Reportage

Reportage (1382)

L’élévation du président du conseil militaire de transition (PCMT), du général du corps d’armée Mahamat Idriss Deby, au rang et grade de général d’armée 5 étoiles  suscite l’indignation dans le milieu politique et intellectuel. Plusieurs Tchadiens pensent que cette élévation est de trop et pourrait entraver la bonne organisation du dialogue national inclusif (DNI) en vue. Reportage

Le président du Conseil Militaire de Transition (PCMT), le général du corps d’armée Mahamat Idriss Deby est apparu lors de la célébration de la fête de la démocratie le 1er décembre dernier avec une étoile de plus. Les Tchadiens étaient curieux et surpris de ce changement. Ils ont aussitôt réagi. Et la nouvelle a fait de buzz dans le pays. Mais ce changement brusque n’est pas du tout du goût de tous les compatriotes du président de la transition. Certains voient dans ce grade, un signe de continuité du père défunt. Ils s’inquiètent des conséquences que cette autoélévation pourrait avoir sur la transition en cours. Dans le milieu politique et intellectuel, on estime que le PMCT ne devrait pas s’autoproclamer général d’armée, puisque le pays est en transition et attend impatiemment un dialogue qui devrait unir les Tchadiens.

Évariste Ngarlem Toldé, enseignant chercheur et politologue, estime que le pays est en train d’aller vers une mégalomanie. Ce qui signe le désir du PCMT de se maintenir au pouvoir. « Il est en train de s’enraciner. Ce qui est sûr, il n’est pas prêt à lâcher prise. Les Tchadiens doivent se battre pour obtenir un changement démocratiquement par le dialogue », dit-il. Il affirme qu’il faut arrêter cette manière cavalière de dévaloriser les choses. A son avis, les nominations, les Tchadiens en ont vu d’autres. Mais s’autonommer à cet âge général d’armée est exagéré. Dr Toldé ironise en se demandant ce qu’a fait le président du CMT en 8 mois pour obtenir ce grade. « Il est sur le chemin de son père et les Tchadiens n’ont pas oublié qu’on est passé de la République à la monarchie et peut-être bientôt il va s’autoproclamer lui aussi Maréchal », s’indigne le chercheur.

L’ancien ministre de la justice, Garde des Sceaux, chargé des droits humains, le Pr Ahamat Mahamat Hassan va dans le même. Il précise que ce n’est pas pour la première fois au Tchad qu’un président s’autoproclame général. Selon lui, le défunt président Idriss Deby Itno s’était fait signer le décret le nommant le général d’armée, 5 étoiles. Le juriste affirme que  la logique voudrait que ce genre de décision impliquant des effets militaires doit se faire de manière collégiale en conseil des ministres. « Je suis désolé, Idriss Deby l’a fait, son fils vient de le faire. Surtout qu’il est en transition, il est conscient, il prend le devant par ce que le dialogue politique qui est en vue va évoquer la question de la réforme de l’armée », regrette-t-il. Selon l’ancien ministre, beaucoup de Tchadiens pensent que leur pays ne dispose pas une armée nationale et que cette question devrait être discutée par les délégués pendant le dialogue. Pour le Pr Ahamat, au Tchad l’armée est utilisée comme un instrument de prise d’otage des autres tchadiens. « Je suis surpris que Mahamat Idriss Deby s’autoproclame général d’armée. C’est dommage. Ça peut être mal perçu par les Tchadiens et ça va être débattu dans le prochain dialogue politique de réconciliation ».

Pour Dr Sitack Yombatinan Béni, Pr de Droit constitutionnel, n’importe quelle élévation ou n’importe quel avancement obéit à des procédures. On ne peut pas se lever un matin et s’autoproclamer général d’armée 5 étoiles.  Selon lui le PCMT réimprime les actes de son défunt père. L’enseignant chercheur et l’homme politique que cette élévation n’intéresse pas les Tchadiens. Selon M. Sitack, les Tchadiens sont impatients de voir le dialogue tant souhaité apporter le changement pour sortir de la souffrance et de la misère imposée par un clan qui s’accroche au pouvoir depuis plus de 30 ans. « C’est inopportun de s’autoproclamer général d’armée 5 étoiles. Le fils entouré de mêmes conseillers de son père fait les mêmes erreurs . Et cela le conduira à la mort comme son père », affirme cinglant Dr Sitack Yombatinan Béni.

Jules Doukoundjé

Les 2 projets de loi d’amnistie ont été adoptés en conseil de ministres extraordinaires le 29 novembre dernier. Le premier d’amnistie concerne des faits d’atteinte à l’intégrité de l’État et des faits de délits d’opinion. Le deuxième vise des faits d’acte de terrorisme, de complicité de recrutement et d’enrôlements de mineurs de moins de 18 ans dans  les forces armées. Ces projets de loi divisent l’opinion publique tchadienne. Certains affirment que cette amnistie devrait attendre les conclusions finales du Dialogue National Inclusif. Reportage. 

