Reportage

Reportage (1382)

Le collectif des nouveaux intégrés à la fonction publique du ministère de l'Éducation nationale a animé un point de presse ce 16 mars au siège du SET national sis à Abena. Il dénonce la lenteur dans le traitement de leurs dossiers qui les permettra de toucher leurs salaires. Ils observent depuis des semaines une grève pour revendiquer leurs salaires, mais du côté du gouvernement Kebzabo, c’est silence radio. Reportage.

Intégrés depuis 7 mois, les nouveaux fonctionnaires n'ont pas encore reçu leurs premiers salaires. « La lutte n'est pas encore finie même après être intégrés », disent-ils. Le porte-parole du collectif M. Neuzilka Emmanuel se pose la question sur ce qui peut bien expliquer la lenteur dans le traitement des dossiers. Est-ce que ce n’est de la mauvaise foi? En dépit des multiples démarches entreprises, le collectif dit n'avoir constaté aucun geste allant dans le sens de paiement des salaires. Neuzilka Emmanuel retrace les démarches qui n'ont rien donné. « On nous a fait comprendre que le Premier ministre a donné des instructions afin que la situation soit décantée. Mais contre toute attente, ils n’arrivent pas à nous situer sur la position exacte de nos dossiers. D'aucuns évoquent le système informatique, d'autres nous disent d'attendre l'ordre de la hiérarchie », indique-t-il. Il ajoute qu'il est inconcevable qu'un État ordonné puisse recruter les gens, les déployer depuis sept mois sans aucune prévention financière.

Pour le collectif, toutes ces manœuvres dilatoires visent à les faire souffrir et va à l'encontre des résolutions du dialogue national, à la refondation et au vivre ensemble. Le collectif dit supporter la prolifération des menaces et des intimidations des chefs d'établissement. « Certains chefs d'établissement et autorités bien placés pour comprendre nos souffrances et en compatir ont choisi de nous menacer et de nous intimider. Nous dénonçons ce comportement peu commode et les invitons à se mettre à notre place s'ils peuvent supporter 7 mois sans salaire ». Les nouvelles recrues dénoncent également les magouilles mises en place par certains responsables qui trient les dossiers de leurs proches au détriment d’autres. Ils rappellent qu'ils ne sont pas prêts à reprendre les cours si le dernier parmi n'a pas reçu sa paie complète.  

Kouladoum Mireille Modestine

À l’occasion de la cérémonie de rentrée et des 25 ans d'existence du Barreau est lancée le président de transition Mahamat Idriss Deby a dénoncé, dans un discours remarqué, le dysfonctionnement de la Justice. Reportage.

Le Président de transition (PT) Mahamat Idriss Deby affirme que la justice tchadienne va mal. Il n’a pas hésité à qualifier cela de dysfonctionnement. « C’est un de nos principaux problèmes », a-t-il martelé. Il a cité trois exemples concrets, le drame de Sandanan qui a enregistré des morts et des blessés, car les coupables de ce terrible événement ont été arrêtés par les forces de l'ordre en 2019 et remis à la justice. Malheureusement la justice a libéré les coupables qui selon le président de transition ont repris les mêmes crimes à Sandanan 2 faisant de nouveau des morts et des blessés, a-t-il déploré. « Ils ont été arrêtés par les forces de l'ordre et remis à la justice, mais jusqu'aujourd'hui, ils n'ont pas été jugés ».

Il a poursuivi son discours en prenant un autre exemple au lac Tchad. Selon le PT les forces de l'ordre ont arrêté par anticipation des personnes avec des preuves qu’ils avaient l’intention de commettre des crimes. Ces personnes ont été mises à la disposition de la justice, mais elles ont été libérées et elles sont allées assassiner 12 personnes et ont blessé 45 autres innocents citoyens, s’est-il indigné.

Il ajoute un troisièmement exemple en soutenant que les forces de l'ordre ont arrêté dernièrement un coupeur de route notoire. Il a également été remis à la justice avec toutes les preuves « mais une fois de plus il a été relâché par justice et Dieu seul sait quel crime il va commettre ». Le PT a dénoncé ce qu’il appelle « les défaillances récurrentes de la justice tchadienne ». Il s'est insurgé en affirmant aux magistrats, aux avocats et l’administration « la justice est indépendante, elle est appelée à remplir son rôle sur sa vocation avec responsabilité et efficacité ».

