Reportage

Reportage (1382)

Le Think tank « Tchad notre patrimoine » a lancé une conférence-débat ce samedi, 21 janvier au Centre d’Études et de Formation pour le Développement (Cefod) sous le thème, « 100 jours du Gouvernement d'Union Nationale de Transition : bilan et perspectives ». Le panel était composé du Pr. Ahmat Mahamat Hassan, des MM. Kébir Mahamat Abdoulaye, Ali Fadil Guiderké, François Djekombé et Ousmane Bechirmi Abdelmoumine. Le journaliste Madjasra Nako a modéré les débats. Reportage.

Pour le Pr. Ahmat Mahamat Hassan, le dialogue et le consensus doivent être le maître mot dans cette phase cruciale, avec pour but de revenir à l'ordre constitutionnel. Il ajoute que la question qui se pose au Tchad c'est la misère et la pauvreté. Elles poussent certains opposants à rejoindre le régime en place, car les personnels politiques tchadiens sont dans le même panier. Il affirme que les institutions judiciaires sont créées pour assurer un État de droit pour enraciner l'égalité des citoyens en 1993 après la conférence nationale souveraine. Il faut une justice militaire et des magistrats spécialisés dans le domaine militaire, a-t-il dit.

Kébir Mahamat Abdoulaye soutient que le bilan du gouvernement d’union nationale est positif. Il fait l’éloge de la révision de la feuille de route qui permet au gouvernement d'avoir une vision sur ses activités, la création de 3 zones économiques : Moundou, Sarh, N'Djamena, la réforme de l'armée, le recrutement de 5000 jeunes à la Fonction publique, le budget de l'État voté déjà en vigueur dont les recettes sont de 1885 milliards, la revalorisation des pensions des retraités, la reprise des travaux suspendus dans certaines provinces, le soutien actif du gouvernement en faveur des sinistrés victimes des inondations, la rentrée des activistes et des politico-militaires au pays. Ce sont d’après lui des éléments concrets qui rendent également positif le bilan du Gun               

Ousmane Bechirmi Abdelmoumine, lui, salue l'amélioration de l'électricité, la dette de 600 milliards dont le gouvernement a remboursé 400 milliards. Il souligne la réduction des taxes sur la construction, le financement des projets pour les jeunes. « Il faut que le gouvernement communique sur ses projets.  Il faut la création des entreprises dans plusieurs secteurs, car on ne peut pas se développer en autarcie », dit-il.

Le conseiller national François Djekombé, affirme que ce qui s'est passé le 20 octobre ne pourrait plus jamais se reproduire. Quelques soient les bords, les responsabilités sont partagées. « La politique est une science dynamique, je ne peux pas rester éternellement opposant dans la rue. C’est la raison pour laquelle j’ai accepté la main tendue du président de transition ».

Le dernier intervenant Ali Fadil Guiderké pointe du doigt le problème du chômage des jeunes. Il appelle le gouvernement à aider à la création de plusieurs entreprises afin de recruter les jeunes diplômés qui sont plus de 50 000.

Noël Adoum

Trois mois après leur suspension à la suite de la manifestation du 20 octobre, les partis politiques concernés ont été autorisés hier 20 janvier par le ministre de l'Administration du Territoire à reprendre leurs activités. Quelques leaders de ces formations politiques ont réagi au micro de Ialtchad Presse. Reportage.

Sept partis politiques organisateurs de la manifestation du 20 octobre, Le Parti socialiste sans Frontières (PSF), Les Transformateurs, Rassemblement pour la Justice et l'Égalité des Tchadiens (RAJET), le Front populaire pour la Fédération (FPF), Les patriotes (LP), Al-Takhadoum et le Parti des démocrates pour le Renouveau (PDR) sont autorisés à reprendre leurs activités politiques. Leur suspension est arrivée à terme, selon un communiqué officiel rendu public par le ministre de l’Administration, M. Liman Mahamat.

