Reportage

Reportage (1382)

Après quelques jours des vacances, certains établissements scolaires surtout privés à N’Djamena organisent des cours de vacances appelés communément cours d’été. Que visent ces cours? Nos reporters sont allés rencontrer enseignants et étudiants. Reportage.

Raïssa Marie, 14 ans, habite au quartier Moursal dans le 6e arrondissement de N’Djamena, capitale tchadienne. Chaque lundi, mercredi et jeudi, elle parcourt 1 kilomètre avec ses camarades pour venir suivre les cours de vacances appelé encore cours d’été au Lycée et Collège Adventiste. Ce  mercredi 25 août, elle était en train de suivre le cours de physique-chimie, « nous avons commencé les cours depuis le 12 juillet et cela fait déjà 45 jours. J’apprécie les cours d’été, je suis satisfaite même si c’est en peu de temps. J’ai appris des choses qui vont m’avantager à la prochaine reprise », confie-t-elle. Elle remercie ses parents et ses enseignants pour les bonnes dispositions prises par les uns et les autres. La jeune fille plaide auprès d’autres parents d’élèves afin d’envoyer leurs enfants dans les cours de vacances. « Il y a toujours quelque chose à gagner », dit-elle.

Le chargé de cours de physique-chimie M. Alafi Allahdi estime pour sa part qu’après 6 semaines de cours, il a fait une évaluation et le niveau est encourageant. « Certes, les vacances sont faites pour que les élèves après 9 mois de cours se reposent. Mais à mon avis normalement après 1 mois de repos, les parents doivent envoyer leurs enfants pour suivre les cours de vacances qui ne durent que 45 jours », affirme, l’enseignant. Il précise que ces cours sont indispensables parce qu’ils rehaussent un tant soit peu le niveau des enfants et les prépare à la reprise des cours.

M. Mbang Émile, directeur des cours de vacances au Collège Adventiste, affirme que les cours ont commencé le 12 juillet et finissent le 25, mais c’est le 31 août que tout va définitivement finir. Selon lui, il y a eu 60 élèves tous cycles confondus. Il explique que depuis le début des cours jusqu’à maintenant, la progression pédagogique est appréciable. Il précise que les élèves qui sont les plus concernés sont ceux des classes du premier cycle et du second cycle. Pour le second cycle, il s’agit des élèves de seconde et première scientifiques, explique le directeur. Concernant la raison d’être des cours de vacances, elle est motivée par les évènements tels que le covid-19, l’instabilité sécuritaire et les grèves répétitives que le pays a subis depuis deux ans. Selon lui, ces évènements ont impacté négativement le niveau des élèves. « Il ne faut pas que les parents négligent les cours d’été. Ces cours sont importants pour les enfants même si cela se passe dans un temps court. Nous enseignons 5 matières : le français, l’anglais, les mathématiques, la physique-chimie et la biologie. Je trouve l’essentiel du programme », détaille M. Mbang.

Nous avons sillonné plusieurs autres établissements scolaires, mais la plupart ont déjà fini avec les cours d’été, ils s’attellent aux inscriptions et aux réinscriptions pour l’année scolaire 2021-2022.

Moyalbaye Nadjasna

L’huile d’arachides est la plus prisée par la plupart des ménages modestes de la capitale tchadienne. Mais en cette période de pluies, cette huile devient de plus en plus rare et cette rareté a fait grimper le prix. La hausse du prix d’huile d’arachides inquiète bon nombre de ménages modestes. Reportage.

 La rareté de l’huile dans les marchés de la capitale, N’Djamena, met beaucoup de ménages dans des difficultés inexplicables. Ce manque d’huile a fait flamber le prix et le panier de la ménagère est atteint. Les consommateurs se plaignent de cette hausse des prix. Pour justifier cela, certains commerçants expliquent que ce manque serait lié à l’augmentation des oléagineux tels les arachides et le sésame. L’huile est le principal ingrédient pour la cuisine, la hausse de son prix met en difficulté et voire modifie même les habitudes de certains modestes foyers. Certains vendeurs affirment que ce sont les taxes douanières qui seraient la cause de cette flambée. Pour répondre au problème, ils exhortent les autorités à revoir leur copie en annulant purement et simplement ces taxes. Les marchés de la capitale sont bondés d’huiles importées des pays voisins en cette saison de pluie, alors que les femmes ont pour préférence l’huile d’arachides produite localement.

Pour Alhaji Adam Yabisse, marchand, rencontré au marché à mil, dans les deux arrondissements de la commune de N’Djamena, il y’a plusieurs qualités dans les marchés et en abondance, mais les clientes préfèrent acheter l’huile d’arachide locale. Selon ce vendeur, le sac d’arachides coûte cher et cela a affecté le prix. Il conseille à ses clientes de s’approvisionner d’autres huiles importées en attendant la période faste des arachides. Pour soulager les clients, certains vendeurs proposent leur proposent l’huile de palme et bien d’autres marques d’huiles importées. Outre la hausse de prix d’huile d’arachides dans les marchés, les consommateurs se plaignent aussi de la hausse de prix de denrées des premières nécessités.

