Reportage

Reportage (1382)

L’équipe féminine de kata du Tchad est championne de kata dans la sous-région d’Afrique centrale. L’annonce est faite par le président de la fédération tchadienne de Karaté et disciplines assimilées, Tchang Wei Tchang Houloulou. A cette 12e édition des championnats d’Afrique junior et senior de karaté zone 4, étaient présents, le Congo, le Cameroun, la RCA, le Gabon et le Tchad pays hôte. Reportage.

Malgré le manque d’investissement des autorités publiques dans le sport en général et le karaté en particulier, le Tchad, pays organisateur de la 12e édition des championnats d’Afrique junior et senior de karaté zone 4 a réalisé une prouesse. L’équipe féminine kata du Tchad est championne de kata de la sous-région d’Afrique centrale organisé du 28 au 31 octobre passé à N’Djamena. Faisant le bilan de cette 12e édition, le président de la fédération tchadienne de karaté et disciplines assimilées, Tchang Wei Tchang Houloulou, estime que l’organisation a été un succès. Il souligne que le cofondateur de l’union des fédérations africaines de karaté (UFAK), le premier vice-président de la fédération mondiale de karaté et le vice-président de le l’UFAK sont satisfaits de l’organisation. « Nous avions observé de manière générale que l’organisation n’a pas rencontré de problème. Toute œuvre humaine n’est jamais parfaite, il y’a eu de failles le premier jour, mais après tout est entré dans l’ordre », reconnaît le président de la fédération tchadienne de karaté et disciplines assimilées.

À propos de médailles, il souligne que le Tchad, pays a récolté 4 médailles en or, 5 en argent et 16 médailles en bronze. M. Tchang Wei Tchang Houloulou a aussi ajouté que l’équipe féminine kata du Tchad est championne de kata de la sous-région et que c’est important pour le pays. Selon lui, cette même équipe était déjà vice-championne d’Afrique au Maroc en 2012. « A l’époque, les filles étaient très jeunes, elles avaient 15 ans. Normalement, elles ne devraient pas faire le kata senior, nous avions écrit un engagement à l’union des fédérations africaines de karaté avant qu’elles ne soient autorisées. Aujourd’hui, elles ont confirmé leur titre », explique avec satisfaction le président de la fédération tchadienne de karaté.

M. Tchang Wei Tchang confirme que c’est une domination en ce qui concerne le kata chez les dames dans la sous-région. Le numéro 1 du karaté tchadien se réjouit de la performance chez les dames. Il indique qu’avec la pandémie coronavirus, tout était aux arrêts. Il souligne que la fédération n’a préparé ce championnat comme il se doit, parce que le stade était fermé. Le président de la fédération tchadienne de karaté et disciplines assimilées explique que beaucoup de ses athlètes sont partis en études à l’étranger et qu’on ne peut pas faire un bon suivi, mais la direction technique a fait un travail remarquable qui a permis à ces filles de gagner. « Dans la sous-région, être championne en kata, ce n’est pas chose facile », précise-t-il. Le patron du kata tchadien estime être championne devant les pays comme le Congo et le Cameroun qui ont des infrastructures assez développées que le Tchad est à encourager. Tchang Wei Tchang a par ailleurs révélé que son pays est vice-champion ex éco. Le Cameroun qui amené 40 athlètes est champion de la zone 4.

Abondant dans la même veine, le cofondateur de l’union des fédérations africaines de karaté (UFAK), Me Boumbou Batex Alexandre, exprime avec émotion la bonne organisation et sa satisfaction de l’accueil chaleureux des autorités du ministère de la Jeunesse et des Sports. Le doyen du karaté africain estime que le président de la fédération tchadienne de karaté est une icône du karaté africaine. Pour lui, Tchang Wei Tchang est la 2e personnalité en Afrique centrale à être arbitre et juge mondial. Il affirme que le patron du karaté tchadien vient d’être élu le 2e vice-président de la région centre. Me Boumbou Batex Alexandre appelle toutefois les parents à laisser leurs enfants faire du sport comme le Karaté. Selon lui, beaucoup de parents pensent que le sport ne mène à rien, ce qui est erroné. Il faudrait changer cette perception.