Il a fini en faisant un plaidoyer pour la justice, « personne ne doit être au-dessus de la loi y compris le président de la République qui est le garant de la justice et président de conseil supérieur de la magistrature ». Le président de la République ne doit plus être le président de conseil supérieur de la magistrature pour que la séparation des trois pouvoirs soit véritablement effective ».

Un discours que les spécialistes ont trouvé très volontariste sur l'avenir de la justice au pays.

Noël Adoum

Le Directeur de campagne adjoint du candidat Bello Bakary Mana a animé un point de presse ce 14 mars au siège du Groupe Ialtchad médias situé dans le 3e arrondissement de la capitale tchadienne, N'Djamena. Dans ce point de presse, il appelle les journalistes tchadiens à voter le candidat Bello Bakary Mana au poste du conseiller de la Haute Autorité des Médias Audiovisuel (HAMA) pour le compte de la presse privée du Tchad. Reportage.

C'était en présence de plusieurs journalistes de différents médias que le point de presse s'est déroulé cet après-midi dans les locaux de Ialtchad presse. Objectif :  présenter le programme de la candidature du journaliste Bello Bakary Mana au poste du conseiller de la HAMA, représentant de la presse privée. Il relève que la candidature M. Bello Bakary Mana, journaliste de profession vise à promouvoir la cause des médias privés au sein de cette structure de régulation, de défendre la cause des journalistes, peu importe leur provenance privée ou publique, a-t-il déclaré.

Ensuite, selon M. Djimet Wiché, il est vraiment temps d’insuffler une nouvelle dynamique et du sang neuf dans cette institution de régulation importante pour le développement et le bon fonctionnement des médias publics et privés au Tchad. « La candidature de Bello à la HAMA est la plus solide. Il n’est pas seul comme certains, il est organisé, il a une équipe derrière lui et une vision ». Il soutient que le candidat est le plus apte aussi à faire un suivi de toutes les recommandations des médias retenus lors du Dialogue national inclusif et souverain (DNIS) mentionné dans le cahier de charges et ont été reprises presque à l’identique et en totalité par le Premier ministre du gouvernement d’union nationale Saleh Kebzabo. « Notre candidat a été une cheville ouvrière des revendications des médias lors du DNIS. C’est un homme brillant, pragmatique, intègre, rassembleur à qui il faut faire confiance ».

Aussi M. Wiché a présenté le programme du candidat Bello Bakary Mana. Un programme qui s’articule autour de 9 points notamment avec la proposition d’une loi de l'accès à l'information, un plaidoyer pour une revalorisation conséquente de l’aide à la presse, la formation et la professionnalisation des journalistes par la mise à jour du projet de création d’une École de journalisme qu’il appelle l’École des métiers des médias.

M. Wiché poursuit que son candidat met l'accent sur l’adoption d’un statut particulier du journaliste et faire en sorte que le journaliste bénéficie d’un salaire ou d’un contrat et d’une protection sociale. Au sujet de la question de la judiciarisation ou de la dépénalisation du délit de presse, il est écrit dans le programme c’est « la place du journaliste n’est pas en prison, elle est dans la société un journaliste ne doit pas être inquiété par sa recherche de la vérité sur un sujet d’intérêt public ».

M. Wiché affirme que son candidat a abordé tous les problèmes que rencontre les médias privés. Il plaiderait pour une loi sur le marché publicitaire pour que les médias privés bénéficient d’une réelle politique pour forcer les grandes entreprises privées, publiques ou parapubliques, la fonction publique à donner aux médias locaux, des marchés publicitaires et à accorder aux entreprises de presse des réductions d’impôts et des avantages fiscaux, etc.

Toujours selon lui, son candidat est un pur produit de la presse écrite et radio, son candidat souligne que les médias en ligne ont joué un grand rôle depuis plus de deux décennies. Il leur faut reconnaissance et considération pour cela. Ils sont à l’avant-garde du changement du paysage et de la modernisation de la manière de livrer les informations. Il ajoute que, le candidat Bello s’engage à pousser la HAMA pour qu’elle décourage la culture médiatique des leaders tchadiens qui snobent les médias locaux et sont pressés à accorder la primeur de leurs interventions aux médias étrangers.  

