Reportage

Reportage (1398)

Les conflits intercommunautaires dans le sud du pays ont endeuillé plusieurs personnes des localités concernées. Les condamnations se multiplient de la part de certaines associations parmi lesquelles, l'Association pour la Promotion des Libertés Fondamentales au Tchad (APLFT) et des partis politiques dont le Parti Action pour la République, la Démocratie et le Développement (ARD) à travers des communiqués rendus. Reportage.

L'Association pour la Promotion des Libertés Fondamentales au Tchad (APLFT) exprime sa profonde indignation suite aux tueries perpétrées dans la Province du Logone oriental notamment dans les départements de la Nya Pendé et du Mont de Lam durant ces derniers jours. Pour L’Association, la prise du pouvoir par les militaires suite à la disparition tragique du Maréchal a été justifiée principalement par la sécurité des personnes et de leurs biens ainsi que le maintien de la paix et de la stabilité. Malheureusement, les autorités de la transition n'ont pas tenu la promesse faite à l'endroit du peuple et de la communauté internationale en matière de sécurité des personnes et de leurs biens. « Nous assistons régulièrement à des graves violations des droits de l'Homme, des massacres des populations civiles sur une grande partie du territoire national et le dernier cas en date est celui de la Sous-préfecture de Larmanaye, dans la province du Logone oriental » rapporte l’APLFT.

L'APLFT rappelle que le droit à la vie est un droit universel reconnu par la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme, le Pacte International relatif aux droits civils et politiques ainsi que par la Charte de Transition révisée en République du Tchad.

L'APLFT invite le gouvernement à entreprendre des actions concrètes pour assurer la sécurité des populations civiles et de leurs biens. De veiller à prévenir des bavures des militaires déployés dans les zones d'opérations. L'APLFT exige qu'une enquête indépendante soit menée pour identifier et retrouver les auteurs de ces différents crimes pour être jugés. Elle appelle au dialogue qui est la voie légale pour obtenir justice et réparation.

Le Parti Action pour la République, la Démocratie et le Développement (ARD) exprime sa désolation face à la situation ignoble et alarmante qui prévaut depuis quelques jours dans la zone méridionale du Tchad, où des massacres sont organisés et perpétrés contre les populations autochtones par des éleveurs et autres individus non identifiés. Le Parti exige du Gouvernement des mesures urgentes face à la détresse humaine des paisibles concitoyens, sans défense et sans protection, qui voient leurs familles décimées, leurs habitations et leurs réserves d'aliments systématiquement détruites et leurs bétails arrachés et emportés dans une sanglante et aveugle barbarie digne d'un autre siècle.

Selon l’ARD, cette situation s’apparente aux prémices d'un génocide. L’ampleur des pertes en vies humaines suites aux tueries, enregistrées depuis des mois à travers le territoire national est inacceptable.

L'ARD demande au président de transition de s'investir personnellement afin que des mesures urgentes et proportionnelles soient prises pour sécuriser les populations assaillies et sévir durement contre les auteurs de ces crimes odieux, qui défient toute prétention à la paix et à la cohésion sociale.

L'ARD, tout en encourageant les efforts des Forces de Défense et de Sécurité déployées sur le terrain, rappelle au Gouvernement d'Union Nationale de Transition, issu du Dialogue National Inclusif et Souverain (DNIS), les attentes du Peuple tchadien qui, tout autant que l'opinion internationale, est témoin de cette horrible tragédie. « Il est temps que cesse la permissivité face au mépris du droit à la vie de certaines communautés tchadiennes », a-t-il conclu.

Noël Adoum

La plateforme Nakemando a animé un point de presse ce 20 mai 2023 à la maison des médias en réaction à la barbarie entretenue dans le sud du Tchad, dit la plateforme. Reportage.

