Reportage

Reportage (1382)

Bientôt les radios à travers le monde vont commémorer les 100 ans de la Radio. Un évènement qui a inspiré la Haute Autorité des Media Audiovisuel du Tchad HAMA, à suspendre les redevances des radios associatives, communautaires et confessionnelles. Ialtchad Presse est allé échanger avec certains dirigeants de ces radios sur leur situation. Reportage.

Il était 11 heures, lorsque nous avons poussé les portes quelques radios privées associatives, communautaires et confessionnelles à N’Djamena, capitale tchadienne.

Début. Quartier chagoua, 7e arrondissement, avenue Mobutu non loin de l’hôpital Notre Dame des Apôtres, c’est le siège de la radio Arc-en-ciel. Une radio communautaire qui regorge en son sein du personnel de tous les horizons. Le directeur à peine sorti,  mais le rédacteur en chef M. Vangtou Abdoulaye nous reçoit. Très vite la question sur les redevances des radios privées que la HAMA a suspendues est abordée.  Selon le rédacteur en chef, cette décision de la HAMA est une bonne nouvelle. Un soulagement, « les radios privées traversent une crise ce dernier temps. L’exemple de Dja-FM, qui a suspendu ses programmes depuis le 27 mai est un exemple. La radio Karouba de Moundou, Vision FM, voire Électron Télévision à qui la Société Nationale d’Électricité a coupé le courant pour factures impayées, etc. Cela montre que les médias privés ont des difficultés financières», dit-il. Pour lui, la suspension des redevances des radios est une initiative salutaire. Il rajoute toutefois que, la HAMA devrait plus revoir son aide aux médias afin de leur permettre de jouer pleinement leur rôle. Ces radios dit-il, contribuent beaucoup à la sensibilisation, l’éducation et le divertissement de la population. Les radios communautaires participent beaucoup au développement du Tchad, lance-t-il. « Cette suspension des redevances est bien, mais il y a beaucoup d’années déjà que les médias sont restés sans soutien. Si on prend le cas de la radio Arc-en-ciel, en un mois la dépense due seulement au carburant s’élève à 300 000FCFA. En plus de cela, il y a le personnel, les matériels de travail et autres dépenses », affirme M. Vangtou Abdoulaye.

D’après lui, bientôt la Radio va fêter ses 100 ans. Il note ne pas être à même de parler d’apport de la radio en général pendant les 100 ans. Mais il faut reconnaître relève-t-il, que la Radios est à la base de la démocratie. Prenant comme exemple la Covid-19, le rédacteur souligne le rôle important joué par les radios. « Tout le monde était en confinement, mais les journalistes prenaient des risques, ils informaient le public confiné. Les radios avec l’immédiateté relayaient les infos de la coordination de riposte sanitaire en temps réel au public.», dit-il. Le cap doit être maintenu même après 100 ans, conseille-t-il. M. Vangtou Abdoulaye affirme qu’au Tchad nous sommes dans un contexte particulier de transition et il faut que les radios contribuent plus à la consolidation de la paix et de la stabilité. « Les radios doivent amener et les gouvernants de la transition et le peuple tchadien d’être plus responsable dans ce processus pour aboutir à des élections démocratiques, libres et transparentes au Tchad. Les radios doivent jouer un rôle très réconciliant afin de freiner les dérapages sur les réseaux sociaux tendant aux replis identitaires », conclut-il.

Nous sommes à la grande Mosquée, à la radio Al-Coran, une radio confessionnelle. Le sous-directeur des Programmes et Nouvelles, M. Mahamat Abdoulaye se prête à nos questions. « C’est une très bonne initiative de la part de la HAMA. Vous savez, notre système de communication ou de l’information au Tchad est faible et fragile en même temps. Les organes de presse surtout privés dans notre pays sont très limités. La HAMA a pris une décision très responsable », dit-il. Radio Al coran poursuit-il, est une radio confessionnelle qui ne cache pas la vérité, elle contribue beaucoup à l’information, à l’éducation et à la formation des Tchadiens. « Nous remercions la tête de cette institution M. Dieudonné Djonabaye et toute son équipe qui sont préoccupés par la situation socioéconomique difficile que traversent les radios associatives, communautaires et confessionnelles », insiste-t-il. Pour les 100 ans de la radio, M. Mahamat Abdoulaye affirme que la radio est un média facile d’accès par rapport à la télévision et à l’Internet. « La prolifération médiatique au Tchad est un bon signe, car les médias constituent le socle du développement. Notre souhait est que notre pays évolue davantage dans ce domaine », évoque le responsable de programme de la radio Al coran. 