Au cours de ce conseil des ministres extraordinaire, 2 projets de loi ont été adoptés. Le premier projet d’amnistie porte sur les faits d’atteinte à l’intégrité de l’État et des faits de délits d’opinion. Le second projet, lui aussi adopté, concerne des faits d’acte de terrorisme, de complicité de recrutement et d’enrôlement de mineurs de moins de 18 ans dans l’armée. Le conseil des ministres estime que pour parachever les conditions d’une réconciliation nationale de tous les Tchadiens, il est indispensable de faire table rase des années sombres du pays en accordant une amnistie générale. Mais, ces 2 projets font réagir beaucoup de nos compatriotes, tant dans le milieu intellectuel et dans le milieu politique.

Pour l’ancien ministre de la Justice, Garde des Sceaux, chargé des droits humains, sous le défunt président Idriss Deby Itno, le professeur Ahamat Mahamat Hassan, l’amnistie est un pardon qui se prend par un acte législatif, du parlement et dans le cas exceptionnel, par ordonnance du président de la République, si le parlement est en vacances.  L’ancien ministre et professeur de droit, soutient que l’amnistie a des effets politiques, économiques, juridiques et sociaux. Selon lui, elle efface l’existence de l’infraction. « Nous avons connu au Tchad, plusieurs fois des lois d’amnistie selon les différents régimes », dit-il. Le côté néfaste de l’amnistie, c’est selon le juriste,  d’y faire régulièrement recours parce qu’elle crée une impunité dans la société. « Si on fait tout le temps recours à l’amnistie, elle fait échapper à la rigueur de la loi et à la peine attendue, à la sanction de la société et donc affaiblie la République et le droit », regrette le professeur. A son avis, l’amnistie met en difficulté l’égalité des citoyens devant la loi. Économiquement, il explique par exemple que les politico-militaires n’ont pas seulement demandé l’amnistie générale, mais aussi la restitution de leurs biens. Selon lui, cela prive l’État, dans le cadre de crime économique, de récupérer ses biens pour l’intérêt de la société.

Le politologue et enseignant chercheur, le Dr Évariste N’garlem Toldé souligne que l’amnistie ne peut arriver qu’après la justice. Selon lui, il est trop tôt d’imaginer un processus de réconciliation qui commence par l’amnistie.  « L’amnistie ne peut intervenir que lorsque ceux qui sont condamnés et qui se reprochent quelque chose passent par la case: vérité, justice, ensuite réconciliation. Ce n’est qu’après cela que l’amnistie peut intervenir », dit Dr Évariste N’garlem Toldé. Il estime qu’on ne peut pas amnistier quelqu’un qui a du sang sur les mains sans une réconciliation. A son avis, cette amnistie est proclamée trop tôt et est trop sélective. Le chercheur dit qu’il faudrait décider au cours du DNI pour amnistier, mais pas avant le dialogue. Il évoque l’exclusion de certains politico-militaires qui constitue un autre souci pour l’avenir du dialogue. « Il faut normalement amnistier tout le monde, depuis les indépendances jusqu’à nos jours », affirme Dr Toldé. Selon lui, cette exclusion ne permet pas à tout le monde d’être au tour d’une table pour dialoguer.

Jules Doukoundjé

L’ère de la liberté et de la démocratie a sonné, selon les partisans du défunt président Deby Itno le 1er décembre 1990. Le jour où le Maréchal renversa son mentor, Hissène Habré, lui aussi défunt, ne verra pas le défilé à sa télévision de son pays d’accueil le Sénégal. La roue de l’histoire tourne. Ce matin à la place de la Nation de N’Djamena, capitale tchadienne, un défilé militaire en présence du général Mahamat Idriss Deby Itno fils du Maréchal, qui lui a succédé au trône pour la période de transition est élevé au grade de General d’Armée 5 étoiles. Reportage.

Cen ce matin du 1er  décembre, les différents corps militaires sont tous présents pour honorer la journée de la Liberté et de la Démocratie. Presque toutes les personnalités publiques, les corps diplomatiques et les représentants des institutions internationales et les hautes autorités du pays pour rendre hommage à la mémoire du Maréchal du Tchad Idriss Deby Itno mort au combat le 20 avril dernier.  La cérémonie de prises d’armes est marquée par le dépôt des gerbes de fleurs au monument des martyrs, des défilés militaires. Une importante foule a fait le déplacement de la place de la nation. Le Président du conseil militaire de transition, Mahamat Idriss Deby Itno est élevé au grade de général d’Armée.

Rappel : le 1er décembre 1990, le Mouvement patriotique du salut (MPS) a renversé le régime dictatorial de Hissène Habré. « Je ne vous apporte ni or ni argent, mais la liberté », a promis Idriss Deby lors de son premier discours à la nation. La mort du premier Maréchal tchadien a pris de court les Tchadiens. Avant son décès, le maréchal a mis un accent particulier sur la paix, l’unité nationale et la cohabitation pacifique. Selon plusieurs sources, il a été déclaré vainqueur des élections 2020 dès le 1er tour  alors qu’il serait déjà mort ce 20 avril 2021.