Habillée en noir, signe de deuil, une dizaine de citoyens issues de deux religions, musulmane et chrétienne notamment des pasteurs et imams ont mis sur pied une plateforme dénommée Nakemando, « qui veut dire en langue Laka, désolation », a expliqué Bishop Amane Mamate, Président de l'Alliance évangélique des églises de Pentecôte du Tchad. Il indique que cette plateforme est mise pour dénoncer les exactions commises au sud du pays, qui selon lui semble être une guerre religieuse sciemment entretenue pour diviser les tchadiens de deux confessions religieuses, « musulmans aux chrétiens ou nordistes au sudistes », dit-il. Pour le pasteur, les évènements qui se déroulent au sud du pays sont déplorables. Selon lui, l'armée française est pour quelque chose dans ce conflit meurtrier qui oppose les tchadiens qui vivaient fort longtemps dans l'unité et la tolérance malgré leurs petites divergences. « Nous constatons que les éléments qui ont déclenché la période la plus sombre de l'histoire du Tchad marquant d'estampille du sang fané 1979 sont au point d'être restaurés. Qu'il soit au nord ou au sud, là où l'armée française est passée, le sang finit par couler », a-t-il exprimé d'un ton sec. Il ajoute, « Comme si par hasard, une colonne de l'armée française vient de séjourner au sud et le résultat est identique à celui de Miski ou au Tibesti », a-t-il relevé. Le pasteur indique que la plateforme proteste contre l'omniprésence de l'armée française qui selon lui, se croit sur terre conquise et qui sème que la désolidarisation dans des familles. Il clarifie aussi que des actions seront entreprises très prochainement afin d'éclaircir l'opinion notamment la descente d'une équipe des jeunes musulmans et chrétiens au sud du pays, rencontrer les victimes, sensibiliser la population de ne pas tomber dans le piège de certaines forces occultes qui veulent mettre le pays à sang et à feu, etc. « Nous sommes tchadiens et c'est dans nos diversités ethniques religieuses et communautaires que notre fierté s'y trouve », a-t-il conclu sous l'ovation de ses camarades présents dans la salle.

Rappelons que la plateforme Nekemando est créée par les imams et pasteurs avec les jeunes chrétiens et musulmans. Elle est dénommée Nekemando en langue du terroir "Laka" qui signifie la désolation. Cette plateforme est créée dans le but de répondre à tout cri qui se lèvera du nord au Sud, d’Est à l'Ouest et au Centre du Tchad afin de préserver

Depuis quelques années, la capitale tchadienne, N'Djamena connaît une prolifération des espaces aménagés où se développent des pépinières. Une activité qui semble profiter à certaines couches de la jeunesse en leur offrant des « petits emplois ». Reportage.

De N'Djari en passant par Sabangali jusqu'à Habbena devant les grandes artères de la ville des pépinières sont aménagées dans des coins réservés. De la verdure illumine la vue, la fraîcheur et du parfum naturel se dégagent rendant le lieu et l'odorat plus agréable. Sur les différents sites visités par la rédaction, quasiment toutes les plantes sont mises en pot. Certains jardiniers s'occupent de l'entretien et d’autres des semences. Un véritable travail d'équipe.

Bakargué Oueina Dabei, jardinier pépiniériste et Secrétaire général de l'association N'Djamena Vert rencontré à la pépinière non loin de l'Institut français du Tchad (IFT) affirme qu’il a obtenu son diplôme universitaire grâce à cette activité. « J'ai fait mes études et aujourd'hui je suis intégré à la fonction grâce à cette pépinière et je ne manquerais pas de passer de temps en temps pour former mes cadets », dit-il. M. Dabei soutient que cette activité est rentable et lui a permis de joindre les deux bouts. Les plantes sont souvent importées de l'extérieur à l'instar du palmier, mais d'autres ont leur semence au niveau local, dit-il. « Nous avons quasiment toutes les plantes, les privâtes saoudiens communément appelés 6 mois, les goyaviers, les bananiers, les citronniers, les mangues greffiers, les raisins, les pommiers, etc. ». Il ajoute, « les plantes sont semées ou faites par boutures ». Le SG indique aussi que la vente des plantes est à la hausse en ce moment de canicule. « Nous vendons plus entre avril-mai-juin. On peut vendre entre 30 à 40.000 FCFA par jour », a-t-il justifié. Il a rassuré aussi qu'avec les revenues, leur progéniture étudie à l'étranger. « Nous avons même envoyé nos enfants étudiés à l'étranger avec les revenus que nous faisions. Ils font des hautes études », a-t-il confié.