Cette nouvelle est incongrue pour certains leaders politiques. Ils affirment sur un ton sec qu'ils n'ont jamais reconnu la suspension ni la levée des restrictions, qu'ils jugent illégitimes. C'est le cas du président du Parti socialiste sans Frontières, Yaya Dillo Djerou Betchi. Il affirme à notre micro, « pour nous, c'était une mesure illégale, venant d'une autorité totalement illégale. À partir du 20 octobre, cette junte s'est imposée en faisant un second coup d'État », dit-il. Selon lui, malgré cette décision sa formation politique a continué de fonctionner, mais avec des difficultés, « parce que la junte dispose de la puissance publique et l’utilise contre nos militants qui essayent de s’organiser », estime-t-il. M. Dillo ajoute, « si leur mesure de suspension est levée hier, tant mieux, cela les regarde. Nous continuons la lutte pacifique », a-t-il déclaré. Il estime aussi qu'il est nécessaire de changer de méthode, « nous allons certainement changer de méthode. Pour les futures actions, nous allons probablement nous imposer par d'autres types d'actions telles que, les villes mortes, grèves sèches, etc. », dit-il. Il poursuit, « pour l'instant, nous suspendons les marches, parce qu'ils permettent à la junte de tuer. C'est devenu une sorte de boucherie. Alors, temporairement nous suspendons les marches, mais le combat politique continue. L'espoir est là et il est permis. Nous allons arracher notre liberté », a-t-il affirmé.

M. Dillo n'est pas seul à refuser de reconnaître la suspension ou la levée de cette mesure. Ordjei AbdelRahim Chacha, président, du Rassemblement pour la Justice, l'Équité des Tchadiens (RAJET), partage pratiquement le même avis. « Nous n'avons jamais lâché prise malgré leur mesure. Au sein du RAJET nous n'avons pas reconnu cette suspension », dit-il. Pour Chaha, la lutte continue. Il affirme qu'une marche pacifique du peuple est déjà prévue pour le 25 janvier. « Nous revendiquons le départ sans condition de la dynastie et de la France, une alliée de la dictature », a-t-il confié. Selon lui la France contrôle le sol, le sous-sol, l'espace aérien et même les dirigeants. Il est temps de dire au revoir à ce mal cancérigène, a-t-il affirmé. Il finit par, « je ne suis pas contre la France ou les Français, mais je ne serais jamais d'accord avec sa politique d’ingérence ».

Abderamane Moussa Amadaye

L'Association Recyclage des déchets plastiques innovation (RECYDEP-INNOV) continue son opération de réparation des nids-de-poule dans les 10 arrondissements de la capitale tchadienne, N’Djamena. Reportage.

La caravane d'intervention de traitement des nids-de-poule est ce samedi sur l'axe principal au croisement de CA7. L’opération s’est déroulée dans la tension avec les usagers. Certains apprécies alors d'autres agacés lancent des « vous étiez où depuis tout ce temps ? ».

Un premier usagé, M. Reounodju Boukar affirme « c'est bien de colmater les nids-de-poule dans cet axe surtout aux heures de pointe le matin. À midi les usagers l’empruntent plusieurs usagers, mais à cause de nids-de-poule ils esquivent, cela crée des accidents ». Selon lui, c'est à la mairie de le faire au lieu d'aller arnaquer nos mamans pour 50 F dans les marchés. Il soutient que l'initiative de l’association est une très bonne chose, « je leur tire chapeau ». Il souligne aussi qu’il est vrai que l’opération perturbe la circulation, mais les usagers doivent comprendre et respecter les panneaux de signalisation et de déviation pour pouvoir suivre les directives et les orientations afin de laisser les membres de l’association bien achever le travail.

Un deuxième usagé M. Djonas peste de colère, « je suis dans ma droite et les policiers suivent ceux de l'autre côté, cela nous a perturbés. Pourtant, c'est à notre tour de passer. Pourquoi ? Nous n'avons pas le droit dans ce pays ? ».  Il affirme que réparer la voie publique, c'est bien pour tous. « Cela facilite la circulation, mais regardez chacun veut passer avant l'autre. C’est frustrant ».

Hassan Alaguid Ibrahim est le président de l’association, « c'est notre 5e intervention hebdomadaire. Elle coïncide avec la journée de l'entretien des différentes rues décidée par la Mairie. Notre association est à but non lucratif de recyclage des déchets plastiques qui perturbent notre environnement. Et encombre nos chaussées ». Il estime que les conséquences sont énormes vu l’état dégradé de nos routes.

Enfin, M. Myengar Mbaidel Gédéon est maire 2e adjoint de la commune du 7e arrondissement « c'est un acte citoyen et salutaire. Ce sont les actions de cette nature dont tout le monde a besoin pour rendre accessible nos rues. Les personnes de bonne volonté améliorent les conditions de vie de leurs concitoyens », dit-il.

