Marché champ des fils : boutiques presque sous les eaux

Aoû 31, 2021

La pluie du lundi, 30 août 2021 a presque envahi les boutiques aux abords du marché champ des fils. La voie bitumée entre les deux ailes du marché menant vers un poste de contrôle de la police est une marre d’eau, rendant la circulation difficile. Reportage.

C’était spectaculaire ce 30 août au quartier Amriguébé, dans le 5e arrondissement de N’Djamena, la capitale tchadienne. Les eaux de la pluie ont envahi les devantures des concessions et des boutiques aux abords de la voie goudronnée séparant le marché champ de fils appelé aussi marché de pièces de rechange des véhicules et les résidences. Véhicules, motocyclettes et piétons se disputent âprement le passage. Difficile de circuler avec tous les risques possibles. Voitures et engins à deux roues sont garés dans les eaux. Les boutiquiers et les résidents sont impuissants, les regards lointains dans le vide, chacun semble méditer sur la solution.

Certains boutiquiers disposent des sacs de sable pour leur servir de petit pont de fortune pour les permettre de passager. D’autres utilisent des véhicules usés pour rejoindre leurs échoppes ou la terre ferme. Une scène cocasse au centre de la capitale. Cette inondation est la conséquence de non-curage des caniveaux par la ville.

Les résidents et les boutiquiers aux abords soutiennent que cette situation qui se répète chaque année en saison pluvieuse est déplorable. Ils demandent à la Mairie de prendre ses responsabilités. Au-delà de la responsabilité de la Mairie, l’incivisme de la population n’est pas à écarter, lance un autre habitant sous le sceau de l’anonymat. Pour Abdoulaye Seïd, riverain, « La Mairie de la ville de N’Djamena fournit certes des efforts dans les curages des caniveaux, mais la plupart des canalisations des voies publiques ne valent rien du tout. Elles ne sont pas profondes. Elles sont aussi mal construites.»  Selon lui, la Mairie devrait donner des amendes aux résidents et aux commerçants qui jettent des ordures dans les caniveaux, c’est une pratique qui fait reculer tout le monde.

« Voyez c’est lamentable, on est entouré d’eau. Je suis sans mots. Si une autre grosse pluie tombe encore, quel sera notre sort », affirme en colère un boutiquier du marché.

Moyalbaye Nadjasna

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