Reportage

Reportage (1382)

La correction du baccalauréat session août 2021 qui a débuté depuis lundi 9 août passé se déroule dans des bonnes conditions. Environ 2 500 correcteurs et vérificateurs se dépêchent dans 4 centres de correction pour évaluer les 97 022 candidats. A quelques jours de la fin des corrections, Ialtchad Presse s’est rendu dans les différents centres de correction pour faire le constat. Reportage.

Quelque 2 500 correcteurs et vérificateurs se sont retrouvés tous à N’Djamena depuis le 9 août dernier. Ils sont repartis dans les 4 centres de correction. Ils ont pour mission de corriger les copies d’environ 970 22 candidats qui ont passé le baccalauréat session d’août 2021. Pour le président du jury de cette année, Dr Andjaffa Djaldi Simon, la correction se déroule dans de bonnes conditions et sans incident majeur. M. Djaldi affirme que cette année, il y’a une amélioration dans l’organisation des corrections avec la création de 4 centres de corrections et un nombre assez important des correcteurs et de vérificateurs. Selon lui, le baccalauréat session d’août 2021 a connu juste quelques cas de tricheries. Et les candidats tricheurs ont été mis à la disposition de la police nationale, il ajoute que l’équipe du bac dont il pilote a déposé une plainte contre ces candidats tricheurs.

Pour le président de la correction, commission française, basée au lycée collège évangélique, M. Asguet Mah Felix, la correction se passe dans la sérénité, les enseignants sont à pied d’œuvre et qu’il n’y a pas de soucis majeurs. S’exprimant à propos de la correction à mi-parcours, il estime que, surtout pour les candidats de la série A4, français et arabe, le travail ne semble pas bien marcher, les notes ne sont pas bonnes, mais qu’en D et C, les notes en français sont bonnes. À propos de faibles notes des candidats de la série A, il explique que l’école tchadienne a évolué un moment en dent de scie, les élèves n’arrivent pas retenir le contenu des cours, et cela a une répercussion négative sur le résultat.  Pour la correction du Bac de cette année, un correcteur corrige entre 300 et 400 copies et un vérificateur contrôle environ 700 copies.

Le Lycée Ibnou Cina, par contre abrite les correcteurs et vérificateurs des séries D et autres matières des sciences exactes. Dans ce lycée, les enseignants, surtout, ceux de la série D se plaignent du manque de niveau des élèves. De l’avis de Madjitoloum Kilareou, professeur de mathématiques, venant de la province du Logone occidental, les candidats ne s’en sortent pas en maths, il n’y a pas assez de moyennes et pourtant les sujets sont abordables. Il révèle que sur les 400 copies qu’il a corrigées, 12 candidats seulement ont eu la moyenne et que les notes varient de 15 à 1,5. Ce dernier estime qu’il faut revoir le système éducatif tchadien, surtout dans l’enseignement des matières scientifiques et exhortent les parents de bien suivre leurs enfants. Et de laisser les professeurs des sciences orienter les élèves selon leur niveau sans la pression. Pour le président de la commission mathématique dans ce même établissement, M. Ferdinand Mando, le premier jour de la correction était un peu dur, mais le deuxième jour, rien de grave ne s’est passé. Il estime que la tendance est moyenne et que les littéraires s’en sortent mieux en maths. Selon lui, il serait difficile de donner une nette appréciation et qu’il serait judicieux d’attendre la fin de corrections pour faire une évaluation.

Les corrections prendront fin entre samedi et dimanche prochain. Les résultats du premier tour seront connus au plus tard le 2 septembre.

Jules Doukoundjé

Le Tchad a fêté sa 61e année d’indépendance hier mercredi 11 août. Le Conseil Militaire de la Transition (CMT) et certaines personnes ressources souhaitent une transition apaisée pour un Tchad meilleur. Reportage.

13 heures passées lorsque le défilé militaire marquant les 61 ans du Tchad est terminé à la place de la nation de N’Djamena capitale du Tchad. En face de nous se trouve une trentaine de responsables, nous rencontrons Monsieur Nassour Guelendougssia Waïdou, ancien premier ministre qui s’apprête à quitter. Il accepte de répondre à nos questions. « En 1960 j’avais 13 ans, 60 ans après c’est-à-dire, en 2021, je suis à 74 ans. Je remercie le Bon Dieu de m’avoir permis d’avoir cet âge. Cela m’a permis aussi de me mettre au service de ma nation un tant soit peu. Quand on est responsable, on pense aux autres et non au soi-même. Aux jeunes frères, je leur demande de penser d’abord à leur vie, on ne travaille pas pour soi, mais pour le peuple. C’est tout ce que je peux dire », déclare-t-il. Un peu à ses côtés se trouve, madame le ministre Secrétaire général Adjointe du gouvernement. D’un air très jovial, s’exprime « Si sur le plan militaire nous avons su nous positionner dans la sous-région, pour le développement économique de notre pays, il reste encore beaucoup à faire. C’est la raison pour laquelle, je souhaite de tous mes vœux la paix pour notre pays afin qu’on puisse aussi décoller à l’instar des autres pays. »