Ousmane Bello Daoudou

Les représentants des différentes sensibilités de la province du Logone occidental se consultent au sujet de ce qu’ils appellent « accaparement des terres » au profit de la création des zones économiques spéciales à l’occasion d’une journée de consultation publique organisée par la plateforme de la société civile de Moundou.

La plateforme de la société civile de Moundou organise ce samedi 21 janvier 2023 dans la salle de réunion de Moundou, une journée de consultation publique sur la création des zones économiques spéciales. 

C’est plus d’une soixantaine des participants constitué des chefs de quartiers, conseil des sages, les délégués des arrondissements, les leaders religieux, ainsi que les autorités traditionnelles qui se sont réunies.

Le secrétaire général de la plateforme M. Ndilhornom Bahoudel Osée affirme que les fils et filles du Logone se retrouvent dans cette salle parce qu’il y un mal qui continue à les ronger. « Nos terres que l’État doit récupérer pour cause d’utilité publique. Et si nos parents doivent céder leur terre qui est leur seule source de revenus, l’espoir de plusieurs générations, que faut-il exactement faire pour ces victimes ? », s’interroge Me Osé. « Voilà, la raison qui a amené la plateforme à se réunie ».

Pour Me Osée ne rien faire, rester et critiquer n’aidera jamais la province, « essayons une nouvelle approche ». Il assure que beaucoup n’apprécieront pas, beaucoup diront que pourquoi ne pas organiser cette rencontre à Kana plutôt qu’à Moundou, beaucoup vont accuser que les membres de la plateforme. Toujours selon lui, plusieurs diront qu’en initiant cette rencontre nous sommes en train de viser des postes juteux, mais la seule chose que nous voulons, c’est nous entendre sur nos divergences, quels que soient nos points de vue.

Après des échanges houleux, plusieurs intervenants ont dénoncé le déficit d’information sur le projet. Pour certains il faut un travail des experts en amont, d’autres demandent la mise sur pied d’un comité chargé d’accompagner les victimes dans le processus des indemnisations. Finalement aucun consensus n’a pu être dégagé, ni même une déclaration officielle prononcée. La rencontre s’est entendue sur la convocation d’une autre réunion dans les prochains jours.

Mbaiwanodji Adrien, depuis Moundou, Ialtchad Presse

Ce vendredi 20 Janvier 2023, a eu lieu la cérémonie de présentation du livre “ La vision X, l'homme est son éducation, il devient son aspiration” de Ali Adam X à 16h00 dans la grande salle de la bibliothèque nationale. Reportage.

C’est dans une ambiance chaleureuse que des responsables administratifs, hommes politiques, étudiants, élèves, membres de la famille ont répondu présent à cette grande cérémonie de dédicace du livre de Ali Adam X. Le livre " La vision X l'homme est son éducation, il devient son aspiration” est scindé en 9 chapitres notamment l’éducation, la santé, le leadership, les grands empires, le panafricanisme et les héros africains tels que Thomas Sankara, Nelson Mandela et bien d'autres. Le livre la vision X est composé de 130 pages.

L'auteur affirme que la vision X est la vision de tout le continent, un continent fatigué de s'agenouiller, un continent décidé de résister, la vision d'espoir qui dit que tout finira par aller, l'espoir de garder l'économie africaine. L’auteur classe trois types des personnes dans son livre à savoir les mortelles, les semi-mortelles et les immortelles.

Dans la première partie Ali Adam souligne que la vision X est tout désir de changement positif, toute vision claire et toute mission juste. Elle représente tous les leaders qui sont assassinés, parce qu’ils ont décidé de défendre la justice et l'intérêt de leurs peuples. Elle honore l'effort de toute personne luttant en public ou en privé, pour trouver une alternative au système mondial actuel qui ne profite qu'aux plus forts. Elle soutient toute personne qui apporte de la valeur ajoutée. Selon l’auteur, la vision X est la vision de l'avenir, elle peut ne pas être comprise au présent.

Dans la seconde partie, l'auteur relève que, c'est la vision d'un leadership serviteur, d'une éducation adéquate, d'une histoire authentique, d'une Afrique forte avec une économie équilibrée, d'un peuple uni et d'une politique juste, c'est la vision d'éveil, de réveil et de conscience. Ce n'est pas la vision de ceux qui sont déjà alignés derrière un bloc ou des non-alignés mais plutôt de ceux qui sont alignés derrière la justice, la paix et la prospérité dans le monde.

