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Ce qui se dit à N’Djaména !!!

Written by  Nov 22, 2008

En visitant N’Djamena après une longue absence à l’étranger on peut remarquer avec aisance que tout ou presque est stagnant dans la première ville du Tchad. Que ce soit dans les infrastructures routières, l’assainissement des eaux usées, l’éclairage public, l’énergie…et j’en passe. Mais en même temps il faut reconnaître que le pouvoir public se force, vraisemblablement, à injecter de l’argent pour moderniser notre pays, ne serait-ce que pour notre capitale qui ressemble à une grande bourgade malgré l’entrée du Tchad au club des pays exportateurs du pétrole depuis cinq années écoulées.

Les promesses Younsoumi
Bien que toutes nos principales avenues ne sont pas encore goudronnées, faute de volonté politique et non de moyen car la caisse publique n’a jamais connu une aisance financière pareille à celle que nous connaissons actuellement grâce à la rente pétrolière. Bien entendu nous sommes appelés à être optimistes dans la mesure où notre Adoum Younsoumi tient à ses bonnes promesses grinçant les dents de pas mal des Tchadiens et selon lesquelles son département s’engage à bitumer annuellement une soixantaine de kilomètres dans la capitale et une vingtaine dans les grandes villes.

…et Monsieur Communication
Il me semble que Younsoumi n’est pas le seul prometteur de grands projets dans l’actuel Cabinet de YSA. Notre illustre journaliste et Ministre de la Communication Mahamat Hissein nous a promis de moderniser son vétuste secteur à travers une numérisation qui débarrasserait le tout jeune ONRTV ainsi que l’ATP au moins de l’archaïsme qui les caractérise depuis toujours. Que font les autres Ministres ? je pense que les autres membre de l’Exécutif n’échappent pas  à trois hypothèses : soit ils craignent de donner des promesses sans lendemain à leurs concitoyens, soit ils préfèrent laisser les choses se faire en temps et en heure voulus, soit ils n’ont rien ou presque comme promesse réalisable dans l’avenir proche.

L’opération Zen Bada
S’il ya un prix annuel à décerner pour tout responsable tchadien faisant couler beaucoup d’encre, tout en étant le grand sujet de toutes les lèvres, ce serait sans doute l’actuel Maire de la Ville de N’Djamena, Zen Bada Qui l’emportera pour cette année. L’opération de déguerpissent menée par la Mairie a suscité l’ire des plusieurs familles devenues vulnérables après la destruction de leurs maisons. Je pense que la dignité de ces victimes ne sera conservée que si l’Etat s’engage à verser une vraie indemnisation suivie d’une mesure d’accompagnement permettant aux habitants des endroits déguerpis de se reloger ailleurs. Cette opération certes a permis à l’Etat de récupérer ses réserves occupées illégalement, ce qui permet la réalisation de projets à intérêt public dans des endroits stratégiques. Bref, ça contribue à la modernisation du pays dans la mesure où la loi s’applique à tous sans distinction et que l’opération de déguerpissement ne devient pas un jour une opération de destruction pour destruction car nul n’est contre le réaménagement de la ville de N’Djamena s’il se fait dans un climat de sagesse et entente entre l’Etat et les habitants concernés.

L’énergie introuvable

  En attendant la naissance de la fameuse raffinerie de N’Djamena l’électricité reste toujours un lux pour la plus part des abonnés de la STEE  qui digèrent mal que leur pays exporte du pétrole alors que leur Etat n’est toujours pas en mesure  de régler cette crise qui handicape le développement du Tchad pis, les choses ne s’arrêtent pas sur ce stade puisque les charbonniers ont aussi monté sur le cran en défiant un pouvoir public qui veut organiser l’activité voire fixer le prix du sac de charbon à 3000 F CFA alors que le prix se sont envolés jusqu’à 12 000 F CFA à cause de la mauvaise gestion de cette crise par les autorités concernées qui sont à mon avis incapables, à l’heure où je parle, d’apporter une alternative à ce produit nécessaire à la cuisine tchadienne qui ne peut pas se débarrasser de ce produit sans la généralisation ainsi que la subvention du Gaz de Ville qui demeure comme la plus part de produit  nécessaire un lux, jusqu’à ce que le contraire soit réalisé .

ABDELSEMI AHMAT

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