Plus loin, on aperçoit un ex-secrétaire général du MPS, Emmanuel Nadingar, mais aussi juste à sa droite, un leader religieux Bishop Amane Mamaté, Président de l’Alliance des Églises Pentecôtistes au Tchad. Selon Emmanuel Nadingar, commémorer un anniversaire c’est en même temps une occasion de réjouissance, mais aussi un espoir pour un peuple. « C’est quand on est rassuré qu’on peut libérer son énergie. Je pense que nous devons mobiliser ensemble notre volonté pour construire positivement notre pays », estime-t-il. Pour le leader religieux, Bishop Amane Mamaté, C’est une fierté d’avoir une longévité de 60 ans. Il indique que pour un pays, c’est petit, mais pour un homme c’est important, avant de préciser que l’âge de 60 ou 61 c’est l’âge mur. D’après lui, s’il fallait faire une évaluation de 61 ans d’indépendance du Tchad, c’est triste. Ce qu’il faut peut-être faire dit-il, c’est de s’asseoir et réfléchir chaque année sur notre devenir. « Je souhaite que les Tchadiens déposent les armes. Vous avez vu le défilé avec les armes de tous les calibres. Si on réfléchit ensemble, Ce n’est pas pour tuer un Français, un Russe ou ceux qui nous les ont vendus, mais on tuera un Tchadien. Il faut réfléchir à la façon qu’il faut construire et non de se tuer », affirme l’homme de Dieu. Bishop Mamaté informe qu’ils reviendront prier pour la paix de la nation. Selon lui, si les Tchadiens n’ont pas la volonté de faire la paix, Dieu n’oblige personne. « La paix vient aussi de la volonté de tourner le dos au mal. Les Tchadiens doivent dépasser leurs préjugés et construire leur pays, car l’avenir de leurs enfants en dépend », lance-t-il.

Le président du CMT s’adressant à la nation tchadienne

Le président du Conseil militaire de transition (CMT), Mahamat Idriss Deby Itno s’est adressé, la veille, 10 août à la nation. Selon lui, le CMT obéit au souci cardinal de faire face à l’urgence absolue. Cette urgence précise-t-il, c’est de devoir défendre le Tchad contre toute agression et de préserver les acquis de paix et de la stabilité puis garantir ainsi, l’unité et la cohésion nationale. Pour lui, la guerre n’est pas finie et la menace d’attaques par d’autres groupes armés venus de l’étranger demeure. Il insiste sur l’objectif du CMT qu’est d’assurer la continuité de l’État, la survie de la nation et l’empêcher de sombrer dans le néant, la violence et dans l’anarchie. « La seule et unique raison d’être du CMT, c’est le Tchad, le Tchad éternel. Dans un sursaut patriotique, nous devons faire taire les rancœurs et les incompréhensions, transcender les intérêts égoïstes et surmonter les divisions pour nous concentrer sur l’essentiel, l’intérêt supérieur du Tchad. Aucun pays ne peut avancer sur le chemin du progrès si la haine est le pain quotidien de ses filles et de ses fils », note-t-il. Mahamat Kaka, informe que dans les prochains jours, et après les consultations en cours, un Conseil National de Transition, représentatif de toutes les provinces et de toutes les forces vives de la Nation sera également mis en place de façon consensuelle et concertée. Il explique que le CNT va exercer un contrôle législatif de l’action gouvernementale afin d’offrir au pays les bases d’une nouvelle constitution.

« L’objectif du processus est de nous permettre d’organiser des élections démocratiques, libres et transparentes dans les meilleurs délais. La démocratie et la liberté introduites au Tchad en 1990 sont et resteront des valeurs irréversibles ».

Moyalbaye Nadjasna

Le président du conseil militaire de transition (CMT), le général Mahamat Deby Itno a assisté hier mercredi 11 à la place de la nation au défilé marquant les 61 ans de l’accession du pays à l’indépendance. Il a profité de cette occasion pour déposer les gerbes de fleurs au monument des soldats tombés au front. Reportage