Depuis cette date, le Tchad est entré en transition dirigée par une junte militaire très contestée par certains mouvements et partis politiques de l’opposition. Afin de permettre aux Tchadiens de tous les horizons de rebâtir leur nation, un dialogue national inclusif.

Ce 29 novembre 2021 un Conseil Extraordinaire des ministres a été animé par le Président du Conseil Militaire de Transition (CMT) le général Mahamat Idriss Deby Itno. Deux projets de loi portant amnistie générale. Le premier porte sur des faits d’atteinte à l’intégrité de l’État et de délits d’opinion. Cette amnistie devrait bénéficier à 39 détenus. Et le second projet de loi porte sur des faits d’acte de terrorisme, de complicité, de recrutement et d’enrôlement des mineurs de moins de 18 ans. Ce projet vise à absoudre 257 membres des groupes armés des condamnations prononcées par la Cour criminelle de N’Djamena qui a siégé en urgence à Korotoro le 22 août 2019. L’intérêt de ces 2 projets d’amnistie générale est de réconcilier les Tchadiens.

Moyalbaye Nadjasna

Le jeudi 25 novembre 2021, les employés d’Esso Tchad mis au chômage ont répondu à l’assignation de leur employeur devant le Tribunal de grande Instance de N’Djamena. Esso-Tchad, selon l’Avocat des employés, réclame une somme faramineuse de 30 milliards FCFA. Cette somme selon Esso représente la perte qu’elle aurait subie pendant la période de grève et des dommages et intérêts assortis d’une provision à hauteur de 500 000 F CFA représentant les frais de procédure. Or le 5 novembre dernier, l’UST a réagi contre les intimidations de Esso. Reportage.

L’assignation de Esso-Tchad contre les membres de comité désignés par les salariés pour négocier avec la direction générale selon Me Mouné Koudangbé est vide de sens et inédite. Il affirme que Esso réclame devant le tribunal que ses employés soient condamnés à lui payer la faramineuse somme de 30 milliards de nos francs. « Cette somme selon Esso représente la perte qu’elle aurait subie pendant la période de grève et des dommages et intérêts assortis d’une provision à hauteur de 500 000 F CFA  représentant les frais de procédure », explique Me Mouné.  Pour lui, une procédure comme celle-là ne peut prospérer au regard de la loi. Cela n’a aucun fondement juridique, ajoute-t-il. « Même la juridiction saisie pose véritablement problème. Je pense qu’on aura le temps de discuter de différents moyens de défense devant cette juridiction et nous obtiendrons gain de cause à mon avis parce que trop légers ».

Me Mouné Koudangbé soutient qu’il y a deux notions : la grève et le lock-out. Pour lui, la grève est une chose et le lock-out déclenché par Esso en est une autre. « La grève nous sommes dans un État de droit, elle est reconnue par notre loi fondamentale qui est la Constitution et même le Code du travail régit la grève. Il s’agit d’un droit fondamental que les employés ont exercé dans le respect de la légalité. Concernant le lock-out, c’est l’employeur Esso qui l’a déclenché. C’est une sanction prévue par le Code du travail pour pouvoir réprimer une grève illicite ». Seulement précise-t-il que dans le cas d’espèces, on ne peut aucunement parler d’une grève illicite .

La procédure conduisant au déclenchement de cette grève a été scrupuleusement respectée jusque-là, note-t-il.  Pour l’avocat, le lock-out déclenché par Esso est illicite. « Cela a été décidé lorsqu’il y a eu déjà reprise de travail. Or la loi dit que c’est en répression a une grève. Ce qui explique qu’il faudra que les employés soient d’abord en grève avant de déclencher le lock-out. En l’espèce il s’avère que, les employés avaient décidé de la levée de la grève 24h plus tôt avec une notification à la direction. Et les activités ont même repris sur le site pétrolier de Komé dans la journée du 7 octobre », dit-il. Curieusement, en pleine journée de travail, l’employeur a pris la décision de mettre les travailleurs en lock-out, ce qui est contraire à notre loi, soutient Me Mouné.

Le 5 novembre 2021, l’UST la plateforme syndicale des travailleurs au Tchad à travers un communiqué de presse s’est insurgée contre cela. Selon l’UST, Exxon Mobil ne respecte pas la préinscription légale des textes en vigueur. Elle demande que la Direction générale d’Esso arrêter ses menaces et intimidations et les sanctions disciplinaires (blâmes, mise à pied et licenciement massif…) contre les employés.

