L’ONASA suspend les ventes subventionnées au Sud

Sep 22, 2021

La ministre tchadienne du Développement Agricole a suspendu les ventes subventionnées des vivres par les sections provinciales de la zone soudanienne de l’Office national de sécurité alimentaire (ONASA). Causes : des irrégularités constatées dans certaines localités. Reportage.

Les ventes subventionnées des vivres par l’ONASA dans la zone méridionale ont été suspendues par la mission du 24 août au 2 septembre dernier de Mme Kamougué Deneassoum ministre du Développement Agricole. Les raisons de la suspension sont liées à des irrégularités constatées dans certaines localités selon le rapport de terrain. Il s’agit uniquement des stocks de l’ONASA dont les données sont disponibles. Selon le document, les stocks paysans et commerçants sont faibles, voire nuls. Le rapport précise que les entrepôts de la province du Logone Occidental sont vides. L’ONASA a autorisé la vente sans l’avis de la ministre de tutelle. Ces ventes vont être relancées après l’état des lieux de la situation, a déclaré Mme Kamougué.

7 entrepôts provinciaux ont été visités par Mme la ministre et sa délégation indique le rapport. Il s’agit des entrepôts du Logone Occidental, du Logone Oriental 209 tonnes de stocks 98,3 tonnes vendues et 110,7 tonnes restantes. Au Mandoul, 649,7 tonnes stockées, 28,8 tonnes vendues et 620,9 tonnes restantes. Au Mayo-kebbi Est, 422,1 tonnes stockées, 0000 vendues, 422,1 tonnes restantes. Au Mayo kebbi Ouest, 470,9 tonnes dans l’entrepôt, 0000 vendues, 470,9 restantes. Dans le Moyen-Chari, 749,3 tonnes emmagasinées, 77,3 tonnes vendues, 672 tonnes restantes et, dans la Tandjilé, 77,35 tonnes stockées, 0000 tonnes vendues, 77,35 tonnes stockées. Le stock total de ces provinces est de 2578,35 tonnes, 204,4 tonnes vendues et 2373,95 tonnes restantes. Une situation provisoire qui permet déjà au ministère de tutelle de prévenir une éventuelle crise alimentaire dit le ministère.

Selon M. Mahamat Djimet Dreni-Mi, Directeur des études, de la planification et du suivi (DEPS), « quand on dit crise alimentaire, c’est l’incapacité de certaines personnes d’acheter sur les marchés ». C’est un classement consensuel lorsqu’on croise les données. À la question de savoir à quel niveau se situe l’effort du gouvernement du Tchad à propos de la politique de l’autosuffisance alimentaire, M. Mahamat Djimé répond que c’est un effort sur plusieurs aspects. Il soutient qu’ils sont sur plusieurs projets. Actuellement dit-il, avec le changement climatique, le Tchad subit comme les autres pays africains les effets néfastes des grands pollueurs, les grandes puissances. D’après lui, le taux de pollution de l’Afrique est seulement à 1%. Il faut prendre des dispositions pour s’adapter et atténuer les conséquences des gaz à effets de serre, explique le technicien.

« Face à ce défi, il faut renforcer la résilience, développer des stratégies pour faire face aux chocs du changement climatique. Il faut aussi mobiliser les eaux souterraines, ce qui n’est pas moins significatif au Tchad qui dispose 100 milliards de millimètres cubes », soutient M. Mahamat Djimé Dreni-Mi. Pour lui, la mobilisation d’eaux souterraines va favoriser le développement des cultures de contre-saisons pouvant résoudre d’éventuelle crise alimentaire. Plus de 17 projets sont en étude dans le cadre du développement agricole au Tchad, dit le Directeur.

Moyalbaye Nadjasna

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