Incivisme dans les Centres de transfert des déchets

Sep 14, 2021

Les centres de transfert des déchets ménagers sont construits en 2011 à N’Djamena, capitale tchadienne. 4 sur 10 arrondissements sont bénéficiaires. Ce sont au total 6 centres qui sont repartis dans les quartiers, Abena, N’Djari, Gozator, Ridina, Chagoua et Diguel. Un incivisme notoire des habitants est observé autour de ces centres. Deux centres sur six ont été visités par nos reporters. Reportage.

Le centre de transfert des déchets ménagers d’Abena dans le 7e arrondissement de la ville de N’Djamena est situé juste à côté du marché de ce quartier. Les ordures ménagères déposées çà et là jonchent le sol et rendent difficile l’accès au dépotoir. Cet état des lieux insalubres ne permet pas à la population de déposer les ordures dans les bacs à ordures. Et pour cause : les usagers opposent un refus de marcher sur les débris jusqu’au dépotoir. Sur le sentier, visiblement, les bacs à ordures ne sont pas encore remplis.

Noudjibatem Gilbert est gestionnaire du centre de transfert de déchets du quartier d’Abena, 7e arrondissement. Il est employé par la Mairie et y travaille depuis plus de 10 ans. Il réfute l’allégation des usagers du centre. Selon lui, il se pose un problème de mentalité voire d’incivisme de la population.  « Voilà la raison principale qui les pousse à jeter les ordures à l’entrée du centre », dit-il. Pour lui, à chaque fois que les bacs se remplissent, il appelle la mairie qui tarde toujours à les vider. « Il ne se passe pas un jour sans que je ne me dispute avec ceux qui déposent les ordures, en dehors des bacs à ordures. Ces ordures abandonnées s’entassent devant ce centre et causent des torts à tous. Ma famille tombe tout le temps malade à cause des saletés qui nous entourent. Mais les gens ne veulent pas m’écouter quand je leur demande de monter sur les dalles pour déposer les ordures », affirme le gardien dépité et impuissant.

Si au centre de transfert des ordures ménagères d’Abena, les usagers déposent les ordures où bon leur semble. Au centre de N’Djari, c’est le contraire. L’entrée principale jouxtant le domicile du gestionnaire est bien propre. Le gestionnaire Doumoule Abatcha s’est imposé en mettant ses enfants à contribution. Ils s’érigent eux aussi en gardes pour empêcher toute personne qui viendra déposer les ordures à l’entrée principale. En plus, ils interdisent aux ménages de déposer les ordures quand les bacs sont remplis. « Si la mairie tarde à venir dégager les ordures, on interdit strictement le dépôt des ordures ménagères », dit Doumoule Abatcha.

La gestion des ordures ménagères devrait constituer une préoccupation majeure pour les autorités communales. L’implication des citoyens s’avère aussi nécessaire pour vivre dans un environnement propre.

Kouladoum Mireille Modestine

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