10 heures 15 minutes, c’est sous un ciel nuageux que le président du conseil militaire de la transition(CMT), le général Mahamat Deby Itno est arrivé à la place de nation pour assister au défilé militaire marquant les 61 ans de l’indépendance du Tchad. Après les honneurs militaires, le chef du CMT et président de la République s’est rendu au monument des invalides pour déposer les gerbes de fleurs aux soldats morts au front. Après la cérémonie de prise d’armes, le numéro 1 du CMT a assisté au défilé militaire et paramilitaire en présence des députés, des représentants des institutions internationales, des membres du gouvernement de transition et d’autres personnalités. Il est 10 heures et 30 minutes, le service d’information des armées annonce le programme du défilé militaire et paramilitaire qui est divisé en trois parties, à savoir le défilé aérien, le défilé de différents corps à pied et enfin le défilé motorisé, mettant ainsi en exergue l’arsenal militaire que dispose le Tchad. Aussitôt l’annonce, le défilé commence par l’armée de l’aire avec la démonstration de plusieurs avions de combat, des hélicoptères de différentes marques qui ont servi l’armée de l’air tchadienne dans plusieurs champs de batail. En faisant la démonstration de largage de ses commandos, un hélicoptère a fait écrouler une tente, mais tous les invités constitués majoritairement des policiers et autres corps kaki, sont sain et sauf. Après le massage impressionnant des avions de guerre avec leur génie, s’en est suivi la fanfare qui donne la cadence au défilé à pied de plusieurs corps de l’armée de terre. Il faut aussi noter que ce défilé militaire et paramilitaire à l’occasion de la célébration de 61 ans d’indépendance, plusieurs civils sont invités à prendre part à cette grande cérémonie.

 Parlant du défilé de l’armée de terre, il convient de souligner la particularité de cette cérémonie, avec pour la première fois de son histoire, le défilé de la première promotion des enfants de troupe du Tchad qui sont passés sous acclamation de plusieurs officiers tchadiens et étrangers présents à la tribune des officiers. Les enfants de troupe qui ont défilé sous la cadence de la fanfare ont été aussi ovationnés par plusieurs civils invités à cette cérémonie.

Enfin le défilé motorisé, qui marque la fin de cérémonie, est une occasion de montrer les engins de guerre que le pays dispose depuis son accession à l’indépendance. Le défilé motorisé qui a duré plus d’une heure d’horloge, a permis au service d’information des armées du Tchad d’expliquer les différents types d’arme et de camions que le pays utilise pour assurer sa défense et sa sécurité.  Le défilé a permis aux autorités du CMT de montrer aux tchadiens et au monde, que le pays de Toumai dispose un arsenal militaire qui lui permet d’assurer la défense et la sécurité de son peuple. Toutefois, il faut noter que, le passage des chars combat avec leur crampon, a dégradé l’esplanade de la place de la nation.

 Pour réussir cette cérémonie, le maire de la ville de N’Djamena, Ali Aroun a invité ses concitoyens à sortir massivement pour assister au défilé militaire.

Jules Doukoundjé

La République du Tchad va célébrer demain le 11 août 61 ans d’accession à l’indépendance. En prélude de cette célébration, le Dr Sali Bakari, enseignant chercheur au département d’Histoire à l’École Normale Supérieure (ENS) de N’Djamena retrace les grands moments qui ont marqué la vie sociopolitique du pays. Reportage

Le 11 août 1960, il y a 61 ans à Fort Lamy la capitale, actuelle N’Djamena que le premier Président François Tombalbaye, avait proclamé l’indépendance du pays. C’était en pleine nuit après un discours du ministre français de la Culture André Malraux, représentant du général de Gaulle à la cérémonie. Quelques heures plus tard, un grand défilé de l’indépendance était organisé à Fort Lamy et on hissait le premier drapeau du nouveau pays. Les Tchadiens s’apprêtent à célébrer l’anniversaire d’un pays qui a durant les 61 ans, a connu plusieurs conflits politico-militaires et qui peine à retrouver le chemin du développement socio-économique. Pour le Dr Sali Bakari, enseignant chercheur à l’École Normale Supérieure (ENS) de N’Djamena, à l’instar de nombreux pays africains qui ont accédé à l’indépendance en 1960, mais qu’à la différence de ces pays, le Tchad bascule très tôt dans la violence. Selon lui, avec la création du mouvement politico-militaire du Front de Libération Nationale du Tchad (FROLINA), le 22 juin 1966 à Nyala (Soudan), les militaires et les combattants tchadiens se sont invités sur la scène politique tchadienne et que l’armée a joué un rôle important et continue à jouer encore un rôle important dans la dynamique politique du Tchad.

« La preuve, le premier président du Tchad, François Tombalbaye sera tué lors d’un coup d’État, le président Maloum partira à suite à un bras de fer avec de tendances politico-militaires, Goukouni Weddey va arriver par les armes et partira par les armes. Hissein Habré a pris le pouvoir par les armes et partira par les armes, et enfin Idriss Deby Itno était arrivé au pouvoir par les armes et a été tué par les armes et qu’aujourd’hui c’est encore un militaire qui est au pouvoir », relate M. Sali Bakari. L’enseignant chercheur estime que, quand on parle de l’histoire politique du Tchad, au lieu qu’elle soit uniquement centrée sur le plan politique, sur les débats idéologiques et surtout sur les partis politiques, on se rend compte qu’au Tchad, quand on parle de l’histoire politique, les mouvements politico-militaires sont au centre de celle-ci. L’historien indique qu’une telle situation produit des conséquences désastreuses sur le plan économique et politique. A son avis, le Tchad n’a pas de possibilité de mener les deux guerres, c’est-à-dire la guerre pour le pouvoir, la guerre pour préserver le pouvoir et surtout la guerre pour le développement socio-économique. Il souligne qu’après 6 décennies d’indépendance, les indicateurs socio-économiques sont au rouge. Le chercheur a, point par point dépeint le tableau sombre du pays depuis l’indépendance jusqu’à nos jours. M. Sali Bakari a relevé par exemple le manque d’infrastructure qui empêche le pays de décoller.