Enfin, le directeur de campagne adjoint Djimet Wiché invite les journalistes tchadiens à sortir massivement, le 18 mars prochain et se rendre à la Maison des Médias voter le candidat Bello Bakary Mana qui incarne le changement et le renouveau dans cette institution de régulation des médias au Tchad.

Noël Adoum

Le 24 février dernier la mairie centrale de N'Djaména a interdit la fabrication et la cuisson des briques dans le périmètre urbain de la capitale. Cette décision est décriée par la majorité des jeunes qui exercent ce métier. La rédaction s'est rendue sur les sites de Walia pour échanger avec les jeunes. Reportage.

Sur les sites de fabrication de Walia, les jeunes ont des visages de mauvais jours. « Ils sont plus de 300 jeunes qui débrouillent avec cette activité », déclare le délégué du site Djirombaye Bernard. Pour eux, cet arrêté est injuste.

M. le délégué qui vit de cette activité depuis 2014, affirme qu'il respecte la décision des autorités, mais en principe l'État doit d'abord avertir les fabricants des briques et leur donner un délai. « Il y a plusieurs orphelins qui travaillent sur le lieu. Ils ont besoin d'être pris en charge ». Il appelle la mairie à revoir sa décision qu’il trouve très surprenante.

M. Kabo est diplômé sans emploi. Il affirme que la décision n'a pas été notifiée. « Normalement la mairie devrait sensibiliser d'abord avant d'agir. C'est le même gouvernement qui encourage l'entrepreneuriat, c'est le même gouvernement qui arrête les jeunes ».

Selon lui, il y a des diplômés sans emplois, des étudiants, des élèves qui viennent travailler pour payer leurs droits universitaires et scolaires. Il soutient que maréchal de son vivant avait affirmé « qu’il faut que les jeunes osent en travaillant la terre, car la fonction publique ne peut contenir tout le monde. La mairie n'a pas respecté les vœux du défunt maréchal » a-t-il dit.

Il demande que la mairie laisse les jeunes comprendre pour qu'ils finissent leurs études. Il poursuit, certains traversent des moments très difficiles, car les gens qui travaillent sur ce site il y a des victimes des inondations. Ils veulent reconstruire leurs maisons écroulées. « Je suis licencié depuis 2013, c’est avec ce travail que je prends soin de ma famille ».

Juliette Halimé est vendeuse de jus d'oseille. Elle affirme qu'avant cette mesure elle rentrait au moins avec une somme de 10 à 15 milles, maintenant que les activités sont arrêts, ses chiffres d’affaires ne sont plus que 3 000 FCFA. « Il faut que la mairie laisse les pauvres se débrouiller, c'est avec cet argent qu'on paye le loyer », a-t-elle martelé.

Le maire de la ville de N'Djaména, Bartchiret Fatimé Zara Hanana Douga, envisage trouver à ces jeunes débrouillards un autre site afin de leur permettre de continuer leur activité.

Noël Adoum

Les commerçants du marché du marché de Dembé, déguerpis en 2012 se sont réunis en Assemblée Générale extraordinaire ce samedi 11 mars dans la salle multimédia de Centre des Études de Formation et de Développement (CEFOD). Ils demandent l’intervention personnelle du président de transition pour résoudre leur problème. Reportage.

C’était en présence de plusieurs commerçants (es) et journalistes que la rencontre a commencé à 10h. Elle a démarré par une minute de prière pour implorer Dieu. Le président du comité de crise des commerçants du marché de Dembé, Oumar Mahamat Attona a affirmé, «il y a plus d'une dizaine d'années que nous menons des actions et des démarches pour rentrer dans nos droits, mais en vain ». Il ajoute que depuis le déguerpissement, les autorités ont décidé de réattribuer la gestion du marché à des non-commerçants.

