jeudi 28 mars 2024

Conflit au marché de poisson de Chagoua

Sep 02, 2021

L’association des femmes vendeuses de poissons du Tchad ne supporte plus les agissements d’une tierce personne qui réclame depuis 3 ans la propriété de là où est construit ce marché. Agacée, elle traduit l’affaire devant les juridictions compétentes.

Le marché de poisson de Chagoua est construit depuis 2013 par la Banque Africaine de Développement BAD au bénéfice des femmes vendeuses de poissons. C’était pour répondre aux demandes des femmes vendeuses de poissons de Dembé qui avaient subi une inondation après une forte pluviométrie en 2012. Depuis la réception du marché, les bénéficiaires exercent tranquillement leurs activités jusqu’à ce jour 30 août 2019 quand M. Djérambété François débarque pour réclamer la propriété de ce marché. Selon ses propos, le local où est implanté le marché appartenait à son père et veut le récupérer.

L’affaire est traduite devant le juge de paix du 7e arrondissement. L’association des femmes avait gagné. Mais un an après, précisément le 30 août 2020, M. Djérambété revient à la charge avec les mêmes revendications. À la dernière tentative est celle du 30 août passé, il dit être déterminé à avoir gain de cause. Il entend diviser le marché et en être le superviseur. Très remontées, les femmes vendeuses de poissons se sont concertées pour informer la presse avant de lui interdire de mettre pied au marché.

Pour la présidente de l’association des femmes vendeuses de poissons du Tchad Fihil Agoï, les femmes exigent que Djérambété François ne revienne plus les perturber. Selon elle, les vendeuses de poissons ne reconnaissent pas l’autorité de ce dernier et qu’il n’est pas membre de leur association, moins encore de la faîtière. Pour elle, le marché est construit pour l’autonomisation financière des femmes. Il ne peut en aucun cas devenir un champ de bataille pour des intérêts personnels d’un individu. « Ce type n’a jamais été élu président de la faîtière. Nous voulons la paix pour faire nos affaires », lance-t-elle. Remontées, elles se sont mobilisées pour faire recours à la justice afin de trancher définitivement le problème.

Le président de l’Union des coopératives des pisciculteurs et vendeurs de poissons du Tchad, Haroun Kadre souligne que M. Djérambété et son fils sont exclus de l’association depuis 2015. Selon lui, le plaignant a fabriqué des faux documents administratifs qui attestent que le terrain où le marché est implanté lui appartient. « Personne ne l’a élu président de l’union des coopératives, tout ce qu’il fait, n’engage que lui », note-t-il.  L’affaire est désormais devant les tribunaux. La Justice tranchera. En attendant un éventuel procès, les vendeuses continuent leurs activités.

Kouladoum Mireille Modestine

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