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Les handicapés réclament la réouverture du pont de N’guéli

Jan 10, 2022

Les personnes handicapées ont manifesté ce lundi 10 janvier devant l’ambassade des États-Unis à N’Djamena pour réclamer la réouverture du pont de N’guéli, frontière avec la ville camerounaise de Kousseri. La traversée du pont sur le fleuve Logone est la principale activité de subsistance pour ces personnes. Ils menacent de ne pas quitter la rue s’ils n’obtiennent pas gain de cause. Reportage.

La fermeture du pont de N’guéli, sur le fleuve Logone, frontière entre la ville de N’Djamena et la commune de Kousseri, au Cameroun, perturbe les activités créatrices de revenus des personnes handicapées. Depuis plus de 6 mois déjà, le gouvernement de transition et l’association des personnes handicapées sont à couteau tiré. Les personnes à mobilité réduite estiment que les autorités de la transition ne respectent pas leur promesse. Ils décident de ramper jusqu’à l’ouverture du pont.

Pour le porte-parole des personnes handicapées Ali Ossignbédé Justin, les personnes à mobilité réduite, ne demandent ni le départ du président du Conseil Militaire de Transition (PCMT) Mahamat Idriss Deby ni le départ du Premier ministre de la transition (PMT) Pahimi Padacké Albert. Ils demandent simplement la réouverture du pont pour reprendre leurs activités. A son avis, c’est depuis 6 mois que son association se bat pour obtenir gain de cause, mais cette revendication est restée sans une suite favorable. Le porte-parole des personnes handicapées promet de ramper tous les lundis, jusqu’à satisfaction. Pour lui, depuis le refus du gouvernement de lever la traversée du pont aux personnes handicapées, plusieurs ne parviennent pas à prendre en charge normalement leurs familles.

Fatiguées par la promesse faite par les   autorités de la transition, les personnes à mobilité réduite expriment leur ras-le-bol. Elles disent être déterminées pour aller jusqu’au bout.

Les manifestants ont pendant plus de 3 heures exprimé leur mécontentement et exhortent les autorités à soulager leur souffrance en les laissant traverser le pont de N’guéli. « Le tricycle n’est pas un char combat. Aujourd’hui, il faut que le ministre de l’action sociale, le ministre de la Sécurité publique, le Premier ministre et le PCMT nous trouvent une solution, sinon nous ne quitterons la rue », insiste le porte-parole Ali Ossignbédé Justin.

Ce lundi, tôt vers 6 heures du matin, les personnes handicapées ont bloqué l’avenue Jacques Nadjingar qui passe devant l’ambassade des USA, située dans le 7e arrondissement. Cette manifestation sans violence est encadrée par les agents de la sécurité publique. Pour libérer la voie, les responsables de la police ont négocié pendant plus d’une demi-heure pour faire partir les mécontents. Elles ont scandé le nom du président du CMT Mahamat Idriss Deby, en lui demandant d’agir en leur faveur.

Jules Doukoundjé        

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