Alors que l'exécutif reste contesté en interne par certains membres du parti à leur tête le fils de l'ancien Secrétaire Exécutif, Hicham Ibni, le parti pour les libertés et le développement a tenu son 5e congrès ordinaire ce 16 juin 2023 au palais des arts et de la culture dans le 8e arrondissement de N'Djaména.

Ils étaient nombreux à répondre présents à ce rendez-vous ce matin au palais des arts et de la culture. La cours du palais était bondé des militants à l'écharpe, drapelet etc. aux couleurs du PLD. A l'entrée de la grande salle, la sécurité a été renforcée. Un désordre s'est installé entre les forces de l'ordre, les militants et des curieux. Quelques minutes plus tard, des militants proches de Hicham Ibni Oumar ont été expulsés de la salle. C'est le cas de Béchir Adam Ali. Il a révélé à notre micro, qu'il est militant depuis 1996. « Je viens d'être renvoyé alors que j'étais assis sur la chaise dans la salle et les gendarmes sont venus l'expulser sans raison. J'ai obtempéré », dit-il. M. Béchir juge son expulsion illégale, « renvoyer un militant lors d'un congrès est anormal. Ce n'est pas un bon message », a-t-il jugé. Cet incident n'a pas empêché le déroulement des activités.

Prenant la parole, le Secrétaire Général, Mahamat Ahmat Alhabo a salué la présence de ses militants avant de faire un rappel historique du parti qui aura bientôt 30 ans. Selon le SG, le parti est né pour défendre les libertés et contribuer à une justice pour tous. Il a ensuite rappelé la circonstance du décès du Maréchal et la décision importante prise pour accompagner cette transition afin que le Tchad puisse avoir une stabilité politique et un retour à l'ordre constitutionnel. M. Alhabo n'a pas aussi oublié de saluer la mémoire du 1er secrétaire exécutif, Professeur Ibni Oumar qui a été enlevé et qui serait probablement exécuté, dit-il. Répondant à ses détracteurs, le SG a rappelé que le parti n'appartient psas à aucun individu, ni à une famille, moins encore à une région mais à tous les militants, dit-il. Le SG a souligné aussi les manquements de cette transition, tels que la sécurité, les conflits intercommunautaires, agriculteurs et éleveurs, dans le lac, etc. Il a invité le gouvernement à prendre ses responsabilités. Il a également clarifié la position du parti vis-à-vis de la conquête et de l'exercice du pouvoir. Pour lui, il n'est plus question que le pouvoir se conquiert, s'exerce et se conserve par la violence mais plutôt se conquiert par les urnes et se conserve par la justice, l'égalité et le droit. Pour finir, il a rappelé que l'article 16 de charte du PLD stipule que le congrès est l'organe suprême du parti et a invité ses militants au travail afin de se préparer pour les futures échéances électorales.

Un autre accroc à signaler. Lorsque le SG a demandé d’observer une minute de silence à l'honneur des militants décédés, des personnes sur le balcon ont plutôt préféré chanter et crier. Le SG leur a demandé de se taire ou de quitter.

A noté que ce 5e Congrès du Parti PLD a été placé sous le thème « Dialogue et bonne gouvernance pour l’unité ».

Abderamane Moussa Amadaye

En tournée nationale en deux étapes, d'abord la partie septentrionale du pays effectuée en mai dernier, le président de transition poursuit depuis quelques jours la seconde phase de cette tournée au sud du pays. Ialtchad donne la parole à l'analyste Dr Évariste Ngarlem Toldé pour l'analyser de ce voyage au sud.

Pour l'universitaire, le moment choisi n'est pas bon. « Les évènements malheureux dans le sud du pays, pas de compassion aux victimes, il n’a pas décrété un deuil national », dit-il. Il explique que le Président de Transition aurait dû d'abord aller visiter le Nya-Pendé, les Monts de Lam... touchés par le drame afin de toucher du doigt les réalités en compatissant avec les familles endeuillées sur les lieux du massacre. « Malheureusement, il s'est arrêté dans le chef-lieu. Et les populations qui étaient censées l'accueillir ont préféré faire leur deuil en restant chez eux ».