Ce déguerpissement, disent les participants est complètement illégal. Ils soutiennent avoir engagé des démarches et des procédures administratives dans plusieurs ministères, au Conseil supérieur des affaires islamiques ainsi que des démarches judiciaires pour tenter de rentrer dans leurs droits. « Il y a des magouilles et des lobbies sur la commission qui a été mise en place tout récemment sans introduire une personne du comité de crise. Nous allons lutter jusqu'à la satisfaction totale de nos revendications. Nous appelons les autorités d’intervenir pour que les commerçants retrouvent leur place », disent les commerçants.M

M. Oumar Mahamat Attona affirme qu’ils ne vont pas abandonner leur place à d’autres personnes. « Soit cet espace est libre, soit nous allons récupérer ce qui nous revient de droit. Ceux qui occupent le marché de Dembé actuellement ont le même corps, même chaire, même sang et même os que nous. Nous allons nous défendre au péril de nos vies », a-t-il martelé.

Toujours selon le président de comité de crise, il y a des gens qui se croient au-dessus de la justice parce qu’ils sont venus demander aux gendarmes de quitter les lieux et donner l’ordre aux maçons de continuer la construire des boutiques malgré l’ordre donné par le procureur d’arrêter les travaux.

Enfin, les commerçants demandent l'intervention personnelle du président de Transition pour la restitution de leurs hangars, leurs boutiques et leurs espaces afin d'instaurer la paix si non ils ne céderont jamais leurs places aux gens qui ont acheté ces places sans aucun papier.

Noël Adoum

Commencé depuis le mercredi 22 février 2023, le carême catholique se poursuit. Durant ce temps de carême, tous les fidèles catholiques prient chaque vendredi « la prière du chemin de croix ». C'est le troisième vendredi de chemin de croix, le curé de la paroisse Saint-Isidore de Bakandja de Walia Goré a décidé de prier aujourd'hui pour la paix au Tchad. Ialtchad Presse était présent. Reportage.

L'origine du chemin de croix remonte depuis la paix de Constantin en 313, les foules de chrétiens ont voulu, chaque année se retrouver à Jérusalem, la semaine de la Passion du Christ et refaire le chemin que celui-ci avait parcouru les jours qui ont précédé sa mort.  La mort et la résurrection du Christ ont fondé la naissance de l’Église à la Pentecôte. Les chrétiens des premiers siècles voulaient revivre l’événement, s’identifier à Jésus, et par ce geste le remercier.

C'était en présence de plusieurs fidèles catholiques que la prière de chemin de croix a débuté dans l'hôtel de la paroisse, le curé les sert et les tables étaient habillés en blanc et violet, symbole de la passion du Christ et les moments douloureux qu'il a traversé avec sa croix. Il y a également des images de 14 stations accrochées sur les bois de nimier et sur le mur pour que les fidèles catholiques fassent faire le tour.

Selon le curé Abbé Madou, la prière d'aujourd'hui est consacrée pour la paix au pays. Les 14 stations représentant en Dieu les 14 chemins, a-t-il dit. Il poursuit, « on va s'agenouiller devant la croix du Christ qui a ramené le salut au monde, prier afin qu'elle apporte la paix et le salut au Tchad, a-t-il dit.

À la première station, les fidèles vont rencontrer Jésus condamné à mort à Batha, où ils vont prier pour tous les enfants du Batha notamment les Arabes, les Bilala, les Kouka.

A la 2e station, ils vont rencontrer Jésus portant la croix avec tous les enfants de Biltine notamment les Zakhawa, les Mimis et les Tama.

Pour la 3e station, ils vont rencontrer Jésus qui tombe pour la première fois avec tous les enfants des trois régions, le Borkou, l’Ennedi et le Tibesti dans le grand Faya Largeau. Ils ont prié pour les Gouranes, les Toubou, les Dazas, et les Tedas.

A la 4e station, ils vont rencontrer Jésus qui rencontre sa mère, ils vont prier pour les Baguirmi, les Bilala, les Kotoko, les Foulbés et les kanouri.

A la 5e station, ils vont retrouver Jésus aidé par un homme Simon de Sirène à porter sa croix au Guéra. Ils ont prié pour tous les enfants de Mongo notamment les Hadjaraï, les Fulbés et les arabes.