Concernant le chapitre 1 qui a pour thème l'éducation, l'auteur relève que l'éducation devient l'aspiration de l'homme. Il souligne la qualité de l'éducation en disant qu'il manque trois choses dans le système éducatif en Afrique, un bon système, une bonne éducation et une bonne Afrique. Il ajoute la quantité de l'éducation en Afrique comme le manque d'école, des salles de classes, des laboratoires voire même des toilettes par rapport aux nombres de nos élèves et étudiants.

Enfin l'auteur relève qu'il est X, il représente une vision, il est inspiré une personne, il ne combat pas pour une cause car il n'est ni politicien, ni démagogue, ni économiste, ni spécialiste en éducation mais il est plutôt victime, a-t-il dit. Il conclut qu'il n'est pas historien mais c'est la vérité qui le préoccupe.

Noël Adoum

U-Reporter a organisé un café de presse ce vendredi 20 janvier sous le thème « un million de U-Reporters au Tchad, comprendre les stratégies d'engagement jeunes » dans la salle de conférence à la maison des médias. Ce café presse est organisé dans le cadre d'un projet de communication de l'UNICEF Tchad, en consortium avec la Maison des Médias et l'Union des Journalistes du Tchad. Reportage.

L'objectif de cette rencontre est d'annoncer l'augmentation du nombre des U-Reporters a 1 million, présenter la plateforme U-Report, son fonctionnement, ses fonctionnalités et ses opportunités et les stratégies d'engagement de l'UNICEF en corrélation avec le plan d'action quinquennal de la politique nationale de la jeunesse.

Pour Kondol Abanda Dieudonné, directeur à la coopération au ministère de la communication, le Tchad à une population très jeune qui représente une grande force de changement positif. Selon lui, de nombreux défis et freins limitent son épanouissement notamment le déficit d'éducation de qualité, fort taux de chômage, fracture numérique, disparités basées sur le genre, espaces d'expression réduits, surtout pour les jeunes filles. C'est pour faire face à tout cela que le gouvernement a mis en place une politique nationale de la jeunesse sur son plan d'action en 2019.

La coordinatrice de U-Repport Gassi Zara Loksala Vanzou, affirme qu'elle s'est adhérée au mouvement U-Repport depuis 2016 comme une bénévole. Selon elle, U-Repport au Tchad occupe le 6e rang mondial sur les 96 U-Repport dans le monde. Elle ajoute qu'ils sont dans toutes les régions du Tchad.

Quant au représentant des jeunes, il affirme que les membres de U-Repport ont fait plusieurs activités en 2022 notamment l'assistance auprès des sinistrés pour la construction des digues pendant les inondations à Walia et à Farcha Milezi, la sensibilisation contre le VIH-SIDA, la violence en milieu scolaire et le vivre-ensemble, l'organisation des cours de soutien aux élèves en classe d'examen notamment ceux de 3e qui compose le Brevet d'Étude Fondamental et ceux de terminale qui compose le Baccalauréat.

La directrice chargée de communication auprès de l'UNICEF, a apprécié les activités qu'ont mené les jeunes pendant les inondations et encourage ces jeunes tchadiens à faire plus. C'est-à-dire d'être actif sur le terrain afin de mener des actions.

Noël Adoum

À une journée de la fin de la grande messe culturelle tchadienne qui s’est tenue au palais des arts et de la Culture dans le 8e arrondissement, les artisans ne sont pas satisfaits. Beaucoup ont témoigné au micro de Ialtchad Presse ce 20 janvier. Reportage.

Lancé le 23 décembre 2022 dans le but de promouvoir la culture tchadienne, le talent local, les diversités, le vivre-ensemble, etc. Ce festival semble décevoir certains artisans qui espéraient promouvoir les produits locaux, leur savoir-faire et générer de revenus. En moins de 24h, certains regrettent amèrement d'avoir payé cher le stand d'exposition sans faire en retour des recettes la hauteur de leurs investissements. L’un d’eux murmure, « j'aurais dû économiser mes 150.000 FCFA et l’investir ailleurs afin d'augmenter mes chiffres d'affaires. C'est du gâchis ».

Soumaine Djibrine, gérant de « Café Gahwa Akhouna », spécialisé dans la transformation du café en poudre, de fruit de baobab en biscuit, jus naturel, etc. Il affirme avoir loué le stand à 150.000 FCFA. Pour lui, durant ce festival les revenus sont médiocres. « Des visiteurs passent, mais n'achètent pas nos produits », dit-il. Selon lui, la plupart de ceux qui achètent sont les autorités ou de fidèles clients. « À l'heure où je vous parle, nous n'avons même pas récolté les 150.000 FCFA de l'argent dépensé pour le loyer du stand », a-t-il confié. Il ajoute, « nous ne gagnons rien de ce festival », renchérit, M. Soumaine.

