Fêtes de fin d’année : les commerçants se frottent les mains

Déc 17, 2021

À quelques jours des fêtes de fin d’année, la ville de N’Djamena vit au rythme des préparatifs de la Noël et de la Saint sylvestre. Dans les marchés, les vendeurs et les acheteurs se bousculent. Les uns pour acheter, les autres pour vendre des articles et produits nécessaires. Cependant, le prix de certains produits alimentaires comme la farine de blé, l’huile, l’oignon et le sucre flambent. Les vendeurs se frottent les mains pendant que les acheteurs se plaignent. Ialtchad presse a fait un tour au marché de Dembé. Reportage

Les marchés de N’Djamena ont pris un autre visage. Celui d’un marché de Noël. Il y a d’un côté des articles qui ne se vendent pas habituellement envahir les marchés : les sapins de noël, des chapeaux, des jouets pour enfants, des vêtements, des chaussures des tous petits, etc. De l’autre côté, les produits alimentaires de première nécessité comme la farine de blé, l’huile, le sucre sont plus sollicités. Seulement, le prix de ces produits flambe. La farine de blé de 50 kg qui se vendait à 19.OOO F CFA, est à 22.500FCFA. Celui de 25 kg, est à 11.500 au lieu de 9.000 FCFA. De même, le bidon de 20 litres d’huile est passé de 20.000 à 27.000 F CFA. La tasse du sucre passe de 2000 à 2500F. La tasse d’oignon passe de 1500 à 2500 F CFA. Les N’djamenois se plaignent de cette augmentation brusque des denrées de première nécessité.

Pour Mme Kévin Nébinon, venue acheter les produits pour préparer les gâteaux des fêtes de fin d’année, les prix sont exorbitants. Selon elle, les commerçants ont doublé les prix, voire triplé. Elle trouve aussi exorbitant le prix de la farine de blé, du sucre et de l’huile. La jeune dame évoque affirme que ces augmentations des prix sont sans aucune raison valable. A son avis, il n’est pas compréhensible que chaque année à l’approche des fêtes des, les commerçants haussent les prix. Mme Kévin Nébinon appelle à l’État à réglementer et surveiller les prix de ces produits. « Quand tu quittes la maison avec l’idée d’acheter un sac de farine à 19.000 FCFA, et au marché le prix a augmenté, ça fausse le calcul. C’est compliqué », dit-elle.

Si les acheteurs se plaignent, les vendeurs par contre, se frottent les mains. Ils font beaucoup de bénéfice sur le prix des articles qu’ils ont augmentés. Abakar Bourma, vendeur de farine de blé, d’huile affirme qu’il s’en sort mieux, surtout à l’approche des fêtes. Il soutient que la hausse de prix des produits par les commerçants n’est pas fortuite. Selon lui, le problème ne se pose pas au niveau des revendeurs, mais c’est plutôt la taxation qui coûte cher. Selon lui, les frais de douane et les tarifs de transport des produits ont augmenté. « Avant, les opérateurs économiques payent à la douane 5 millions par camion pour dédouaner. Maintenant, ils payent 7 millions. Alors il va de soi que le prix soit répercuté aux clients», ajoute-t-il. M. Bourma souligne aussi, le conflit intercommunautaire qui s’est produit à Kousseri est également une des causes de la hausse de prix. Selon lui, la frontière était fermée pendant 10 jours, cela a eu des conséquences négatives sur les affaires.

Kouladoum Mireille Modestine

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