Leigue Marcel, pépiniériste dans le même parage raconte la même chose. II est élève en classe de troisième. « Je suis venu du village à la cherche de l'emploi. Aujourd'hui, Dieu merci, je gagne ma vie grâce aux pépinières. Je me suis réinscrit à l'école que j'ai abandonné depuis plusieurs années. Aujourd'hui, je suis en classe de troisième. J'aide mes parents au village, aussi », a-t-il déclaré. Il a énuméré plusieurs difficultés auxquels il fait face, comme les manques de matériels de travaux : pèles, brouettes, râteaux, tuyau d'eau, etc.

Abderamane Moussa Amadaye

La 25e journée de la ligue provinciale de N'Djamena a opposé ce vendredi 19 mai 2023, TP Elect sport contre As EMAT dans le stade de Paris-Congo situé dans la commune de 6e arrondissement de la capitale tchadienne. L'équipe de TP Elect sport s'est imposé dans la douleur à un quart d'heure de la fin du match. Reportage.

Dès le coup d’envoi, As EMAT a montré sa supériorité technique surprenante en ouvrant rapidement le score grâce à Idriss Hassan (dossard 3). L'équipe d'EMAT a mené à la pause le Tout Puissant Elect en construisant une fondation dynamique en défense pour avoir pris la longueur d'avance sur le score de 1-0.

De retour des vestiaires, les deux formations se sont accrochées dans une pression intense. L'équipe de TP Elect sport, s'est vite réveillée en provoquant un corner, bien servi par son ailier (dossard 16), Ahmat Nangosdé (dossard 19) a profité d'une détente incroyable pour marquer un but d'égalisation en donnant la joie aux siens. A un quart d'heure de la fin du match, après avoir éliminé ses adversaires en un contre deux, Abbo Idriss (dossard 7) a marqué un but de victoire dans la douleur grâce à ses efforts personnels en contribuant à la fête de l’équipe suite à cette remontée de score.

À la suite de cette victoire l'équipe TP Elect Sport continue sa course au titre de la League provinciale de N'Djamena. Quant à l'équipe d'EMAT, elle jouera sa dernière carte contre l'As Farcha pour éviter la relégation à la deuxième division.

L'entraîneur adjoint de l'équipe As EMAT Assida Henry déclare, « le match est à notre porté, la première partie on a su gérer le match mais nos joueurs n'ont pas tenu et voilà, ils ont trouvé deux occasions et ils ont marqué. Si non on était au-dessus d’eux ». Il ajoute, leur dernière chance est de jouer contre As Farcha et qu'ils feront le nécessaire pour gérer leur match pour ne pas être relégué en deuxième division.

Quant au coach de l'équipe de TP Elect sport Tokomo exprime sa joie de la victoire et une sensation de satisfaction car prendre le score en réalisant cette remontée n'est rien autre qu'une satisfaction. Il se dit confiant pour que son équipe soit championne, car « tant qu'on joue un match, l'équipe se battra jusqu'au bout ». Ils sont entrain de courir afin de viser le titre.

Rappelons que à la suite de la décision du CONOR, le match objet de litige entre les deux clubs TP Elect-Sport et Renaissance football Club est à rejouer avant la fin du championnat de la ligue provinciale de football de N'Djaména.

Noël Adoum

Depuis quelques années, il y a une prolifération des centres d'anglais et d'informatique dans la ville de N'Djamena. Les plus anciens centres continuent d'exister pour satisfaire les jeunes tchadiens malgré les aléas économiques parmi lesquels figure le centre culturel Oasis. La rédaction a échangé avec le directeur du centre Oasis Abakar Brahim Maïna ce jeudi 18 mai Reportage.

Le Directeur du centre culturel Oasis Abakar Brahim Maïna affirme que le centre est créé depuis juin 1996 avec un projet dénommé coopération internationale ou le volet culturel notamment le sport, la santé, etc.

