Mawndoé veut réconcilier la jeunesse tchadienne

Nov 16, 2021

Les jeunes étaient nombreux le samedi dernier au concert de l’artiste musicien, Mawndoé Célestin au stade Idriss Mahamat Ouya de N’Djamena. Plusieurs membres du gouvernement de la transition sont aussi venus soutenir l’artiste tchadien de renommé international. Reportage.

Le stade Idriss Mahamat Ouya, dans le 3e arrondissement de la capitale, N’Djamena était plein à craquer. Plusieurs mélomanes ont assisté au 20e concert qui met fin à la tournée organisée par l’artiste depuis le mois de septembre.  Mawndoé Célestin était en tournée dans 6 provinces du pays. Il a organisé 20 concerts pour faire la promotion du projet « au nom de l’art ».

A 20h 10 min, l’artiste est monté sur scène avec les petits poussins de Gaoui, une localité située dans la banlieue nord de la ville de N’Djamena. Il était accueilli par des cris et des youyous. L’artiste n’a pas tardé, a livré un message de paix, de l’unité et d’espoir à la jeunesse qui était sortie massivement pour la circonstance. Au nom de l’art, de la terre, l’essentiel est un projet dédié aux enfants de 7 à 15 ans. Il a monté plusieurs projets à savoir : la sculpture, la danse urbaine, le conte, la peinture et la musique. C’est pour aider les reines de Gaoui. L’objectif du projet est de les aider à être plus créatives qualitativement, plus productives afin de créer un marché autour du métier de la poterie fabriqué à Gaoui. L’objectif consiste également à créer un cadre d’épanouissement, de divertissement et d’éducation à travers l’art et la culture pour les enfants.

Le ministre de la Culture et de la Promotion de la Diversité, Mme Achta Djibrine Sy était venue encourager l’initiative de Mawndoé Célestin. Elle a exprimé sa joie de voir les jeunes participer massivement au concert. Au sujet du projet au nom de l’art, elle indique que l’artiste musicien Mawndoé a su donner le sourire aux enfants mal voyants qui étaient désespérés, qui ne pensaient plus être utiles à la société et aux parents. Pour madame la ministre, au nom de la vie, de la paix et de l’amour, au nom de l’art, l’artiste Mawndoé nous rappelle l’essentiel. Selon elle, parcourir des milliers de kilomètres, sillonner des villes, animer plus de 20 concerts pour accorder de l’attention et exprimer son affection à ses compatriotes, c’est l’art de consoler et l’art de restaurer la dignité humaine et l’art de réconcilier ses compatriotes. « Nous voulons nous inspirer de la compassion de Mawndoé et par son affection aux plus démunis et aux plus vulnérables pour dire que nous devons nous accepter, accepter les autres, parce que l’autre est complémentaire et non une menace », dit Mme Achta Djibrine Sy. Elle rappelle également que l’artiste nous interpelle à croire qu’il est possible de se parler, qu’il est possible de se découvrir et de se brasser et surtout de célébrer la vie ensemble. Elle a repris les propos de l’artiste en disant qu’ici chez nous, il n’y a pas le « je », c’est le « nous ». Pour elle, c’est le « nous » qui prime et non le « je ». Mme le ministre de la Culture et de la promotion de la diversité encourage la jeunesse à se surpasser pour s’aimer, se pardonner, s’accepter et se réconcilier.

Le concert a pris fin vers 22h 30 min sur une note de satisfaction. Les mélomanes réclament un autre méga concert avant la fin d’année.  L’artiste devrait aussi se produire les 19 et 20 novembre prochain à l’Institut Français de N’Djamena, mais ces 2 concerts sont reportés pour raison du retour de la Covid-19.

Jules Doukoundjé    

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