5 pays ont participé à cette 12e  édition des championnats d’Afrique junior et senior de karaté zone 4.

Jules Doukoundjé

Lancé ce 30 octobre 2021, le meeting d’athlétisme organisé par la fédération tchadienne d’Athlétisme vient de prendre fin lundi 1er novembre. Sept 7 provinces du Tchad sur 23 ont participé à cette compétition nationale. Reportage.

Sur le classement par délégation provinciale, Ndjamena tient la première place avec plus de 30 médailles, suivis du Logone Oriental et du Mayo-Kebi Est. La directrice des sports de haut niveau Mme Assal Memadji Solange, a remis une enveloppe de 1000 000 FCFA à la province de N’Djamena, 750 000FCFA à celle du Logone Oriental Est et 500 000 FCFA à celle du Mayo-Kebi Est. Pour les athlètes individuellement les trois premiers reçoivent une somme de 200 000FCFA, 150 000 FCFA ET 100 000 FCFA, respectivement avec des médailles, d’or, d’argent et de bronze.

Walleré Tchéléba est un athlète de la province du Chari-Baguirmi. Il gagné une médaille d’or. « Je suis athlète de piste depuis 2014. Mon ambition ne s’arrête pas ici au Tchad, je compte aller plus loin. C’est une bonne chose que nous reprenions avec les activités d’athlétisme. Je veux faire retentir notre hymne national sur le podium international sinon mondial », dit-il. Behondingar Medar, un athlète de N’Djamena refuse de monter sur le podium et réfute la 3e place. Il estime avoir une meilleure performance de temps chronométré, une attitude qui fait quelque instant de remous au stade. Un autre athlète témoigne, « sur les 7/10 ou 1500 m, je défie quiconque, personne ne court plus vite que Médard. Il mérite la 1re place, c’est de l’injustice et il a raison de refuser la 3e place. Il a fait 2 séries. C’est une relance des activités et s’il fallait frustrer ainsi les athlètes ce n’est pas normal. » Mais selon un technicien qui requiert l’anonymat, plusieurs critères entrent la décision de la victoire finale.  Achée Blagué, est vainqueur de 100 mètres dame, « je suis très heureuse, c’était dure au début, mais j’ai pu remporter les 100 m. Je suis désormais pour la 2e fois championne du Tchad. Depuis 2005, personne n’a battu mon record, j’ai fait 12’00. »

Compte tenu du bien fait du sport, les athlètes recommandent au ministère de tutelle, « la relecture des textes de base de l’athlétisme tchadien, l’organisation d’une Assemblée générale élective dans un bref délai, l’amélioration du circuit des championnats nationaux, les cardes d’EPES doivent remplir leurs missions vis-à-vis des athlètes, etc. » le président du comité d’organisation Daina Daloum appelle les athlètes au travail pour préparer éventuellement d’autres échéances nationales et internationales.  

La représentante du ministre de tutelle mme Assal Memadji Solange apprécie ce brassage entre les jeunes tchadiens. Les athlètes ont participé à plusieurs disciplines, le saut en longueur, le saut en hauteur, la course d’endurance et la vitesse, le relais hommes et femmes.

Moyalbaye Nadjasna

Le collectif des lauréats professionnels de l’éducation (ENIB, CAP-CEG et DIPES) s’est réuni ce 1 novembre à la Bourse de travail de N’Djamena, Capitale tchadienne. Pour causes, faire l’évaluation de leur démarche auprès des autorités pour leurs dossiers en instance d’intégration à la fonction publique tchadienne. Reportage.

Il est 9h à la bourse de travail de N’Djamena. « Nous sommes malades, nous ne sommes pas en fête. Parce que nous sommes tombés, parce que nos familles sont dépassées et elles croupissent misérablement dedans. Nous avons tout fait, nous avons multiplié les demandes d’audiences et les correspondances à l’intention des autorités concernées. Mais personne ne nous a reçus », déclare Neuzilka Emmanuel, porte-parole du collectif des lauréats, introduisant la rencontre. L’atmosphère n’est pas bonne ce matin. La tristesse, la désolation, l’émotion sont les traits caractéristiques des visages des lauréats professionnels de l’éducation (ENIB, CAP-CEG et DIPES), après cette affirmation de leur porte-parole.