A 6e station, ils vont rencontrer Jésus avec Véronique qui essuie son visage au Kanem avec tous les enfants de Mao, ils ont prié pour les Kanembou et les Gouranes. A la 7e station, ils vont rencontrer Jésus qui tombe pour la deuxième fois au lac à Bol avec tous les enfants du Lac, ils ont prié pour les Boudouma, les Kanembou et les Haoussas.

Au 8e station, Jésus rencontre les femmes qui pleurent sur lui à Jérusalem, ils vont rencontrer tous les enfants de deux Logones (occidental et oriental) notamment les Gouley, les Ngambay, les Ngor, les boums, les Fulbés et les Mongo.

A la 9e station, Jésus tombe pour la 3e fois, ils vont rencontrer le Mayo-Kebbi et prier pour les enfants de cette localité notamment les Fulbés, les Massa, les Toupouri, les Banana etc.

À la 10e station, Jésus est dépouillé de ses vêtements dans le Moyen- Chari, ils ont prié pour les Sara,Daï, Sarah Kaba, Fulbés, les Toumac.

A la 11e station, Jésus est cloué sur la croix dans le Ouaddaï. Ils ont prié pour les Ouaddaïens, les Tama, Fulbés et les For.

A la 12e station, Jésus meurt sur la croix à Amtimane, ils ont prié pour les Arabes, Roungas, Iyalnass, Torasses et Fulbés.

A la 13e station, Jésus est descendu de la croix et remis à sa mère dans la Tandjilé, ils ont prié pour les Marba, Lélés, Nantchéré, Zimé, Fulbés et Gabri. A la dernière station, Jésus est mis au tombeau à N'Djamena. Ils ont prié pour tous les enfants du Tchad.

Selon Abbé Madou, la force d'un chrétien catholique durant le temps de carême c'est la prière et son arme pour la paix. Il poursuit que les 14 préfectures sont à égalité avec les 14 stations.

Noël Adoum

La compagnie artistique Mandargué concept, le pardon traduit de l'arabe tchadien « Al Moussama» a procédé à l'installation des ambassadeurs scolaires du vivre-ensemble ce 9 mars dans un hôtel de la place à N'Djamena dans la commune du 3e arrondissement. Reportage.

La cérémonie a vu la présence de plus de 3 établissements scolaires, des parents d'élèves et des artistes. Elle a démarré par un jeu-concours qui a opposé les différents établissements venus pour la circonstance, des présentations musicales en faveur de la paix et du vivre-ensemble ont rythmé l'ambiance. S'en est suivi l'installation des ambassadeurs scolaires du vivre-ensemble, d'abord ceux du lycée de la paix, ensuite, ceux de Fort-Lamy, du lycée de la Liberté et enfin ceux du lycée de Diguel.

Issakha Digadimbaye alias Mandargué, artiste et promoteur de la compagnie, dit être déçu par la brillante absence des administrateurs et des parents d'élèves à la cérémonie malgré les invitations qui leur ont été acheminées. Pourtant, selon lui, cet événement est crucial en ce temps où les violences physiques ou encore verbales ont souillé l'école tchadienne. Mandargué soutient que pour cette première vague, la compagnie a retenu 25 élèves de 5 établissements retenus. « Ils sont au total 100 ambassadeurs », a-t-il déclaré. Il souligne que leur rôle, c'est de prôner et prêcher la paix. Il les invite à prendre leurs responsabilités en main afin de sensibiliser leur camarde. « Ce n'est pas un travail facile, vous serez insultés, rejetés par vos amis, mais n'abandonnez jamais. Nous allons vous soutenir et suivre vos travaux ». La paix est un comportement qui mérite d'être cultivé d'abord au niveau des écoles, estime-t-il.  Il exhorte les nouveaux ambassadeurs de s'armer de courage pour cette nouvelle mission pour qu'en fin les violences en milieu scolaire disparaissent et laissent place à l'harmonie, à tolérance, au pardon et au travail.