Amina Ali affirme que c’est depuis plus de 10 ans qu’elle prépare à base d’huile d’arachides, mais la hausse de prix a modifié son habitude. La jeune dame souligne qu’avant, elle n’arrivait pas à gérer, mais qu’avec cette rareté et la hausse de prix, elle est contrainte de revoir sa gestion. Nénodji Madjiré institutrice, a quant à elle demandé aux foyers modestes de se rabattre sur le beurre de Karité, une excellente huile. Pour l’institutrice, l’huile de karité est aussi meilleure que l’huile d’arachides. Elle exhorte les consommateurs à réduire la quantité d’huile quand ils cuisinent.

En attendant la période d’abondance d’arachides, les clients et les vendeurs d’huiles d’arachides devraient s’évertuer pour trouver le juste milieu. Et pour mettre fin à cette situation. Les autorités publiques sont appelées à arbitrer afin de  trouver de solutions idoines aux ménages modestes qui croulent sous la cherté de vie.

Jules Doukoundjé

La Haute Autorité des médias et de l’Audiovisuel (HAMA) et les responsables des médias tchadiens ont échangé ce, 25 août 2021 dans un hôtel de la place, sur «  le rôle et les missions des médias dans le processus du Dialogue national inclusif (DNI). » A l’ouverture des assises, quelques organisations de la société civile, des organisations internationales, des corps diplomatiques, des députés et le ministre d’État chargé de la Réconciliation et du Dialogue national, Acheikh Ibni Oumar, représentant le Premier ministre de la Transition étaient présents. Reportage.

Selon la feuille de route de la Transition, le Dialogue national inclusif devrait se tenir entre les mois de novembre ou décembre 2021. M. Laoro Gondjé, Secrétaire général de la Haute Autorité des médias et de l’Audiovisuel (HAMA), affirme qu’avoir fait un constat par rapport aux publications de certains organes de presse, d’ articles à la limite des propos haineux, après la disparition tragique du Président Idriss Deby Itno, le 20 avril dernier. Il précise que de tels écarts de comportement professionnel peuvent affecter dangereusement la cohésion nationale. Pour être prudente dit-il, la HAMA initie ces assises de réflexion et d’échange afin d’aider les médias à plus de responsabilités dans le traitement des informations avant, pendant et après le Dialogue national.  M. Laoro Gondjé affirme que, la HAMA n’a pas seulement pour mandat de garantir la liberté de l’information et de la communication au Tchad, mais elle doit aussi et surtout veiller au respect du code de l’éthique et de la déontologie du métier. « L’objectif de cette formation est de renforcer les capacités professionnelles des journalistes et les mobiliser autour du dialogue à venir afin de disposer des informations fiables et crédibles, susceptibles de modifier la perception du vivre ensemble des Tchadiens », note-t-il.

M. Dieudonné Djonabaye, président de la HAMA, dans son intervention, signifie que, le Président du conseil militaire de transition (PCMT) Mahamat Idriss Deby invite la presse à participer activement au processus transitoire, afin de favoriser le vivre-ensemble au Tchad. Il ajoute que les médias doivent éviter les articles qui poussent à la haine et à la violence. Pour le président de la HAMA, les journalistes doivent contribuer à la réussite du DNI. M. Dieudonné Djonabaye déclare que, la liberté de la presse et ses activités sont encadrées par les textes et lois. D’après lui, si la HAMA met systématiquement de la rigueur dans la régulation des activités des médias au Tchad, un grand nombre de presses disparaîtrait. « Nous tenons à avoir une presse diversifiée et plurielle, mais rigoureuse et responsable. Les médias doivent faire preuve de professionnalisme et éviter de jeter de l’huile sur le feu ni être source de division », renchérit le président de la HAMA.De plus, il soutient qu’une information exacte et vérifiée, bien équilibrée, donne la parole à tous les acteurs. Il insiste sur le principe d’objectivité de l’information au cours du DNI, gage de la cohésion nationale. Selon lui, les journalistes doivent relever dans leurs informations, les avancées et les aspects porteurs d’espoir avant, pendant et après le dialogue aux Tchadiens. Il termine en signifiant qu’après le DNI, suivront les périodes électorales qui sont toutes des moments cruciaux et la presse doit se montrer professionnelle.

Le ministre d’État chargé de la Réconciliation et du Dialogue Acheik Ibni Oumar, a représenté le Premier ministre de transition, Pahimi Padacké Albert.

Il apprécie le thème choisi par la HAMA pour cette rencontre. Selon lui, cette réflexion est non seulement celle des médias, mais de tous les Tchadiens. « Tous les Tchadiens doivent faire preuve d’ouverture d’esprit afin de contribuer ensemble à rompre avec le cycle infernal des conflits meurtriers qui affectent négativement notre pays. Les médias sont les acteurs clés pour la promotion de la paix et de l’unité nationale », dit le ministre Acheik Ibni.

