Les défis de la rentrée scolaire 2024-2025

Sep 05, 2024

La rentrée scolaire 2024-2025 avance à grands pas. Les élèves, les parents et les enseignants de la capitale tchadienne, N’Djaména, se confrontent aux problèmes des inondations et de la cherté de vie. Reportage.

Le calendrier du ministre de l’Éducation nationale et de la Promotion civique a fixé la rentrée scolaire 2024-2025, le 2 octobre prochain et la rentrée administrative le 15 septembre. Mais, la plupart des  établissements scolaires de la capitale épargnés par les inondations sont  envahis par les sinistrés. Et la cherté de vie bat son plein. Cette situation ne facilite pas les préparatifs de la prochaine rentrée.

La majorité des parents d’élèves rencontrent des difficultés. Les élèves sont obligés se débrouillent avec les « petits boulots » comme les commerces ambulants aux détails  pour  devoir aider les parents à payer les frais de scolarité et les fournitures. «  Les parents sont  vivants, mais il faut qu'on se batte aussi pour les aider vu les temps difficiles. Il  n’y a pas de travail. Mes parents chôment et si je ne me débrouille pas,  je risquerai de passer une année blanche », dit Fané Michelle, élève en classe de seconde L, vendeuse ambulante des tubercules, rencontrée au grand-marché de N’Djaména. 

Les parents d'élèves pointent du doigt la cherté de vie qui rend la  situation intenable. «  Les difficultés sont très nombreuses. D'abord avec la cherté de vie, le sac du riz coûte 75 000 FCFA  et la rentrée ne sera plus facile. J'ai 6 enfants. Certains vont à l'école primaire et d’autres au collège. Il y a aussi ceux qui  sont à l'université à l’étranger. Je viens d'acheter trois blocs de cahiers de 100 pages à 6000 F, alors que je les achetais habituellement le même bloc à 1500 F. C’est la même chose pour les sacs des écoliers pour enfants. Les inondations sont également là, pour sortir de chez moi, il faut payer le transport par pirogue », se plaint  Gnan-né Édouard, habitant du quartier Toukra dans le 9e arrondissement.

Les commerçants, eux, affirment que les prix des fournitures scolaires sont restés intacts. « Les prix des cahiers, « bics » et autres fournitures scolaires n’ont pas changé. Ici nous vendons toujours aux mêmes prix qu'avant. Les acheteurs devraient  savoir que chaque commerçant  fixe son prix en fonction de ses sources de ravitaillement », se défend un commerçant du marché central.

Pour les enseignants, il serait difficile de respecter la date de la rentrée au privé comme au public. «  Les écoles sont occupées par les sinistrés. L'État n’a pas de solutions durables. Nous ne pouvons pas chasser les victimes. Nous devrons plutôt chercher à les aider. Donc, les conditions ne sont pas réunies pour que ce calendrier soit respecté »,estime un enseignant sous anonymat.

Aux inondations et à la cherté de vie qui semble hypothéquer  la prochaine rentrée, s’ajoute la crise au sein du syndicat des enseignants, leurs revendications, sont des germes de conflits qui pourraient entraver la rentrée 2024-2025 au Tchad.

Taïwa Félix Ngangué

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