« Rien ne peut remplacer la radio ni aujourd’hui ni demain… »

À la radio FM Liberté, nous rencontrons le rédacteur en Chef Mekondo Sony. Il est aussi président de l’Union des radios privées du Tchad (URPT). D’après lui, la décision de la HAMA est une initiative louable. « C’est un geste qui soulage, mais il reste beaucoup à faire encore. Merci à la HAMA, mais nous souhaitons qu’elle aille au-delà et plaider le sort des radios privées auprès du gouvernement. Il y a de cela cinq ans que les radios privées n’ont pas reçu l’aide à la presse. Mieux vaut tard que jamais », lance-t-il. Pour le président de l’URPT, ces médias font un travail méticuleux. Elles sensibilisent la population à la cohabitation pacifique pour que le Tchad soit un pays de paix. Il affirme qu’au moins 6 radios à Ndjamena comme en province sont en panne et n’émettent plus.

S’agissant des 100 ans de la radio qui vont être bientôt fêtés, le président l’URPT note une fierté même si la radio au Tchad n’a pas totalisé ce nombre d’années. « Je me rappelle encore la radio Tchad c’est dans les années 50. Vers 1990 avec l’arrivée de la démocratie au Tchad que les radios privées sont autorisés à fonctionner. Il y a une avancée significative, car à travers ces radios les gens sont mieux informés », dit-il. Il demande au gouvernement de soutenir les radios privées à migrer vers le tout numérique. Pour lui, rien ne peut remplacer la radio ni aujourd’hui ni demain. « La radio est là au début elle est toujours là et elle sera là. Au Tchad, l’oralité reste importante. Beaucoup ne sont pas instruits pour être sur les réseaux sociaux, mais trouvent leur compte à la radio à travers les différentes langues » affirme-t-il. Il demande aux auditeurs d’encourager le travail des journalistes qui n’est pas du tout facile. Quant aux journalistes, il les conseille de vérifier et revérifier les nouvelles à la source pour éviter toute diffamation ou information erronées. « C’est vrai nous sommes dans un monde de scoop, mais à vrai dire le scoop n’existe pas. Quelque part les gens ont dit avant que cela ne soit redit. Il ne faut jamais diffuser l’information à la va-vite pour ne pas entacher sa crédibilité »

Moyalbaye Nadjasna

Le collectif des 64 licenciés de la Raffinerie de N’Djamena, a animé ce samedi 5 juin, à la Bourse du travail, une conférence de presse. Occasion tout indiquée aux panellistes d’informer l’opinion sur le retard de leur réhabilitation. Retour sur cette conférence avec Ialtchad Presse.

Pour les panélistes, malgré la bonne volonté des autorités comme l’inspection de travail, la Société des hydrocarbures du Tchad (SHT), la direction de la Raffinerie, la recommandation de l’Assemblée nationale en date du 2 décembre 2020 et la recommandation du feu Maréchal Idriss Deby Itno, en mars 2021, leur réhabilitation retarde toujours. « Le blocus se situe au ministère du Pétrole et de l’Énergie en l’occurrence le ministre qui ne veut pas de cette réhabilitation. Les rumeurs circulent comme quoi, le ministre veut placer les siens à la place des 64 licenciés. C’est pourquoi, il est en train de chercher des alibis », a déclaré l’une des panélistes, Achta Hamid Saleh, secrétaire général  du collectif.

D’après elle, le ministre du Pétrole et de l’Énergie s’est créé un alibi pour dire qu’il va d’abord les réévaluer avant de les réintégrer. « Pourquoi nous réévaluer avant de nous réintégrer ? D’autant plus que notre incompétence n’a pas été confirmée par la Raffinerie de N’Djamena », s’irrite la secrétaire générale.

Répondant à la question, est-ce que le collectif des 64 licenciés de la Raffinerie de N’Djamena a pu rencontrer le ministre pour échanger avec lui, le président du collectif, Ahmat Idriss affirme qu’ils ont été reçus une seule fois par l’ex-ministre du Pétrole et de l’Énergie, Ahmed Koua. Lors de cette rencontre, dit-il, ils n’étaient pas contents des propos tenus par le ministre. «  Il nous a demandé s’il y a des morts, des gens qui ont d’autres travail. Ensuite, il a dit que parmi les 64 licenciés de la Raffinerie de N’Djamena, il y a des gens qui ne sont pas du domaine », rapporte-t-il. Pour lui, à la Raffinerie de N’Djamena, ce n’est pas seulement des chimistes qui travaillent. Il y a plus de 14 départements, précise Ahmat Idriss. « Il y a des électriciens, des mécaniciens, etc. Chacun travaille dans son domaine et département. Quand le ministre a vu la liste comportant des mécaniciens, des environnementalistes, il croyait qu’à la Raffinerie, c’est seulement des chimistes qui travaillent, mais il se trompe », lâche-t-il.

Les plaidoiries

Les panelistes plaident premièrement auprès de l’Assemblée nationale afin de rappeler le ministre du Pétrole et de l’Énergie à tenir à son engagement du 2 décembre 2020, de les réhabiliter dans un délai n’excédant pas deux mois. Ensuite, ils demandent au Premier ministre de transition de s’investir personnellement parce que c’est une injustice sociale et le social urge. Pour les licenciés le ministre doit respecter les textes et lois de la République. Puis, ils font appel au président du Conseil militaire de transition (CMT) de prendre  le dossier en main puisqu’il s’agit des jeunes gens opprimés et méprisés dans leur propre pays.