Le représentant du Premier ministre note que les médias doivent être au-dessus de la mêlée afin d’influencer positivement le déroulement du dialogue à venir.

Moyalbaye Nadjasna

Le Quartier Zafaye Est, dans le 8e arrondissement de la capitale tchadienne, N’Djamena, et ses alentours sont plongés sous les eaux ce 22 août  dans la nuit. Cette pluie sectorielle constatée ce dernier temps dans la capitale tchadienne a causé d’énormes dégâts. Ialtchad s’est rendu sur le terrain pour constater. Reportage.

Quartier Zafaye Est, 8e arrondissement de N’Djamena capitale tchadienne. Difficile de franchir la voie principale qui mène vers le village Gaoui où se trouve l’un des sites historiques des Sao, ancêtres des Tchadiens. Cet axe revêtu d’un vieux bitume avec des nids de poule à perte de vue est un véritable parcours de combattant. Véhicules, motocyclistes et piétons négocient avec beaucoup de peine leur passage.

À gauche sur la route menant à Gaoui, c’est le carré 23. Youssouf Idriss, un habitant victime des eaux de la pluie se démène les pieds dans l’eau. Pèle en main, cet homme d’environ 40 ans tente de frayer un petit canal pour faire écouler l’eau. Selon lui, c’est depuis 6h du matin qu’il canalise l’eau. « Nous n’étions que 3 personnes, plus le Chef de carrée, à travailler, les autres nous regardent travailler alors que nous sommes tous victimes. C’est un comportement déplorable. Nous sommes en train de voir avec le chef de carré s’il faut ne passer de concession par concession pour éveiller la conscience citoyenne des habitants de notre quartier », confie-t-il. Youssouf Idriss affirme que cette saison est pénible, avant de rappeler que même, l’année dernière la Mairie n’a rien fait, c’est plutôt la population qui s’est cotisée pour mettre un peu de terre sur la transversale qui longe leur quartier.

Selon le chef de carré M. Mahamat Nour Hassan, la pluie d’hier leur a mis dans une grande difficulté. « Cette marre que vous voyez a débordé et depuis hier nuit et les maisons aux alentours sont inondées. Depuis hier nuit nous sommes au four et au moulin. Nous demandons aux autorités communales de s’occuper un peu des routes et remettre en état les canaux secondaires », dit-il. D’après lui, son carré n’est pas loin du grand canal, il suffit simplement que la Mairie les aide à drainer l’eau et la population sera mise à l’abri.

Sur l’axe principal, un usager très fâcheux se lâche, « cet axe est bitumé et dégradé depuis un moment. La mairie n’a rien fait. Maintenant, voyez ce qui se passe, c’est lamentable. Je peux dire que c’est l’axe principal et incontournable pour aller au site des réfugiés et voir village Gaoui à environ une dizaine de kilomètres. Sommes-nous réellement dans une capitale? »

M. Ahmat Abakar Issa résident du quartier Zafaye Est au carré 37 et son chef de carré Adam Ahmat Doungous, témoigne, « Parlant de la pluie d'hier et des dégâts, les images que vous avez faites parlent. Elles montrent l’enfer que les résidents ont vécu. Les voies secondaires, les domiciles, les biens et matériels se sont retrouvés dans l’eau », explique-t-il. M. Ahmat Abakar Issa demande l'intervention de l'État et la contribution de chacun pour construire des canalisations. Il plaide aussi pour le bitumage des rues principales afin de soulager les habitants du quartier Zafaye Est.

Moyalbaye Nadjasna

Les matinées de chaque samedi, appelés samedi citoyen, sont dédiées depuis, le 14 août 2018 au nettoyage des marchés et même des quartiers par la Mairie de la ville de N’Djamena. Quelques marchés sillonnés par nos équipes de reporters révèlent que les commerçants ne sont pas contents du travail. Surtout de l’heure d’ouverture à 10 heures. Reportage.

Dans la plupart des marchés où nous sommes passés, ce samedi 21 août, les boutiques sont hermétiquement fermées. Comme d’habitude, c’est samedi et chaque matin, la mairie de la ville de N’Djamena exige le nettoyage des marchés et même des quartiers. La raison : assainir les marchés et tenir la capitale propre. Ici au grand marché appelé communément « Souk Kébir », dans le 3e arrondissement, précisément au quartier Ambasatna les entrées principales sont bloquées.