Pistes de solutions

Pour permettre au pays de reprendre l’élan de son développement, l’historien affirme qu’il faut passer de la guerre pour le pouvoir et la préservation du pouvoir, pour la guerre pour le développement. « Le dialogue national inclusif devrait être une occasion pour revoir le contrat social tchadien », estime-t-il. Selon lui, les conflits ont pendant longtemps permis à la bourgeoisie politico-militaire de prospérer. Il est temps d’arrêter cela. Il estime que le prochain dialogue national inclusif devrait être une vraie occasion de discuter de tous les problèmes sociaux du pays. Du point de vue de la démocratie, M. Bakari reconnaît qu’il y’a toutefois une nette amélioration et que le pays a connu une nette avancée dans le domaine de la lutte syndical et de la société civile. L’enseignant chercheur propose qu’on remette le compteur à 0. Et réécrire un autre projet de société, sans cela, le pays fera toujours du surplace. Selon lui, un pays, c’est d’abord le label de qualité et d’excellence, et que le Tchad ne dispose pas ce label-là. Il souhaite par ailleurs que le gouvernement s’appuie sur les ressources humaines de qualité pour permettre au pays de décoller.

Jules Doukoundjé

La plate-forme des diplômés sans emploi procède depuis le 2 août dernier au recensement de tous les diplômés sans emploi du Tchad. L’objectif de ce recensement est de connaître le nombre exact de tous les diplômés sans emploi afin de mieux organiser la lutte pour l’intégration. Reportage.

Pour mieux organiser la lutte pour l’emploi, il faut connaître le nombre exact des diplômés sans emploi. C’est dans ce sens que la plate-forme des diplômés sans emploi a décidé de faire un recensement général de tous les diplômés au chômage. Le recensement est lancé depuis le 2 août dernier pour la ville de N’Djamena et pour les autres provinces du pays, c’est à partir de ce lundi 9 août qu’il est lancé. De l’avis du responsable de la plate-forme des diplômés sans emploi du Tchad, M. Néloumbaye Ngarari, la plate-forme a constaté qu’on ne connaît pas un chiffre exact des diplômés sans emploi au Tchad. Et que c’est dans ce constat que la plate-forme cherche à connaître un nombre exact de tous les diplômés qui sont à la recherche d’emploi. « C’est un plan pour la plate-forme, le recensement va nous permettre de revoir notre stratégie de lutte pour l’emploi », explique-t-il.  Selon lui, normalement c’est l’État qui doit faire le recensement de ses diplômés, mais l’État semble fuir sa responsabilité. La plate-forme le fait dans le sens de sa lutte, avant de dire qu’à la fin du recensement, ils vont révéler le but de cet exercice.  Une nouvelle plate-forme dénommée Wakit ma Tama, proche disent certaines sources du parti de feu président Idriss Deby Itno, qui chercherait à donner une formation pratique et adéquate aux diplômés sans emploi. À ce sujet, M. Ngarari, précise que leur mouvement est apolitique, et que leur préoccupation, c’est l’emploi. « Nous ne sommes pas des politiciens, nous sommes des diplômés sans emploi, nous cherchons du travail, nous avons faim, même si c’est un diable qui propose du travail, nous allons accepter », rétorque ce dernier.

S’exprimant dans le même sens, Deuzoumbé Narcisse, qui a obtenu sa maîtrise en histoire depuis 2011 et est sans emploi, souligne qu’il a déposé pour l’intégration à la fonction publique et qu’il continue d’attendre, avant de noter que ce n’est pas normal que l’université de N’Djamena forme les jeunes cadres et les abandonne à la merci de la nature. Pour ce qui concerne le recensement en cours, il ajoute que c’est une bonne initiative qu’il faut encourager. Le jeune diplômé sans emploi estime que l’État ne semble pas s’intéresser à la situation des diplômés sans emploi, sinon il allait faire un recensement pour connaître leur nombre. Deuzoumbé Narcisse exhorte ses camarades à sortir massivement pour se faire recenser. Il ajoute que ce recensement va leur permettre de connaître le nombre exact des diplômés sans emploi afin de mener des actions plus concrètes.

En une semaine, la plate-forme, section de N’Djamena a enregistré plus 3 000 diplômés sans emploi. Le responsable de la plate-forme appelle ses camarades de N’Djamena à se rendre à la bourse du travail pour se faire recenser. Pour le recensement, il est demandé une photocopie légalisée du diplôme et une carte d’identité nationale.

