mardi 19 mars 2024

Kadi, la radieuse

Written by  Nov 06, 2020

On la voit partout sur les réseaux sociaux, elle est comme on dit au pays de «uncle Tom» (Etats-Unis), c’est une «happy girl». Toujours enjouée, bonne vivante Kadi est polyglotte. Elle parle français, anglais, arabe, hindi, chinois, etc. Elle illumine de son intelligence les réseaux sociaux tchadiens. Entrevue.

Jusqu’à tout récemment, vous étiez une parfaite inconnue. Vous voilà propulsée grâce aux capsules vidéo que vous produisez, mais qui est Kadi ?

Faisons simple. Je suis une Tchadienne qui vit loin du Tchad, mais qui n’oublie jamais d’où elle vient. Je suis une nostalgique. J’aime où je vis actuellement, mais il y a beaucoup de choses qui me manquent ici. Par exemple, « laham moutacha » (viande grillée), djarat (criquet frits) et l’hospitalité. Vous savez l’immigration est naissance et une mort en même temps. Partir ailleurs c’est tout recommencer. Quitter chez soi laisser derrière parents et amis est une façon de mourir un peu. Voilà pourquoi c’est une naissance et une mort. Les deux à la fois et en même temps. C’est dur.

Vous êtes si jeune, quel est votre parcours ?

Vous le dîtes vous-même que je suis si jeune. Je n’ai pas eu le temps de faire beaucoup de chose, mais InchAllah cela viendra. Ne dit-on pas que tout vient à celui qui sait attendre. J’attends. Je ne suis pas pressée. Bref, je suis dans la musique véritablement depuis un an seulement. Mais j’ai tout même commencé à chanter vers la fin de l’année 2017. Ce n’est pas si récent que cela ma vie d’artiste si je peux le dire ainsi.

Quelles sont vos réalisations ?

Je n’en ai pas beaucoup, mais j’ai quelques réalisations dans ma besace notamment dans des films de Bollywood. J’ai réalisé quelques tubes de chansons et de la traduction. En 2018, j’ai sorti mon premier solo en anglais. Les thèmes évoqués sont l’amour, la jeunesse et les problèmes de la vie en général. Par la musique, je passe des messages. Je s’inspire des modèles et icônes tels que Rihanna, Justin Bieber, Enrique Iglesias, Neha Kakkar et Nancy Ajram.

Votre genre musical ?

Le pop définitivement

À part la musique ?

En plus de la musique, je fais le mannequinat. Je l’ai commencé le mannequinat en Inde vers 2011. C’était du challenge à cause de la couleur de ma peau. Mais je n’ai pas abandonné, j’ai persisté. J’ai finalement gagné ma place dans le «fashion week» du PUNE, Inde. C’était magnifique.

Mannequin en Inde, quelles difficultés avez-vous eues à faire face ?

C’était très difficile. Être chanteuse et actrice n’est pas payant. Cela ne paye pas même votre loyer. Pas au début en tout cas. Il faut toujours avoir un autre emploi à côté. Les difficultés il y a en masse. Par exemple dans la traduction, il n’y a pas assez, car je maîtrise mieux les langues que je traduis. Mais dans le mannequinat, il faut toujours rester mince et manger certaines choses qu’on n’aime pas parfois juste pour ne pas prendre du poids. Pour la chanson, il faut avoir une belle et unique voix pour pouvoir avoir un contrat. Et la concurrence est féroce.

Un message pour les filles tchadiennes ?

Je leur dis simplement de s’éduquer. C’est trop important. Les études ouvrent les portes de l’impossible.

Propos recueillis par Habiba Abdelkerim

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