noël Adoum

  • AIMEZ / PARTAGEZ AUSSI LA PAGE IALTCHAD PRESSE
    1. Arts & Culture
    2. Musique
    3. Mode-Beauté

    -Vos Annonces sur le site Ialtchad Presse-

    1. Divertissement
    2. Sports
    3. Mon Pays