Jules Doukoundjé

La plate-forme des organisations de la société civile Wakit Tama et certains membres de l’opposition démocratique ont organisé ce samedi 7 août une marche pour demander le départ du CMT et la réécriture de la charte de la transition pouvant conduire à des élections démocratiques, libres et transparentes. Plusieurs milliers de manifestants ont répondu à l’appel de la plate-forme dans une ambiance joyeuse. Reportage

C’est sous un soleil clément que plusieurs milliers de manifestants ont répondu à l’appel de la plate-forme des organisations de la société civile, Wakit Tama et quelques membres de l’opposition démocratique pour dire non au Conseil Militaire de la Transition (CMT) et pour exiger la réécriture de la charte de la transition qui devrait permettre d’organiser d’ici moins de 18 mois les élections démocratiques, libres et transparentes. Minus de pancartes, de banderoles, de tambours et de sifflets que plusieurs manifestants de différentes couches sociales se sont rendus au rond Hamama, avenue Président François Ngarta Tombalbaye, située au quartier Djari, en face du Ministère de la Santé publique, dans le 8e arrondissement de la commune de N’Djamena. 

À 8 heures, l’ambiance était bon-enfant. En attendant les consignes des organisateurs de la marche pacifique, les manifestants chantent, sifflent et dansent. Sur les pancartes, l’on écrit, non au CMT, non à la dévolution du pouvoir monarchique, non à la France et plusieurs autres revendications sont aussi inscrites. Vers 8 heures 20 min, les organisateurs se concertent et donnent des consignes aux marcheurs. Les jeunes marcheurs forment un cordon de sécurité pour encadrer la marche pacifique. À 8 heures et 30 min, ils entament l’hymne national la Tchadienne et quittent le lieu de rassemblement sous le contrôle de plusieurs agents de sécurité publique pour le palais du 15 janvier.

 Main dans la main, plusieurs jeunes manifestants issus de différentes couches de la société civile, des organisations des jeunes, des diplômés sans emploi, les associations des personnes handicapées, l’association des victimes du régime du président Hissein Habré, l’association des retraités du Tchad et autres entités ont entonné plusieurs chants improvisés pour se rendre à l’esplanade du palais du 15 janvier. Ces marcheurs se sont arrêtés plusieurs fois pour lancer des messages aux riverains de ne plus avoir peur et de sortir massivement pour revendiquer leurs droits. Ils dénoncent aussi l’ingérence de la France dans la transition actuelle. La marche qui a duré plus de deux heures d’horloge s’est déroulée sans effusion de sang. Sur le plan sécuritaire, il faut noter que les agents de la sécurité publique ont fait preuve de professionnalisme irréprochable. Ces derniers ont quadrillé l’itinéraire de la marche, en se mettant devant et derrière les manifestants. Cette deuxième marche pacifique autorisée sous la gouvernance du CMT est suivie avec beaucoup d’attention par la communauté internationale et plusieurs associations des défenseurs des droits humains. C’est aussi la première marche pacifique autorisée, qui a vu la présence des observateurs des Nations Unies et les représentants de l’Union africaine.

Jules Doukoundjé

La Coordination des actions citoyennes, Wakit Tama, vient d’achever sa 2e marche pacifique ce, 07 août 2021. L’itinéraire est le même. Rassemblement et départ au Rondpoint Hamama, 8e arrondissement de Ndjamena, capitale du Tchad. Le mouvement boude le Conseil Militaire de la Transition(CMT), exige, la révision de la charte de transition et le décret de création du Conseil National de la Transition (CNT)

Kiri Justin, vit au quartier Walia, 9e arrondissement de N’Djamena, capitale tchadienne. Il est une victime, blessée lors de la manifestation du 27 avril dernier sévèrement réprimée par les forces de sécurités.  Ce jeune d’environ 29 ans se sert de sa béquille pour se mettre en rang avec ses camarades ce samedi 07 août. « Mais je ne vais pas croiser les bras, je continuerais à marcher tant que je vivrai pour une cause noble. La justice est rendue au nom du peuple tchadien et il faut qu’elle soit une réalité dans cette nation. Je suis déterminé et je vais foncer malgré mon état, car mon avenir et celui de mes cadets et cadettes y dépendent », dit-il. Noudjiram Jean Paul, un autre marcheur, il est écrit sur sa pancarte : non à la France. « Tant que la charte n’est pas révisée, nous ne cesserions pas de marcher jusqu’à ce que cela change. Nous ne voulons pas du CMT. Nous voulons un pays de liberté, un pays où il fait bon vivre. Nous ne voulons pas que la France se mêle de nos affaires ». Alladoum Maxime aussi marche et en donne ses raisons, « le CMT a une manœuvre inconnue. Et nous lui disons non. Le peuple tchadien est longtemps opprimé et martyrisé et cela suffit. Nous ne voulons plus demeurer dans l’esclavage, il faut que cela cesse. Nous sommes fatigués de tout dans ce pays. »