Pour Neuzilka Emmanuel, le gouvernement actuel donne l’impression de s’inquiéter sur son sort. « Ils sont là encore pour eux, pour piller le pays sans penser à nous. Ils veulent nous enfoncer dans la souffrance », insiste-t-il. Quelques lauréats prennent la parole, « nous sommes victimes de l’injustice, nos collègues enseignants intégrés ne nous soutiennent pas. L’UST est aussi la cause de notre souffrance parce qu’elle nous a sacrifiés en faveur des scientifiques. »  le porte-parole reprend la parole et affirme que, les autorités parlent toujours bien des jeunes à l’international, mais c’est une hypocrisie. En interne, dit-il, rien n’est fait pour satisfaire la jeunesse tchadienne. « C’est dommage que les autorités censées résoudre les questions sociales continuent à garder leur mutisme. Elles rejettent en bloc toutes voies pacifiques pouvant nous faire sortir définitivement de notre souffrance » indique-t-il.

Selon Neuzilka Emmanuel, ils ont étudié dans de conditions précaires jusqu’à l’obtention de leurs diplômes professionnels d’État et on leur ferme la porte d’intégration. Il regrette qu’on les contraigne de repartir à l’agriculture. Le porte-parole ajoute que les autorités ne sont pas reconnaissantes, elles ignorent ou font semblant qu’elles sont le fruit de l’enseignant. « On n’oserait pas revendiquer notre intégration si c’était l’argent de vos proches. Vous nous poussez à la violence dans la rue, mais ce qui marque notre différence, c’est notre bonne éducation et notre amour pour ce pays pris en otage », soutient-il.

Le collectif des lauréats conclut qu’il ne cessera jamais ses actions dans les rues tant que les lauréats n’entrent pas dans leurs droits.

Moyalbaye Nadjasna

Le championnat de karaté junior et senior Région du Centre s’est achevé ce 31 octobre aux salles multisports du stade de Diguel dans le 8e arrondissement de la ville de N’Djamena.  Le Tchad récolte 3 médailles d’or comme pays organisateurs. Reportage.

Il est 22h lorsque la cérémonie de remise des médailles aux meilleurs combattants a commencé. Le Cameroun a remporté 15 médailles en or, suivi du Congo avec 7 médailles en or et du Tchad, 3 médailles en or, toutes les catégories confondues. Cette 12e Édition de championnat de karaté junior et senior de la Région du Centre a regroupé 9 pays. Il s’agit du Burundi, de la RDC, du Cameroun, du Sao Tomé et Principes, du Gabon, du Congo, de la RCA et du Tchad. Les combats finaux ont révélé plusieurs tactiques et techniques de combats de chaque adversaire. Malheureusement, le public N’Djamenois n’est pas sorti massivement pour remplir la grande salle multisport du stade de Diguel. Mais il y a eu de la ferveur avec le vrombissement des supporters de différents pays compétiteurs. La joie était à son comble, les gagnants sont recueillis et portés en chandelle, les drapeaux des pays arborés.

Grâce, Apollinaire, un combattant congolais senior de catégorie de plus de 84 kg. « Je remercie la Fédération tchadienne de judo pour l’organisation de ce championnat et pour son accueil chaleureux. Concernant la compétition, j’en suis vraiment satisfait du résultat de toute la délégation congolaise. J’ai remporté 2 médailles, dont une en or au combat individuel et l’autre en argent dans la démonstration en équipe », confie-t-il.

Pour la Tchadienne Apolline, de la catégorie junior de moins de 48 kg, le championnat s’est bien déroulé. Elle affirme que c’est une bonne expérience qu’elle vient de faire. Cette compétition selon elle, l’a permise de connaître ses erreurs et sa performance limitée qu’il faille améliorer. « J’ai gagné une médaille en argent et j’en suis fière. Je crois me perfectionner dans l’avenir pour gagner des médailles en or. Mon objectif, c’est de faire retentir l’hymne national du Tchad sur le plan international », affirme-t-elle. Un autre athlète du Tchad, catégorie senior de plus de 84 kg. Lui, remercie Dieu pour le bon déroulement du championnat. « C’est une compétition et le principe c’est de gagner ou de perdre. Et c’est le meilleur qui gagne toujours, ceux qui ont gagné les ont mérités. Bravo à eux. Courage aux perdants, car l’échec prouve qu’il y a un manquement et il suffit de le corriger pour préparer le succès. J’ai gagné une médaille d’or qui fait honneur à mes collègues et moi surtout à notre pays », dit-il.