Il ajoute que la mission du centre est de former les gens en anglais et aussi en informatique. Puisque le centre à une bibliothèque et des clubs d'Anglais qui viennent d'ailleurs, a-t-il dit. Il a relevé que le centre forme 300 personnes par an pour un prix de 17 000 f par niveau.

Selon lui, «dans ce centre, on enseigne sur place, on déplace des enseignants dans différents ministères, on forme des civils, des commerçants, des gendarmes de l'État, on se déplace pour la formation et les autres viennent faire cours sur place», a-t-il déclaré.

Il poursuit, pour faire le cours en anglais, il y a 2h chaque séance, pour faire un niveau, il faut 2 fois par semaine pendant 3 mois et ensuite 4h par semaine d'apprentissage. Ce centre est à but non lucratif pour aider les gens à ville prix par niveau considéré comme une subvention.

Il relève que le centre est ouvert pour tous ceux qui veulent apprendre l'anglais. Car il a également formé des étrangers qui travaillent dans des organisations internationales. Le centre est composé des formateurs tchadiens et des expatriés, a-t-il conclu.

Noël Adoum

Le président de la Commission National des Droits de l'Homme (CNDH) Mahamat Nour Ahmed Ibédou a organisé un point de presse ce mercredi 17 mai dans son bureau situé au quartier Amriguébé dans la commune de 5e arrondissement de la capitale tchadienne. Dans sa déclaration, il a dénoncé les évènements inquiétants qui se sont survenus au sud du pays. Reportage.

Le président de la CNDH Mahamat Nour Ahmed Ibédou affirme que la Commission Nationale des Droits de l'Homme (CNDH) est profondément horrifiée par des tueries qui ont endeuillé une fois de plus, des familles tchadiennes. Il ajoute, « le mardi 16 mai, les habitants de deux villages des départements de la Nia Pendé et des Monts de Lam dans la province du Logone oriental ont été massacrés de manière cruelle et les rares rescapés n'ont trouvé leur salut qu’en fuyant en brousse. Ces tueries inadmissibles, exécutées de façon méthodique, qu'elles sont perpétrées souvent sur des femmes et des enfants », a-t-il déploré. La CNDH estime que les images insoutenables publiées sur les réseaux sociaux, le pays entier a presque été témoin d'actes ignobles et d'une barbarie inhabituelle.

La CNDH interpelle le Gouvernement tchadien afin que des enquêtes diligences soient faites et que tout soit mis en œuvre pour que de tels massacres ne puissent plus avoir lieu dans notre pays. Ces massacres, en cette période de transition, fragilisent le tissu social, déjà sérieusement malmené par les conflits intercommunautaires et conflits agriculteurs-éleveurs récurrents, doit impérativement constituer la priorité du gouvernement de transition.

La CNDH fait remarquer qu'une politique d'un gouvernement de transition doit être axée sur la recherche de la cohésion nationale, du vivre- ensemble entre les communautés tchadiennes, dont la diversité est comme une richesse. Selon M. Ibédou, il faut que les décideurs politiques usent de tous les efforts afin de mener la transition vers des élections transparentes et apaisées. Cela n'est possible qu'avec la construction impérative d'une politique qui a pour objectif de construire une société tchadienne homogène et dont les membres cultivent l'esprit de tolérance. La CNDH suggère au Gouvernement, « la création d'une force mixte tchado- centrafricaine permanente, à l'image de celle créée à l'est du pays, afin d'éradiquer ce phénomène de banditisme transfrontalier et mettre un terme à ce genre de massacres gratuits et barbares ».

La CNDH se félicite de la collaboration entre le Tchad et la Centrafrique dans la lutte contre le grand banditisme de part et d'autre de la frontière commune, collaboration qui s'est traduite récemment par l'incursion en territoire centrafricain des forces armées tchadiennes en vue de neutraliser les présumés auteurs de ces tueries, a-t-il martelé.