Arriver au point de chute, palais du 15-janvier de N’Djamena, la parole a été donnée aux représentants des jeunes sans-emploi, aux personnes handicapées, aux retraités, aux victimes de l’ancien président dictateur tchadien Hissène Habré et aux coordonnateurs de la plateforme Wakit Tama. Le Représentant de la plateforme des diplômés sans-emploi a lancé un appel aux diplômés sans-emploi d’aller se faire recenser. Il précise que, l’opération de recensement a débuté depuis le 02 août. Selon lui cette identification va leur permettre d’envisager d’éventuelles actions à mener. Pour le représentant des victimes de Habré, c’est la corruption et la méchanceté qui mettent aujourd’hui les gens dans la route. « Il faut que nos dirigeants comprennent que le Tchad appartient à tous. Nous voulons changer le comportement de tous les Tchadiens, à travers Wakit Tama », déclare-t-il. Les retraités affirment qu’ils ont 5 mois d’arriérés de pensions. « Ceux qui ont marché et qui ont été gazés par la police, un de leur qui est asthmatique vient de rendre l’âme. J’ai marché à cause de ses trois slogans du CMT, non au CMT révisé la charte et le décret concernant le CNT », dit leur représentant.

« Wakit Tama arrêtera que si l’étendard de la justice est élevé »

Monsieur Younous Mahadjir, Vice-président de l’UST affirme que c’est par la lutte qu’on peut libérer notre pays. Selon lui, il faut que ce système soit abattu, avant d’ajouter que, si un peuple veut se libérer il doit braver le destin, casser la chaîne de l’esclavage. « Celui qui participe dans la compromission n’existera pas dans l’histoire », précise-t-il. Mahamat Nour Ibedou abonde dans le même sens : « nous voulons la justice pour la jeunesse. Elle marche pour arracher son destin et tous nous disons non à ce système. »

Dr Sitack Yombatnan, citant un éminent penseur relate que « le monde n’est pas dangereux à cause de ceux qui font le mal, mais à cause de ceux qui restent dans le mal et qui accompagnent le mal. Ceux qui se mettent à accompagner le mal et ne disent rien et jouent à l’indifférence sont plus dangereux que ceux qui tuent les gens. »

Pour clôturer la manifestation pacifique, Me Max Loalngar, Coordonnateur de Wakit Tama, salue la mémoire des jeunes tombés dans la lutte. « Un pas encore un pas et tenir à gagner chaque pas », affirme Me Loalngar. Selon lui, le mouvement Wakit Tama arrêtera que si l’étendard de la justice s’est élevé. Il rajoute que si l’on veut un Tchad juste pour tout le monde il faut être déterminé. Il apprécie le génie créateur des jeunes marcheurs, qui ont initié un chant révélateur. « Ils nous ont dit qu’il est mort au combat, mais en réalité c’est un coup d’État », réitère-t-il.

Le coordonnateur de Wakit Tama annonce qu’une rencontre d’évaluation de la marche va se tenir le lundi prochain afin de déterminer la date d’une autre marche.

Moyalbaye Nadjasna

La radio pour la promotion et la défense des droits humains, la FM Liberté vient de célébrer hier 5 août 2021, ses 21 ans d’existence. Cette bande FM qui a pendant longtemps permis aux Tchadiens de s’exprimer sur les questions liées aux violations des droits fondamentaux peine à atteindre ses objectifs pour manque de moyens humains et financiers.