 Les commerçants assis en groupe, certains prennent du thé, d’autres causent en attendant 10 heures pour ouvrir leurs boutiques. Ils se disent lassés par la décision qui leur impose l’ouverture du marché à 10h. Unanimement ils déclarent que les agents d’assainissement de la Mairie ne font pas correctement le travail. Ali, boucher au marché central, « la mairie collecte 500 FCFA par jour pour l’entretien du marché, mais on ne voit aucun résultat. En plus de cela, elle nous empêche d’ouvrir à temps le samedi. Cet arrêté est mauvais pour les affaires » dit-il.  À quelques mètres, un autre commerçant, il s’appelle  Moussa Brahim. Selon lui, la responsabilité du service d’entretien incombe à la Mairie. Pour lui, même sans cette décision il entretenait normalement son espace de vente, mais avec ce changement il ne voit rien de spécial. « Ici c’est le marché et le temps compte pour le commerçant. On nous retarde inutilement », confie-t-il. 

Si la plupart des commerçants attendent l’heure prévue pour ouvrir le marché, d’autres balaient leurs boutiques. C’est le cas de Mahamat Ida, un boutiquier au grand marché. « Je nettoie chaque matin mon lieu de vente, cela n’a rien à voir avec la mairie. Un adage dit, «la propreté chasse la maladie.» Le marché est devenu notre seconde maison nous y passons toute la journée. Mais comme vous le voyez, le marché n’est pas aussi propre qu’on le prétend », dit-il. Les tenanciers des restaurants et autres clients s’impatientent de voir le marché s’ouvrir.  Rémadji Brigitte, assise sur son panier, dos au mur  s’ennuie, « certains boutiquiers ouvrent clandestinement pour nous servir.  On ne peut pas conserver certains produits jusqu’à 24h parce qu’ils pourrissent. On est perdant. Donc je m’approvisionne chaque matin au marché », confie-t-elle.

Le Directeur du marché central M. Hamit Guerdi Oum, explique que, la fermeture du marché permet à leurs agents d’assainir les lieux de vente. « Notre priorité est de rendre propre les marchés cela va de la santé de tous », précise-t-il. Pour se rassurer sur l’effectivité de la fermeture du marché, les agents municipaux  rodent autour des marchés. Ils surveillent pour sanctionner les commerçants qui tenteront d’ouvrir avant l’heure prévue. À l’intérieur du marché, quelques agents circulent dans les couloirs pour ramasser les ordures et nettoyer le sol.

10 heures a sonné, les barrières s’ouvrent en fin.  Les commerçants se précipitent chacun pour regagner son lieu de vente. Insatisfaits par le travail fait par les agents de la Mairie, certains vendeurs balaient encore leurs recoins en murmurant, « ils nous retardent pour dire qu’ils sont en train d’assainir, alors que rien ». Des voix dénoncent, « on souffre pour gagner un peu de pain pour nos enfants, ils nous prennent chaque jour de l’argent. Tous les samedis on nous retarde. » D’autres espèrent qu’avec le retour aux affaires du nouveau Maire Ali Haroun les choses changent doucement. Malgré le travail d’entretien, les toiles d’araignées restent visibles sur les murs, les saletés longent le sol, les couloirs des bouchers sont extrêmement sales.

Koumassen Juste

Depuis une semaine, le village Oundouma, situé à environ 20 km de la Sous-préfecture de Koundoul accueille un flux de réfugiés. Il sont plus de 10 000 en situation de détresse. Ils proviennent du Cameroun voisin fuyant un conflit meurtrier qui a opposé les Arabes au Massa Mosgoum. Retour sur l’état des lieux du site d’accueil et le plaidoyer de ces réfugiés. Reportage.

Sur leur visage désemparé, se lit la désolation. Ce sont la plupart des chefs de famille qui sont sans repères. Les enfants très nombreux certains jouent sous une fine pluie qui crépite sur des petites marres d’eau boueuse sur le site argileux de l’école officielle d’Oundouma. D’autres enfants assaillis par la faim éclatent en sanglot sous les regards tristes de leurs parents. Ils viennent du Cameroun voisin, naguère pays stable, fuyant le conflit meurtrier qui a opposé, lundi 10 août 2021 dans la zone de Ngassa. Selon les sources concordantes, la cause de ce conflit serait liée à des trous creusés par les massa Mosgoum pécheurs pour capturer les poissons après l’inondation. Les Arabes des éleveurs estiment que ce n’est pas une bonne idée et demandent que ces trous soient refermés. Les pécheurs refusent et le conflit a dégénéré.  Raïsse Brahim est habitant du village Oundouma, il est chargé de communication de l’organisation du village d’accueil. Selon lui, tout le village Oundouma était surpris le 11 août dernier par cet important afflux des réfugiés vers 5heures du matin. C’est plus de 10 000 personnes soit environ 2001, ménages de 5 personnes par famille.