L’UST regrette aussi, les démarches entreprises par la direction générale d’Esso pour un recrutement massif des expatriés au détriment des nationaux. Elle déplore aussi le manque de réaction du gouvernement, « face à ces déviances comportementales, ces sentiments de supériorité exagérés, ces zèles hors norme, en face desquels le devoir d’une action exigeante s’impose. L’UST appelle à la responsabilité du gouvernement devant ces violations flagrantes du code de travail tchadien », précise le communiqué. L’UST demande des sanctions appropriées pour restaurer la légalité.

La suite de la procédure judiciaire de Esso Tchad contre ses employés est attendue d’ici au 9 décembre 2021 au palais de justice de N’Djamena.

Moyalbaye Nadjasna

La maison de l’argile de Gaoui est un des projets, au nom de l’art, initiés par l’artiste-musicien tchadien Maoundoé Célestin. Cette maison comporte est une véritable richesse culturelle et d’ingéniosité des femmes potières du village de Gaoui. C’est la version modernisée du travail de poterie transmis d’une génération à une autre. Ialtchad Presse est allé faire une visite guidée des lieux. Reportage

Ce samedi, le soleil brille très tôt sur le village Gaoui, situé à quelque 20 km de N’Djamena, capitale tchadienne. À l’entrée du village se dresse une bâtisse, c’est la Maison de l’Argile. Un lieu où s’épanouissement des femmes potières. En face un poste de la gendarmerie nationale, à droite c’est le palais du sultan de Gaoui et plus loin, le Musée. Créée il y a un an, la Maison d’Argile s’étend sur un terrain de presque 10 lots. Dans de la cour, il y a un château d’eau, 10 stands, 1 hangar pour la formation des femmes potières, un autre hangar du sultan et la maison de maman Eldjima. Chacun de ces 10 stands porte les noms de différentes femmes qui ont marqué la vie de la nation tchadienne. Il y a entre autres : Me Clarisse Nomaye, Hindou Oumarou, Aziza Baroud etc. Depuis son existence, la maison a formé plus de 50 femmes potières.

Ces femmes ont appris à faire de la poterie moderne pour la rendre attrayante sur les marchés. Assiettes, tasses, plateaux, verres, calebasses, bancs, jarres, et autres objets d’ornements sont exposés dans les stands.

Madame Kaka Iya Limane la cinquantaine révolue fait partie des 50 femmes potières bénéficiaires du projet « au nom de l’art ». Selon elle, le projet a été bénéfique pour les femmes financièrement et de leur donne de la visibilité. « J’ai commencé la poterie dès mon jeune âge.  Maintenant j’ai plus de 50 ans. Depuis l’arrivée du projet dans notre village, on reçoit de temps en temps la visite des ministres, des ambassadeurs et des hautes personnalités », affirme-t-elle. Pour elle, l’artiste Maoundoé Célestin a apporté des modèles de poterie d’ailleurs et les femmes potières de Gaoui arrivent à les reproduire exactement. La potière affirme que la reproduction des objets d’art venant d’ailleurs leur a permis de révéler encore plus leurs talents.

Hassane Abderaman, un jeune homme de 25 ans est vice-président et guide à la Maison de l’Argile. Selon lui, les objets d’art sont vendus aux visiteurs et le revenu permet aux potières d’assurer la ration de leur maisonnée.

Il appelle les bonnes volontés à leur trouver de matériels de travail parce que les femmes font des kilomètres pour aller chercher de l’argile et certaines ne disposent pas de moyens de transport. La plupart le transportent sur la tête et marchent à pied jusqu’à leur domicile. « Je demande que l’axe Gaoui jusqu’au centre de la ville de N’Djamena soit bitumé. Cela permettra aux potières d’écouler facilement leurs produits. Avec l’état de la route, les potières ont beaucoup perdu. En saison pluvieuse, par exemple, la route devient impraticable» se plaint-il.

Kouladoum Mireille Modestine

Le Tchad est l’un des pays du continent africain où le taux de violences faites aux enfants est trop élevé. C’est dans ce contexte que la représente spéciale du secrétaire général du système des Nations Unies en charge des questions de violence contre les enfants Dr Najat Maalla M’jid a séjourné pendant 7 jours au Tchad pour plaider pour la cause des enfants tchadiens. Pendant son séjour, elle a rentré plusieurs hautes autorités du pays, dont le président du Conseil Militaire de Transition, Mahamat Idriss Deby Itno et les associations pour la défense des droits des enfants. Reportage.

La situation de la violence reste une réalité quotidienne pour beaucoup des enfants (filles et garçons) au Tchad. Selon l’enquête par grappes à indicateurs multiples (MICS) du système des Nations Unies de 2019, 85% des enfants de 1 à 14 ans ont subi la violente au Tchad. Il faut ajouter à cela, 7% des filles âgées de 0 à 14 ont subi une forme quelconque de mutilation génitale et 57 % des enfants d’âge primaire ne sont pas à l’école. Ce tableau sombre pour la protection des enfants tchadiens a fait bouger les lignes au siège du système des Nations Unies à New York aux USA.