La directrice du sport de haut niveau Mme Assel Memadji Solange qui a représenté son ministre de tutelle s’est dit satisfaite du déroulement de ce 12e championnat de karaté Région du Centre. Elle a souhaité bon retour à toutes les délégations. Cette édition qui s’est achevée devrait se tenir en 2019, mais elle a été à maintes reprises reportée pour cause de Covid-19.

Moyalbaye Nadjasna

 

Le championnat de karaté Région centre zone 4 s’est ouvert, ce 30 octobre à N’Djamena, capitale tchadienne. C’était le ministre tchadien de la Jeunesse et des Sports qui a ouvert la cérémonie. Reportage.

9 pays sont représentés à cette 12e édition. Il s’agit du Burundi, de la RDC, du Cameroun, de Sao Tomé et Principes, du Gabon, du Congo, de la RCA et du Tchad. Une vraie ambiance de fête sportive s’est déroulée ce 30 octobre dans la grande salle multisports du Stade de Diguel dans le 8e arrondissement. Vrombissement des trompettes des supporteurs, danse du ballet national, de la couleur et de la chaleur ont agrémenté l’évènement. Quelques combats pour la phase éliminatoire ont eu lieu en présence du ministre tchadien de la Jeunesse et des Sports Routouang Donga Christian. La catégorie de moins de 68 kg a opposé le Tchad pays organisateur au Congo avec une victoire tchadienne. Pour la catégorie de moins de 76kg et de moins de 61 kg, le Tchad a perdu face au Cameroun. Dans la catégorie de moins de 55 kg, c’est le Tchad qui s’est qualifié au détriment du Cameroun. Les éléments de club Tiger kungfu et de shaoling ont tenu le public en haleine sur une démonstration inédite. Juste après, la manche est interrompue et s’en est suivi le défilé des différents pays salués par les officiels.

Tour à tour, les personnalités ont prononcé des mots de bienvenue et d’encouragement aux athlètes. Selon Tchang Wei Tchang, président de la Fédération tchadienne de Karaté, cette discipline sportive prône la paix et le vivre-ensemble. Il affirme que le gouvernement tchadien fait de son mieux pour soutenir le karaté. Le vice-président de la fédération mondiale de karaté souhaite le meilleur à tous les pays participants. Le ministre tchadien de la Jeunesse et des Sports représentant le Premier ministre de la transition, a relevé l’intention positive des plus hautes autorités pour cette compétition. Pour lui, ce championnat qui devrait se tenir en 2019 a été plusieurs fois reporté suite à la covid-19.

Cette compétition se poursuit hier 31 octobre 2021 et  s’est achevée avec la cérémonie de remise de médailles.

Moyalbaye Nadjasna

Plusieurs organisations de la société civile dont Wakit Tama, la plateforme des concertations de la diaspora tchadienne et une partie de l’opposition démocratique se sont rencontrées du 27 au 28 octobre dernier à Genève en Suisse. Elles ont réfléchi sur la transition au Tchad. Reportage.

Plusieurs organisations de la société civile et la plateforme des concertations de la diaspora tchadienne se sont données de rendez-vous du 27 au 28 octobre dernier à Genève en Suisse pour débattre sur la transition tchadienne. Pour le coordonnateur de l’ONG Utopie Nord-Sud, Haroun Zorrino, le Tchad vit une situation de crise politique, économique et sociale sans précédent qui révèle des fragilités majeures du système politique et institutionnel mis en place depuis la prise du pouvoir de Idriss Deby Itno en 1990. Le responsable de l’ONG indique que c’est dans ce contexte qu’il organise cette 2e assise pour permettre aux différents acteurs institutionnels et associatifs de se retrouver pour explorer des voies et moyens pour instaurer une transition apaisée et véritablement inclusive.