Brahim Martin Assinga, réfugié venu du village Kidam. « Je n’ai pas une idée sur le nombre de morts, mais beaucoup de personnes ont perdu leurs vies. Depuis notre arrivée au Tchad, nous avons été bien accueillis. D’abord par la population de Oundouma, ensuite par les organisations en charge du dossier. Il y a les forces de sécurité qui veille sur nous nuit et jour. C’est rassurant. Nous sommes très reconnaissants envers le Tchad, un pays très hospitalier », dit-il. Pour le chef de village Sidam coté Cameroun, c’est par contrainte qu’il est là. « Vraiment, je trouve cette situation pénible étant donné que nous sommes des pères de famille. Et nous nous retrouvons dans une pareille situation, impuissants, devant nos enfants qui ont faim. Nous sommes presque à une semaine. Je vous assure à l’heure où je vous parle, j’ai tout perdu, cabris, poulets, canards. Je me demande comment je vais me réorganiser », confie-t-il.  Il souligne par ailleurs qu’ils ne sont pas concernés par le conflit, c’est un problème entre Massa et Arabe qui finalement les font payer les pots cassés. Eldjima Alloaou, une autre réfugiée, « nous souffrons avec cette pluie qui ne s’arrête pas depuis notre arrivée. Nos enfants ont faim, nous sommes reconnaissants pour l’accueil et la sécurité au tour de nous, mais nous avons faim. Je pense que nous ne demandons pas trop n’est-ce pas ? »

Ce sont des milliers des personnes qui ont d’abord trouvé refuge au village Liberia avant d’être relocalisés à Oundouma. La situation semble critique, mais les organisations humanitaires sont à pied-œuvre pour leur porter assistance..

Moyalbaye Nadjasna

Le village Oudouma, situé au bord du fleuve Logone dans le département du Logone Gana à environ 50km de N’Djamena, accueille depuis le 11 août dernier des milliers de déplacés camerounais qui ont fui le conflit intercommunautaire qui a opposé les arabes missériés, éleveurs et les massa mousgoun, pêcheurs. Des autorités tchadiennes et l’agence onusienne HCR sont à pied d’œuvre pour une assistance. Reportage

Des milliers de déplacés camerounais qui ont fui le conflit intercommunautaire ont reçu l’accueil au village de Oudouma, situé au bord du fleuve Logone, environ 50 km de N’Djamena. Ces déplacés sont constitués majoritairement des enfants, des femmes et les personnes âgées. Pour les prendre en charge, le gouvernement tchadien et l’agence onusienne HCR et autres institutions humanitaires se mobilisent pour les identifier et les enregistrer sur la base des données. C’est dans une cour d’une école publique et sous une pluie fine que cette opération d’identification et de fixage de bracelets a eu lieu ce mardi 17 août. Ce premier travail qui consiste à vérifier l’identité et la provenance de ces déplacés a été réalisé par la Commission nationale d’accueil, de réinsertion des réfugiés et des rapatriés (CNARR) et le haut-commissariat pour les réfugiés (HCR). Pour l’administrateur principal adjoint de la CNARR et chef de mission à Oudouma, Mahamat Abderamane Yacoub, le premier travail consiste à pister et identifier les déplacés afin de faire un préenregistrement et l’enregistrement afin de prendre en charge correctement les déplacés. Avant ce travail de pistage et d’identification, il est important de rappeler la générosité des chefs de villages qui ont favorablement bien accueilli les réfugiés en leur donnant les premières assistances. M. Yacoub estime que la CNARR et le HCR s’activent pour faire le nécessaire afin de répondre aux besoins de ces déplacées.  Selon lui, les partenaires et le gouvernement veulent savoir qui sont-ils exactement avant de les prendre en charge.

Oudouma, un petit village des pêcheurs d’environ 1500 habitants, accueille plus de 10. 000 réfugiés qui ont fui le conflit intercommunautaire entre les éleveurs arabes missériés et les pêcheurs massa Mousgoun du Cameroun. Le représentant de l’État affirme que c’est une population qui est à cheval, et que cela demande un travail pointu afin d’éviter d’enregistrer les Tchadiens au détriment des déplacés. « Avant de faire le fixage des bracelets, nous causons avec eux pour avoir les premières impressions afin de comprendre le motif de leur déplacement et de savoir de quoi ils ont réellement besoin », explique ce dernier.

