L’économie tchadienne est au vert selon Korom Acyl Dagache

Jui 29, 2022

Pour permettre au Tchad de rehausser son économie qui est en baisse depuis plus de deux ans annoncée par la banque mondiale. Les experts proposent au gouvernement tchadien de redynamiser les chaînes de valeurs agricoles et d’élevages pour mettre à jour l’économie du pays. C’est dans ce sens que le gouvernement a aussitôt réagi en mettant en place les politiques fiscales qui ont permis à notre pays de sortir la tête de l’eau. La rédaction Ialtchad Presse s’est entretenue avec le directeur de la législation du contentieux et des relations fiscales internationales, le doctorant en gouvernance, Korom Acyl Dagache qui explique les efforts du gouvernement pour atteindre la zone verte. Entrevue.

Pour permettre au Tchad de rehausser son économie, les autorités ont mis en place plusieurs stratégies. Selon les prévisions de la Banque Mondiale (BM), le pays tend vers une zone verte pour l’année en cours. Pour comprendre l’effort et les stratégies mises en place pour booster cette économie devant permettre d’améliorer les conditions de vie des citoyens, la rédaction a échangé avec le directeur de la législation du contentieux et des relations fiscales internationales du ministère des Finances, inspecteur des impôts. Il explique comment les autorités des finances ont entrepris de relever le défi.

Korom Acyl Dagache souligne que dans un contexte actuel des pays subsahariens dont le Tchad fait partie, est caractérisé par des trois types des crises : sanitaires, sécuritaires et économiques. Selon lui, ces pays se doivent de chercher de nouvelles poches, de faire de parades afin que les ressources assez consistantes viennent combler les gaps occasionnés dans le cadre des prévisions budgétaires. 

Pour le Tchad, le directeur et président du mouvement citoyen « notre Tchad », affirme qu’il serait important de mettre en œuvre des mesures et de politiques économiques qui tiennent compte des réalités du tissu fiscal. Il serait important, dit-il, de mettre un accent particulier sur une stratégie qui permet de mettre en œuvre un climat favorable aux affaires. Selon M. Korom, la stratégie de mobilisation des ressources, c’est-à-dire ressources fiscales et non fiscales semblent être assez importantes. Korom Acyl Dagache suggère qu’on ouvre également une lucarne pour intégrer les aspects en rapport avec les recettes douanières sont d’une importance capitale. Il soutient que la politique qui convient d’adopter devrait reposer sur le socle des mesures de gouvernances fortes. Le directeur de la législation du contentieux et des relations fiscales internationales avoue que le ministère a mis en place de mesures de portées économiques assez importantes. Le fiscaliste ajoute que dans la mesure où le budget général de l’État de l’exercice 2022 a mis en place de mesures incitatives qui permettent de faire en sorte que le Tchad serve soit un maillon essentiel d’attractivité. Il affirme qu’il y a des facilités qui sont accordées aux investisseurs, notamment la charte qui est consacrée dans le cadre du projet de la loi de finances 2022.

Le doctorant estime qu’au-delà de cet aspect, qu’il serait intéressant de nourrir une vision qui va éplucher les contours d’une politique qui va tendre à baisser les taxes en périodes de récession et en même temps changer. M. Korom Acyl Dagache propose qu’en période de prospérité, cela soit pareil, afin que l’économie du pays foudroyé par les effets de différentes crises puisse aller vers la croissance. Il ajoute qu’ils sont sur cette trajectoire et reconnaît aussi que c’est une avancée notable et significative. « Je suis en droit de dire que notre pays a des indicateurs qui clignotent au vert, contrairement aux folles rumeurs persistantes qui écument la toile », assure-t-il.

Les importations tuent les industries locales

Au sujet des importations des produits étrangers qui pourraient paralyser les industries du pays, le directeur Korom Acyl Dagache précise qu’à force de beaucoup importer, cela va impacter sur la balance commerciale du Tchad. Pour cela, il suggère que l’on diversifie l’économie et de consommer tchadien. Selon lui, le gouvernement doit promouvoir une politique industrielle locale pour que les produits en provenance des pays étrangers ne puissent pas mettre nos industries naissantes et nos entreprises dans une situation de concurrence déloyale. Il souhaite que les mesures douanières soient accordées aux entreprises du pays. Le directeur argue que lorsqu’on consomme local, nos entreprises vont jouir d’une santé économique assez parfaite et il y’aura la résorption du chômage, la création de la valeur ajoutée et l’économie va tendre vers le plein emploi. M. Dagache pense que cela va permettre l’émergence du pays, conformément au plan national du développement et à la vision d’un Tchad émergent.

À propos des indicateurs qui sont au vert, le directeur exprime sa satisfaction, mais il est prudent et dit que tout n’est pas rose. Selon lui, ces indicateurs viennent soulager le gouvernement et laissent un espoir lattant dans la mesure où les salaires sont payés à temps et au-delà de cet aspect les autorités ont pris de décisions salutaires pour subventionner les denrées de premières nécessités, malgré la flambée des prix.

Jules Doukoundjé

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