Autres précisions : le panel est composé de 5 personnes, dont 4 hommes et une femme.

Allarassem Djimrangar

Ce vendredi 04 juin, une grosse pluie s’est abattue sur N’Djamena, capitale tchadienne. Acte 1 de dame pluie fâche déjà les N’Djamenoise. Au quartier Ridina II, 5e arrondissement plusieurs concessions sont inondées. Reportage

Ce matin, plusieurs concessions des N’Djamenois sont inondées. Les habitants de plusieurs quartiers se sont retrouvés pied dans l’eau. C’est une première grosse pluie orageuse qui a duré quasiment 4 heures. Nous nous sommes rendus au quartier Ridina II, le spectacle aiguise la curiosité. Les ménages ont renoué avec l’ancienne habitude, évacuer l’eau de la cour. Certains utilisent les motopompes, d’autres se servent des sceaux et autres récipients pour se débarrasser d’eau. Les rues secondaires sont déjà pleines d’eau. C’est un parcours de combattant pour les usagers surtout les motocyclistes. Pataugeant dans l’eau, on arrive chez madame Miguemadji Djibrine. Ici la cour est complètement dans l’eau, une chambre et salon aussi. « Vraiment c’est une surprise. L’eau n’est jamais entrée dans ma chambre, mais c’est étonnant cette année. Comme vous le voyez, mon lit et mon matelas flottent sur l’eau ainsi que mes réserves. Nous sommes en train de faire tout pour sortir l’eau et aérer les chambres. Sinon j’irai où avec mes enfants », dit-elle.

Juste à côté, un autre ménage. Aux grands maux, des gros moyens, la famille se sert de la motopompe pour évacuer l’eau stagnante. Le chef de famille à pied-œuvre note que la saison s’annonce difficile, « c’est difficile comme vous voyez. Cela a toujours été ainsi année après année. Avec cet engin, une heure est suffisante pour vider l’eau de ma cour. Sinon auparavant, avec les jeunes de la cour, nous curons l’eau comme dans les autres propriétés », confie-t-il. Il rajoute que normalement Ridina ne devait pas vivre un tel problème. Il suffit, dit-il, de faire de canalisations sérieuses jusqu’au grand canal du quartier Ardep-djoumal et l’eau va se déverser au fleuve. Les cours des certains établissements scolaires ne sont pas épargnés. Au lycée officiel d’Abena par exemple, c’est une marre d’eau. Les élèves s’éclaboussent  d’eau pour atteindre leurs salles de classes. Même chose au lycée privé Hérédité.

Toujours au quartier Ridina, on signale déjà l’écroulement de quelques maisons. Pour un autre habitant, la pluie c’est une bénédiction et non un mal. Seulement nous n’avons pas de moyens pour améliorer notre milieu. C’est pourquoi nous sommes confrontés chaque année à de telles situations. Même si nous sommes dans l’eau c’est un mal nécessaire, car nous sommes soulagés un peu de la chaleur accablante. Dieu est souverain, il prendra soin de nous disent les victimes.  Certaines communes à N’Djamena ont fini avec les curages des caniveaux d’autres traînent alors que dame pluie est déjà présente. Les habitants de différents quartiers de N’Djamena s’organisent pour frayer le chemin aux eaux de pluie, « le pire reste à venir », lance un passant.

Pour les résidents, les autorités communales doivent accélérer le rythme de curage des caniveaux pour éviter des catastrophes.

Moyalbaye Nadjasna

Le ministre de la Santé publique et de la Solidarité nationale, Abdoulaye Sabre Fadoul, a lancé officiellement ce 4 juin, à l’hôpital la Renaissance de N’Djamena, la campagne nationale de vaccination contre la pandémie de la Covid-19. Reportage.

Hôpital de la Renaissance au quartier N’Djari, dans le 8e arrondissement de N’Djamena. Il est 9 heures ce vendredi 4 juin 2021. Le ciel nuageux continue par gronder. La veille, N’Djamena a enregistré sa première grosse pluie de la saison.

Le hall de la structure est paré à abriter la cérémonie de lancement de la campagne nationale de vaccination contre la Covid-19. Autorités sanitaires, personnel soignant de l’hôpital, représentants des partenaires techniques et financiers sont présents. La cérémonie peut commencer. Place aux allocutions.

Selon le ministre de la Santé publique et de la Solidarité nationale, Abdoulaye Sabre Fadoul, le choix de l’hôpital, la Renaissance pour le lancement de cette campagne n’est pas fortuit. « C’est pour rendre hommage au travail colossal que vous avez abattu durant toutes les périodes de cette crise sanitaire. Symboliquement, lancer cette campagne ici à l’hôpital la Renaissance, c’est reconnaître vos investissements, vos sacrifices dans le combat qui continue encore », déclare M. Sabre Fadoul. Sur le vaccin, le ministre affirme qu’il est efficace et qu’il n’y a rien à craindre. Pour lui, aucun gouvernement au monde ne se permettrait d’importer un médicament ou un vaccin qui pourrait avoir des répercussions négatives sur ses citoyens. « Nous avons reçu nos vaccins avant-hier. On aurait pu le recevoir au mois de février ou mars dernier. Mais nous avons préféré d’abord de nous rassurer de son efficacité », indique le chef de département de la santé.