Première assistance humanitaire

Pour faciliter la tâche, le responsable d’enregistrement et de la base des données des réfugiés du HCR au Tchad, M. Gires Mayala, parle d’un travail préalable qui consiste à faire le fixage des déplacés pour les distinguer des populations locales. « Le fixing est une opération qui consiste à aussi poser les bracelets sur les mains des personnes déplacées et en leur délivrant un numéro », précise le responsable des enregistrements et de la base des données du HCR. A son avis, c’est la première étape du processus de pré enregistrement et que la semaine prochaine, ce serait le pré enregistrement et l’enregistrement proprement dit, via les tablettes. Selon lui, la collection de ces données de base va leur permettre à mieux répondre aux besoins des déplacés. Au sujet du nombre des déplacés, le responsable onusien des bases de données estime à plus de 10 000 déplacés. Le pré enregistrement qui est en cours est le seul moyen qui va permettre de connaître le nombre exact de ceux qui ont fui le conflit. « On disposera des chiffres fiables qu’après le pré enregistrement et l’enregistrement au niveau 2 », ajoute M. Mayala, qui argue aussi que cette activité est déjà la première assistance donnée à ces personnes. Avant l’arrivée des autorités tchadiennes et les humanitaires, c’est d’abord les habitants du village Oudouma qui se sont organisés dès le début pour accueillir et assister les déplacés. Le président du comité d’organisation pour l’accueil des réfugiés du village, Moudoubé, affirme qu’au début, les réfugiés étaient accueillis dans un petit village du nom Libéria avant de faire appel aux autorités qui ont jugé utile de les installer à Oudouma. Ce vieil infirmier à la retraite souligne que la situation était très difficile au début et que les villageois étaient obligés de les accueillir dans leurs maisons, mais que peu après, ils étaient tous débordés par le nombre des déplacés. Il a révélé qu’une femme réfugiée a même accouché, grâce à son soutien sous une tente des agents de sécurité des frontières.

Pour mener normalement le travail, le gouvernement de transition du CMT a, dès les premières des arrivées des déplacés, envoyé les forces armées nationales, la gendarmerie et la police sur les lieux. Il faut noter aussi que c’est grâce à l’armée qui a promptement aidé à sortir certains véhicules embourbés qui apportaient des premières aides aux déplacés. Sur ces pistes difficiles d’accès, l’armée a également amené les journalistes qui se rendaient dans le village qui accueille les réfugiés et qui ont connu de difficultés à s’y rendre.

Pour le moment le village Oudouma, ouvre ses bras à des milliers de ces déplacés qui ont fui le conflit intercommunautaire. En attendant l’opération de fixage, les réfugiés peinent à manger à leur faim. Dans cette école élémentaire, située au bord du fleuve, l’on entend les cris des enfants sous le regard vide de leurs mères.

Jules Doukoundjé

En cette période de saison de pluies, plusieurs marchés de communes d’arrondissement de la ville de N’Djamena sont insalubres. Certaines marchandises comme le poisson frais et autres aliments, notamment les légumes et les crudités se vendent à même le sol sans aucune mesure d’hygiène. Ce manque d’hygiène pourrait constituer un sérieux problème de santé publique si les autorités communales n’’interviennent pas. Reportage

Beaucoup de marchés de la ville de N’Djamena sont, en cette période de pluies dans une insalubrité sans précédent. Les marchandises comme les légumes, le poisson frais et autres sont exposés à même le sol. Si rien n’est fait pour assainir ces marchés, cette situation d’insalubrité risquerait de créer un problème de santé publique. De l’avis de certains commerçants rencontrés dans les marchés de la commune du 7e arrondissement de la ville de N’Djamena, les autorités communales ne se soucient pas de l’hygiène de leurs marchés, mais que, ce qui les préoccupe, c’est les recettes collectées. Pour Marie Ronel, vendeuse de poisson frais, les maires ne font pas bien leur travail, ils ne descendent pas dans les marchés pour constater la situation dans laquelle les femmes vendeuses de poissons vivent. « La mairie ne fait rien, c’est nous qui achetons du sable pour aménager nos parcelles, mais cela ne règle pas la situation », déplore-t-elle. Même son de cloche pour Abakar Ali boucher, toujours au marché de Dembé dans le 7e arrondissement, il estime que normalement, à la fin de l’heure, les agents municipaux qui vadrouillent pour arnaquer les paisibles citoyens, devraient nettoyer les marchés, comme le font leurs collègues au marché central. Ce dernier se dit écœuré par le comportement de la police municipale qui là seulement pour arnaquer tous les jours 200 f CFA aux commerçants, avant d’affirmer que si les recettes collectées sont utilisées à bon échéant, les marchés de N’Djamena ne se trouveraient pas dans la boue chaque saison pluvieuse.

Au marché de Dembé, les légumes, le poisson frais et autres aliments accessibles aux citoyens, les tas d’immondices et les eaux stagnantes s’entremêlent. Les vendeuses, conscientes du risque sanitaire qu’elles encourent, accusent les autorités communales de ne pas assumer leur responsabilité. Certains commerçants vont même dire que les agents municipaux sont affectés dans les marchés juste pour arnaquer les paisibles commerçants et non pour assurer la tâche qui leur est assignée.

Cependant, certains employés de la mairie du 7e balayent à revers de main toutes les allégations des commerçants et les vendeuses de légumes et de poissons. Pour ce policier municipal qui s’exprime sous anonymat, il y’a manque de volonté concernant l’entretien des marchés chez certains commerçants. Il déclare qu’en principe, chaque matin, avant de s’installer, les vendeuses devraient nettoyer leurs places et ramasser les ordures pour les déposer dans les bacs à ordures, avant de déplorer le manque cruel de civisme chez ces femmes vendeuses. Il a néanmoins reconnu la défaillance de certains agents municipaux et avant d’ajouter que d’autres s’évertuent à faire correctement leur boulot et que les commerçants devraient les aider à bien accomplir leur devoir, qui d’assurer la sécurité et le contrôle d’hygiène et d’assainissement dans les marchés de la ville de N’Djamena.