Créée le 05 août 2000, la radio FM Liberté a pour objectif de faire la promotion des droits fondamentaux de tous les Tchadiens sur toute l’étendue du territoire national. Elle a été créée par les organisations de la société civile, les syndicats et les associations des défenseurs des droits de l’Homme. Cette radio a permis de faire la lumière sur les violations des droits humains au Tchad. Pour le directeur Djékourninga Kaoutar Lazare qui s’exprimait à l’occasion de cet anniversaire insiste sur le fait que FM Liberté a été créée pour faire la promotion et l’éducation de la population tchadienne dans le domaine de la protection civique. « Notre objectif, c’est de faire la promotion et la défense des droits de l’Homme pour arriver à un développement harmonieux de la personne », précise-t-il. Le directeur estime que la radio évolue difficilement, mais d’un pas sûr, avant de souligner que la station rencontre d’énormes difficultés. Selon lui, c’est difficile de subvenir à des charges quotidiennes de fonctionnement de la radio. M. le directeur soutient que la radio c’est aussi la mobilité des journalistes pour chercher les informations et qu’avec des moyens financiers limités, ce n’est pas facile. Concernant le manque de moyens, M. Kaoutar Lazare souligne que la radio a besoin de moyens humains et matériels. « Nous sommes trop sollicités, mais nous n‘avons pas assez de journalistes pour faire normalement le travail. Si nous avons de moyens, nous allons recruter assez de journalistes pour satisfaire nos auditeurs et auditrices », dit ce dernier. Au sujet de traitement de l’information, il ajoute que la radio FM Liberté est une radio qui vulgarise la protection des droits de l’homme et qu’elle n’est pas en bonne odeur de sainteté avec les autorités publiques. Il estime que le pouvoir public est le premier violateur des droits de l’Homme à travers ses représentants tels que les chefs de cantons, les chefs de brigades, les sous-préfets, les préfets et les gouverneurs. Toutefois, il reconnaît que depuis ces 3 dernières années, les pouvoirs publics comprennent le sens de leur ligne éditoriale. FM Liberté a 12 correspondants basés tous au sud du pays. « Ça me fait mal qu’on n’ait pas de correspondants au centre et au nord du pays », affirme le directeur de la radio M. Djékourninga Kaoutar Lazare. Pour lui, à chaque fois que les bonnes volontés se manifestent dans la partie nord du pays pour les aider, il y’a toujours de menaces et des intimidations de gouverneurs, des préfets et sous-préfets. Ces menaces ont poussé leurs correspondants dans cette partie du pays à jeter l’éponge. Pour le rédacteur en chef de la radio FM Liberté, M. Mekondo Sony, malgré le manque de moyens, le personnel a la volonté et c’est leur force. Selon lui, la radio FM Liberté est une radio associative et que les temps sont durs. Il manque des partenaires financiers pour faire fonctionner correctement la radio.

La radio FM Liberté ambitionne de couvrir tout le Tchad, de devenir un groupe avec une télévision qui fera la promotion des droits de l’homme.

Jules Doukoundjé

La mairie de la ville de N’Djamena en collaboration avec le ministère de la Santé publique et le programme national de lutte contre le paludisme PNLP va en guerre contre les moustiques. L’opération de démoustication a commencé ce 06 août au quartier Ndjari, dans le 8e arrondissement de la capitale tchadienne. Reportage.

Dès 9h 00 l’équipe technique s’est déployée sur le terrain, tout équipement  compris. Le ciel sombre annonçait une grosse pluie.  Malgré les gouttelettes d’eau qui tombaient, les techniciens de la mairie préparent activement le produit inhérent à la démoustication. Ils mélangent l’insecticide au gasoil et à l’essence. « On ne peut pas utiliser de manière sèche, le gasoil sert de diluant », explique monsieur Gadengar Roasnan Rodrigue, Directeur de l’Assainissement, de l’Environnement et de la Santé. Ce produit n’est-il pas nuisible à la santé? Le technicien répond : « Tout produit chimique a une part de nocivité. Nous avons demandé à la population de couvrir les aliments. Même si c’est une petite quantité qui touche les aliments peut-être cela va causer des allergies, mais je ne dis pas que c’est très dangereux. Prévenir vaut mieux que guérir »,assure-t-il.

Selon lui, la première phase de l’opération de démoustication consiste à éliminer les larves des moustiques. Il précise que les larves sont les œufs des moustiques qui se développent dans les caniveaux et les marigots. « Nous avons choisi le canal de Chari Mongo pour lancer cette opération. Le but est de réduire la prolifération des moustiques dans la ville et surtout de faire de la prévention et d’éviter que le paludisme puisse causer des dégâts dans les ménages », dit M. Gadengar Roasnan Rodrigue. D’après lui, il y a deux autres phases de l’opération démoustication qui vont s’ensuivre. La 2e opération souligne-t-il, va consister à pulvériser les moustiques volants dans tous les arrondissements de la ville. Il rajoute qu’une 3e opération surnommée pulvérisation intra domiciliaire, c’est-à-dire domicile par domicile, va mettre la population à l’abri des moustiques.

« L’insecticide tue efficacement les moustiques »

Pour le Directeur de l’Assainissement, de l’Environnement et de la Santé de la Mairie centrale, dire que le produit n’est pas efficace n’est sont que des rumeurs. « Nous rassurons la population que ces produits sont homologués par l’OMS et le ministère de la Santé. Ce sont des insecticides qui sont utilisés partout dans le monde et qui siéent bien à notre contexte. Il y a une étude qui est faite par le programme national de lutte contre le paludisme qui a recommandé ces produits. Ces insecticides tuent effectivement les moustiques », soutient-il.

Christophe Mbairo Boibouvier, un jeune homme de 20 ans apprécie la stratégie de lutte contre les moustiques entreprise par la mairie et le ministère de la Santé publique.

Il affirme que le paludisme fait des ravages ce dernier temps. Le jeune Christophe souhaite que la mairie fasse la même chose dans les familles afin de les libérer de ces insectes tueurs. « Je demande à la mairie de faire plus de sensibilisations et au ministère de la Santé publique de nous donner des moustiquaires imprégnées d’insecticides ».