Comme pour rassurer davantage la population, le représentant de l’OMS au Tchad, Dr Jean-Bosco Ndihokubwayo, l’OMS confirme que le vaccin Sinopharm a été bel et bien homologué par son institution. « L’OMS a accordé une autorisation d’utilisation d’urgence au vaccin Pfizer/BioNTech, à deux versions des vaccins AstraZeneca/Oxford - SKBio et Serum Institute of India, au vaccin Janssen ou Johnson, au vaccin Moderna et récemment à deux vaccins chinois à savoir le vaccin Sinopharm et le vaccin Sinovac », dit-il. Selon lui, d’autres vaccins continuent d’être évalués par l’OMS afin de garantir leur innocuité et leur capacité à protéger contre la maladie.

Cependant il est pour lui de regretter sur de 2 milliards de vaccins administrés dans le monde, seules 28 millions de doses des différents vaccins anti-COVID-19 ont été administrées en Afrique à peine 0,56% de la population africaine vaccinée. Après la parole l’acte.

Le moment tant attendu est arrivé. Le ministre Abdoulaye Sabre Fadoul, accompagné du représentant de l’OMS, Jean-Bosco Ndihokubwayo sont orientés vers la salle d’enregistrement des candidats au vaccin. Sur place, une soixantaine de candidats attendent déjà. La procédure est la suivante : prise de température à l’entrée, présentation devant les agents enregistreurs, enrôlement puis direction, la salle de vaccination. Ayant suivi tous ces protocoles, Dr Abdoulaye Sabre Fadoul s’est fait vacciner sous les ovations de sa délégation. Suivi par le représentant de l’OMS. Après cette étape, les deux vaccinés sont allés observer une pause de 30 min dans la salle d’observation. Question de vérifier si des effets secondaires vont se manifester. A sa sortie, le ministre la Santé déclare « nous venons de donner l’exemple. C’est un vaccin comme tout autre. Que les fausses informations ne vous font pas peur. »

Rappelons que le Tchad a reçu 200 000 doses de vaccins Sinopharm comme don de la Chine. Ce lot permet d’entamer avec cette première phase de vaccination qui concerne trois provinces, Moundou, Abéché et N’Djamena. Les cibles prioritaires de cette campagne de vaccination sont le personnel soignant, les personnes âgées de plus de 65 ans et les candidats au Hadj. Bon à savoir, le vaccin n’est pas obligatoire, mais il l’est pour les pèlerins.

Christian Allahadjim
Allarassem Djimrangar

Les examens de fin d’année scolaire 2020-2021, se préparent d’arrache-pied. Les corps enseignants et les élèves sont à pied d’œuvre. Mais l’on ne connaît pas avec exactitude la date de composition. Reportage

Un ciel orageux, sol mouillé, température favorable. Nous sommes à 09h d’horloge. Devant la porte principale du Lycée Felix Éboué de N’Djamena, quelques groupes d’élèves discutent de la date des examens. Quelques-uns parmi eux acceptent de nous parler, mais sous couvert de l’ anonymat. C’est un élève en terminale littéraire A4 au Lycée Felix Éboué, « nous ne savons pas exactement quand on va composer. Nous sommes très en retard sur le programme », déplore-t-il. Selon lui, il y’a trop de perturbations et les programmes ne sont pas exécutés comme il se doit. « Je souhaite que les examens se passent en août », s’exclame une autre élève de TD, série scientifique du même Lycée. L’année passée Covid-19 avait perturbé par les cours. Cette année les cours sont perturbés par les campagnes et bien d’autres problèmes, nous raconte-t-elle.

Dans une salle, un enseignant dispense ses cours, « je peux vous parler, mais je ne veux pas être cité », averti-t-il. « L’écoule tchadienne est à terre », dit-il. Selon lui, avant de prendre une décision concernant les examens, les autorités doivent consulter les enseignants  qui sont sur le terrain. « C’est nous (les enseignants) qui connaissons mieux l’évolution des cours. Pas les proviseurs et les censeurs » souligne l’enseignant. Pour lui, l’éducation est apolitique, car la vie des jeunes en dépend. Les programmes ne sont encore évacués à 60%, il va être difficile d’organiser les examens dans ces conditions, « c’est massacré les élèves » déclare-t-il. En français, c’est difficile de finir le programme, c’est une matière très complexe, explique l’enseignant. Pour lui, le gouvernement est dans sa logique de faire savoir à l’opinion internationale que l’éducation au Tchad, va bien, mais c’est tout le contraire. Il le dit la mine tendue. « Les manifestations et grèves sont très récurrentes ces 5 dernières années, ce n’est pas sourcier pour nous les enseignants d’évoluer à 90% », a-t-il conclu.    