Joint au téléphone depuis Genève, l’homme politique et membre de Wakit Tama, Dr Sitack Yombatinan Béni affirme que cette conférence est bénéfique et enrichissante pour les organisations de la société civile. Il soutient qu’une bonne partie de la diaspora, de l’opposition politique et les représentants des politico-militaires étaient présents. Selon lui, la charte de la transition était au menu de la discussion. Après deux jours des travaux, les activistes ont proposé une nouvelle charte. « C’est une charte à visage civile, une charte civilisée qui a une grande différence, qui renforce et équilibre le pouvoir », explique-t-il. Selon lui, cette charte met l’accent sur le respect des droits l’homme et les libertés fondamentales. La nouvelle charte propose la mise en place d’un Conseil républicain avec 15 personnes qui vont gérer la transition. Pour Dr Sitack cette charte permettra d’avoir une transition apaisée, souveraine, libre, ouverte et utile pour tous les Tchadiens. Il indique qu’elle met l’accent sur le consensus pour aller vers les élections libres et transparentes.

Le juriste souligne aussi qu’ils ont fait des déclarations dénommées déclaration de Genève, avec des points précis qui engagent toutes les parties. « Je pense qu’avec le soutien de la population tchadienne éprise de paix, de justice, de liberté, veut qu’on aille vers un gouvernement civil », estime l’homme politique. Il ajoute qu’il y a eu des réunions stratégiques avec plusieurs partenaires. Les participants affirment être satisfaits de cette rencontre. Elle a permis d’échanger sur le Tchad pour avancer.  Enfin, il dit aussi qu’il y a eu à Genève des contacts intéressants. Le constitutionnaliste révèle qu’ils ont mis en place lors cette rencontre des stratégies de luttes qu’ils doivent mener ensemble de manière coordonnée et disciplinée.

Aux termes de leurs travaux, les organisateurs de cette 2e assise de Genève ont organisé une manifestation devant le bureau des Nations Unions à Genève pour appeler la communauté internationale à s’impliquer pour la tenue d’un dialogue national inclusif et consensuel.

Jules Doukoundjé

Les agences nationales de presse sont les mères des médias, nous dit-on. Mais l’Agence Tchadienne de Presse et d’Édition (ATPE), semble abandonnée par les autorités publiques. Le personnel de ce média public crie au secours, mais son cri ne porte pas. Depuis 15 mois le bihebdomadaire « L’Info » ne paraît plus, sans compter la situation de travail intenable du personnel. Reportage.

De la ségrégation salariale, en passant les conditions de travail intenables, le personnel de l’ATPE n’en peut plus. Les agents réclament la revalorisation de leur salaire comme leurs collègues de la Radio Nationale (RNT) et de la Télévision publique (Onama). Leur revendication est restée sans aucune suite favorable.  Depuis plusieurs années, des ministres de tutelle et des directeurs généraux de l’ATPE continuent de faire des vaines promesses au personnel. Les agents de ces deux médias publics radio et télé ont eu leurs salaires revalorisés, alors qu’ils ont la même mission et jouent le même rôle.

Depuis 15 mois, le bihebdomadaire « L’Info », le seul journal qui justifie l’existence de cette institution publique, ne paraît plus. De plus, les conditions de travail se dégradent de jour en jour : pas d’électricité et d’eau. Cette situation ne permet pas aux agents d’être présents sur leur lieu de travail. Selon le délégué du personnel, Blaise Djimadoum Ngarngoune, les agents se sont réunis en Assemblée Générale (AG) extraordinaire à plusieurs reprises pour alerter la hiérarchie. Selon le délégué, ces démarches ont été faites auprès de la direction générale de l’ATPE et auprès de la direction générale du ministère de la communication, mais en vain.  Le délégué affirme que dès sa prise de fonction, l’actuel ministre de la Communication et son cabinet ont effectué une visite à l’Agence pour s’imprégner des réalités et des échanges qui ont suivi cette visite étaient ponctués par des promesses et des engagements, mais depuis lors c’est silence radio.

