Ambiance morose à la veille de la Noël et du nouvel an

Déc 23, 2021

Les préparatifs des fêtes de Noël et du Nouvel An rythment le quotidien. Nos reporters ont fait un tour dans quelques salons de coiffure, ateliers de couture, bars et alimentation pour s’imprégner de l’ambiance aux quartiers Kabalaye et Moursal dans les communes du 3e et 6e arrondissement de N’Djamena, capitale, tchadienne. Reportage.

Jour J-2 pour la fête de nativité , la Noël. Dans la capitale, il y a d’un côté l’ouverture des nouveaux bars, alimentation et la réfection des anciens bars, alimentations, salons de coiffure, etc. L’organisation des pari-vente, pari-carpe ou poulet, des concerts, des bals à papa ou de fin d’année, et des soirées culturelles sont en tête d’affiche des activités de la semaine.  De l’autre côté, la Mairie centrale réfectionne quelques ronds-points et grandes avenues de la capitale pour rendre la ville belle pour les fêtes. Les fêtes sont proches, mais N’Djamena reste morose, pas le cœur à la fête. Les chaises dans les bars sont vides.  Les salons de coiffure pour dames et hommes attendent impatiemment les clients. Les ateliers de couture sont déserts.

Mbaïrareou Apollinaire est maître tailleur. Il est spécialisé dans la couture homme et enfants. Son atelier de couture est installé au quartier Moursal. Il est seul dans son atelier avec équipe à notre arrivée. Pour lui, depuis ses 26 ans d’exercice du métier, il n’a jamais vu une fête de fin d’année aussi morose que celle de cette année. « Imaginez que nous sommes le 22 décembre et je suis en train de faire les retouches sur les vieux vêtements. Personne ne se présente même pour prendre les habits déjà cousus. Il n’y a pas d’engouement cette année, c’est difficile », se lamente-t-il. Dans les années passées selon le couturier, son équipe passe les nuits à l’atelier à partir du 20 décembre pour satisfaire la clientèle.

Même son de cloche dans les salons de coiffure dames. Les femmes sont rares dans les salons. Les gérantes des salons sont devant la télévision en attendant les éventuelles clientes. Mais, au salon de Hadjé Bena, les dames viennent se faire coiffer selon la propriétaire. « Dieu merci je trouve mon compte cette année. Sinon l’année dernière avec la pandémie de la Covid 19, c’était compliqué. Les clientes ne venaient pratiquement pas» dit-elle.  Ronelyam Sylvie est la propriétaire du café Céleste. Son café est né il y a 3 semaines. « Les clients viennent à compte-gouttes », explique Madame Sylvie. Elle espère que les affaires seront plus intéressantes dans les prochains jours.

Kouladoum Mireille Modestine

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