Reportage

Reportage (1382)

Le Ministre d'État, ministre de l'Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l'Innovation Dr.Tom Erdimi a animé un point de presse ce 28 septembre 2023 à la rentrée académique 2023-2024 prévue pour le lundi 02 octobre 2023  dans toutes les institutions d'enseignement supérieur. Reportage.

A travers sa déclaration, le Ministre de l'enseignement supérieur de la recherche scientifique et de l'innovation Dr. Tom Erdimi a instruit les acteurs de l'enseignement supérieur à bien gérer cette nouvelle rentrée académique qui se pointe à l'horizon avec le plus grand soin afin d’éviter les années élastiques ou blanches.

Après avoir rendu hommage aux enseignants des universités et aux étudiants pour le sacrifice consenti durant l'année académique qui vient d'être achevée sans pause quelconque, Dr. Tom Erdimi a déclaré que ce sacrifice a été salué au plus haut sommet de l'État en l'occurrence par le Président de Transition Mahamat Idriss Deby Itno.

« La refondation de l'enseignement supérieur nécessite la conjugaison d'efforts de tous », a souligné le Ministre de l'enseignement supérieur.  Au cours de cette nouvelle année académique, Dr. Erdimi a fait des observations à l'endroit des acteurs concernés notamment au gouvernement de revoir un peu à la hausse le budget du ministère afin de juguler les difficultés rencontrées, au Centre National des Œuvres Universitaires de mieux organiser la restauration et le transport qualitativement et quantitativement, à l'Union Nationale des Étudiants Tchadiens d'œuvrer dans le sens de la stabilité et de la paix sociale etc.

Le ministre a évoqué, sur 38 dossiers déposés en vue de l’obtention d'autorisation, d’habilitation de nouvelles filières ou d’ouverture d’établissements, 21 établissements ont obtenu un avis favorable à l’issue de la session ordinaire de la Commission nationale pour l’Enseignement Supérieur Privé (CNESP) dont 5 établissements fermés et 11 autres, mis en demeure, verront leur habilitation de former en licence ou en master retirée.

Évoquant la question de l'élasticité de l'année aux universités du Tchad, Dr. Tom Erdimi estime que, « la fuite des étudiants tchadiens pour l'étranger au détriment des universités tchadiennes est due à l'élasticité de l'année académique, à la grève répétitive et à la faible capacité d'accueil ». Le ministre informe que plus de 100 diplômés ont été recrutés au niveau du département de l’enseignement supérieur et un plan de formation de ces enseignants est en cours d’élaboration.

Noël Adoum

Ce jeudi 28 septembre 2023 a eu lieu la cérémonie d'ouverture de l'atelier de validation des résultats de l'étude pour la mise en place d'un mécanisme de financement compétitif durable de la recherche agricole et du conseil agricole au Tchad à l'hôtel Radisson Blu. Reportage.

Pour le coordonnateur national Allakere Arthomas, le ProPAD a appuyé l'élaboration de quatre reformes sectorielles qui concernent le troisième Plan à Moyen terme de la Recherche Agricole (PMTRAIII), réalisée l'étude de faisabilité pour la relance de la filière semencière au Tchad, réalisée la Stratégie nationale de vulgarisation agricole assortie d'un plan d'action opérationnel ainsi que la politique agricole du Tchad, en cours de réalisation.

Il relève que pour renforcer la réalisation de ces réformes, le ProPAD revient en appui à cet évènement de portée nationale, qui concerne la mise en place d'un fonds de financement de la recherche et du conseil agricoles au Tchad. « La promotion de l'adoption des technologies améliorées à l'échelle nationale passe nécessairement par l'appui-conseil », a-t-il dit.

Selon lui, ce fonds permettra au système de la recherche nationale et au système de conseil agricole au Tchad de palier aux difficultés de concrétisation des bonnes idées de recherches et de dissémination des résultats de recherche. C'est alors que se remarquera de manière plus nette l'amélioration de la productivité. Ils ont procédé aux échanges fructueux de la présentation des résultats de l'Étude par le consultant.

Il soulève que cet atelier est été organisé pour permettre une restitution complète de ses résultats et permettre à cet atelier de faire des choix appropriés d'un modèle approprié pour le Tchad en matière de financement de sa recherche et de son conseil agricole. Cet atelier aura également à faire le choix d'une structure appropriée pour abriter l'Organe en charge de la gestion du Fonds et accompagner le Consultant dans la préparation d'un manuel approprié pour la gestion de ce Fonds, a-t-il conclu.

