Le CODNI, les chefs traditionnels et les forces de défense

Jan 19, 2022

Le comité d’organisation du dialogue du dialogue national inclusif (CODNI) a rencontré ce mardi 18 janvier, les chefs traditionnels et les forces de défense et de sécurité publique pour les informer de l’état d’avancement des travaux préparatifs du DNI prévu le 15 février prochain. Reportage.

Des centaines de chefs de Canton et des sultans, mais aussi les forces de défense et de sécurité publique ont répondu présents à l’invitation du CODNI. L’objectif : rendre compte de l’avancement des travaux préparatifs du DNI prévu le 15 février. Les chefs de canton, les sultans ont suivi les présentations des 5 sous commissions thématiques. Après plus d’une heure d’exposé, le ministre d’État, ministre de la Réconciliation nationale et du Dialogue, Acheik Ibn Oumar a expliqué aux invités venus de toutes les 23 provinces du pays, l’importance de l’exercice. Après une brève explication du ministre, il s’en est suivi un débat.

Le représentant du chef de canton de Békamba, Tommy Maïna affirme que le fait d’impliquer toutes les couches sociales et surtout les chefs traditionnels est une louable. Il pense que les interventions des responsables des sous-commissions thématiques sont appréciables. Toutefois, il estime que les chefs traditionnels sont les dépositaires de nos us et coutumes. Selon lui, leurs apports seraient louables, mais il fallait les sensibiliser sur les tenants et les aboutissants du DNI. À son avis, les chefs traditionnels sont pris au dépourvu. « Dans ce pays, on aime le sensationnel, ce n’est pas une bonne manière. Ils ne peuvent pas vraiment appréhender la portée du DNI », regrette le représentant du chef de canton de Békamba. 

Le représentant du chef de canton N'Gouri, dans la province du Lac, Abakar Hadjé exprime sa satisfaction pour la qualité du travail réalisé par le CODNI. Mais, à propos des interpellations à l’endroit des chefferies traditionnelles, il exprime son désaccord. Dans le rapport présenté par les sous-commissions thématiques, il a été reproché aux chefs traditionnels d’avoir failli à leur mission. Selon le rapport, les chefs de canton ne jouent pas leurs rôles dévolus par les textes fondamentaux. Pour le représentant du chef de canton de N’Gouri, le problème n’est pas les décrets et les circulaires, mais c’est l’application de ces décrets et lois qui posent problème. Selon lui, il ne faut pas critiquer les chefs traditionnels, ils sont un pan des organes du pays. À son avis, les ministères et les directions générales ne travaillent pas. « Le peu de compétence qu’on alloue aux chefs traditionnels est discuté entre les commandants de brigades, les commissaires, les agents de sécurité nationale et les gardes nomades », indique-t-il.

Pour le chef de canton de Tikem Fianga, Likbélé Igratouin, pour permettre aux chefs traditionnels de bien accomplir leur mission, l’État, ne devrait plus affecter les administrateurs illettrés et incompétents dans leurs circonscriptions. Il suggère au gouvernement d’envoyer des administrateurs formés à l’École nationale d’Administration (ENA). Selon M. Likbélé Igratouin, les faiseurs de troubles sont les sous-préfets et les commandants de brigades qui ne savent ni lire et ni écrire, « ils sont souvent à l’origine des problèmes que rencontrent les chefs traditionnels ».

Jules Doukoundjé

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