Selon l'analyste, la tournée de Mahamat Kaka ressemble à une précampagne qu'une tournée de travail. « Mahamat Idriss Deby a fait beaucoup de promesses qu’il faut évaluer en milliards. Ça ressemble un peu déjà à ce que son père le Maréchal a fait à son temps en 2016 et en 2021 », explique-t-il. Il ajoute, « il n'a fait que des promesses alors que les gens attendaient des actes concrets. Ce n'est pas seulement de remplacer les chefs de brigades par des Officiers de police judiciaire (OPJ), mais plutôt une réforme de l’armée ».

Dr Toldé a insisté sur le fait que le président de transition serait en précampagne, « le Chef de l'État a bien sûr entamé une tournée, mais une tournée qui ressemble à une campagne avant la campagne », a-t-il lâché. Selon lui, la transition doit se consacrer à préparer l'élection un nouveau président malheureusement c'est le contraire. « On parle plus d'une transition pendant que le processus du référendum est vidé de son sens parce que même le Premier ministre a affirmé que le référendum est sans enjeu. Le recensement qui devrait commencer le 5 juin n'a pas encore commencé et le calendrier est en train d'être bousculé ».

Pour finir, l'analyste affirme que la tournée du président de transition peut-être même confié à des ministres, « mandatée des ministres aurait suffi à faire ce genre de promesses, mais il préfère se mettre en première ligne et promettre monts et merveilles aux populations du nord et du sud, à ma connaissance cela ne relève pas de sa compétence surtout qu'il est président de transition et non un président élu ».

Abderamane Moussa Amadaye

Le conseil des commerçants déguerpis du marché de Dembé a tenu un point de presse ce samedi 3 juin dans la salle de conférence au Centre d’Études et de Formation pour le Développement (CEFOD). Les commerçants dénoncent, disent-ils, les manœuvres de tricheries organisées la mairie de N’Djamena et demande au Président de transition de s'imposer pour que ces commerçants retrouvent leur place. Reportage.

Ils sont au nombre de 6 parmi lesquels, Djimadoum Torde, Lokouble Francis, Adoum Moussa et Idriss Mahamat Hassan avocats au Barreau du Tchad, Conseils de 6000 commerçants tchadiens déguerpis du marché de Dembé, dénonce le comportement de Mme la Maire de la commune de N’Djamena qui prive leurs clients de leurs boutiques au profit des commerçants venant d'ailleurs.

Ils affirment que leurs clients avaient exploité l'espace de leur boutique depuis 30 ans sans avoir des problèmes avec les autorités compétentes. Mais au courant de 1992, ils ont été déguerpis par la mairie centrale sans mesure d'accompagnement et l'espace a été alloué à une association marocaine.

Pour Me Loukoulbé Francis, face à cette injustice, plusieurs démarches ont été menées auprès des autorités et des instructions ont été données afin que les déguerpis soient recasés, mais en exécution de cette décision, la mairie avait exigé et obtenu une somme de 300 0000 000 de FCFA pour les attribuer le marché Djaborona, a-t-il souligné.

Il affirme, après le paiement de cette somme colossale, plusieurs mairies se sont succédé à la tête de la mairie centrale et tous se sont accordés pour permettre aux déguerpis de reprendre leurs boutiques du marché de Dembé, c'est pourquoi un nivellement du site a été effectué après la contribution financière des commerçants.

Me Francis poursuit, malgré plusieurs démarches menées par les commerçants pour ramener le maire à la raison, ce dernier en complicité avec certains agents ont procédé nuitamment à l'attribution de ce site à d'autres personnes. Ainsi, ces nouveaux attributaires qui n'ont aucun lien historique avec ce marché avaient lancé un grand chantier de construction de plusieurs boutiques sans se préoccuper des anciens attributaires.

Selon lui, « c’est un comportement de déni de droit, nos clients se sont rendus sur les lieux pour demander gentiment à ces inconnus de suspendre les travaux malheureusement ils ont refusé d'entendre raison et c'est après une démarche inclassable que les travaux ont été suspendus ». Mais après la nomination de Mme la maire Bartchiret Fatimé Zara Douga, les mêmes personnes véreuses ayant entraîné l'ancien maire à la perdition contre les intérêts de leurs clients au profit de leurs intérêts propres, a-t-il souligné.