Blaise Djimadoum Ngarngoune explique le calvaire de ses collègues avec beaucoup de clarté. Il souligne que le personnel se sent abandonné et désœuvré. À l’issue de l’AG extraordinaire, les agents ont fait des propositions pour la relance, dans un délai raisonnable, du Journal L’Info, le rétablissement de l’eau et l’électricité dans le bâtiment qui abrite l’Agence, l’octroi des matériels de travail, le paiement des indemnités, la restructuration des différents services et la dotation d’une imprimerie propre à l’ATPE.

Ayant épuisé toutes les démarches, le personnel de l’ATPE en appelle à l’implication directe et prompte du président du Conseil Militaire de la Transition Mahamat Idriss Deby Itno et du Premier ministre de la transition Albert Pahimi Padacké pour sauver cet organe de presse public.

Jules Doukoundjé

Dans un rapport annuel 2020 du système des Nations Unies au Tchad paru en mars 2021, un accent particulier est mis sur l’importance du plan-cadre des Nations Unies d’assistance au Développement (UNDAF 2017-2022). Ce plan se traduit dans la mise en œuvre des plans nationaux de développement (PND) 2017-2021, 2022-2026 et 2027-2030. Décryptage.

Dans ce document de 59 pages, un aperçu est fait sur le plan-cadre de coopération 2017-2022 entre le Tchad et le système des Nations unies (SNU). Selon ce rapport, le partenariat Tchad-Nations Unies est à sa 4e phase basée sur l’UNDAF 2017-2022. L’objectif principal, c’est la priorité du plan quinquennal 2016-2020 du gouvernement du Tchad devenu Plan national de développement (PND).

Trois résultats stratégiques ressortent de ce document par rapport au plan-cadre des Nations Unies d’assistance au Développement (UNDAF 2017-2022). Il s’agit du développement du capital humain, de la protection sociale, de la gestion des crises et durabilités puis de la gouvernance, de la paix et sécurité.

Concernant le capital humain, il est question de sentir les effets de la coopération sur l’éducation, la santé et l’eau, l’assainissement et l’hygiène. Pour ce qui vise la protection sociale, la gestion des crises et durabilités, ce sont les couches vulnérables (les femmes et les filles victimes de toutes les violences), l’alimentation et la production durable (lutter contre l’insécurité alimentaire). La gouvernance vise une gestion participative de la chose publique et assurer une croissance inclusive.

Le rapport clarifie que l’UNDAF 2017-2022 est un cadre de planification stratégique et de programmation des ressources du SNU au Tchad. Pour la mise en œuvre de ce plan-cadre, le document note la collaboration de 15 agences de Nations Unies. En plus, il se dégage que la commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (ECA) y participe de manière stratégique. Pour exécuter ce plan, le ministère tchadien de l’Économie et du Plan met également à contribution les ministères sectoriels.

Le rapport note que le mécanisme de pilotage de ce plan-cadre repose sur le niveau stratégique et technique. Du point de vue stratégique, la mise en œuvre de ce cadre de coopération est supervisée par le comité national de pilotage coprésidé par le ministre en charge de l’économie et la coordonnatrice résidente du SNU.

Au niveau technique, la direction est confiée au groupe des résultats stratégiques. « Ce qui permet la cohérence d’interventions, la participation des acteurs étatiques et non étatiques, la focalisation sur des résultats, la redevabilité et la promotion des activités conjointes », précise le rapport.

Moyalbaye Nadjasna

L’Aliment Thérapeutique Prêt à l’Emploi connu sous le nom populaire de « Plymplym » destinés à la consommation des enfants malnutris est en rupture dans certaines unités de prise en charge nutritionnelle de la capitale tchadienne, N’Djamena. Au centre de santé d’Ardepjoumal, il est en rupture depuis le mardi octobre 2021. Les mamans qui viennent se procurer du plymplym, repartent à la maison bredouille. Reportage.