Enfin, la CNDH émet le vœu que cette coopération entre nos deux pays puisse s'inscrire dans le long terme afin de nettoyer définitivement la zone des criminels et autres bandits de grand chemin.

Noël Adoum

A l'issue de la 25e journée de la ligue provinciale de N'Djamena, Foullah Édifice voit son titre éloigner après un match arraché à la dernière minute par l'équipe militaire d'As PSI. Un match qui remet la course au titre encore plus serré et rude. Reportage.

Le match a démarré par une ambiance électrique au gradin et beaucoup agité au milieu de terrain entre les deux formations. Le richissime club de la capitale, Foullah a largement dominé la première partie avec plusieurs occasions non concrétisées. C'est sous le score de zéro but partout que l'arbitre renvoie les deux formations aux vestiaires.

De retour des vestiaires, le feu prend en tribune entre supporters d'As Psi et ceux de Foullah. Ce volcan aux gradins est impulsé par les joueurs qui cherchent à s'imposer vaille que vaille. Petit jeu à la Brésilienne, des tiki-taka à la barcelonaise et une brutalité à la mode calcio italienne. Le spectacle était au beau fixe, un football de haut niveau qui a régalé tous les spectateurs présents. Foullah a construit un très beau jeu à la défense, en passant par le milieu et Bakhit, leader de son équipe a ouvert le score par un but missile qui a échappé au gardien adverse. Le score a été ouvert à la 62e minute. L'équipe Foullah Édifice a continué par être bouillant et n'a cessé de démoraliser son adversaire avec des passes courtes, longues et surtout un spectacle dans le couloir droit de Bakhit. A la 10e minute de la fin de rencontre, As PSI reprend souffle et marque un but phénoménal grâce à une frappe hors de la ligne de 16. But inscrit par l'attaquant Issa Malloum au dossard 9. C'est sous le score de 1 but partout que l'arbitre a mis terme à la rencontre.

A la fin du match les arbitres ont failli être lynché par le public de As PSI. Une intervention musclée de la police a mis de l'ordre et les arbitres ont été extirpés de la foule sans être touchés. Le commissaire du match quant à lui, il s'est fait piquer son téléphone portable par les supports qui ont profité de la situation tendue.

Mahamat Abdelkerim Mahamat, entraîneur adjoint d'As PSI, la première personne qui s'est acharnée contre le 4e arbitre après la fin du match, s'est exprimé à notre micro. Il indique que le temps additionnel n'a pas été respecté et il n'a que réclamé le non-respect de ce temps, dit-il. « J'ai été surpris que l'arbitre central me colle injustement le carton rouge. Je conteste la décision et je vais faire recours », a-t-il confié. Par rapport au match, M. Mahamat se dit satisfait de l'arbitrage et du beau jeu développé par son équipe et l'adversaire. « Nous avons joué un bon match », dit-il. Au sujet de la course pour le titre, le Caoch souligne très honnêtement qu'une course au titre est impossible, mais la qualification au championnat national est possible, a-t-il relevé. Quant à Asselmo Massama, préparateur physique de Foullah Édifice, ce match a été préparé et plus important pour son équipe c'est de ne pas perdre, dit-il. Il se dit confiant pour son équipe de remporter un nouveau sacre de suite. Pour Zakaria Rahma, Secrétaire Général de la ligue Foullah Édifice a vu laissé le titre passé. « Si Foullah a réussi a gagné le match de ce soir, il allait être champion. Heureusement qu'il a fait un match nul. Tout reste jouable entre RFC et Elect Sport jusqu'au dernier match du championnat », a-t-il justifié. Il ajoute, « RFC et Elect Sport ont chacun un match de retard et Foullah n'a qu'un seul avec un écart de 4 ou 5 points. Donc, tout reste jouable au dernier match et à la dernière seconde », a conclu le Secrétaire Général la ligue.

Rappelons qu'après ce match nul Foullah garde sa position de premier avec 54 points suivis de As PSI avec 51 points. Renaissance FC et Elect Sport, l'un 3e avec 50 points et l'autre 49 tous deux avec un match de retard. Leurs prochains matchs détermineront qui sera champion de cette ligue provinciale.