Noël Adoum

Le Président du Conseil National de Transition, Haroun Kabadi, a clôturé ce 27 septembre au Palais de la démocratie, la conférence parlementaire régionale sur la gouvernance et la population de la vérification, l’incorporation, législative et la mise en œuvre des instruments juridiques de l’Union africaine (UA) sur les valeurs partagées. Reportage.

Plusieurs parlementaires venus des différents pays d’Afrique ont débattu pendant 3 jours sur des projets phares de l’agenda 2063 et de l’architecture africaine de gouvernance, la mise en œuvre de la Zones de Libre-échange en Afrique (ZLECAF) notamment l'État de lieux, défis et perspectives et la ratification du protocole à l’acte constitutif de l’UA relatif au parlement panafricain adopté en juin 2014 à Malabo.

La Conférence vise à sensibiliser et renforcer les capacités des parlementaires d'Afrique centrale à la nécessité d'intégrer dans leur législation nationale les principaux instruments de l'UA notamment « la promotion de la démocratie et de la bonne gouvernance, faire taire les armes en Afrique, accélérer la mise en œuvre de la zone de libre-échange continentale africaine », évaluer les progrès réalisés par les Parlements nationaux et régionaux etc.

Pour le président du Conseil Nationale de Transition M. Haroun Kabadi, les recommandations des intervenants et des participants confirment leur détermination dans la recherche de la paix en Afrique, en explorant les voies et les moyens pouvant concourir à la préservation et à la consolidation des acquis, etc. Après avoir félicité les participants, M. Haroun Kabadi affirme, « au Tchad, nous sommes convaincus que nous devons privilégier ce genre de rencontres en ces temps particulièrement troubles de l'histoire du monde, où les grandes comme les petites nations sont indiscutablement confrontées à des graves problèmes de coopération, de développement et de sécurité ».

Selon M. Kabadi, c'est un motif de réelle satisfaction et d'espoir, pour la poursuite des actions engagées en faveur de la paix, de la sécurité et le bien-être des peuples africains, mais également de l'indépendance des institutions africaines à travers des financements durables du parlement panafricain.

Noël Adoum

Le président du Conseil National de Transition Haroun Kabadi a ouvert hier lundi, 25 septembre, la conférence parlementaire régionale sur la gouvernance et la population de la vérification, l’incorporation, législative et la mise en œuvre des instruments juridiques de l’Union africaine (UA) sur les valeurs partagées. La cérémonie s'est déroulée au palais de la démocratie dans la commune municipale de 7e arrondissement de N'Djamena. Reportage.

Les parlementaires venus de différents pays d’Afrique. Ils vont débattre sur des projets de l’Agenda et de l’Architecture Africaine de Gouvernance (AGA) ; la mise en œuvre de la Zones de Libre-échange en Afrique (ZLECAF).  Pour la représentante du Caucus Afrique centrale au parlement panafricain Jaynet Kabilan dit que la Conférence régionale est une plateforme qui permettra aux États membres des régions sélectionnées d'examiner les normes, la gouvernance, les décisions et les politiques de l'UA en matière de droits de l'homme et de promouvoir la ratification et l'incorporation législative des instruments juridiques de UA. Elle ajoute que la conférence facilitera les discussions et l'adoption de résolutions sur certaines questions essentielles qui menacent la démocratie et la bonne gouvernance sur le continent.

Le Premier ministre du gouvernement de transition, Saleh Kebzabo, qui était l’invité d’honneur à cette conférence estime que les parlementaires d’Afrique doivent mener un échange responsable en vue de proposer des pistes des solutions pour un développement de l’Afrique qui doit prendre en compte les préoccupations légitime des peuples africains.

Le Président du Conseil National de Transition Haroun Kabadi affirme que le Continent africain est à la croisée des chemins. Il vit les plus sombres époques de son histoire, faites d'incertitudes, des défis sécuritaires et de remise en cause permanente de la démocratie et des Institutions républicaines sur lesquelles se fonde l'espoir des peuples et de tout le continent pour son développement. « Nous assistons impuissants face aux coups d'État, aux putschs et à la prise du pouvoir par les armes. Ce qui constitue un recul fatal de la démocratie », a-t-il déploré.