Pour mettre fin à cette grave situation contre les droits des enfants, une mission dirigée par le Dr Najat Maalla M’jid, représentante spéciale du SG des Nations Unie, en charge des questions de violences contre les enfants a séjourné pendant 7 jours dans la capitale tchadienne, N’Djamena, pour faire de plaidoyer à tous les niveaux. Selon elle, cette mission vise à renforcer la coopération entre le gouvernement tchadien et le système des Nations Unies en vue d’accompagner le processus de transition en cours. Et d’assurer le bien-être et la protection des enfants contre toutes les formes de violences et d’exclusion. Au sujet du taux trop élevé de violences contre les enfants au Tchad, l’envoyée spéciale explique cette alarmante tendance du fait de la pandémie de la COVID-19, des disparités et inégalités sociales, de l’insécurité alimentaire, des crises humaines, des changements climatiques et des conflits qui affectent le continent.

Afin de prévenir et mettre fin à toutes les violences à l’égard des enfants, de manière définitive, l’équipe du système des Nations Unies au Tchad, en appui au gouvernement suivant le plan-cadre de coopération 2017-2022, met un accent particulier sur la question de violences faites aux enfants et la mutilation génitale féminine. « Avec le gouvernement, nous agissons sur plusieurs fronts à la fois afin d’investir dans l’accès équitable à des services intégrés inclusifs, protecteurs et de qualité, adaptés aux enfants et au genre, incluant l’éducation, l’analphabétisme, l’apprentissage numérique, la protection sociale durable pour les familles et les communautés », affirme Dr Najat Maalla M’jid.

Après 7 jours de travail au Tchad, en étroite collaboration avec la coordinatrice résidente du système des Nations Unies, la représente spéciale du SG du système des Nations Unies a eu des échanges fructueux avec les autorités du pays, la société civile, la plateforme interconfessionnelle et les ambassadeurs accrédités au Tchad. Elle a également visité des programmes et services dédiés aux enfants, et puis elle a participé au lancement de la campagne nationale visant à mettre fin aux violences basées sur le genre.

Jules Doukoundjé

L’Agence nationale de volontariat du Tchad (ANVOL-T) a échangé avec les élèves ce 28 novembre 2021 au Musée national du Tchad. Le thème du débat est, « La promotion et le respect des valeurs civiques et patriotiques en milieu jeune. » Cette formation-débat a mobilisé 63 jeunes issus d’au moins 13 établissements scolaires publics et privés de N’Djamena, la capitale tchadienne. Reportage.

Les violences et les actes de vandalisme en milieu jeune préoccupent L’Agence nationale de volontariat du Tchad. Pour le Directeur général (DG) cette agence Idrissa Abaté Abakar, DG de ANVOL-Tchad, cette formation-débat consiste à sensibiliser les jeunes et les responsables de l’Éducation. Cela permettre, selon les organisateurs, en retour de faire la promotion des valeurs civiques et patriotiques en milieu jeune a-t-il ajouté. Selon lui, les raisons sont liées au constat de violences et aux actes de vandalisme en milieu jeune. Dans une brève présentation du directeur de communication, M. Daoud Djeroua Abdelkerim affirme que l’agence a pour mission, « la mobilisation des énergies pour le développement économique et socioculturel du pays, la promotion du sentiment national et patriotique, le sens de la discipline, de la tolérance et de l’intérêt général. » M. Daoud Djeroua soutient que le volontaire est une personne qui travaille de manière désintéressée. Ce n’est ni un contrat de travail ni un contrat de service, dit-il.

Pour le ministre de la Culture Achta Djibrine SY, le thème choisi va bien avec notre hymne national. Elle explique qu’il y a 3 niveaux de citoyenneté. La citoyenneté civile, la citoyenneté économique et la citoyenneté politique, « lorsque nous disons être citoyens, nous devons connaître nos devoirs et  nos droits. Je vous exhorte à commencer d’abord avec nos devoirs », dit la ministre. Pour elle, en cette période de transition, le pays utilise la charte, mais les responsables travaillent pour restaurer la République. Après cela, dit-elle, c’est la constitution qui va être rétablie après le dialogue national inclusif (DNI).

Selon Mme Achta Djibrine, l’autre axe de la citoyenneté civile set le patriotisme. Il est assez complexe dit-elle, parce qu’il faut plutôt être un constructeur qu’un destructeur de la cité. « Nous avons nos armoiries, le drapeau, cela a un sens. Le premier patriote pendant l’indépendance proclamée le 11 août 1960, aujourd’hui 61 ans a eu une vision transcrite dans notre devise. Il s’agit de « l’unité-travail-progrès ». D’après elle, les socioanthropologues disent qu’on a plus de 250 langues au Tchad. Elle précise que nous n’avons pas une langue, nous sommes en train de nous peiner pour asseoir l’arabe. Mais cela semble toujours difficile, car nous ne sommes pas encore bilingues comme il est le cas au Cameroun. « Nous avons beaucoup de défis à relever pour promouvoir le vivre ensemble. Cherchons l’unité de cœurs et des esprits. Ce qui nous permettra de fournir un effort commun, c’est le travail le 2e élément de notre devise. C’est de cet effort commun que nous obtiendrons le progrès », a estimé la ministre de la Culture.