Jules Doukoundjé

Si certaines organisations de la société civile approuvent le comité d’organisation du Dialogue National Inclusif (DNI), à l’exemple de la Coordination des associations de la société civile et de défense de droits de l’homme (CASCIDHO), d’autres comme Wakit Tama et le parti Alliance Nationale pour la Démocratie (ADN), le trouvent peu pertinent et non représentatif. Reportage.

Les acteurs politiques et les organisations de la société civile ne sont pas unanimes sur la mise en place du comité d’organisation du DNI. D’un côté, M. Mahamat Digadimbaye, Coordonnateur de la Coordination des associations de la société civile et de défense de droits de l’homme (CASCIDHO) se réjouit de la mise en place du comité d’organisation du DNI. « C’est une équipe représentative et inclusive qui reflète la diversité de la classe politique plurielle et de la société civile », dit-il. Selon lui, la CASCIDHO apporte son soutien à ce comité pour la réussite de cette mission dans l’intérêt de tous les Tchadiens. Il apprécie aussi la main tendue du PCMT aux politico-militaires, avant de soutenir que, c’est une avancée significative vers une véritable messe nationale.

 Le coordonnateur de la plateforme Wakit Tama Max Loalngar prend le contre-pied. Selon lui, ce comité est une configuration qui fait la part belle au Mouvement patriotique du salut(MPS). Il déclare que, le CMT n’a nullement l’intention d’organiser une conférence nationale encore moins un dialogue inclusif pour traiter réellement les problèmes de notre pays. Wakit Tama rappelle-t-il, en accord avec la diaspora et le groupe de réflexion et d’actions de l’appel du 1er juin, a fait des propositions cohérentes pour que ce dialogue se tienne sans grand frais et de la manière la plus salutaire pour tout le monde. « Nous avons dit dès le départ que, la charte du CMT soit révisée pour servir d’encrage au dialogue, recomposer l’équipe du CMT pour refléter les différentes composantes de la société, poser de véritables jalons pour l’organisation des élections libres crédibles, démocratiques et transparentes, d’annuler les deux décrets, celui mettant sur pied un comité de désignation des membres du CNT et le décret portant création du comité du DNI. Mais ils nous ont donné l’impression de nous écouter, mais en réalité ils ont fermé volontairement les oreilles », explique Max Loalngar. Pour lui, c’est la volonté du régime de faire du forcing et perpétuer le régime MPS. Il affirme que le mouvement Wakit Tama aura l’occasion de se signaler pour que tout le monde comprenne. Le coordonnateur de Wakit Tama rappelle que la plateforme a signifié déjà au peuple tchadien qu’il n’avait pas d’autres choix que de résister. « Il faut se retrousser les manches et rester debout contre cette dictature rampante. Cela nous fait mal en tant que tchadien d’être dernier en tout ».

M. Max Loalngar, note que les membres de son organisation ne sont pas des extrémistes, et soutient que leur volonté est de toujours dialoguer. D’après lui, Wakit Tama a eu plusieurs rencontres avec le PM et le ministre de la réconciliation dont la dernière date du 10 août 2021. « Ils nous avaient dit qu’ils allaient nous faire une proposition d’une nouvelle reconfiguration à l’effet de recueillir notre avis. Nous n’avons pas vu cette proposition et nous sommes aussi surpris comme tout le monde par ce décret qui intervient juste un jour après que le président du CMT ait tendu la main aux rebelles », dit-il. Wakit Tama selon lui, demande peut-être trop aux hommes, mais pas assez aux Tchadiens. Il souligne qu’il est hors de question que les Tchadiens tiennent les pattes de la vache Tchad pour qu’un groupuscule traie le lait à sa guise.

« …La descente aux enfers se poursuit » 

Le président national du parti Alliance Nationale pour la Démocratie (AND) Salibou Garba le rôle des pouvoirs autoproclamés est dans la fourniture et l’appui financier, technique et logistique.  L’objectif de cette manœuvre indique-t-il, est clair et limpide, « fausser les consensus et les prises de décisions, entériner les desiderata de ceux qui se sont emparé du pouvoir. » Il souligne également que la mise en place d’un Comité préparatoire spécifique pour les organisations politico-militaires n’est pas pertinente. M. Salibou Garba précise que, les problèmes que posent ces organisations sont éminemment politiques. Il ajoute que, les aspects militaires sont techniques et relèvent ainsi des structures techniques appropriées, une fois les accords conclus.  Le président de l’AND relève que la quasi-totalité des organisations et personnalité sont celles qui ont fait montre de complaisance d’un soutien franc au CMT. Il conclut en disant que la composition du comité n’est pas satisfaisante, il aurait fallu un Comité à composition paritaire. « Dans nos réalités tchadiennes, parler même de personnes neutres, au-dessus de la mêlée, est une supercherie.  Nous ne serions pas sortis de l’auberge : la descente aux enfers se poursuit », affirme Salibou Garba.