Abderamane Moussa Amadaye

Cette Journée Internationale de la Femme (JIF) s'est déroulée à la place de la Nation en présence du Premier ministre de transition (PMT Saleh Kebzabo, de la ministre du Genre et de la Solidarité nationale Amina Priscille Longoh et de plusieurs membres du gouvernement d’union nationale (Gun), des conseillers nationaux de transition (CNT), des diplomates accrédités au Tchad et de plusieurs autres invités. Reportage.

Le thème de cette manifestation était, « Pour un monde digital inclusif: innovation et technologie pour l’égalité des sexes ». Un slogan qui vise à révolutionner la gent féminine dans le domaine des technologies de l’information et de la communication.

Le défilé a commencé par un imposant défilé militaire pédestre qui a duré environ 2 heures. En tête du défilé des femmes militaires. Ces femmes militaires ont impressionné la foule. Des tonnerres d’applaudissements et des youyous ont accompagné cet exploit. Elles sont suivies par les différents détachements de l’armée nationale tchadienne, dont les éléments de la Direction Générale des Services de Sécurité, des Instituions de l’État (DGSSIE), de la Garde nationale nomade du Tchad (GNNT), de la Police nationale et municipale, etc.

Ces corps ont forcé l’admiration du public par son rythme, appelé communément « commando ou cadence ». Ensuite, il y a eu plusieurs militantes des partis politiques notamment le Mouvement Patriotique du Salut (MPS), l'Union Nationale pour la Démocratie et le Renouveau (UNDR), le Rassemblement National Démocratique au Tchad (RNDT/le Réveil) et bien d'autres ont pris part aux défilés. Beaucoup des femmes ont des pancartes et banderoles habillés des t-shirts de leur parti accompagné d'un pagne SENAFET.

La ministre du Genre et de la solidarité nationale, Amina Priscille Longoh a indiqué qu’au Tchad, les femmes représentent la partie la plus active de la société tchadienne. Elle a dit avoir apprécié les efforts qui ont permis la réussite des activités de la Senafet à Sarh dans la province du Moyen-Chari. Elle appelle le gouvernement de transition de veiller aux droits de femmes dans le processus de digitalisation du pays. Elle appelle les filles à s'engager pour faire des études en science des nouvelles technologies. « Notre population est jeune et aspire à la maîtrise des outils comme l'Internet ». L'objectif principal c'est d'améliorer la vie de la femme tchadienne, a-t-elle dit.

Mme Barthiret Fatimé Zara, Maire de la ville de N’Djamena, « vous avez constaté que toutes les femmes sont heureuses parce que le président de transition a beaucoup fait pour les femmes en les décorant et a dit qu'il y aura plus de quotas de 30% dans les jours à venir ». Nous sommes prêtes à œuvrer dans la paix, la légalité et l'union des frères et des sœurs tchadiennes pour un Tchad égalitaire et uni, a-t-elle dit.

Seule fausse note malgré l'ambiance festive de la cérémonie, les femmes du Parti Socialiste sans Frontières (PSF) disent avoir été empêchées de défiler malgré leur autorisation en main. Elles affirment que la police a reçu l’ordre en haut lieu sans préciser quelle autorité qui est auteure de l’ordre.

Noël Adoum

Moins d'une semaine après l'adoption par acclamation du projet du Cadre national de concertation des partis politiques (CNCP), à l'absence de certains poids lourds de la scène politique tels que le Parti Socialiste Sans Frontières (PSF) ou encore le Rassemblement pour la Justice et l'Égalité au Tchad (RAJET), 173 sur 236 formations politiques ont signé ce mardi 07 mars au Palais des arts et de la culture, le protocole d’accord de la mise en place de cette institution. Reportage.

C'était en présence du Premier ministre Saleh Kebzabo, du ministre de l’Administration du territoire, Limane Mahamat que les signatures des leaders différents partis politiques ont signé le protocole d'accord de ce nouveau cadre de concertation politique.

Ndolenodji Alixe Naïmbaye, présidente du Parti Action pour la République, le Développement et la Démocratie (ARD) affirment que la signature de cet accord est une chose très importante. « Il nous faut un cadre de concertation pour les partis politiques pour encadrer et accompagner le processus de transition en cours », dit-elle. Elle soutient qu'il est important d'arriver à ce point et rappelle qu'il faut se mettre au travail, « parce que la phase de la transition évolue sans l'entière participation assez cohérente des partis politiques et aujourd'hui nous sommes toutes tendances confondues pour concrétiser cette volonté d'apporter notre pierre à l'édifice à l'échiquier politique qui est aujourd'hui le sujet de l’heure », a-t-elle précisé. Selon elle, la capacité des partis politiques est de porter haut cette transition.