Abderamane Moussa Amadaye

Hier 16 mai a eu lieu un atelier de dialogue entre les organisations paysannes/ agropastorales et des associations féminines/ jeunes dans le cadre du processus de la préparation de la politique foncière nationale au Tchad dans la salle de conférence épiscopale à N'Djamena. Reportage.

Le Directeur pays d'Oxfam Dedeou Yahiya affirme que cet atelier est organisé dans le cadre de la mise en œuvre du protocole d'accord entre Oxfam et la FAO, intitulé « Mobilisation des acteurs de la société civile dans le processus d'élaboration de la politique foncière au Tchad dans le contexte de la mise en œuvre des directives volontaires pour une gouvernance responsable des régimes fonciers au Tchad ». Il a pour objectif de faire le point de l'état d'avancement du processus d'élaboration de la politique foncière nationale du Tchad.

Le ministre de l'Aménagement du Territoire de l'Urbanisme et de l'Habitat, Abakar Assilek Halata salue les efforts de réformes foncières enclenchées, depuis 2018, sous le leadership de son ministère. Une réforme qui vise la relecture du code domanial et foncier et l'élaboration d'une politique foncière nationale. « Le problème du foncier est important, il est pertinent, il est au sein de la société et de nos problèmes chaque jour ». Il ajoute qu'ils ont beaucoup fait depuis le mois d'octobre dernier, car ils ont fait le guichet unique qui doit permettre à chaque citoyen d'aller enregistrer ses documents afin de les sécuriser pour qu'il soit enregistré avec la NNI pour que plus jamais personne ne vienne prendre le bien de quelqu'un d'une quelconque manière. Il poursuit, qu'ils sont en accord avec le ministère de la justice pour annuler toutes les décisions de ces magistrats véreux ont fait pour déposséder certains citoyens de leurs biens. Ils sont allés très loin pour que le tribunal foncier soit mis en place. Tout cela explique que l'importance du foncier que nous faisons chaque jour, a-t-il déclaré.

Pour lui, cet atelier rentre dans le cadre de la mise en œuvre du protocole d'accord entre Oxfam el la FAO, intitulé mobilisation des acteurs de la société civile dans le processus d'élaboration de la politique foncière au Tchad dans le contexte de la mise en œuvre des directives volontaires pour une gouvernance responsable des régimes fonciers au Tchad.

Noël Adoum

La marche pacifique lancée par les partis politiques le 14 mai passé a été interdite. Dans tous les grands axes de la ville de N'Djamena, les forces de l'ordre étaient fortement présentes et surtout visibles. Les organisateurs de la marche le président du parti socialiste sans frontière (PSF) Yaya Dilo Djerou Betchi et le président du Parti pour le Rassemblement pour la justice et l'Égalité au Tchad (RAJET) Ordjeï Abderrahim Chaha réagissent. Reportage.

Le président du parti de RAJET Ordjeï Abderrahim Chaha affirme que le déploiement des forces de l'ordre notamment les policiers, les gendarmes, les GMIP et les gardes nomades donne une mauvaise image pour un pays démocratique et pourtant il a reporté la marche pacifique prévue le 14, dit-il. «  Ce déploiement, c'est pour intimider les Tchadiens, pour qu’ils ne revendiquent pas leurs droits ». Selon lui, quand les forces de l'ordre se placent dans des ronds-points en turban avec des armes en main c'est pour faire peur. C'est la raison pour laquelle, «cette présence intimidante signifie : si vous sortez pour manifester, on va vous tuer » a-t-il martelé. Selon lui, le peuple tchadien ne peut pas supporter les conditions de vie difficiles qu'il traverse notamment l'augmentation des denrées alimentaires, la coupure d'électricité et la pénurie de carburant. Il poursuit, le peuple tchadien en a marre. « Nous avons annuler cette marche, mais prochainement le peuple tchadien va sortir lui-même de son propre grès pour marcher  et dire non, sans notre appel».