Toujours selon lui, dans sa logique de satisfaire ses proches, Mme la maire met sur pied une commission composée que des agents de la mairie sans associer les commerçants déguerpis du dans le but de reprendre les travaux. « Nous convions Mme la maire de cesser de cautionner l'injustice, nous sollicitons l'implication personnelle du Président de transition pour permettre aux déguerpis d'avoir chacun sa boutique ».

Noël Adoum

La cérémonie de passation de service au siège de l'Office Nationale de la Promotion et de l'Emploi (ONAPE) entre le directeur sortant Sadick Brahim Dicko et l’entrant M. Abdallah Chidi Djorkodeï a eu lieu au quartier Bololo dans la commune de 2e arrondissement de la ville de N'Djamena. Reportage.

Le nouveau directeur de l'Office national pour la promotion de l'emploi (ONAPE) Abdallah Chidi Djorkodei a pris officiellement fonction ce 02 juin. Dans son discours il a remercié le président de transition pour la confiance et assure qu'il ne ménagera aucun effort pour l'atteinte des objectifs de son institution : la question de l'emploi des jeunes et toutes les couches vulnérables qui ont besoin du soutien de l'ONAPE, a-t-il martelé.

 « L'amélioration du climat des affaires, la transparence dans la gestion des marchés publics, les mesures d'accompagnements pour les petites et moyennes entreprises, les facilités à l'entreprenariat des jeunes, ces conditions parmi tant d'autres, aideront à la création d'emplois sinon à les rendre moins précaires », a-t-il indiqué. Il ajoute, la conjoncture internationale et nationale du marché de l'emploi est forte mais notre pays dispose des moyens pour y faire face.

Pour lui, l'attente du président de transition pour la jeunesse tchadienne, pour les travailleurs et les sans-emplois, est de les voir formés, intégrés dans le service public, le privé ou dans l'auto-entreprenariat, et activement présents dans les différents projets de développement du Tchad. « L’État continuera à créer les conditions favorables pour la création d’emplois ».

M. Abdallah Chidi Djorkodeï affirme que l'État, depuis l'indépendance a été pratiquement le seul grand employeur dans notre pays. « L’État a donc joué pleinement son rôle sur ce registre. Car ailleurs, c'est le secteur privé national, les sociétés étrangères et l'auto-entreprenariat qui restent les premiers contributeurs à la création d'emplois », a-t-il dit

Enfin, Abdallah Chidi Djorkodei invite tous ses collaborateurs et collaboratrices à garder les manches retroussées pour relever ensemble d'autres défis.

Noël Adoum

Le coordinateur du Collectif des Associations du Département des Monts de Lam Nodjitoloum Salomon a animé une conférence de presse ce mercredi 31 mai. L’association a fait le bilan des massacres au sud du pays et réitère ses différentes recommandations.

Pour le coordinateur Nodjitoloum Salomon, depuis plus d'un mois, plusieurs villages des Monts de Lam ont été la cible des attaques des mercenaires et de la bavure des forces de l'ordre. Ces attaques ont occasionné des morts, des blessés, des déplacés, des bœufs enlevés, des cases brûlées, des motos emportées, de l'argent volé, etc. Selon lui, plusieurs voies se sont élevées pour condamner ces attaques criminelles. Et ont appelé le gouvernement à plus de responsabilités. Malheureusement, toujours selon eux, les autorités censées protéger la population civile, sans défense se sont mises à minimiser l'ampleur de ces crimes et à s'en prendre aux associations, partis politiques ou toutes les personnes qui dénoncent ces tueries, a-t-il déploré.