Selon lui, il s'agit des questions épineuses comme la démocratie, la bonne gouvernance, les questions des Droits de l'Homme, des systèmes éducatifs en Afrique, des questions de souveraineté alimentaire, de santé et de l'environnement, a-t-il souligné. « Le Continent africain compte des millions des terres arables, des eaux de surfaces et de sous-sol en abondance. Paradoxalement, l'Afrique s'illustre comme la partie de la planète où sévissent la pauvreté, la faim et l'insécurité alimentaire », dit-il.

Pour M. Kabadi, l’Afrique doit développer des approches purement panafricaines lui permettant de développer son potentiel agricole et ses ressources afin d'assurer à sa population, la sécurité alimentaire et les autres leviers de développement.

Noël Adoum

En exil depuis bientôt une année à la suite de la manifestation du 20 octobre 2022 qui a occasionné plus de 100 morts, Succès Marsa, président du parti Les Transformateurs, a annoncé son retour au Tchad dans une chaîne de télévision internationale pour le 18 octobre prochain. Cette nouvelle est bien accueillie par certains citoyens autour du siège des Transformateurs ce 26 septembre. Et mal par d’autres. Reportage.

Il est 12h. La capitale tchadienne, N’Djamena, chauffe sous un soleil ardant. Il fait approximativement 50°C quand la rédaction s’est rendue aux alentours du siège des Transformateurs. Le quartier est calme comme un cimetière. Le Quartier Général du parti est toujours fermé mais les lieux sont remarquablement propres. Tout porte à croire que des militants de ce parti se préparent pour l'accueil de leur « Moïse », comme ils disent.

Les citoyens rencontrés ont exprimé leur opinion à la suite de l'annonce de M. Marsa pour son retour le 18 octobre prochain. Les opinions sur le sujet divergent.  Guir-yambeye Francis, moto taximan estime que le retour de Masra est une bonne chose. « Il retourne chez lui, dans son pays. C'est un bon choix qu'il a opéré. La lutte doit se faire de l'intérieur », dit-il. Toutefois, M. Francis est inquiet, « les autorités de cette transition feront tout faire pour le nuire », dit-il.

De même, M. Mbaitadjim Désiré, partage l'avis de Francis. Il affirme que M. Masra est tchadien et a droit de regagner son pays, le pays de ses aïeux. Il pense qu'il n'y a aucun problème et accuse la France. « Il n’y a pas un problème entre Succès Masra et Mahamat Idriss Deby. C'est la France qui est au four et au moulin. Elle a monté les Tchadiens pour tirer profit », dit-il. Il estime que dégager la France sera l'unique solution. « Masra a des idées, associé avec Mahamat Idriss Deby Itno un militaire, ils vont bien servir ce pays mais la France va toujours s'opposer pour que cela ne puisse pas avoir lieu », regrette-t-il.

Doumpa Arthur, diplômé sans emploi estime pour sa part que le retour de Masra sera une bouffée d'oxygène pour la démocratie tchadienne asphyxiée depuis les tristes événements du 20 octobre. « Depuis son départ, personne n'a eu le courage de défier le gouvernement, de le rappeler à l'ordre. Si Succès était là, on ne va jamais se plaindre de l'électricité. Lui, il critique quand ça ne marche pas et les autorités prennent leur responsabilité. Faites-vous même le constat depuis son départ ». Masra, dit-il, est devenu un contre-pouvoir qui rappelle les autorités à la raison. S'agissant d'une probable poursuite judiciaire, M. Arthur dit ne rien craindre. « Masra a le soutien du peuple et il l'aura davantage. Si on veut le juger pour les évènements du 20 octobre, il faut d'abord commencer par ceux qui ont tiré sur le peuple. Masra aura un soutien jamais égalé et vous verrez », a-t-il lancé d’une voix sèche.

Si certains ont bien accueilli la nouvelle, d'autres réagissent mal. C'est le cas d'un habitant qui a requis l'anonymat. « Le retour de Masra, sera le retour du désordre et l'indisposition dans notre quartier. Nous n'aurons plus jamais la paix. Ça sera le retour de gaz lacrymogènes et d'autres soucis de santé », a-t-il justifié. Cet avis est aussi partagé par Chantal. Elle affirme que le retour de Masra est un non-événement pour elle. « Ça ne changera rien de mon quotidien à part le retour du désordre dans notre quartier ».