Il est 10h passées, nous sommes au Lycée Hérédité d’Abena. Le proviseur Kimtolngar Ngartossoum nous reçoit. La date des examens est encore incertaine, dit le proviseur. Selon lui, les programmes sont exécutés à 70%. « Je crois que les élèves seront près pour les examens d’ici mi-juin », affirme le proviseur. Pour lui, la crainte c’est que jusqu’aujourd’hui les dates exactes des deux examens ne sont pas connues. Sinon généralement, le Baccalauréat et le Brevet d’études fondamental se déroulent au début du mois de juin, mais compte tenu des situations que traverse le Tchad l’on est obligé de faire avec.

Le cas des provinces et certains établissements de la capitale sont inquiétants avec la saison des pluies qui arrive avec son cortège des inondations. Un communiqué du ministère de l’Éducation soutient que les examens auront lieu à la mi-juillet.

Djilel-tong Djimrangué   

Le Syndicat national des enseignants et chercheurs du supérieur (SYNECS) observe du 2 au 4 juin prochain, dans toutes les institutions de l’enseignement supérieur une grève d’avertissement pour multiples revendications. Reportage.

Arriérés de salaires, primes et indemnités, arriérés des heures supplémentaires de 2014, frais de vacation et de mission, frais du jury, paiement des titres de transport des années 2019 et 2021, dégel des effets financiers des avancements et titularisations, sont les points saillants des revendications égrainés par Dr Guirayo Jérémie, président du Bureau Exécutif (BE) national du Syndicat national des enseignants et chercheurs du supérieur (SYNECS). D’après lui, c’est une situation qui concerne tous les agents du ministère de l’Enseignement supérieur.

Dr Guirayo Jérémie précise que, les points immédiats de leurs revendications concernent les arriérés, primes et indemnités des institutions supérieures provinciales. « L’université de N’Djamena a signé un contrat avec Commercial Bank Tchad (CBT). Chaque fin du mois, elle payera les primes et indemnités en termes déchus, mais dans les provinces, cela traine jusqu’à 2 à 3 mois. Et lorsqu’on revendique, on nous paye qu’un seul mois. C’est ce qui nous plonge dans des arriérés », dit le président national du SYNECS. Selon lui, la situation est devenue récurrente et les arriérés s’accumulent. Dans les provinces, les conditions de vie et de travail des enseignants chercheurs du supérieur sont vraiment lamentables, déplore-t-il. « A l’heure actuelle, toutes nos sections provinciales accusent 2 mois d’arriérés de salaire, de primes et indemnités, des arriérés des heures supplémentaires depuis 2014, de frais de vacation et de mission et les frais du jury. C’est ce qui nous a conduits à cette grève d’avertissement de 3 jours », lance-t-il.

Dr Guirayo Jérémie soutient que, le décret portant le minima horaire, c’est-à-dire le volume horaire qui doit être assuré par les enseignants chercheurs, par grade et qualité pose aussi problème. Le SYNECS conteste l’arrêté 325 en vigueur à l’époque. Il indique qu’une commission a été mise sur pied au niveau du ministère de tutelle afin de travailler sur un projet de décret qui devrait prendre en compte toutes leurs préoccupations. Ce projet de décret déclare-t-il, se trouvait depuis un an au Secrétariat général du gouvernement (SGG) et devrait déjà être envoyé à la présidence pour signature mais jusque-là rien.

Avec la nouvelle donne, dit-il, il faudrait que le SGG ou la présidence leur sorte ce projet de décret afin que le SYNECS le retravaille et qu’il soit signé pour leur permettre de résoudre certains problèmes qui minent l’enseignement supérieur tchadien. « Tous ces problèmes qui minent l’enseignement supérieur, nous voulons les résoudre à travers cette grève d’avertissement. Si le gouvernement essaye de résoudre normalement nos revendications, on peut rattraper les retards de cours et voir l’élasticité de l’année académique. De ce côté, il n’y a pas d’inquiétude », rassure Dr Guirayo Jérémie. Il souligne que par le passé, le SYNECS était toujours en contact avec le ministre de Finances et du Budget, mais ces derniers il semble plus chargé. « Suite à la grève d’avertissement qu’on a lancé hier, le secrétaire d’État à l’enseignement supérieur cherche à nous rencontrer pour discuter avec lui des mesures de faisabilité de nos revendications. Cette rencontre aura lieu d’ici quelques heures », conclut-il.

Allarassem Djimrangar

A l’approche de la saison pluvieuse, l’opération de curage de caniveaux a commencé il y a quelques jours dans certains quartiers de la capitale tchadienne, N’Djamena. Au 4e arrondissement, les travaux sont très avancés, mais le ramassage des déchets après curage pose problème. Reportage

La saison pluvieuse avance à grands pas. La saison passée, plusieurs quartiers de la ville de N’Djamena ont été inondés dès les premières pluies. Les caniveaux qui permettent l’écoulement des eaux de pluie n’ont quasiment pas été curés. Pourtant ces caniveaux remplis d’immondices ne pourront pas écouler normalement les eaux des pluies.