Elle note que nos armoiries avec une chèvre et un lion sont un symbole très fort. Ce qui nous appelle à l’unité et à la préservation de notre mère patrie. Elle évoque que selon l’historien Mahamat Saleh Yacoub, c’est une expression de diversité pour préserver l’intégrité territoriale.

Pour la ministre de la Culture quand les enfants ne s’aiment pas, c’est la maman qui en souffre. Nous, Tchadiens par nos comportements négatifs nous avons tué notre mère patrie. Elle appelle les élèves à s’approprier les symboles du Tchad, et bien connaître leur signification. « Il y a un prix fort consenti qui a été payé par nos grands-parents pour 1284 000 km carrés en soutenant la France à la Seconde Guerre mondiale. C’est après ce sacrifice qu’il y a eu l’indépendance », dit-elle. Pour Mme la ministre, les jeunes, quel que soit leur milieu doivent se donner le temps d’apprendre.  Ils ne doivent pas s’adonner à la facilité. « Si tout le monde est chef au haut niveau, qui va s’occuper des divisions. Il faut d’abord poser sa fondation et se débarrasser du sentiment de supériorité. Soumettre le cœur et l’esprit dans la qualité de travail. Car à travers vous, on voit votre pays ».

Au sujet de la citoyenneté économique, elle conseille les jeunes de rester souder et solidaires pour pouvoir payer les dettes étrangères du Tchad. Pour elle, tout ce que le Tchad des partenaires n’est pas gratuit. Abordant la question de la citoyenneté politique, Mme la ministre affirme que la démocratie est ouverte, mais beaucoup de partis politiques sont créés sans convictions. La plupart de ces partis sont des espaces de dénigrement et de propagation de la haine, déplore-t-elle. « Beaucoup de jeunes sont dans les partis politiques, non pas pour faire la différence, mais pour se positionner.», Pourquoi nous allons au dialogue, s’interroge-t-elle ?  « Parce que le Tchad est une richesse naturelle qu’il faut ensemble préserver ».

Moyalbaye Nadjasna

La malnutrition est  un manque de nutriments dans le corps causé par un régime déséquilibré, des troubles de digestion ou une maladie. Cette maladie affecte beaucoup des enfants dans la capitale. Pour prendre en charge ces enfants qui souffrent de la malnutrition, les unités nutritionnelles thérapeutiques et ambulatoires sont installées dans les districts et les centres de santé de N’Djamena. Ces unités distribuent les aliments thérapeutiques prêts à l’emploi aux mamans pour la consommation de ces enfants. Reportage.

Au centre de santé Place-Nord de Blabline, c’est tous les mercredis que l’unité nutritionnelle ambulatoire distribue l’Aliment thérapeutique prêt à l’Emploi, plus connu sous le nom de Plymplym, aux enfants. Cet aliment est destiné à la consommation des enfants malnutris. Il traite les formes de malnutrition simples, aiguës et sévères. À l’entrée on est accueilli par les cris et les pleurs des enfants. Les mères sont assises dans cette ambiance attendant patiemment leur tour.

Madame Haoua Kodbé est la responsable de l’unité nutritionnelle ambulatoire de Blabline. Son service prend en charge 335 enfants malnutris âgés de 6 à 59 mois avec 45 nouveaux cas enregistrés par semaine. Elle explique les critères d’admission à l’unité nutritionnelle. « Quand nous recevons un enfant, nous prenons sa taille, son poids, on fait la recherche des œdèmes bilatéraux et le test appétit avant de l’admettre ». Elle indique explique qu’après avoir pris toutes ces informations sur l’enfant, une fiche de ration est donnée à la maman et l’unité garde une copie et la fiche de suivi. Pour la responsable, 28 sachets de 92g contenant 500kcal sont donnés à chaque maman pour 2 semaines. Les sachets sont accompagnés de 14 comprimés d’amoxicilline de 250 mg pour prévenir les infections, précise-t-elle.  L’équipe de madame Haoua distribue aux enfants 20 à 22 cartons de 150 Plymplym tous les mercredis. Selon elle, si les mères suivent normalement les consignes, les enfants vont sortir de la malnutrition après 4 séances de prise en charge. Madame Haoua affirme qu’après l’admission, l’enfant doit répondre aux critères pour sa sortie. C’est-à-dire que le périmètre brachial de l’enfant doit être supérieur à 125cm. C’est en ce moment qu’on peut dire que l’enfant est sorti de la malnutrition. Elle soutient que certaines mères vendent l’aliment aux marchands de la place. Pour ce cas de figure, la responsable de l’unité nutritionnelle ambulatoire de Blabline adopte une stratégie. « Je dis aux mamans que si à deux ou trois séances, on ne voit pas une évolution positive de la santé de l’enfant, on va t’exclure de l’unité. Elles ont peur d’être exclues donc elles donnent normalement l’aliment à leurs enfants », ajoute-t-elle. D’autres encore, inscrivent leurs enfants dans 2 ou 3 unités nutritionnelles à la fois pour se retrouver avec beaucoup de plymplym par semaine. On le découvre quand elles se trompent de fiche de ration. Madame Haoua affirme qu’en plus de la prise en charge nutritionnelle assurée par UNICEF Tchad, ces enfants sont aussi pris en charge gratuitement pour les soins au centre de santé Blabline. 