Pour Brice Mabïmon Guedmbaye, membre de la commission Adhoc chargée de la rédaction du protocole, de règle le du CNCP et Président du Parti Mouvement des patriotes tchadiens pour la République (MPTR), dit satisfaite des travaux ayant abouti à la signature de cet accord. « Travailler avec les partis politiques sur un texte, l'adopter, le faire signer à tout le monde, ce n'est pas une tâche facile », a-t-il relevé. Il souligne que malgré les contradictions, ils ont convergé leur point de vue. Il estime que la plus grande majorité des partis politiques ont apposé leur signature et espère que les autres signeront prochainement. Il souligne que, sur cette base, ils vont procéder à la désignation d'une coordination prévue pour bientôt, a-t-il déclaré.

Selon le Premier ministre du Gouvernement d’Union nationale, Saleh Kebzabo, la signature de ce protocole d'accord est étape importante de la transition.  « L’acte qui est posé est très important. On attend que les partis politiques jouent pleinement leur rôle. Vous n’allez pas faire de la figuration. Nous sommes observés par ceux qui nous soutiennent et ceux qui veulent nous faire du mal », a-t-il déclaré.

Rappelons que le CNCP est déjà contesté par plusieurs partis politiques. Dans une récente sortie, M. Yaya Dillo, résident du Parti Socialiste sans Frontières (PSF) et de la Fédération de l'Opposition crédible (FOC) une coalition de 8 partis politiques a qualifié ce cadre d'une manœuvre politique et poser ses conditions pour la tenue d'un dialogue sincère pour juguler la crise politique faute de quoi une manifestation est prévue le 21 mars de cette année.

Abderamane Moussa Amadaye

Le coordonnateur du collectif des organisations des jeunes du Chari-Baguirmi Abdelkadre Djibia a démenti lors de son point de presse ce dimanche qu’il n’y a pas eu réconciliation entre les jeunes mécontents de la mauvaise gestion de comité 5% des revenus pétroliers et le groupe du sultan Mbang Hadji. Pour les jeunes mécontents, ce sont des rumeurs et spéculations. Reportage.

Le coordonnateur du collectif des organisations des jeunes du Chari-Baguirmi affirme que contrairement à ce qui a été reporté sur la télé Tchad, il n’y a pas eu réconciliation. Il précise que le 25 février, le comité de 5% des revenus pétroliers du Chari-Baguirmi a fait appel à toutes les associations et les groupements de la province dans le but d’aider à financer leur projet. Il dit être surpris d’apprendre à la télévision nationale que les jeunes se sont réconciliés avec le président du comité de gestion, Mbang Hadji Woli. « Ce sont des allégations mensongères. Elles n'engagent que ceux qui le disent et qui le publient », a-t-il dit.

M. Abdelkadre Djibia affirme que le collectif a rencontré deux fois le gouverneur du Chari-Baguirmi à N'Djamena dans le but de trouver une solution à leurs revendications, mais malheureusement rien de bon n’est sorti de la rencontre. Il ajoute que, le gouverneur du Chari-Baguirmi Ahmat Abdallah Fadoul, sème de zizanie dans le milieu jeune au profit de Mbang Hadji Woli. « Cette pratique doit s'arrêter immédiatement pour éviter le pire dans la province du Chari-Baguirmi », avertit-il.

Les jeunes se disent consternés par la diffusion de fausses informations qui nuisent à la réputation de collectif des organisations des jeunes du Chari-Baguirmi. Il souligne qu'ils sont une organisation responsable qui se conforme à toutes les lois et réglementations en vigueur de leur organisation.

Enfin, il invite la télé Tchad à ne pas propager des fausses informations et à s'en tenir aux faits vérifiés. « La jeunesse du Chari-Baguirmi doit rester vigilante et mobilisée pour une action de grande envergure ».

Noël Adoum

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