Il ajoute, « les cadres du Logone Oriental » reçus le 24 mai dernier dans son palais climatisé, Mahamat Idriss Deby Itno s'est permis le luxe de donner de leçons de citoyenneté à ceux-ci en affirmant, « les discours de haine et de division distillés par certains politiciens ont amené la province à cette situation. Pour assainir la situation et éviter que de telles violences ne se reproduisent, les cadres du Logone oriental doivent s'investir pour sensibiliser les populations sur ce danger... ». Approche plutôt curieuse, insolite de la part d'un Chef d'État dont la mission première est la sécurité des personnes et de leurs biens, a-t-il dit. Cette déclaration du président de transition vient confirmer que c'est bien le gouvernement tchadien qui entretient et protège ces mercenaires, a-t-il affirmé.

Toujours selon lui, les Tchadiens affirment que le génocide d'une partie de la population du Sud du Tchad est en réalité une guerre d'occupation des terres, en complicité avec la multinationale singapourienne OLAM (entreprise ARISE) pour un grand projet d'élevage dont le Tchad serait actionnaire à 35%. N’étant pas certain d'avoir les espaces de terre qu'il faut, la meilleure solution est d'éliminer les populations pour libérer les terres. Une partie des terres du Logone oriental serait déjà vendue à l'entreprise OLAM ce qui aurait dû provoquer le génocide des populations du sud.

Face au silence méprisant des autorités du Tchad et des institutions de l'ONU, le Collectif des associations des Monts de Lam (CAMOL) appelle les organisations humanitaires et aux personnes de bonne volonté pour venir au secours des 14.284 personnes ayant trouvé refuge dans les écoles les églises et les centres de santé. Il poursuit, ces déplacés sont sérieusement menacés de famine et de toutes sortes de fléaux, pour avoir tout perdu. Selon le collectif, le nombre provisoire des déplacés internes s'établit comme suit : Bessaa Ngadjbian 9 582 personnes, Laramanaye Andoum/Koutere 2 702 personnes, dont 457 femmes et 1 874 enfants et Moundou 1 200 personnes dont en majorité des femmes et enfants etc.

Le CAMOL réitère ses différentes recommandations, notamment de celle de mettre fin au projet de colonie de peuplement des éleveurs de prestige, la nomination des cadres compétents aux postes de responsabilité, l'ouverture des enquêtes indépendantes pour établir les responsabilités, le désarmement de toute la population sans discrimination. Aussi, de traduire tous ceux qui sont impliqués dans ces tueries, notamment les autorités locales et les commanditaires et les complices. Il faut la libération immédiate et sans conditions des autorités traditionnelles.

Enfin, le CAMOL affirme qu’il organisera, dans les prochains jours, une marche de protestation contre ces tueries dans la capitale N'Djamena et des provinces.

Noël Adoum

La Coordination des Actions Citoyennes Wakit Tamma a animé une conférence de presse ce lundi 29 mai 2023 à la bourre du travail dans la commune de 3e arrondissement de la capitale tchadienne. Une déclaration au cours de laquelle, elle a relancé officiellement ses activités 7 mois après les évènements douloureux du 20 octobre 2022. Reportage.

La Coordination des Actions Citoyennes WAKIT TAMMA relance ses activités après les événements douloureux du 20 octobre 2022. « Cette date nous rappelle les massacres de nos camarades, le nombre important des personnes torturées, disparues, détenues et exilées, sans oublier le cauchemar de la fin sanglante du Dialogue National Inclusif et Souverain (DNIS) », a déclaré son porte-parole Soumaïne Adoum. Selon M. Soumaïne, « Wakit Tamma et ses partenaires continuent d'être traqués dans toutes les villes du Tchad. Des manœuvres insidieuses sont orchestrées pour écraser et anéantir la Coalition ». Il relève en suite, « on nous demande de nous taire devant les pillages de nos ressources, les massacres de masse et d'être des spectateurs passifs du processus politique en cours dont les élections prochaines sont loin d'être crédibles et transparentes ». Il s'interroge en ces termes, faut-il donc regarder et laisser la junte militaire s'accaparer de notre devenir ?

M. Soumaïne relève que, Wakit tama renouvelle son engagement de citoyen responsable et continue de rêver d'un Tchad mieux gouverné, prospère et havre de paix. Il affirme, qu'en le considérant comme des opposants, la junte se trompe de combat. Car son rôle ne doit pas être celui de museler les citoyens et de les soumettre à l'oppression. Bien au contraire, il faut tenir compte des antagonismes au niveau national, conséquences logique de la diversité des cultures et des expressions, dit-il.

