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Les petits boulots durant les grandes vacances

Jui 22, 2022

Pendant les grandes vacances, certains élèves se lancent dans l’exercice des petites activités génératrices de revenus. Beaucoup d’entre eux deviennent des marchands ambulants des produits alimentaires, des jouets pour enfants des habits, etc. Cette activité les conduit à parcourir la ville pour proposer leurs produits aux éventuels preneurs. Reportage.

Ils sont visibles partout en ville avec sur la tête, au dos, dans les bras ou sur les épaules leurs marchandises. Ces élèves en vacances parcourent des kilomètres par jour à la recherche de la clientèle dans les bars, les alimentations pour proposer leurs produits. Parmi eux, Payang Wilson, Lacdjoulki Habib et Mendakom Léontine sont des élèves en classe de 4e et CM2. Ils vendent des œufs, des bonbons, etc. Les garçons âgés de 14 à 15 ans quittent Walia et parcourent les rues de la capitale, N’Djamena avec à leur tête leurs produits. Ces élèves débrouillards espèrent pouvoir épauler leurs parents pour l’achat des fournitures scolaires de la rentrée.

Pour Payang Wilson et Lacdjoulki Habib, ce n’est pas mauvais de donner un coup de pouce aux parents à la rentrée prochaine. « Comme tous les jeunes de notre âge, nous avons besoin de certains habits et sous-vêtements. À un niveau de la vie, les parents ne peuvent pas tout assurer. Alors avec leur consentement, nous menons ces activités pour répondre d’abord à certains de nos besoins personnels avant d’acheter certaines fournitures scolaires pour épauler les parents », disent-ils. Ces deux garçons traversent la frontière pour aller à Kousseri, ville camerounaise, afin d’acheter les œufs et les bonbons. Ils déclarent qu’ils font 500 à 750 FCFA de bénéfice par plateau d’œufs et paquet de bonbons. Ces adolescents mènent leurs activités du lundi à samedi et rentrent à la maison dans l’après-midi après avoir tout vendu leurs produits.

Comme Payang Wilson et Lacdjoulki Habib, Mendakom Léontine 15 ans et élève en classe de CM2. Elle se lance dans la vente des pic-terre (Ndjabara en arabe locale). Léontine est une habituée à cette activité de marchand ambulant puisqu’elle le fait toutes les vacances. De la vente des pic-terre, elle passera à la vente des arachides à la période suivante. « À mon âge, je ne peux pas demander à mes parents de m’acheter certaines choses alors le mieux est de me débrouiller pour me les acheter. Ensuite, je vais préparer ma rentrée scolaire en achetant des fournitures scolaires et la tenue scolaire. Je sillonne la ville jusqu’au quartier Kabalaye avant de rentrer à Chagoua », dit-elle. Certaines tâches ménagères attendent encore Léontine à la maison. Mais cela ne l’empêche pas de faire les provisions de pic-terre pour le jour suivant.

Kouladoum Mireille Modestine

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