Dialogue national, la CELIAF réclame plus des femmes

Aoû 03, 2021

Le Tchad est entré dans une transition dirigée depuis, le 20 avril dernier par le Conseil militaire de la transition (CMT). La junte qui a pris le pouvoir après la mort du président tchadien, Idriss Deby Itno, n’a que 18 mois de transition et doit organiser un dialogue national qui aboutira à l’organisation des élections démocratiques, libres et transparentes. Qu’attendent les femmes? Seront-elles bien représentées lors de la tenue de ces assises nationales ? Ialtchad a rencontré une plateforme des organisations féminines CELIAF. Reportage.

Mme Yodamné Marie est la présidente nationale de la Cellule des liaisons des associations féminines (CELIAF). Selon elle, dans le processus de préparation du dialogue national inclusif (DNI), les femmes n’ont peut-être pas une grande influence dans la prise de décision en tant que telle. Toutefois, elle précise que ceux qui ont composé l’équipe qui doit préparer ces assises ont pensé quand même aux organisations des femmes et à aux organisations de la société civile y compris la CELIAF. « Des consultations ont été faites, nous y avons pris part et nous sommes impliquées. Mais ce que nous voudrons encore plus, c’est que les différentes corporations qui doivent prendre place à ces assises prennent en compte les femmes, syndicales, partis politiques, que la place réserve à la femme soit là. Pour le moment nous ne nous plaignons pas », reconnaît-elle.

La présidente de la CELIAF déplore que, sur toutes les organisations faîtières féminines simplement 5 places sont réservées aux femmes. D’après elle, si toutes ces faîtières voudraient être chacune à la table de préparation et ensuite à la table du dialogue, c’est insuffisant. « Nous sommes plusieurs organisations, mais celles qui ont été identifiées, sont celle dont leurs bases étaient autour de 14 et cela a fait que certaines faîtières ont cédé leur place à d’autres. Mais on ne sait pas ce qui va se passer. Toutefois, nous ne voulons pas faire la politique de la chaise vide », dit-elle. Madame Yodamné Marie, souhaite que sur les 14 grandes organisations qu’on leur donne 14 places et ce serait quand même généreux. Elle soutient que, si dans les sous-commissions thématiques si les profils des femmes répondent au travail thématique, il faudra qu’elles soient là. « Si nous ne sommes pas là, ce ne sont pas les autres qui vont parler en notre nom », lance-t-elle.

La présidente nationale de la CELIAF affirme que les femmes sont dans le processus de la préparation, mais elles exigent que les femmes soient aussi présentent lors des assisses pour qu’elles parlent des problèmes du pays et les problèmes des femmes. « Tous les Tchadiens ont les yeux tournés vers cet évènement qui va marquer un tournant décisif pour la paix au pays », affirme-t-elle.

Mme Yodamné Marie soutient que les femmes aujourd’hui, n’attendent pas à être positionnées. « Elles-mêmes se positionnent par la prolifération des organisations féminines. Elles ont pensé pour bien mener cette lutte, il faudrait se mettre en plateformes ou organisations faîtières. Chacune avec ses objectifs s’unifie pour défendre les causes féminines », explique-t-elle.

La présidente de la CELIAF plaide auprès des plus hautes autorités et attire leur attention sur la place des femmes, « tout ce que nous faisons, c’est pour la paix et nous croyons arriver aux résultats », conclut-elle.

Moyalbaye Nadjasna

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