Ramadan : les réfugiés camerounais de Farcha Milezi appellent à l’aide

Mar 30, 2022

Les réfugiés camerounais installés dans la forêt de Farcha Milezim ne savent que faire à l’approche de ramadan. Ils interpellent les autorités publiques, les ONG et les bonnes volontés de les aider en vivre pour préparer le ramadan. Arrivés depuis plus de 3 mois, ils attendent toujours leur enrôlement et leur prise en charge par HCR. Reportage. 

Le ramadan est l’un des 5 piliers importants de l’islam. A moins d’une semaine de ce mois saint, les réfugiés camerounais qui avaient fui le conflit intercommunautaire et installés dans la forêt de Farcha, dans le premier arrondissement appellent à l’aide. Ils demandent aux bonnes volontés, aux ONG et aux autorités publiques de les aider à préparer le ramadan. Installés dans des tentes de fortunes et exposés aux intempéries, ces réfugiés composés à majorité de femmes et des enfants manquent de presque tout. En attendant leur installation et la prise en charge par le HCR, ils peinent à trouver à manger. Ils affirment qu’avec le ramadan qui se pointe à l’horizon, ils s’inquiètent de ne pas pouvoir avoir d’aliments pour rompre le Jeûne.

Pour Mahamat Abdoul Kadiri, porte-parole des réfugiés de la forêt de Farcha Milezi, il leur manque tout et depuis leur arrivée plus de 3 mois, ce sont les autorités tchadiennes qui leur viennent en aide. Il souligne que le HCR a promis de les enrôler avant de les conduire dans un autre camp. Il affirme que dans ce camp de fortune, ils manquent de tout et sont exposés à des aléas climatiques insupportables. Mahamat Abdoul Kadiri qui égraine un long chapelet de problèmes craint que lui et les siens ne puissent pas passer le ramadan dans la quiétude comme auparavant dans leur pays. Selon lui, le ramadan est un moment important pour un musulman et les réfugiés comptent respecter, malgré un manque cruel de denrées de première nécessité comme le sucre, le lait, le riz et autres. Le jeune réfugié explique que depuis leur arrivée dans ce camp provisoire, le HCR ne fait que leur faire de promesses, mais rien n’est fait concrètement. Il soutient aussi que certaines familles n’ont pas de couvertures pour se couvrir contre le froid et les moustiques. Il ajoute que cette situation précaire les expose à diverses maladies, alors qu’ils n’ont pas de moyens nécessaires pour se prendre en charge médicalement. Entouré des personnes âgées, le jeune réfugié issu de la communauté arabe, révèle cette situation a contrainte une trentaine de ses compatriotes réfugiés à rebrousser chemin. Ils reconnaissent avoir reçu des aides des ambassades des pays arabes accrédités au Tchad. Mais pour le ramadan, l’horizon est sombre. « Nous allons prendre le ramadan, Dieu est grand, il ne va pas nous abandonner », espère-t-il.

Autre cri de cœur de Gamboya Adoum une femme âgée qui supplie les humanitaires de leur donner les nattes et les couvertures pour se protéger. Au sujet de ramadan, elle dit que c’est pour la première fois qu’elle va jeûner hors de son pays. Elle craint de ne pas pouvoir avoir des aliments pour rompre le jeûne. La réfugiée demande aussi aux bons musulmans de penser à leurs coreligionnaires réfugiés qui manquent de tout pour commencer le ramadan. Une autre jeune dame, mère de 4 enfants se plaint aussi de l’état de santé fragile de ses progénitures, mais elle n’a rien pour les conduire dans un centre de santé pour la consultation. Dans le camp de fortune de Farcha, il n’y a pas de structure de santé pour la prise en charge des réfugiés malades.

En attendant leur enrôlement et leur prise en charge par le HCR, les 700 réfugiés camerounais qui ont fui les conflits intercommunautaires et installés dans la forêt de Farcha tendent leurs mains aux bonnes volontés pour leur permettre de jeûner dans les normes voulues par l’islam.

Jules Doukoundjé

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