Selon lui, « les membres de Wakit tamma revendiquent une autre République qui respecte la dignité des citoyens, met fin aux meurtres de masse, au pillage systématique des ressources de l'Etat, et surtout ne tolère pas les successions dynastiques c'est ce qui nous divise fondamentalement avec la junte au pouvoir », a-t-il martelé.

Il relève également que ce processus de transition est pris en otage par la junte, le MPS et leurs affidés. L'avenir est incertain si le peuple ne s'implique pas et la communauté internationale ne joue pas un rôle plus engagé. La position récemment prise par l'Union Africaine s'opposant à toute candidature des dirigeants de la transition aux prochaines élections est encourageante. L'UA prend enfin ses responsabilités en main et il reste à poser des actes concrets, a-t-il dit.

 De plus, la situation sécuritaire, à l'intérieur du Tchad et dans les pays voisins, est plus que préoccupante. Car les massacres se généralisent et s'amplifient dans les différentes provinces sous le narratif du confit éleveurs-agriculteurs. On peut compter pour s'en plaindre Kouri bougoudi, Sandanan, Mangalmé  et aujourd'hui le Mont de Lam, et le Mandoul pour ne citer que ceux-là, a-t-il déploré.

Toujours selon lui, le mode opératoire de ces massacres est different de ceux connus jusqu'à présent, Les armes de guerre sont détenues par les uns mais elles sont interdites aux autres, les services publics de sécurité n'interviennent pas si non prennent fait et cause pour ceux qui détiennent ces armes au détriment de leurs victimes, le pillage systématique du bétail et l'incendie des villages. Vieillards, femmes et enfants ne sont pas épargnés des massacres. La situation sécuritaire se dégrade chaque jour plus. La gouvernance socioéconomique est aussi catastrophique. La pénurie du carburant ainsi que l'inflation généralisée des prix de tous les produits, y compris ceux des denrées alimentaires de première nécessité comme les céréales et l'huile de cuisine. Aussi l'électricité et l'eau sont quasiment supprimées de la consommation des tchadien.

Par ailleurs, les relations de coopération connaissent des turbulences et le Tchad n'entretient pas les rapports de stabilité et de paix avec les autres États. L'expulsion de l'ambassadeur d'Allemagne, le risque d'immixtion dans le conflit soudanais, et d'incursions sur le territoire centrafricain, la présence de l'armée française dans cette zone de tension, pour ne citer que ces exemples, ne sont pas de nature à consolider la solidarité sous régionale et internationale. La coïncidence de la présence de l'armée française avec le démarrage des hostilités, dans les Monts de Lam et dans le sud du pays ne cesse de surprendre.

 Il déclare en fin, la mission de Wakit Tamma se réadapte pour plus de détermination et d'intelligence dans l'action, « nous poursuivrons notre travail de dialogue et d'influence en combinant à la fois les actions de sensibilisation des populations, de dénonciation par des manifestations publiques, et les actions de plaidoyer auprès des missions diplomatiques et des organisations internationales », a-t-il conclu.

Noël Adoum

Ce 28 mai marque la Journée internationale des biologistes. L'Association Nationale des Techniciens Biologistes du Tchad (ASNATABT) a célébré cette journée sous thème : «la place du biotechnologiste dans les soins de santé primaires » dans la grande salle de la maison de la femme situé au quartier Ndjari dans la commune de 8e arrondissement de la ville de N'Djamena. Reportage.

L'Association Nationale des Techniciens Biologistes du Tchad (ASNATEB) créée depuis 1998, célébré cette journée en différé ce jour 28 Mai 2023. Elle est dédiée aux hommes et aux femmes de laboratoires. Cette journée est célébrée pour mettre en exergue la valeur et l'importance du laboratoire et des hommes et femmes qui y exercent au Tchad le métier.

