Le président de la LTDH Me Max Loalngar suspendu

Aoû 27, 2021

Par deux résolutions prises le 23 août dernier, le Conseil d’orientation et du Contrôle COC de la Ligue tchadienne des droits de l’Homme (LTDH) a suspendu son président, Me Loalngar Yogangnan Maxs. Par un communiqué le président évincé ou en voie de l’être a réagi hier 26 août en clamant une manœuvre de forfaiture, selon ses mots.

Le Conseil d’orientation et du contrôle (COC) de la Ligue tchadienne des droits de l’Homme (LTDH) a l’issue de son conseil extraordinaire, tenue le 23 août suspend Me Loalngar Yogangnan Max, président de la LTHD et réhabilite à ses fonctions, M. Oyamta Baldal, Coordonnateur national du LTDH licencié, le 17 août passé. Désormais, c’est Me Adoum Mahamat Boukar qui est désigné pour assurer l’intérim de la présidence de la LTDH jusqu’ au prochain congrès, indiquent les conseillers. Le COC reproche au Président évincé, le non-respect des textes statutaires et règlementaires, de son engagement personnel vis-à-vis du 9e congrès ordinaire tenu en janvier 2020, de ne pas faire de la politique active. Les conseillers lui reprochent également d’engager la LTDH dans une politique politicienne avec les plateformes « Wakit Tama » et « Consensus ». Dans la résolution 2 du COC, les conseillers notent une absence totale du président de la LTDH, le non-respect de la feuille de route établie après le congrès, la confiscation d’informations aux autres membres du COC, des déclarations non fondées et propos isolants à l’égard des partenaires de la LTDH.

À propos de la réhabilitation du Coordonnateur national, le COC précisé que la décision du licenciement pris par le désormais ex-président Me Max est irrégulière du point de vue statutaire et règlementaire. Le COC brandi cite les articles 42 des statuts et 59 du Règlement intérieur (RI) de l’organisation.

Le président déchu, Me Max Loalngar, réagit par un communiqué de presse et informe les militants et les sympathisants de la LTDH ainsi que l’opinion qu’il a apprise non sans enchantement, qu’une partie des conseillers triée réunit en Assemblée Générale  extraordinaire, du Conseil d’orientation et du contrôle COC, le 23 août, l’aurait suspendu de ses fonctions. Il ajoute que, le COC aurait désigné un président intérimaire tout en rétablissant le coordonnateur national, employé de la LTDH licencié par ses soins il y a peu.

Selon lui, il s’agit d’une pure forfaiture et d’une manœuvre destinée à poursuivre la dilapidation des maigres ressources de l’organisation. « En vertu des statuts et règlement intérieur de la LTDH, le président est élu par le congrès et non par le collège des conseillers. Et le président intérimaire n’est pas élu, mais détient ses prérogatives de l’empêchement du président élu », explique Me Max. Il soutient que, si l’article 14 du statut dispose qu’une session extraordinaire du COC peut être convoqué par le président, à la demande de 2/3 de ses membres, l’article 22 du RI précise très clairement que « le président du COC convoque et préside le conseil ordinaire et extraordinaire » aussi, une session du conseil du COC tenue en dehors de son président est une pure forfaiture. »

Le président de la LTDH suspendu trouve hallucinant qu’une équipe soucieuse de son bon fonctionnement en vienne à suspendre son président simplement pour son activisme en se basant sur des affirmations gratuites et mensongères. « Là où le bât blesse, c’est de rétablir dans ses fonctions un employé licencié sans aucune mise en garde ni un audit indépendant alors qu’un rapport de médiation établit sans ambages qu’il s’est rendu coupable de mauvaise gestion des ressources et d’abus des biens de l’organisation, en plus de moult actes répréhensibles qui impactent négativement la vie de l’organisation », note-t-il. Pour lui, même si l’on voulait faire supporter par les militants, les travers révélés par le rapport de médiation divulgué, le 17 juillet 2021, il serait judicieux de les informer préalablement.

Me Max Loalngar, informe qu’il n’entend pas à se soumettre aux résolutions du 23 août.  Il déclare que ces résolutions sont nulles et non avenues. Il affirme ne plus être complice de malversations au préjudice de l’organisation. « Le coordonnateur national ne fait plus partie de la LTDH à cause de son licenciement pour faute lourde et ne saurait engager la LTDH », conclut Me Loalngar Yogangnan Max.

Sur les antennes de la radio FM liberté, ce matin 27 août, Me Loalngar affirme qu’il engagera des poursuites judiciaires et s’attaquera à cette décision de suspension qu’il qualifie de nullité absolue.

Moyalbaye Nadjasna

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