Abderamane Moussa Amadaye

L'Association Tchadienne pour l'Action Citoyenne et le Développement (ATCD) a organisé sa première Assemblée Générale Extraordinaire et Consultative (AGEC) ce 23 Septembre 2023 au musée nationale. Une rencontre au cours de laquelle les membres du Bureau Exécutif ont tracé une feuille de route et un plan d'action des activités que I'ATCD organisera pour les trois prochains mois. Reportage.

Pour le Président de l'ATCD Bakhit Abdoulaye Chaïbo, cette première Aassemblée Générale Extraordinaire et Consultative de l'association vise essentiellement à répondre à l'objectif dont ils ont fixé lors de la création de l'ATCD, et qui était de maximiser les actions citoyennes pour le développement du Tchad et pour l'épanouissement de sa population. Les tchadiens feront face à des moments décisifs pour décider de l'avenir du pays, c'est pourquoi l'ATCD en tant qu'organe de la société civile se doit de jouer son rôle pleinement pour la réussite de tous les projets et engagements entrepris par les plus hautes autorités notamment par le président de transition Mahamat Idriss Déby Itno, a-t-il souligné.

 Il relève que cette AG est une consultation, une réflexion commune et un engagement commun qui sera tracé pour aider les autorités en charge de la transition et les partenaires au développement du Tchad à reconsidérer toutes les doléances du peuple tchadien et mettre le pays sur le chemin du développement.

Le Président de l'ATCD a également rappelé les membres de l'association à considérer l'appel de leur slogan, celui « d’Agir ensemble pour un Tchad meilleur et une citoyenneté patriote ». Il les a exhorté à la mise en place d’un plan d'action qui priorisera les activités essentielles pour le bien de la population tchadienne dans son ensemble en leur référent aux textes de l'association qui sont « les Statuts et le Règlement Intérieur ». Pour Mr Bakhit, il faut s'appuyer sur la politique et la vision du président de transition, Mahamat Idriss Deby Itno pour un Tchad uni, réconcilié et refondé.

Depuis le lancement officiel de l'association le 31 Juillet dernier, l'ATCD a réalisé plusieurs activités qui ont contribué à renforcer sa présence et son impact dans la société tchadienne notamment la récompense pour M. Alkhassim Mahamat Lambo en tant que meilleur citoyen de l'année pour son geste patriotique, la signature de la convention de partenariat avec l'ONG voix de la femme, l'organisation du grand salon de l'excellence et de l'orientation des bacheliers de 2023 qui a permis de primer les 100 meilleurs bacheliers de l'année, ainsi que la remise des plantes dans le cadre de la Semaine nationale de l'arbre édition 2023, organisé le 14 Septembre dernier au ministère de l'environnement, de la pêche et du développement durable.

« Ces réalisations ne sont que le début de notre parcours au sein de cette association. Elles témoignent de notre détermination à agir pour le développement de notre pays et pour le bien-être de nos concitoyens », a conclu M. Bakhit Abdoulaye Chaïbo.

Noël Adoum

Le président du comité d'organisation de Salon du Riz au Tchad (SARIT), Adji Zamtato Gane-Bang a organisé une conférence de presse ce 22 septembre au Centre d'Études pour la Formation et le Développement (CEFOD) dans la commune municipale de 6e arrondissement de N’Djamena. Il s'est échangé avec la presse sur le lancement de la première édition du Salon du Riz au Tchad (SARIT) 2023. Reportage.

Pour le Président du comité d'organisation du Salon du Riz au Tchad Adji Zamtato Gane-Bang, le SARIT est un évènement annuel qui a pour objectif de promouvoir la production locale et les produits dérivés du riz. « Nous devrons encourager les investissements dans le secteur rizicole pour accroitre les crédits bancaires a l’agriculture », dit-il. Il poursuit en affirmant qu’il y aura qu’il y aura durant ce salon des exposition-vente des producteurs, des transformateurs, des distributeurs et des équipementiers. Il y aura aussi de la formation et de la sensibilisation sur les meilleures pratiques agricoles pour les producteurs de riz et les autres acteurs de la filière ainsi que la dégustation de plats à base de du riz local et des animations culturelles pour promouvoir la culture tchadienne, a-t-il souligné

M. Zamtato soutient que le Tchad est un pays producteur de riz, malheureusement sa production nationale stagne entre 300.000 et 400.000 tonnes de riz paddy par an d'après les chiffres de la Direction de la Statistique Agricole (DSA). « Cette production est réalisée sur une superficie de 250.000 hectares. Malgré cette production, le Tchad importe de l'Asie plus de 100.000 tonnes/an de riz manufacturé et dépense plus de 10 milliards de Fcfa », a-t-il indiqué.