Le Président de l'ASNATEB Clément Kerah Hinzoumbé a passé trois messages dont le premier est adressé au Ministère de la Santé Publique et de la Prévention qui est l'un des plus gros employeurs des métiers du laboratoire. Ils saluent l'initiative d'avoir élevé la division des laboratoires, service régulateur de leur profession de l'époque en Direction des laboratoires de Biologie médicale.  Le second message s'adresse aux instituts de formations publics et privés qui contribuent à la promotion de la biologie au Tchad. Leur importance est donc fermement établie car ils ont contribué à former des techniciens qui participent à la prise en charge des maladies. Le dernier message est destiné aux biologistes, il appelle ces derniers à bien exploiter d'autres réseaux associatifs car ils leur offrent l'opportunité d'accès aux formations diplômantes ou qualifiantes et d'expositions au savoir et à la compétition internationale.

Le président du comité d'organisation Abakar Tadjadine Goudra déclare a rappelé que les biologistes constituent un maillon central dans le suivi, la prévention et le traitement des patients. Il estime heureux d'être l'œil du médecin, car « sans biologiste, la médecine serait aveugle » a-t-il déclaré. Le rôle joué par les techniciens biologistes lors de la pandémie de Covid-19 jusqu'à nos jours en témoigne davantage de l’importance de ce corps médical.

Le président du comité d'organisation a déploré également le fait que cette noble profession souffre de la visibilité et des imposteurs qui ternissent l'image des disciples de Louis Pasteur qu'ils sont.

La représentante du Ministre de la Santé et de Prévention Haoua Saker rappelle, l'attention portée à la Direction des Laboratoires démontre à suffisance que les biologistes sont un partenaire de choix au sein du département de la santé. Selon les données de l'annuaire statistiques, il y a plus de 538 techniciens en poste dans les laboratoires des différentes formations sanitaires.

Noël Adoum

Il est jeune, de petite de taille et robuste comme le béton du viaduc de Chagoua. Il n'a que 25 ans, mais c’est la terreur de tous les défenseurs la ligue de N’Djamena. Il fait trembler les gardiens de but. C’est un buteur né. Il vient de battre un nouveau record : 29 buts au compteur.  Il a été l'un des plus grands artisans pour la qualification d'As PSI à la coupe du Tchad édition 2023. Qui est Yannick Marsa ? Entrevue.

Qui est Yannick Masra ?

Je suis Doumna Masra Yannick, né en 1997 à Delli dans la région du Logone occidentale à une vingtaine de kilomètres de Moundou, capitale économique du Tchad. J'ai commencé à jouer au football dès mon jeune âge à Delli avec le ballon de chaussette emballée de plastique jusqu'en 2014. Nous avons déménagé, mon père, fonctionnaire, est affecté à Moundou. C’est dans cette ville que ma carrière a commencé à fleurir avec une équipe de quartier, As Para. Nous étions deux fois de suite champions. J'ai aussi joué le championnat de deuxième division du Logone occidental tenue à Moundou où j'ai joué pour le compte de l'équipe de mon village. Nous avons remporté la coupe avant d'être repéré par As Coton de Moundou. Je me suis imposé malgré mon jeune âge. J'étais toujours buteur. J’ai encore déménagé à Pala où j'ai joué pour As Pala. Nous avons remporté la coupe provinciale. Enfin, j'ai déposé ma valise à As Cimenterie de Pala où nous étions encore champions et moi buteur. C'est de là que Gazelle FC m'a repéré et j'ai rejoint N'Djamena en 2017. J'étais coéquipier à Marius Mouandilmadji. J'ai quitté Gazelle et j'ai rejoint As PSI, mon dernier club.

Vous êtes buteurs du championnat de Ndjamena avec 29 buts, une première dans l'histoire de ce championnat, quel sentiment vous anime en ce moment ?

J'aurai souhaité voir mon équipe remporter cette coupe provinciale que d'avoir assez de buts marqués. Mes buts sont les fruits d'un effort collectif et je remercie mon entraîneur et mon coéquipier qui ont rendu la tâche facile. Rendez-vous à la coupe du Tchad.

Pensez-vous être au meilleur de votre forme ?