Nous nous sommes rendus au 4e arrondissement pour rencontrer des jeunes du quartier en pleines activités. Abdoulaye Ali, un habitant raconte, « les accumulations d’eau chaque année nous met dans des difficultés, sans le caniveau l’eau ne coule pas et cela peut nuire à tout le quartier ». Il continue : la mairie a commencé tôt cette année à curer les caniveaux. C’est ce qu’il faut faire chaque année.  Cela nous rassure d’éventuels dégâts que peut causer la pluie. Nous nous organisons à arranger les canalisations secondaires qui aboutissent aux grands drainages, dit-il.

Un autre habitant du même arrondissement, Indjaye Ismaël. Il indique que leur commune les aide toujours dans le curage des caniveaux. Mais dit-il, le gros problème réside au Centre social numéro 2. En pleine saison de pluie affirme-t-il, l’eau monte à un niveau très inquiétant, un risque pour les habitants et les usagers des routes. La mairie a fait un bon travail cette année. Nous leur demandons d’en faire davantage, dit-il.

Dans un autre quartier, à Hilé Leclerc Naga 1. Abdallah Ali y habite. Selon lui, cette année les responsables de leur commune suivent le travail qui se fait sur le terrain. « C’est un peu mieux, il y a du sérieux, car le maire du 4e arrondissement fait le terrain. Les chefs de quartiers font de porte en porte pour mobiliser les jeunes qui ont fait un travail en amont sur les canalisations secondaires », confie-t-il. Pour Falmata, la trentaine révolue, depuis 2 ans ils n’ont jamais vu la Mairie faire un curage approfondi. Ils ont enlevé du sable jusqu’à 5 à 6 voyages. Ce qu’on a déploré l’année dernière c’est qu’après le curage tout a été abandonné au bord des caniveaux. « Nous avons été obligés de payer les jeunes pour tout ramasser. Il ne faut pas que la même chose ne se répète. » Ces immondices poursuit-elle, peuvent repartir dans les caniveaux si elles ne sont pas ramassées.  Elle estime que cela va être un non-sens.

Une commission de suivi des travaux est sur le terrain…

Neldé Matthieu, chef de service technique de la Commune du 4e arrondissement. Il a été désigné par le Maire pour faire partie de la Commission de suivi des travaux de curage des caniveaux dans la ville de N’Djamena. Une commission mise en place par la mairie centrale. « Je pense que les travaux de curage des caniveaux avancent bien dans le 4e arrondissement par rapport aux autres communes. Les caniveaux des grandes voies sont tous curés. Le problème qui se pose c’est le ramassage des terres d’ordures », dit-il.

Selon M. Neldé, la Mairie est dans la phase enlèvement des déchets avant l’arrivée des grosses pluies. « Si on n’enlève pas vite, les véhicules vont  rouler dessus. Et ça va retourner dans les caniveaux. Autrement dit, le travail n’aura servi à rien. Nous avons parcouru déjà 6 grandes rues. Nous mesurons la profondeur du curage a l’aide d’une barre de fer de 3m », note-t-il. 

Rappelons que la commune du 4e arrondissement compte 4 quartiers et 53 carrées. « Nous curons aussi les caniveaux secondaires, nous embauchons des manœuvres. La population aussi fournit des efforts à travers des petits groupes. On espère que tout ira mieux pour les habitants de notre commune », affirme M. Neldé Matthieu.

Younous Sidick Abakar

Les salles des classes des établissement scolaires publics de N’Djamena sont ouvertes ce 01 juin. Il y a une semaine le Syndicat des Enseignants du Tchad (SET), section de N’Djamena, a suspendu les cours suite à des bavures policières. Ialtchad Presse a fait un tour dans quelques grands lycées de la capitale tchadienne et au bureau du SET départemental pour constater et recueillir les avis des uns et des autres. Reportage.

Première étape. Lycée de la Liberté, 4e arrondissement de la ville de N’Djamena, est la première étape de notre tournée. Il est 12h, un groupe d’enseignants qui ont fini leurs cours discutent devant l’administration. Le surveillant nous conduit au bureau du proviseur section littérature M. Idriss Hassan Kabba. Il nous reçoit chaleureusement. Nous échangeons sur l’effectivité de la reprise des cours dans son établissement, il nous informe que la machine administrative de l’éducation est un peu lourde. Selon lui, les enseignants étaient tous présents, mais ce sont les élèves qui ne sont pas venus nombreux comme d’habitude. « Le nouveau ministre et le secrétaire d’État nous ont réunis au centre curricula et disent que les examens prévus en août doivent être ramenés en juillet. Dans notre établissement, Dieu merci, nous n’avons pas eu beaucoup de perturbations de cours », dit-il. Pour le proviseur son établissement est en avance, mais il espère rattraper les heures perdues. Idriss Hassan Kabba l’élève doit aussi être un chercheur. « Si l’élève met du sérieux dans sa recherche il peut même dans les 45 jours restants affronter les examens. Je les exhorte au travail. Ils ont un objectif bien déterminé et doivent suivre leurs cours pas à pas, les travaux dirigés et multiplier les exercices. Les parents doivent les suivre avec rigueur », affirme le proviseur.