Selon lui, le prix du riz a connu une hausse importante au Tchad depuis le mois de juin. « Le sac de 100g qui se vendait entre 45 et 50.000 Fcfa se vend actuellement entre 65 et 70 000 Fcfa, soit une hausse de plus de 40% », a-t-il précisé. Il ajoute que les pluies irrégulières de cette année et surtout la forte demande de riz venant de l'Est à la suite de l'arrivé des réfugiés de la guerre au Soudan peuvent expliquer cette hausse de prix.

Face à cette situation, M. Zamtato estime que le Tchad peut chercher des solutions à court terme pour réduire cette hausse de prix. Et trouver également des solutions à long terme pour éviter d'être dans cette situation de dépendance climatique et vis-à-vis des pays exportateurs de riz. Les riziculteurs tchadiens sont à l'œuvre et n'attendent qu'un coup de pouce pour répondre aux attentes du pays. Il conclut que ce Salon du riz vise aussi à valoriser le riz local et à encourager les Tchadiens à consommer du riz produit par les agriculteurs tchadiens. Il espère qu’à travers ce salon, le Premier ministre de transition peut encourager le gouvernement à rédiger et adopter une stratégie nationale du riz. Ce rendez-vous réunira les acteurs de la filière riz au Tchad, les producteurs, les banques, les fournisseurs d'intrants et d'équipements, les centres de recherche et les bailleurs de fonds internationaux.

Noël Adoum

A quelques semaines de la rentrée scolaire 2023-2024, cahiers, sacs à dos, boites à stylos, boites à crayons de couleurs, ardoises, livres et autres fournitures scolaires sont étalés partout dans les grands carrefours et les marchés de N'Djamena. Cependant l’écouler ces produits est lent. La rédaction s'est rendue sur place et a interrogé les vendeurs des fournitures scolaires. Reportage.

Issena Paul, père de 4 ans et commerçants de fournitures scolaires affirme que la vente est très lente, les clients ne se bousculent pas devant les étales, « on attend patiemment les parents d'élèves pour qu'ils viennent acheter les fournitures. C’est difficile, les agents municipaux ne nous donnent pas de répit ».  

Les vendeurs dénoncent le comportement des agents municipaux qui viennent en nombre les renvoyer, certains en revanche certains extorquent leur de l'argent, disent les marchands. « Cette voie est interdite et c'est la voie de Maréchal car les autorités empruntent cette route pour aller dans un hôtel de la place », ont déclaré les agents municipaux.

Selon Beroué Daniel, les affaires ne tournent pas normalement, c'est un encore le début, cela avance à pas de caméléon. « Les parents d'élèves n'ont pas encore gagné leurs salaires pour inscrire les enfants à l'école. À la fin du mois, peut-être qu'il y aura un changement. Il poursuit, « les agents municipaux doivent comprendre que nous vendons les fournitures scolaires devant les établissements publics mais pas dans la route bitumée. Aujourd'hui, ils refusent de nous voir vendre les matériels scolaires pourtant ils ont été recrutés grâce aux stylos et aux cahiers ».

Les prix des fournitures scolaires varient selon la qualité, certains ont connu une légère augmentation et d’autres une diminution. Une douzaine de cahier coûte entre 1500 et 2000 FCFA, une ardoise entre 250 et 750 FCFA, une boite à stylos entre 3500 à 4000 FCFA, un sac à dos pour les enfants coûte 2000 à 2500 FCFA et pour adultes va de 5000 à 12.500 FCFA.

Noël Adoum

L'association humanitaire Al Moussa'ada a lancé officiellement une opération dénommée « inscrivons les orphelins à l’école », hier 20 septembre à l'école communale de Farcha Guinebor dans le 1er arrondissement de la capitale tchadienne, N'Djaména. Reportage.