Moyalbaye Nadjasna

Après la levée des mesures restrictives prises par le gouvernement dû à la Covid-19, pour limiter le nombre des passagers dans les minibus et taxis, les vieilles habitudes ont repris. Les passagers sont embarqués au-delà de nombre de places et contraints à payer plus cher. Nos équipes de reporters sur le terrain ont sillonné quelques stations des minibus à N’Djamena. Reportage.    

Depuis l’arrivée du covid-19 au Tchad, le gouvernement a pris des décisions pour instaurer des mesures barrières afin de stopper la propagation de la pandémie. La suspension de la  circulation des minibus est l’une des décisions. Après un temps de chômage, les chauffeurs des minibus ont reçu l’autorisation de reprendre le travail et de circuler librement. Cette autorisation est conditionnée par le respect strict du nombre des passagers : pas plus de 10 passagers. Le non-respect de cette mesure est sanctionné par une amende. Cette décision a conduit le Syndicat National de Transports en Commun Urbains, inter urbain et Provincial du Tchad (SYNAT) à prendre aussi une décision d’augmenter le prix du transport. Mais ce dernier temps, le constat montre le contraire, les chauffeurs ne respectent plus la décision de l’État. Ils continuent à prendre le double du prix initial. Ce comportement inadmissible est à l’origine de frustration chez bon nombre de passagers. Pour le chargé de la communication du SYNAT Mahamat Ahmat Hassan Harre,  depuis que les autorités ont levé le mot d’ordre limitant les places dans les minibus, le syndicat a pris une nouvelle décision en fixant à quatre passagers par chaise pour un tarif  de 150F ou 100F par client selon la distance.

Toutefois, sur le terrain, la réalité est autre. Les chauffeurs n’appliquent pas les prix fixés par le syndicat de transporteurs. « Les chauffeurs trompent les clients, les prix ont changé, c’est redevenu normal comme avant la pandémie », a dit le chargé de communication de SYNAT. Il demande à la population de refuser de se faire escroquer par des agents de bus qui leurs font payer le double du prix. Il précise que les chauffeurs qui refusent d’appliquer la décision répondront à une commission d’enquête qui sera mise sur pied , « on va mettre sur pied une commission d’enquête qui fera un contrôle. Les contrevenants seront amendés », ajoute-t-il.

Au marché à mil

À l’arrêt des minibus du marché, les chauffeurs et leurs apprentis ne respectent pas le prix fixé par le syndicat. Ils n’appliquent que ce qui est autorisé par leur délégué. Ils embarquent 3 personnes par siège pour une somme de 250 f par passager. Pour le délégué des transporteurs de ce marché, leurs transporteurs respectent la limitation de nombre de places. « Ici, nous prenons 3 personnes et chaque passager paye 250f pour aller à Farcha et 150F pour le marché de Dembé », explique-t-il sous le sceau de l’anonymat. Selon lui, ceux qui prennent 4 passagers à 250f sont des escrocs, et donc ils ne sont pas dans leur organisation. Selon Isaac Ousman, chauffeur de minibus au marché à mil, ils ont leur organisation, celui qui ne respecte pas, il paye une amende de 6.000 FCFA.   « Nous avons un délégué qui surveille tout. si un chauffeur prend plus de trois passagers par chaise, il le rappelle à l’ordre», confie-t-il. 

Ces difficultés dans les transports en commun à N’Djamena sont constatées dans presque tous les terminus des bus.

Toutefois, les clients réfutent certaines allégations des transporteurs. Selon eux, les chauffeurs refusent délibérément de diminuer le prix de transport urbain. Beaucoup de clients se font ainsi arnaquer par les apprentis des minibus en payant le double du tarif normal. « Je ne suis pas d’accord avec le fait qu’ils prennent 3 personnes à 250f. Au début, c’était deux personnes par siège à 250f. Normalement le prix c’est 200f », dit Clémentine une usagée rencontrée au marché à mil. En abondant dans le même sens, Halimé, passagère témoigne,  « Hier j’ai pris un bus ici au marché à mil, on était 4 personnes par siège. J’ai payé 250f. Quand on donne un billet, ils prennent 250f, mais si tu as la monnaie, ils prennent 200f. Par contre, ils refusent systématiquement de prendre 150f. » Un autre passager Éric préfère prendre le taxi pour éviter les entourloupes des chauffeurs des minibus. Selon lui, les chauffeurs de taxi au moins respectent le prix fixé par le syndicat des transporteurs.  

Beaucoup de passagers lancent un appel aux autorités compétentes pour faire respecter les décisions. En attendant une éventuelle nouvelle décision, les chauffeurs et les apprentis se frottent les mains.

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