Un autre citoyen affirme sous couvert de l’anonymat, « si ces produits sont efficaces, on espère que d’ici là, nous serons un peu mis à labris. Nous remercions la mairie. Ailleurs, les États veillent vraiment sur la population, mais ici nous sommes toujours abandonnés à notre triste sort. Nous encourageons nos autorités à prendre soin de leur population, car le développement dépend de la santé », dit-il.

L’opération de démoustication de la ville de N’Djamena va s’étendre dans tous les quartiers durant un mois. Les coins et recoins insalubres susceptibles de servir de réservoir des larves des moustiques dans la capitale tchadienne vont être « démoustiqués ».

Moyalbaye Nadjasna

Les pluies diluviennes qui se sont abattues sur la ville de N’Djamena ces dernières semaines commencent à avoir des répercussions sur la santé des populations. Plusieurs centres de santé et hôpitaux enregistrent lors des consultations, de cas de paludisme, surtout chez les enfants et les femmes enceintes. Reportage.

Les centres de santé et les hôpitaux de la ville de N’Djamena enregistrent de plus en plus dans leurs services de consultations des patients souffrant de paludisme. Certains responsables de ces centres et hôpitaux appellent les populations à bien se protéger en pulvérisant leurs chambres et de dormir sous les moustiquaires imprégnées. Pour le médecin-chef de l’hôpital de l’Union, situé au quartier Chagoua, dans le 7e arrondissement de la ville de N’Djamena, Dr Djimornan Djikiri, la saison des pluies est naturellement une période de moustique, c’est aussi la période où beaucoup d’hôpitaux font face à des cas de paludisme sous toutes ses formes. En ce qui concerne le taux de paludisme pendant cette période de pluies, le Dr Djikiri constate une flambée des cas de paludisme dans les hôpitaux et les centres de santé de la capitale tchadienne. Selon lui, cette flambée est liée aux inondations que connaît la ville de N’Djamena et que c’est le moment de reproduction du moustique anophèle femelle qui est le vecteur du paludisme. Le responsable de l’hôpital de l’Union indique que le paludisme est la première cause des hospitalisations dans cette structure sanitaire. Et les enfants et les femmes enceintes sont les plus touchés. Pour prévenir le paludisme, il exhorte les femmes et les enfants à dormir sous les moustiquaires imprégnées, avant de dire que si l’on ne fait pas la campagne de prévention, la situation risquerait d’être critique, surtout en cette période hivernale. Pour éviter que la situation ne soit pas maîtrisable, le médecin-chef de l’hôpital de l’Union compte lancer au courant de ce mois, une campagne de chimioprophylaxie saisonnière en faveur des enfants et surtout des femmes enceintes.  « Nous demandons aux parents de laisser les enfants prendre normalement les médicaments qu’on va leur donner pendant cette campagne de prévention », dit le Dr Djimornan Djikiri.

À propos de la prise en charge des femmes enceintes contre le paludisme, le jeune médecin souligne que la consultation prénatale permet à celles-ci de prendre le traitement préventif intermittent gratuitement. Il invite les femmes enceintes à se rendre dans les centres de santé et les hôpitaux les plus proches pour la consultation et de bénéficier gratuitement du traitement afin de réduire le taux de prévalence liée au paludisme. « Le taux de prévalence du paludisme chez les femmes enceintes et les enfants est en train de grimper, si nous ne cherchons pas de stratégies pour stopper, nous risquerons de nous retrouver dans une situation difficile à gérer, surtout quand le pique sera atteint en septembre et octobre », explique le médecin-chef. Il a toutefois révélé que, dans la structure qu’il gère, les services de consultation montrent que chaque jour, 50 personnes souffrent de paludisme et que la plupart sont des femmes enceintes et les enfants.

Au centre de santé d’Atrone

Au centre de santé d’Atrone, la situation semble plus compliquée. Le quartier Atrone de part, sa position géographique, est l’un des quartiers les plus inondés de la commune du 7e arrondissement. De l’avis du sage-femme et responsable du centre de santé, Mme Ndénam Irène, le paludisme est la première cause de mortalité chez les enfants de 0 à 5 ans.  Selon elle, ce taux est lié à la position même du quartier qui manque d’infrastructures telles que les canaux d’évacuation des eaux de pluie et surtout le niveau social des populations. La responsable du centre de santé d’Atrone soutient que la prise en charge des enfants et les femmes enceintes est gratuites et appelle aux parents de référer leurs enfants au centre de santé pour une meilleure prise en charge. Parlant de la disponibilité des médicaments contre le paludisme, elle explique qu’il n’y a pas de souci, mais que ce qui les préoccupe pendant cette saison des pluies, c’est la quantité insuffisante des TDR (le test de dépistage rapide).

Pour lutter efficacement contre le paludisme, surtout chez les femmes enceintes et les enfants, les autorités sanitaires devraient s’évertuer à mener une campagne nationale de sensibilisation pour la distribution et l’utilisation massive des moustiquaires imprégnées dans toute l’étendue du territoire.

Jules Doukoundjé

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