Deuxième étape. Lycée Technique commercial (LTC). Le proviseur M. Abdel Salam nous reçoit. Selon lui, la décision de la reprise n’est pas unilatérale. Elle a fait l’objet de l’ordre du jour d’un entretien entre chefs d’établissements scolaires, ministres de tutelle et les inspecteurs. Nous nous sommes retrouvés pour une exécution de programme, dit-il. « Conformément aux informations reçues, par l’intermédiaire de la presse, nous également en tant que premiers responsables et techniciens, nous avons notre stratégie propre à nous. Nous avons relayé l’information à nos enseignants et nos élèves par des messages téléphoniques ». Pour le proviseur du LTC, beaucoup d’enseignants ont déjà achevé leurs Travaux Dirigés et Travaux Pratiques. D’après lui, la plupart ont achevé 90% du programme scolaire. « Dans l’enseignement technique, nous avons 1004 heures. D’après notre analyse, nous avons trouvé que la 8e heure et 9e heure sont une stratégie qui nous permettra d’exécuter ce volume horaire. Dans l’ensemble, d’ici la fin de ce mois de juin, nous pensons pouvoir exécuter les 1004 heures allouées à l’enseignement technique », conclut Abdel Salam.

Violation des cours d’écoles et l’humiliation d’enseignants doivent cesser…

 « Nous avons décidé de nous-mêmes de la reprise des activités et de la levée du mot d’ordre de la suspension des cours. Cette suspension est une sorte d’ interpellation et des autorités en charge de l’éducation et celles de la sécurité par rapport au comportement peu orthodoxe des policiers envers les enseignants et les élèves. Malheureusement, ces autorités ont fait sourde d’oreilles comme si de rien n’était », dit Mamadi Atchim Jonas, Secrétaire Général Adjoint (SGA) du SET départemental de la commune de Ndjamena. D’après lui, cette reprise est la résultante d’une réflexion profonde des syndicats face à la situation des enfants. Pour lui, le syndicat n’obéit pas à l’ordre de l’administration, mais plutôt aux demandes de ses camarades enseignants. Le SET départemental, dit-il pour les autorités de tutelle qui méconnaissent, concerne l’Enseignement primaire francophone, mais il y a en son sein, l’enseignement moyen et secondaire, mais aussi une section du supérieur pour l’ensemble de la commune de N’Djamena.

Pour le SGA, la reprise des cours est actée, mais les enseignants ne vont jamais accepter que les enceintes des établissements soient violées ni les enseignants maltraités et humiliés.

Moyalbaye Nadjasna

Les lunettes sont des accessoires qui permettent de pallier aux défauts visuels  ou de protéger les yeux. Aujourd’hui, les lunette de protection  (dont les solaires) ont également un rôle de parure. Au Tchad, des nombreux Tchadiens les portent soit pour se protéger contre la poussière soit tout simplement par imitation en guise d’esthétique. Pourtant  ces lunettes solaires doivent être aussi portées après une consultation ou le conseil d’ophtalmologue. Ialtchad Presse vous propose un deuxième reportage d’une une série de 2 suivi d’une entrevue.

Le port des lunettes surtout solaires se démocratise au Tchad depuis des années. Elles envahissent les rues et les marchés de N’Djamena, capitale tchadienne. Vendues par des colporteurs dans les coins et recoins des rues, elles sont faciles à s’en procurer. Tout le monde l’achète, piétons, conducteur des motocyclistes ou de voitures. Il s’appelle Baba, il a cassé ses lunettes correctrices qu’il s’est procurées chez l’opticien Maïna. « Je porte les lunettes sombres pour me protéger contre le soleil. Je suis clandoman et toute la journée je fais de tours donc sans ces lunettes, avec la poussière à N’Djamena, c’est difficile.», dit-il. « Je vous assure, s’il arrive que je ne porte pas les lunettes sombres un ou deux jours, je remarque de grains de sable dans mes yeux le matin au réveil. C’est vrai, au début lorsque je portais, mes yeux larmoyaient. Mais maintenant ça va nettement mieux», affirme Beassoum Ngueassal, habitant de Toukra, 9e arrondissement.

Pour Dr Mahamat Adam Dicko, ophtalmologiste, les lunettes du coin de la rue, surtout solaires, sont très dangereuses. « Lorsqu’on dit lunettes solaires, au niveau de la matière de sa fabrication (anti Ultra-violet : des rayons lumineux qui sont très nocifs pour les yeux). Les vraies lunettes solaires empêchent que ces UV pénètrent dans l’œil. Celles qu’on voit sur les marchés n’ont pas de traitement UV», indique-t-il. Selon lui, le port de ces lunettes mitraille l’iris. D’après lui, tous les UV entrent dans l’œil et  le noir de l’œil se rétrécit sous l’effet du soleil. Ce qui peut causer de problème au niveau des cellules sensorielles, des rétines et à la longue cela entraîne des maladies encore plus graves, dit-il. « Or lors qu’il s’agit de vraies lunettes solaires, l’œil doit s’ouvrir si la lumière du soleil bloquée», conclut-il.