Je ne vais pas me prendre la tête, mais je vous avoue que je suis venu avec retard et j'ai mis le paquet. Et aussi grâce à mes coéquipiers tels que Abba Dahab, Goudja, Ali, etc. on a fait une année ensemble et on s'éclate bien. Ils me servent et le résultat est là. Je pense faire encore mieux à la Coupe du Tchad et les saisons avenirs.

Quels sont vos modèles en tant qu’attaquant quand vous étiez jeune ?

Luis Suarez, c'est mon joueur préféré, le top modèle pour moi. C'est attaquant technique, qui terrorise la défense avec sa puissance et tremble le filet. Aujourd'hui avec le temps, j'adore le foot de Erling Haland aussi. Tous marquent dans toutes les positions. Je regarde constamment leur déplacement ou leur jeu sur YouTube.

Dans quelle équipe souhaiteriez-vous jouer un jour ?

Le Real Madrid naturellement. Parce que c'est le meilleur club au monde avec un jeu particulier. J'aimerais être l'un des premiers Tchadiens à écrire l'histoire dans ce club. 

Lorsque vous terminez un match, vous n’existez que pour les buts ou en tant qu’attaquant vous arrivez à vous dire qu’un match peut être réussi sans marquer de buts ?

Un gardien c'est pour garder les buts, mais un attaquant c'est pour marquer et aussi créer de l'espace et des occasions à ses coéquipiers de marquer. Telle est ma lecture en tant qu’attaquante

Quelles sont les qualités indispensables pour être un très bon buteur ?

C'est le travail. Encore le travail et le dialogue avec ses partenaires sur le terrain et en dehors du terrain.

Comment voyez-vous votre avenir ? 

Pour le moment je suis joueur d'As PSI, mais comme tout être humain, j'ai des ambitions. Par exemple aller jouer au haut niveau surtout en Europe et dans des clubs comme Bayern Munich ou le Real Madrid.

Yannick, vous portez un nom de famille similaire à un politicien Succès Masra qui fait écho, est-ce que vous avez un lien ?

Je ne le connais pas, nous n'avons pas un lien de parenté. C'est en 2020 que j'ai su qu'il y a un Masra politicien.   Dernièrement les gens nous confondent également, mais moi ça ne me gêne pas. Je suis Tchadien, il l'est aussi, mais je reste apolitique. Je me concentre sur le football, la politique ne m'intéresse pas. Tout ce que je souhaite pour le Tchad, c'est la paix.

Réalisation Abderamane Moussa Amadaye

La Société Nationale d'Exploitation minière et de Contrôle (SONEMIC) a lancé ce vendredi 26 mai les journées de promotion du secteur minier du Tchad. La cérémonie s'est déroulée dans la un grand hôtel de la capitale tchadienne, N’Djamena. Le président de transition Mahamat Idriss Deby, le Premier ministre Saleh Kebzabo et plusieurs membres du gouvernement étaient présents. Reportage.

« Le secteur minier revêt une importance capitale pour le développement économique et social du Tchad. Les ressources minérales dont nous disposons sont des trésors naturels qui peuvent catalyser notre croissance et notre prospérité », a dit le président de transition Mahamat Idriss Deby. Il estime qu’en travaillant ensemble, les Tchadiens peuvent insuffler une nouvelle dynamique à ce secteur pour en faire un moteur de croissance créateur d’emplois. Cela, dit-il, passe par l’exploration de nouvelles opportunités et la mise en œuvre des stratégies novatrices pour promouvoir une exploitation responsable, durable, saine et bénéfique à tous.

Le président de transition tient à réaffirmer l’engagement du gouvernement de transition en faveur de la promotion du secteur minier. « C’est un engagement qui intègre plusieurs aspects vitaux. Notamment sécuritaires, juridiques, économiques, sociaux et environnementaux ».

Il a évoqué la zone de Kouri Bougoudi dans les confins nord du pays qui, dit-il, autrefois une zone de non-droit est aujourd’hui pacifiée, sécurisée, réglementée et en voie d’être viabilisée. « Tout ceci est rendu ou en voie d’être rendu possible par la grâce de Dieu et grâce à leur action qui s’est traduite par l’évacuation de centaines des milliers de personnes parmi lesquels des trafiquants, des criminels, des terroristes, des étrangers, mais aussi des simples citoyens tchadiens qui cherchent fortune ».