Kouladoum Mireille Modestine

Pour assurer la sécurité de leurs enseignants, certains responsables des écoles publiques prennent de mesures en attendant les autorités en charge de l’Éducation nationale. C’est le cas des lycées publics champs de fils, lycée d’application et le lycée belle vue qui partagent le même local. Ils interdisent aux élèves le port de sacs à dos à l’école. Cette mesure permet de contrôler et d’empêcher les apprenants d’apporter les armes blanches, cause de l’insécurité en milieu scolaire. Reportage.

Après la mort du jeune surveillant tué par son élève au complexe scolaire Toumaï au quartier amriguebé, dans le 5e arrondissement de la commune de N’Djamena, capitale tchadienne, le 10 novembre dernier, les enseignants souffrent en silence dans la psychose. En attendant les mesures du ministère en charge de l’Éducation nationale, certains responsables des établissements scolaires ont pris des mesures pour leur sécurité. C’est le cas des responsables des 3 lycées publics qui partagent un seul local pour plus 4 000 élèves. Les proviseurs des lycées champs de fils, lycée d’application et lycée Belle vue, dans le 5e arrondissement. Ils ont interdit le port de sacs à dos dans leurs établissements. Cette mesure prise en commun accord avec des parents d’élèves va permettre de mieux contrôler les étudiants et assurer la sécurité de tout le monde.

Pour Mme Mamadjibeye Judith, proviseur du Lycée Belle vue, c’est pour la sécurité de tout le monde. Selon elle, la décision a été prise d’une manière collégiale par les responsables des 3 lycées publics pour mieux contrôler et assurer la sécurité. Les responsables de ces établissements publics ont aussi exigé le port de la tenue avec des logos de chaque lycée, sans cela, aucun élève ne peut accéder à l’enceinte des établissements. « Il y a des élèves qui viennent s’infiltrer dans nos établissements sans le logos de leur tenue », ajoute-t-elle.

A la place des sacs à dos qui sont interdits, les responsables des 3 établissements ont proposé les cartables aux élèves. Ils estiment que les cartables sont faciles à vérifier et à identifier si l’élève se permet d’y cacher une arme blanche. Abondant dans le même sens, le proviseur du Lycée d’application, Mahamat Haroun Mahamat, souligne qu’il y a 2 semaines il a surpris un élève qui fumait de stupéfiant. Il a arraché. Le proviseur explique qu’après cet acte, il a suggéré aux deux autres proviseurs l’idée d’interdire le port des sacs à dos dans ces 3 lycées. Lors de l’échange, le proviseur a sorti de son tiroir la poudre et quelques bâtons de cigarettes arrachés des mains des élèves. Selon lui, tous les responsables ont approuvé la proposition et ont convoqué les parents d’élève pour en parler. M. Mahamat Haroun Mahamat affirme que des séances de sensibilisations ont été faites à l’endroit des élèves pour leur expliquer l’importance de la mesure interdisant le port des sacs à dos. Il souligne que cela n’a pas été facile. Contrôler 3 lycées avec tenues scolaires de couleurs différentes et plus de 4000 élèves n’a pas été de tout repos. Pour ramener la sécurité, le proviseur fait appel par fois aux services de sécurité publique. Selon lui, la mesure a été bien appréciée par beaucoup de parents, mais aussi par les élèves eux-mêmes.

Les enseignants approuvent la mesure

Pour Alrassem Ezéchiel, professeur de chimie au Lycée Belle vue, la mesure est salutaire. Il estime que les enfants ont souvent tendance à cacher des armes blanches dans leurs sacs. Il faut donc bien fouiller pour qu’ils ne s’infiltrent pas avec ces armes pour semer de l’insécurité. Mais le professeur précise que ce n’est pas une solution durable. Pour pallier au problème d’insécurité en milieu scolaire, il suggère que les enseignants et les parents d’élèves, en collaboration avec les autorités en charge de l’Éducation nationale se réunissent pour trouver lancer des journées de formation et de sensibilisation pour changer la mentalité. « Franchement, on n’est pas en sécurité dans nos lieux de travail. On est tout le temps inquiet et ça peut avoir de répercussion sur le résultat », dit l’enseignant. Il souhaite que les autorités prennent l’affaire en main. Il exige que le ministère prenne de décisions fermes et ramène les enfants à l’ordre. Il propose aussi qu’on mette fin au nomadisme scolaire pour mieux contrôler les enfants. Même point opinion de son collègue Abdelkhassim Mahamat, professeur de géographie. Il rajoute que c’est une meilleure décision : interdire les enfants de porter des sacs à dos. Il note que le plus souvent les élèves cachent beaucoup de choses, y compris les armes blanches.