La cours de l'école primaire communale était remplie des élèves. L’opération a pour objectif d'inscrire les orphelins dans les différents établissements de la ville de N'Djamena. Pour la présidente du comité d'organisation du projet, Saada Tata Alifa affirme qu'Il est de leur devoir de garantir l'inscription des élèves, « l'éducation est un droit pour tous les enfants y compris les vulnérables. Ces orphelins se trouvent sans soutien familier. Ils ont besoin de l'éducation pour leur bien-être social ».

Le coordonnateur de l'association, Moussa Abdoulaye, estime que cette première opération vise la prise en charge de frais. Il poursuit, « nous n'allons pas nous arrêter ici à Farcha. Nous allons continuer dans d'autres arrondissements afin de donner de la joie aux enfants démunies ».

Selon l’association, parfois le père décède et laisse derrière lui 5 à 6 enfants, ce qui rend la prise en charge difficile. Il faut aider les mamans en payant les frais d'inscription de leurs enfants à l'école et les accompagnerons avec des fournitures scolaires, disent les membres de l’association.

Le chef de carré 12 de Farcha Guinebor et responsable des parents d'élèves, Mahamat Moussa Hassan soutient que l'école communale de Guinebor reçoit plus de 1000 personnes par an. Il déplore le manque des tables banc dans plusieurs salles de classes et appelle le gouvernement à leur venir en aide.

Après avoir payé une enveloppe contenant une somme de 195 000 FCFA à la direction pour l'inscription de 65 élèves démunis, l'association humanitaire al Moussa'ada compte prendre en charge des droits scolaires de 1000 orphelins dans la capitale et dans d'autres provinces du pays dans les jours à venir. « Joignez-vous à nous pour contribuer à la joie des enfants orphelins afin de donner pour une bonne cause », dit le slogan de l’association.

Noël Adoum

Annoncée officiellement depuis le 15 septembre sur l’ensemble du territoire national tchadien, la rentrée administrative a débuté ce lundi 18 septembre dans tous établissements publics et privés pour procéder à l'inscription et réinscription des élèves afin de préparer la rentrée pédagogique 2023-2024 fixée pour le 2 octobre. La rédaction s'est rendue dans plusieurs établissements de la ville de N'Djamena pour faire réagir les responsables. Reportage.

La rentrée administrative est le moment durant lequel se prépare la rentrée académique des classes. En cette matinée du lundi 18 septembre, les administrateurs de sont mobilisés pour ouvrir les portes de leurs établissements respectifs. Du lycée d'Abena, au lycée-collège Entente, au lycée d'Amtoukoui en passant par le lycée Ndjari, les administrateurs étaient présents bien que les cours de certains établissements soient inondées par les eaux de pluie.

Le proviseur du lycée Entente Koultembé Bernard affirme qu'ils ont fini les réfections de bâtiments, le nettoyage de la cour afin de procéder à l'inscription et anticiper la rentrée scolaire avec les salles prêtes à temps. Il ajoute que les difficultés sont énormes comme l'absence de la bibliothèque et d'un terrain de sport pour l'éducation physique.

Le proviseur scientifique du lycée d'Amtoukoui, Nguedjita Alladoumadji soutient que tous les administrateurs et les enseignants ont respecté la rentrée administrative. Il affirme que quelques élèves sont venus s'inscrire. Certaines tables-bancs cassées doivent être réparées en attendant la rentrée scolaire, a-t-il dit. Il dit être satisfait par le prix d'inscription fixé à 6000 FCFA par le ministre de l'Éducation nationale. Il déplore que la bibliothèque soit pauvre en livres et appelle l'État à l’équiper pour que les élèves puissent effectuer leur recherche.

Le censeur du Complexe Scolaire Le Prestige Mahamat Adoum Brahim relève qu'une réunion a eu lieu entre les administrateurs et les enseignants sur les emplois du temps, le remplissage de la fiche de prise de service et le règlement intérieur de l'établissement. Pour lui, les inscriptions et réinscription sont difficile au milieu du mois, c’est à la fin du mois que les parents d'élèves vont inscrire leurs enfants. « Chaque année, nous rectifions nos erreurs passées pour améliorer notre établissement afin d'instaurer la discipline ».

Noël Adoum

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