La situation est aussi pareille pour les artisans expatriés. C'est le cas de Oumarou Ousmane, venu de Maroua, dit-il. « Je suis artisan camerounais, je vends des chaussures artisanales en peau, des habits en coton traditionnel, etc. ». Selon lui, comparativement à l'année dernière, la foire n'a pas été très bénéfique comme il se doit. Pour lui, la réticence des clients cette année s'explique par deux phénomènes, « la délocalisation du site et la programmation », a-t-il dit. Il poursuit, « en principe ça doit commencer au début du mois de décembre et finir ce même mois. Maintenant, la plupart des familles ont déjà dépensé leur argent pour les deux fêtes », a-t-il expliqué. Chez l'entreprise El Tchado, spécialisée dans la fabrication des maillots, équipementier de l'équipe nationale de football Sao U-17, le constat est le même. Ousmane Alafi s'est lamenté du marché durant ce festival. « Nous n'avons pas assez vendu, mais nous avons eu beaucoup de visiteurs ». Il estime que contrairement à l'année dernière, ce n'est pas un échec, mais il y a le marché est moins que lors de la 3e édition.

Abderamane Moussa Amadaye

Ce jeudi 19 janvier, le chef pâtissier-cuisinier Hisseine Mahamoud a échangé avec la presse concernant l'organisation du concours d'art culinaire du Festival Dary. Cet échange concerne la finale entre trois provinces : le Mandoul, le Mayo-Kebbi et le Wadi-Fira. Il s'est déroulé hier. Les résultats sont attendus au plus tard le samedi. Reportage.

Hissein Mahamoud est arrivé quatre jours avant le festival Dary sur invitation du ministre de la Culture et du Tourisme afin d’organiser le concours d'arts culinaires pour les 23 provinces du Tchad.

M. Hisseine Mahamoud affirme que les femmes ont effectué un travail impeccable. Au début de ce concours, toutes les 23 provinces avaient préparé la boule avec des sauces différentes. Pour lui, il faut que les femmes sortent de leur zone de confort en faisant d'autres nourritures pour mieux représenter un jour le Tchad à la compétition internationale. Parmi les régions qualifiées pour la finale, le chef cuisinier a interdit de cuisiner la boule. Selon lui, il faut que ces femmes cuisinent d'autres plats afin que le jury puisse faire un bon choix. Il ajoute que la préparation de la boule fait partie de la culture du Tchad profond, car le fait de faire la boule à chaque phase de la compétition n'est pas variable, il s'appuie sur un exemple, « dans les examens si on donne une même épreuve facile, personne n’échouera », dit-il.

Dans un concours, on goûte les nourritures de toutes les régions.  « Ces cuisinières n'ont jamais rencontré un vrai chef pâtissier-cuisinier, je suis ravi de découvrir certaines sauces comme la sauce longue », dit-il. Il a rappelé la créativité des femmes. Pour lui, on juge un plat de plusieurs façons « tu peux trouver un bon plat, mais quand tu le goûtes, c'est autre chose tout comme tu peux trouver un plat qui saute aux yeux, mais quand tu le goûte, c'est autre chose ». Il dit aux provinces mécontentes d’avoir été éliminées que « ce n'est pas parce qu'une région à gagner le meilleur prix qu'elle est meilleure que d'autres, il y a certaines provinces qui peuvent dépasser celles qui ont participé à ce concours ».

Au sujet du retard des résultats, M. Hisseine explique qu'il faut d'abord noter. Ajouter au moins 24h pour calculer afin de bien dresser le procès-verbal. Il relève que les trois provinces gagnantes sont déjà connues, il ne reste qu'à les départager par classement. Les résultats définitifs seront proclamés samedi. « Le trophée est symbolique. Il a été fabriqué au pays ».

Chef Hisseine, rêve d'organiser un concours de boule entre les régions du Tchad afin que ces dernières puissent valoriser la nourriture tchadienne dans une compétition mondiale d'arts culinaires.   

Pour rappel M. Hisseine Mahamoud a représenté le Tchad à l'international avec ses propres moyens sans l'aide de l'État. Il dit être satisfait d'avoir organisé cette compétition malgré le manque d'eau et d'électricité dans ce pays.

