Ville de N’Djaména : opération de décongestionnement

Jui 16, 2021

Pour rendre la ville de N’Djamena propre, les autorités municipales ont pris un certain nombre de mesures. Parmi celles-ci, il y a le décongestionnement des abords des marchés, l’interdiction de stationnement des bus des agences de voyages sur les abords des routes bitumées. Ialtchad Presse a fait un détour au grand marché « soukh kabir » et dans les agences de voyages de Dembé de la capitale tchadienne, N’Djamena, pour constater. Reportage ! 

11 heures. Marché central ou « soukh kabir », le grand marché en Arabe locale. La température oscille entre 35 et 37 degrés Celsius. L’entrée sud du grand marché, espace légumes, est déserte. Les vendeuses de légumes ont presque disparu. La circulation est fluide. Il y a des réparateurs de montres, des cordonniers, des vendeuses de mangues et quelques véhicules des particuliers stationnés sur la chaussée. Pas la moindre trace de vendeuses des légumes.

Ousman Ali est un commerçant. Il  est assis devant sa boutique à l’entrée sud du grand marché Central. Il vend plusieurs articles, notamment les cahiers, les sacs à dos, les chaussures, les prêts-à-porter pour hommes. Ce dernier, dit qu’il n’est pas contre le marché des femmes vendeuses de légumes, mais plutôt  la place qu’occupent ces femmes. Car elles obstruent le passage. « Depuis qu’elles vendent leur légume sur les abords du goudron, le marché est toujours sale et une odeur nauséabonde se dégage. La chaussée était aussi rétrécie », lâche Ousman Ali. D’après lui, depuis que les autorités municipales ont déguerpi ces femmes vendeuses de légumes, la voie est vide. Les usagers peuvent facilement garer leur véhicule. « Je déplore le comportement de certains agents municipaux véreux qui font payer ces vendeuses de légumes en contrepartie ils les laisser s’installer sur la chaussée. Il faut que le Maire trouve une solution définitive à cette situation le plus tôt possible », dit-il.

Certaines vendeuses de légumes rencontrées ne cachent pas leur mécontentement. Zara Abba en est une,  «  il y a de cela un mois que nous  sommes déguerpies de nos places initiales. Mais depuis lors on ne sait quoi faire et où aller. Pour l’instant, nous exposons nos légumes devant cette église. Le déguerpissement a donné une autre face pour nos commerces, et la place n’est plus une garantie pour nous.  On ne sait pas si un jour le propriétaire, nous dira de laisser le lieu. La mairie ne nous a pas trouvé un autre lieu, et si on a un appel à lancer, c’est qu’on a besoin qu’elle nous trouve une solution le plus tôt possible », demande-t-elle.

Félicité, une autre vendeuse de mangues, dit que dans leur ancien coin, elles font assez de revenus, mais depuis qu’on les a déguerpis, les affaires ne sont plus comme avant. « Le maire Ali Haroun veut qu’on fasse quoi au juste ? Puisque là où nous vendons nos légumes avant, est très stratégique. C’est l’entrée et la sortie du marché où l’on rencontre facilement les clients. On peut s’asseoir, mais en reculant tout en cédant la voie de pour la circulation. C’est grâce à la vente de nos produits qu’on se prend en charge nos familles », précise Félicité l’air fâché.

Un constat déplorable dans les différentes agences des voyages

Dans les différentes agences de voyage sis au quartier Dembé, la décision des autorités municipales interdisant le stationnement anarchique des bus voyageurs n’est pas du tout respectée. Les bus sont stationnés sur les abords des routes obstruant ainsi le passage aux usagers. 

Les responsables de l’agence Express Sud Voyage ont été interpellés par la rédaction pour réagir, mais ils refusent de se prononcer sur cette décision.

Allarassem Djimrangar
Younous Sidick Abakar

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