vendredi 29 mars 2024

Les retraités sont fâchés contre l’IGE

Juil 17, 2021

Depuis le déclenchement du recensement des retraités du Tchad par l’Inspection générale d’État (IGE), les retraités sont remontés. Pour eux, ce recensement n’est pas digne de nom et que l’IGE doit plier bagage. Le porte-parole du comité ad hoc des retraités du Tchad s’exprime sur cette situation. Reportage.

Selon le porte-parole du comité ad hoc des retraités du Tchad, Alladoumgar Tédengarti, le 8 mars 2021, le comité ad hoc des retraités du Tchad a essayé d’aiguiller les responsables de la Caisse nationale des retraités du Tchad (CNRT) pour qu’ils puissent payer régulièrement les pensions des retraités, mais malheureusement, cela a été interrompu par des situations administratives, notamment la suspension de l’ancien directeur, la nomination du nouveau directeur général, du directeur adjoint et de l’agent comptable. Tout ça a servi de subterfuge pour ignorer le payement des retraités jusqu’aujourd’hui, dit-il. « On dit que comparaison n’est pas raison, mais il y a une similitude entre la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS), qui s’occupe du payement des retraités privés. La CNPS ne rencontre pas de problèmes parce qu’elle est prévoyante et sociale », explique Alladoumngar Tédengarti. Pour lui, le patronat qui est composé des sociétés, des entreprises respectent le versement de la part patronale et le versement de la part salariale régulièrement à la CNPS. 

C’est pourquoi la CNPS n’a pas de problème. « Au niveau de la Caisse nationale des retraités du Tchad, on a de problème parce que notre patron, c’est le gouvernement, le ministère de finance, le trésor public, les banques. Et ces gens-là ont prestement torturé les retraités du Tchad. Comment on peut comprendre que les parts patronales sont versées chaque fin de mois, les parts salariales sont aussi versées chaque fin de mois et que la caisse des retraités soit vide », se demande le porte-parole du comité ad hoc des retraités du Tchad.

D’après lui, le problème des retraités n’est pas un problème où il faut casser la tête des retraités. « Un retraité est un retraité. Un ayant droit est un ayant droit. Un orphelin est un orphelin. C’est des situations où on doit examiner en conseil d’administration, au début et à la fin de chaque année. Si l’IGE veut faire un contrôle, il faut qu’elle le fasse au début ou à la fin de l’année, mais pas en plein milieu de l’année pour perturber les retraités », sollicite Alladoumngar Tédengarti.

Il indique qu’en cette période, l’IGE va dans les provinces pendant que certains retraités sont aux champs entrain de cultiver et comme l’Inspection générale d’Etat est passée en leur absence, ces retraités sont obligés de le suivre jusqu’à N’Djamena. « L’IGE devrait rendre service aux retraités en les écoutants et après les recenser s’ils ont besoin d’être recensés. Nous n’avons pas le problème avec l’IGE, mais il faut qu’on fasse des services qui puissent rendre service aux retraités et non des services qui vont perturber des retraités, qui souffrent déjà amèrement », déplore le porte-parole.

Alladoumngar Tédengarti propose à l’IGE de faire plutôt un contrôle de paye. « L’Inspection générale d’État doit attendre au moment de la paye pour vérifier si le retraité est en règle ou pas. S’il est en règle, il passe à la caisse pour retirer son argent. Comme ça, on aura recensé tout le monde et on aura également décelé les magouilles qui se font au niveau de la CRNT », suggère-t-il.

Blocus du problème des retraités

Le porte-parole du comité ad hoc des retraités du Tchad, de poursuivre que le problème du payement de la pension des retraités est au niveau du ministère de finances, du trésor public, des banques. Le décaissement, précise-t-il, est un problème. Et c’est depuis le mois de mars qu’ils sont en train de crier pour qu’on paye leur pension, mais jusque-là il n’y a rien. « On ne comprend pas pourquoi ils ont créé la caisse nationale des retraités. On aurait pu laisser ce service des retraités au niveau du trésor public et les retraités allaient se faire payer au trésor public », regrette-t-il.

Il interpelle le président du Conseil militaire de transition, le Premier ministre de la transition, le ministre de la Fonction publique, le ministre des Finances, le trésor public de tout faire pour que les versements soient réguliers et ininterrompues.         

Allarassem Djimrangar
Orthom L’Or

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