Débat sur la jeunesse et le défis du numérique

Mai 12, 2023

L'Union des jeunes avocats du Tchad a organisé cet après-midi 12 mai  une conférence-débat sur le thème, « La jeunesse tchadienne face aux défis du numérique». Cet échange s'est déroulé au centre d'études pour la formation et le développement (CEFOD) à Ardepdjoumal dans la commune du 6e arrondissement de la capitale tchadienne, N'Djamena. Reportage.

La salle était à moitié remplie d'étudiants, élèves, chercheurs, etc. Ils sont venus échanger avec les panels composés de juristes et de docteurs en sciences humaines.

Pour Me Frédéric Nanadjingue, président de cette association et avocat auprès de la Cour africaine des droits de l'homme. L'un des phénomènes ayant marqué le bouleversement des relations humaines dans la société à la fin du 20e siècle est l'avènement du numérique. « Il est désormais envisageable que les frontières et les barrières qui ont longtemps divisé les peuples soient sur le point de s'anéantir et que les nouvelles lois réglant les relations humaines soient en train de prendre une forme nouvelle, grâce aux nouvelles technologies », a-t-il confié. Il indique que cette époque marque également l'amorce d'un processus démocratique et pluraliste du paysage médiatique dans la plupart des pays d'Afrique noire francophones, notamment avec l'apparition des NTIC. Selon lui, le Tchad, à l'instar des autres pays en voie de a connu cette mutation technologique : l'apparition de l'internet vers la fin des années 90. « La Constitution tchadienne consacre la liberté d'information et de communication comme un droit fondamental du citoyen», a-t-il signifié.

Selon Me Frédéric, la réaction du législateur ne s'est pas fait attendre, car plusieurs textes ont été adoptés en fonction des supports de communication. « Ces supports ou outils de communication sont multiples et variés, car les uns ne sont pas ouverts à l'audience du public (téléphone par exemple) et, les autres par contre, constituent de véritables tribunes de discussions publiques au rang desquelles la radio et la télévision demeurent les plus anciennes », dit-il. Il ajoute «l'apparition des Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication (NIIC) vient combler les insuffisances techniques des anciens supports d'information et de communication, pour répondre aux exigences modernes», a-t-il expliqué. Me Frédéric a aussi élucidé que les réseaux sociaux concours à une démocratie participative par les biais de débats d'opinion, la critique des actions du gouvernement, etc.

Selon l'ancien procureur Youssouf Tom, le système numérique couvre un vaste domaine. « Au Tchad nous n'avons pas une loi spéciale qui s'articule sur le numérique. En 2017, une loi s'est affirmée pour contrôler ou réglementer le numérique. Toute personne qui crée, télécharge ou diffuse des publications à caractère raciste risque une amende allant de 1 à 10 millions. La loi tchadienne protège également les individus, car ceux qui s'en prennent à d'autres seront emprisonnés de 1 à 5 ans », a-t-il indiqué.

Il ajoute « le Code pénal 468 dit si une personne crée une infraction de presse, il est punissable de même peine». Il relève que selon la loi portant création des médias écrits et électroniques au Tchad, il est interdit de rédiger et de diffuser des articles haineux sous peine d'amende de 1 à 3 millions ou d'une suspension de parution.

Toutefois, M. Tom souligne des manquements. « La faiblesse de notre système judiciaire doit-être renforcer afin que ceux qui se comportent de manière déloyale soient réprimés », a-t-il justifié. Il invite la jeunesse à faire bon usage.

Abderamane Moussa Amadaye

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