Les élèves adoptent une position mitigée à propos de la mesure. Certains sont pour et d’autres sont contre. Malgré cette position, ils sont unanimes qu’il faudra appliquer la mesure. Certains récalcitrants sont contraints pour le moment de faire profil bas, car la sécurité en vaut la peine.

Djimtonebey Richard, élève en classe de Terminale A2, approuve l’interdiction des sacs à dos dans les 3 lycées publics qui partagent le même local. « C’est une bonne mesure. Maintenant les élèves ne respectent pas les enseignants et nos sacs à dos contiennent beaucoup de choses qui peuvent nuire à notre sécurité et à celle de nos enseignants », reconnaît-il. Selon lui, certains élèves ont l’habitude de cacher les armes blanches dans leurs sacs et parfois même des stupéfiants comme le chanvre indien. Par contre, Hapsatou Gakna, élève en classe de Terminale A1 au lycée champ des fils, n’est pas d’accord avec la mesure interdisant le port de sac à doc à l’école. Elle estime que cette mesure n’arrange pas les élèves. « On ne peut pas porter nos fournitures à la main, sans sac. C’est difficile pour nous. Il faudrait que les proviseurs des 3 lycées emploient des gardiens pour fouiller les sacs et assurer la sécurité des enseignants et des élèves », propose-t-elle.

Jules Doukoundjé

Les établissements scolaires poussent comme de champions à N’Djamena, la capitale tchadienne. Difficile de contrôler ce que les élèves mangent dans ces établissements. C’est une préoccupation majeure de tous. Car, il s’agit des plus petits enfants. Un tour dans quelques établissements scolaires a permis à Ialtchad Presse de faire quelques constats. Reportage.

Dans la plupart des établissements scolaires de N’Djamena,  capitale tchadienne, des petits marchés de fortune s’installent soit dans la cour, soit aux devantures de ces écoles. Diverses alimentations sont vendues aux élèves qui sortent en recréation après les premières et deuxièmes heures des classes. Il y a sur les étals, de la patate douce, des arachides grillées (pistaches), des criquets, des mangues sèches épluchées mélangées au sirop, des fruits du savonnier, du yaourt ou de glaçons crémés, des boulettes de haricots, des pommes de terre frites, etc. Des aliments que les élèves dégustent chaque jour.

Mme Djenom Anne Olga la vingtaine révolue, est une des vendeuses. Elle habite quartier Ardep-djoumal. Elle a choisi vendre ses aliments aux élèves de l’école Annexe d’Ardep-djoumal dans le 3e arrondissement, « écouter je me défends ici pour assurer la ration de mon enfant. Je vends des arachides, de la mangue séchée, de la patate et des criquets frits. Cela me rapporte par jour au moins, 2000 à 2500 F CFA », dit-elle.

Younouss Mahamat, élève en classe de cours moyen première année (CM1) est un habitué. Il achète du pain, des gâteaux, mais aussi des crèmes de glaçon, rarement de la mangue séchée. « Bon, je ne suis pas tombé encore malade. Les gens de notre école contrôlent quand même ce que nous achetons pour manger ».

Selon Mbaitessem Siméon, chef de personnel de l’IPEP III École Annexe d’Ardep-djoumal, l’inspectrice a convoqué tous les directeurs afin qu’ils veillent sur l’alimentation des enfants. Il précise que l’inspectrice leur a recommandé de prêter attention à ce que les femmes vendent aux élèves. Le chef de personnel ajoute qu’il se pourrait que les origines soient douteuses et cela peut causer des maladies aux élèves. D’après lui, les directeurs ont dit qu’ils ont commencé à faire ce travail avant même que l’inspectrice ne puisse les réunir. « Ils ont délégué certaines personnes pour veiller à ce que ces aliments ne nuisent pas à la santé des enfants. Grâce à ce travail fait par l’équipe au jour le jour, il n’y a pas d’inquiétude à l’instant. Depuis que je suis là, je n’ai pas encore été témoin d’une allergie d’un élève lié à l’alimentation dans notre école », dit le chef de personnel. Il relativise en affirmant tout de même qu’il y a certaines alimentations qui ne sont pas bonnes pour la santé des élèves. Pour lui, les mangues vertes et d’autres aliments avec trop de piments sans aucune condition d’hygiène en sont les illustrations. M. Mbaitessem Siméon affirme que c’est par rapport à ces aliments que l’inspectrice en fait allusion.

Moyalbaye Nadjasna

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