Toujours selon le PT, le Tchad est béni par une nature riche et diversifiée, et nous devons veiller à protéger nos écosystèmes fragiles tout en tirant les bénéfices de nos ressources minérales et imposant des normes environnementales strictes. Il ajoute, « nous devons investir dans la formation et l’éducation de nos jeunes, pour leur permettre de participer activement à cette industrie et bénéficier des opportunités d’emploi et de développement économique qu’elle offre ».

Avant, le directeur de SONEMIC Abdelkerim Charfadine a fait l’historique de son organisation en affirmant qu’elle a été créée sur les cendres de la SONAMIG. « La nouvelle appellation entraîne, de facto, l’extension de la mission de la SONAMIG telle que le contrôle, l'encadrement, la répression de la fraude et la supervision des activités minières sur toute l'étendue du territoire national ». La SONEMIC, conformément à sa feuille de route, lance plusieurs chantiers de rénovation : l'organisation du sous-secteur artisanal, le contrôle digital, l'organisation des activités minières dans les provinces productrices, etc.

« Aujourd'hui, c’est l'organisation des Journées de promotion du secteur minier », dit-il. Il précise que cette édition se distingue par son degré d'inclusion des acteurs nationaux du secteur. Avec notamment les sociétés minières, les orfèvres, les femmes commerçantes, etc.

Noël Adoum

Collectif des organisations des jeunes du Chari-Baguirmi a organisé cet après-midi, mercredi 24 mai une assemblée générale dans la grande salle du Centre d'Études de Formation et de Développement (CEFOD). Durant leur assise, la jeunesse de Chari Baguirmi a tenu à remercier le président de transition d'avoir écouté les cris de la population. Reportage.

L'Assemblée générale a vu la présence de plusieurs jeunes hommes et femmes dans la grande salle. Tout a commencé par un tonnerre d'applaudissements au président de transition Mahamat Idriss Deby, pour sa décision de dissoudre le comité de gestion des revenus pétroliers de la Province du Chari-Baguirmi. Un comité qui a été décrié pour sa gestion calamiteuse, déclare le coordinateur du collectif Abdelkader Djibia. Après avoir fait le raconté de ce qu'ils ont vécu notamment, convoqués à plusieurs reprises à la DNRJ, interpellé à Dourbali, puis- arrêtés 4 jours à Bousso. « Chaque jour nous recevons des menaces de mort », a déclaré le coordinateur. M. Djibia souligne, « ces risques que nous prenons est la cause de la population du Char-Baguirmi, est aussi la cause de la jeunesse du Chari-Baguirmi que vous êtes ». Il poursuit, « Chari-baguirmi ou la mort, Chari-Baguirmi ou rien, Chari-Baguirmi, nous vaincrons ».

Selon lui, ils ont fait un grand pas en avant, mais la lutte n'est pas encore terminée. Il ajoute, « Nous préférons mourir pour l'intérêt du Chari-Baguirmi que de voir souffrir le Chari-Baguirmi ». Il appelle les jeunes de la région à l'union et l'unanimité de leur province. Pour lui, ils sont face à un défi de ne plus permettre des individus portés la destinée de la province à leurs guises. De ne plus accepter que les individus dirigent la province pour leur intérêt égoïste.

 Il appelle les jeunes à la vigilance pour rester unis et mobilisés afin de mettre en place un nouveau comité compétent et transparent qui travaillera pour l'intérêt commun de la province. Nous avons besoin de jeunes et de femmes responsables et engagés qui relèveront le défi avec succès.

Ils attirent l'attention des autorités notamment le ministre des Finances et le gouverneur du Chari-Baguirmi sur le processus de la composition du nouveau comité de gestion des 5% des revenus pétroliers en traduisant dans les faits la déclaration du président de Transition. Dans les jours avenirs, le collectif ira à la rencontre des citoyens dans les quatre départements respectifs pour choisir par consensus les jeunes et les femmes compétentes pour la composition du nouveau bureau, a-t-il conclu.

Noël Adoum

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