L’opticien Mahamat Maïna pour sa part estime que, les lunettes solaires sur les marchés sont dangereuses pour la vue. Elles ne sont même pas testées. Il faut que la population fasse attention. Les yeux sont la lumière du corps. Devenir aveugle peut provenir de notre propre négligence.

L’ophtalmologiste Mahamat Dicko conseille à la population tchadienne la prudence. Et, dit-il, la meilleure option du port de lunettes solaires demande un conseil ou une consultation  ophtalmologique.

Moyalbaye Nadjasna

Le chantier de la reconstruction de la digue de Walia qui avait cédé l’année dernière de suites d’inondations dans le 9e arrondissement est à l’arrêt. Le défunt président Idriss Deby a ordonné la reconstruction de cette digue il y a longtemps. Mais les travaux n’avancent pas. Pourtant la saison de pluie avance à grands pas et les habitants de cette commune craignent que les inondations de l’année dernière reviennent encore. Ialtchad Presse est allé constater. Reportage

Tout est calme ce lundi 24 mai à Walia, 9e arrondissement de N’Djamena, capitale tchadienne. Le soleil est à son zénith, un vent poussiéreux enlace la ville. Sous la canicule, certains habitants vaquent à leurs occupations. Mais d’autres ayant en tête les sinistres inondations de l’année dernière craignent le même scénario cette année. Alors certains riverains se préparent au mieux de leurs capacités en aménageant les routes et les devantures devant chez eux. Très sceptique, Tchedjibé Nathalie la trentaine révolue, se demande si la digue serait reconstruite ou pas ?  « L’année dernière on avait cotisé pour acheter quelques camions de terre. Nous avions arrangé nos routes et malgré cela, l’eau nous a envahis. Le défunt président Deby Itno avait promis nous reconstruire cette digue malheureusement il n’est plus » rappelle-t-elle. Pour l’instant, rajoute Mme Tchedjibé Nathalie, la canalisation est un problème délicat dans notre commune. Jusqu’à là rien de concret, et nous risquerons de subir le même sort de l’année dernière, se lamente-t-elle.

D’autres habitants plus pessimistes pensent que la promesse de la reconstruction de cette digue est dans l’eau, rien ne va se faire. Sur le terrain, nous voyons de dunes de terre posées, apparemment depuis longtemps.  Nous sommes chez le chef de carré n°10 Walia Gardolé Djédide, M. Makobeye Kabila un homme d’une quarantaine d’années. Selon lui, c’est depuis 2013 que cette digue a cédé. Il affirme que chaque année les résidents sont envahis par l’eau de pluie et l’eau communément appelée « almé-sel ». Le chef de carré indique qu’ils ont fait ce qui est de leur pouvoir, mais ils étaient dépassés. « Suite à l’inondation de l’année dernière, le défunt président a ordonné la reconstruction de cette digue. Avant sa mort il y a une société qui est venue déposer les machines pour travailler et après on ne voit rien. Or, la cession de cette digue nous a mis déjà dans des sérieux problèmes », se plaint-il. D’après lui, le plus grand souci, ce sont les maladies que charrient ces eaux. Et l’autre conséquence majeure c’est l’enclavement. « Si quelqu’un tombe malade pour le faire sortir et l’amener à l’hôpital, c’est un parcourt de combattant. Nous demandons au gouvernement de nous aider à reconstruire cette digue sinon nous serons encore des sinistrés », dit Makobeye Kabila.

Nous avons joint au téléphone M. Mahamat Saleh Kerima, maire de la commune du 9e arrondissement. Selon lui, les travaux de la construction de cette digue ont bien évolué avant la mort du président Deby. Mais poursuit-il qu’avec les perturbations dues à sa mort, les travaux sont à l’arrêt compte tenu de l'insécurité. « Mais depuis quelque temps, les travaux ont déjà repris à grands pas », dit-il. Il reconnaît que la digue est la seule solution viable. Par ailleurs, il demande aux habitants de sa circonscription de prendre conscience et faire bon usage de la digue qui est en train d’être construite.

« L’inondation dans le 9e arrondissement c'est une chose qui est récurrente et tout le monde le sait. Si j'ai un message à l'endroit des habitants du 9e arrondissement, c’est de s’organiser à leur niveau pour prévenir d’éventuels dégâts si jamais cela se répète encore. Je leur demande de ne pas casser la digue qui est en train d’être construite », affirme le Maire.

Les habitants de Walia estiment que la reconstruction de la digue n’est qu’un mirage. Sur le terrain, Ialtchad Presse n’a constaté aucune activité de reconstruction sur le chantier  ce 21 mai.

Mitan Maxime
Younous Sidick

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