Ce matin, la salle qui reçoit les enfants qui souffrent de la malnutrition est vide. Les cris et les pleurs de ces enfants venus pour prendre leur aliment ne se font pas entendre. Pour cause, ils sont privés de leur aliment qui vient combler leurs déficits alimentaires. Ce supplément alimentaire est en rupture depuis le mardi 19 octobre dernier. Ce manque vient aggraver la souffrance des enfants déjà affaiblis par la maladie. Pour les responsables de l’unité, ce n’est pas pour la première fois qu’il y a rupture dans les unités de prise en charge nutritionnelle à N’Djamena. Selon cette maman qui s’exprime sous couvert de l’anonymat, quand il y’a rupture, on ne leur donne pas des explications. La responsable de l’unité nutritionnelle d’Ardepjoumal, dans le 3e arrondissement indique qu’il est strictement interdit de parler aux journalistes sur la question de plymplym. « Nous sommes censés venir tous les jours attendre l’éventuelle arrivée du plymplym. Sinon, les ONG qui nous ravitaillent ne nous disent rien en cas de rupture. Nous sommes désolés pour les enfants qui souffrent encore plus, mais cela ne dépend pas de nous », regrette-t-elle. Dans cette unité, la distribution se fait tous les jours, et non par semaine comme dans les autres unités nutritionnelles. Plusieurs mères rentrent bredouilles sans cet aliment qui est nécessaire pour la santé de leurs enfants.

La responsable souligne qu’en cas de rupture, tout ce qu’elle peut faire, c’est prendre en charge médicalement les enfants souffrant de malnutrition. « Je transmets certains cas compliqués des enfants malnutris à l’hôpital de l’amitié Tchad-Chine. Là-bas, il existe un plateau technique adéquat pour leur prise en charge », argumente-t-elle. De plus, les nouveaux cas de malnutrition détectés sont envoyés à l’hôpital de l’amitié Tchad-Chine. Elle constate avec regret qu’au moment où le plymplym est en rupture dans les unités nutritionnelles, ce supplément alimentaire important se trouve en abondance dans les différents marchés de la capitale. Entre-temps, les enfants souffrant de malnutrition sont contraints de se priver et t’attendre que les centres se ravitaillent.

Kouladoum Mireille Modestine  

Les populations de Faya, capitale de la province du Borkou ont manifesté contre l’arrestation du chef de canton de Donza, Hassan Kalibou Sougoumi. Le chef de canton aurait accusé les autorités publiques et locales d’être à l’origine de l’insécurité qui sévit dans la province. Mais le gouverneur de la province du Borkou, le général Ismat Issakha Acheikh nie en bloc cette version. Reportage

Les populations de Faya, capitale de la province du Borkou, dans l’extrême Nord du pays contestent l’arrestation du chef de canton de Donza, Hassan Kalibou Sougoumi. Pour demander sa libération, elles ont organisé une manifestation à Faya, mais la manifestation a vite été dispersée par les forces de l’ordre. Pour le correspondant de ialtchad dans cette province, les manifestants composés majoritairement de jeunes et de femmes, exigent la libération du chef de canton et demandent le départ du gouverneur le général Ismat Hassan Acheikh. Pour exprimer leur mécontentement, les populations ont observé une grève à Faya, en fermant les boutiques, les magasins et les écoles depuis mercredi. Selon nos sources dans cette province, le chef de canton de Moussoï, Souleymane Hami Allahi aurait appelé tous les chefs de cantons du BET (Borkou, Ennedi et Tibesti) à une synergie d’action pour résoudre le problème de l’insécurité qui sévit dans ces 3 régions. Le chef de canton Souleymane Hami Allahi exhorte aussi ses collègues chefs de cantons des provinces précitées à prendre à bras le corps avant que la situation ne dégénère et entame les autres provinces. Il préconise aussi la création d’une commission des chefs de cantons pour trouver des solutions idoines.

Toutefois, de l’avis du gouverneur du Borkou, le général Ismat Hassan Acheikh que la rédaction a joint par téléphone, le chef de canton a été arrêté par ses supérieurs pour manque de discipline. Il précise que le chef de canton de Donza est un officier de l’armée et est arrêté pour une faute dont ses supérieurs ont jugé grave. Le gouverneur précise aussi que le chef canton est arrêté en qualité d’officier qui a commis de fautes vis-à-vis de sa hiérarchie et non en tant que chef de canton. A son avis, c’est un problème de communication qui a amené les populations qui n’ont pas compris le nœud du problème, à manifester. Il souligne que le calme est revenu et les populations de Faya vaquent normalement à leurs occupations.  

Jules Doukoundjé

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