Noël Adoum

Mahdi Adey Ali, jeune de 16 ans, originaire de Bokoro a présenté des avions, bus, camions et Caterpillar fabriqués à partir des objets recyclés ce 18 janvier au stand de Hadjar-Lamis. Des œuvres qui forcent respect, admiration et attirent le grand public venu pour le festival. Ialtchad Presse a échangé avec ce jeune ambitieux qui rêve de révolutionner un jour l'industrie de la mécanique et de la technologie au Tchad.

Il est né vers 2007 à Bokoro, chef-lieu du département de Dababa. Il grandit dans cette même ville à plus d'une centaine de kilomètres de la capitale tchadienne. Il fait la classe de 6e au collège Galilée de Bokoro. Il est orphelin de père, dit-il.  Sa passion de devenir un jour pilote l'a poussé à créer des avions et autres jeux d'enfants à base des objets recyclés tels que, le carton, le fil (bobine), le fer, le plastique, etc. a-t-il affirmé. Pétri de talents et courageux devant notre micro, le jeune Mahdi relève qu'il vit déjà de son métier. « Certes, mon objectif premier est de créer des avions pour s'envoler et des vrais automobiles mais cela ne m'empêche pas de me débrouiller. Je vends 8 à 10 par semaine et l'unité coûte 1.000F », a-t-il expliqué.

Au sujet des difficultés auxquelles il est confronté, M. Mahdi souligne qu'il est orphelin de père, « ce qui rend la tâche difficile. Il n'y a que ma mère qui s'occupe de nous et de notre scolarité », a-t-il confié. Il estime qu'il a des ambitions pour faire des études et réaliser sa passion, « mais les moyens posent problème », a-t-il déclaré.

L'exposition de ce jeune a drainé presque toute la foule. Ibrahim Adam Youssouf, spectateur interrogé affirme qu'il est impressionné par le travail abattu par M. Mahdi. « J'étais agréablement surpris par les œuvres de ce jeune », a-t-il affirmé. Il lance un appel à l'endroit du gouvernement, « ce jeune doit-être suivi de prêt, encourager et envoyer à l'extérieur pour des études. Grâce à lui, le Tchad va surprendre le monde un jour », a-t-il précisé. Selon lui, « tout rêve commence petit et devient grand si tout le monde met son énergie à contribution ».

Abderamane Moussa Amadaye.

L’état de décrépitude de plusieurs établissements publics a attiré la rédaction. Nous sommes allés, ce 17 janvier, constater les faits dans un établissement public. Reportage.

Certains établissements sont dans un état lamentable, voire dangereux pour l’administration, les professeurs et les élèves. Nous avons rencontré un délégué de l'éducation nationale de la commune de N’Djamena et le proviseur du Lycée scientifique de champ de fil.

11h. Lycée champ de fil dans le 5e arrondissement. Tout est calme, certains élèves font cours. D’autres s’apprêtent à rentrer chez eux. Le bâtiment qui nous fait face est presque un bâtiment abandonné. Il risque de s’écrouler. Un spectacle désolant.

Abba Adam est le proviseur du lycée scientifique de champ de fil. Il affirme que son établissement est construit dans un bas fond. « 10 ans après, nous avons constaté une dégradation avancée d'un bâtiment complet. Cela nous a obligé de ne pas l'occuper. On ne peut pas mettre les élèves en danger », dit-il dépité. Il affirme que certains parents refusent d'inscrire leurs enfants de peur qu'un jour ce bâtiment ne s’écroule. « Nous n'avons pas des moyens de réfectionner ces bâtiments. Donc nous demandons à l'État de s’en occuper. C’est d’utilité publique sinon dans 2 à 3 ans ce lycée disparaîtra ».

Mahamat Djibrine Saleh est délégué de l'Éducation nationale pour la commune de N’Djamena, « nous n'avons pas de budget pour la réfection des établissements publics », lâche-t-il. Selon lui le montant du budget est affecté au moment de la discussion budgétaire entre le ministère de Finances et celui de l'Éducation qui dégage d'abord les priorités, mais pour cette année, le ministère a inscrit dans son programme lors de la conférence des délégués l'éducation nationale. Pour lui, la dégradation des établissements et les infrastructures insuffisantes dans les établissements publics encouragent la prolifération des établissements privés.

Ousmane Bello Daoudou

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