Le président du Parti Socialiste sans Frontière (PSF) Yaya Dilo Djerou Betchi déclare « c'est un déni de démocratie puisque dans un État normal, une marche ne doit pas être vue comme une menace sécuritaire parce que la marche est pacifique et elle est encadrée ». Faisant référence aux marches organisées dans le passé, Yaya Dilo Djerou Betchi soutient, « nous avons organisé plusieurs marches en 2021-2022, on l'avait fait dans un environnement pacifique et sans faute». Il poursuit, rien ne justifie qu'une marche reportée soit encore comme une menace, cela prouve que la junte est consciente de la colère de la population, elle craint les réactions spontanées. Il ajoute, c'est une stratégie de la junte d'augmenter la psychose, «lorsque vous allez sortir, nous allons utiliser la force, on va utiliser tout cet arsenal pour mâter».

Pour M. Dillo la junte a un seul langage, celui des armes, de la force, des interdictions en interdictions des marches pacifiques en déployant tout cet arsenal de guerre ce qui relève de la force de la troisième catégorie en craignant la sortie de la population civile. « La junte est dans un état de psychose avancée, de peur et de panique totale. Ils ont quadrillé toute la ville de N'Djamena à travers des blindés, des véhicules, c'est du jamais vu, marche reportée».

Noël Adoum

Le comité olympique et sportif tchadien (COST) a tenu son assemblée générale ordinaire ce 13 mai 2023 dans un hôtel de la place situé dans la commune du 3e arrondissement de N'Djamena. Formation, promotion du sport et les valeurs olympiques ont été les points forts de cette assemblée. Reportage.

Pour Idriss Dokony Adiker, Président du COST, cette messe annuelle a permis de faire le bilan de leurs activités passées et de programmer celles à venir. Il indique des avancées considérables, dit-il. « Le Mouvement Sportif Tchadien que j'ai l'insigne honneur de diriger est en train de progresser malgré le manque de moyens », a-t-il justifié. Il a déploré les manques de terrain et de cadre idéal pour l'expression et la découverte de talents. Le Président du COST a indiqué qu'un forum est prévu bientôt pour examiner à fond les problèmes qui minent le sport en général afin de proposer des solutions idoines et de sauver le sport tchadien.

Le Secrétaire Général du ministère en charge du sport Passalet Lazaki a félicité d'abord le travail abattu par le COST notamment le respect du délai de la tenue de cette AG ensuite l'inclusion de toutes les fédérations dans cette assise et enfin la réalisation du cahier de charge de l'an 1 de l'équipe dirigeante de Dokony. Le SG du ministère s'est prononcé aussi sur des manquements plus précisément là gouvernance des organisations sportives. « Il n'est un secret pour personne. Bon nombre des organisations ne respectent pas leurs textes statutaires. Ils n'organisent pas leurs assemblées générales ordinaires ni électives dans le délai requis », dit-il. M. Lazaki les invite à se conformer comme le COST pour sauver le sport. Il promet des solutions idoines de la part de son ministère en termes de financement et des infrastructures dans les prochains jours.

Bani Gata Ngoulou, Président de la fédération de basketball, interrogé par Ialtchad Presse, se dit satisfait des travaux. « Des avancées considérables ont été enregistrées l'an dernier. Nous avons réalisé environ 94% », a-t-il confié. Il affirme qu'une volonté y est même si les conditions sont difficiles. « Nous allons faire de notre mieux auprès du gouvernement pour que les choses changent et évoluent », a-t-il déclaré. Pour Solkem Rachel, vice-présidente de la fédération tchadienne de tir à l'arc se dit satisfaite des travaux. « C’est un succès pour le COST. Parce que toutes les fédérations sont représentées et les difficultés qui minent le sport tchadien ont été épluchées », dit-elle. Toutefois, Mme Solkem affiche son regret quant au développement du sport tchadien. « Le problème du sport au Tchad est en ce moment criard. Je déplore cette situation. Malgré le fait que le sport uni le peuple, le gouvernement ne s'intéresse pas concrètement au sport tchadien. Et c'est la jeunesse qui en pâtie », a-t-elle conclu.

Abderamane Moussa Amadaye

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