Titre de transport : les syndicalistes exigent que le 1/12ème soit payé fin mars

Mar 14, 2021

La plateforme syndicale revendicative a convoqué une réunion avec la base, vendredi 12 mars à la Bourse de Travail. Objectif : faire le point sur leur rencontre du jeudi, 11 mars avec le gouvernement. Reportage.

Bourse du Travail non loin de marché à mil, ce matin 12 mars. Il est 11 heures passées de quelques minutes. La cour du Quartier Général des travailleurs du Tchad grouille de monde. La base syndicale veut prendre connaissance des propositions du gouvernement. Barka Michel, porte-parole de la plateforme syndicale revendicative affirme que le gouvernement a reculé. Il propose dit-il, de payer un 1/12ème du montant total du titre de transport communément appelé le 13ème mois en avril au lieu de mai. « Nous sommes revenus à la base. Les camarades sont venus nombreux et nous avons échangé sur la question. Ce n’était pas du tout facile, le débat était âpre ». D’après M. le syndicaliste, après des discussions houleuses, les syndicalistes sont parvenus à ce consensus : les travailleurs exigent que le paiement s’effectue d’ici à la fin mars au lieu d’avril si le gouvernement est de bonne volonté. Sinon, la grève se poursuit. Au huitième jour, la plateforme va se retrouver pour une évaluation et voir ce qu’il y a lieu de faire, dit le porte-parole.  « La plateforme est chargée de renvoyer cette proposition vers le gouvernement », précise-t-il.

Selon Ngartoidé Blaise, Secrétaire National du Syndicat des Enseignants du Tchad (SET) la médiation des religieux a échoué malgré les 23 jours francs accordés par la plateforme. Pour lui, les deux rencontres qui ont eu lieu avec le gouvernement et la plateforme n’a rien donné. « Cela veut dire que les religieux eux-mêmes sont arrivés à la limite de leur négociation », affirme-t-il. Il rajoute que le gouvernement veut que la plateforme signe un pacte social sans aucune garantie. « Si les enfants restent à la maison, c'est la faute du gouvernement et non des syndicats ».

« La paix exige le dialogue et la patience »

Contrairement aux syndicalistes, les religieux ne parlent pas d'échec de leur médiation. Selon Cheick Abdadayim Abdoulaye Ousmane, SG du Conseil Supérieur des Affaires islamiques du Tchad (CSAI), les négociations sont avancées. Il n’est pas un échec. « Nous voulons que gouvernement et syndicats sortent satisfaits », précise-t-il.

Pour le Pasteur Batein Kaligue, Secrétaire général de l'Entente des Églises Missionnaires et Évangéliques au Tchad (EEMET), une étape est passée, une autre viendra. « Le dialogue est un processus. Nous n’avons pas démissionné de cette médiation même si la plateforme n’est pas satisfaite et veut relancer la grève », argumente-t-il. Nous croyons, dit-il, qu’un jour nous arriverons à mettre fin à toutes ces grèves. « Nous confions ce processus à Dieu qui a le dernier mot. Le gouvernement et ses partenaires sociaux sont tous des fidèles. Les religieux sont des partisans de la paix, de dialogue et non la violence ».

Pour lui, s'opposer au dialogue ne serait pas un comportement sage. Il se dit déçu d'écouter les gens les taxer déjà d’être progouvernementaux. D’autres disent que les religieux viennent à la Présidence pour sortir avec des enveloppes. C'est déplorable de dire de pareilles choses. « On n’a pas désarmé. On n’a pas non plus plié bagages. Nous sommes toujours en train de négocier ».

Moyalbaye Nadjasna

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