Reportage

Reportage (1382)

Le ministère de l’Éducation nationale et de la promotion Civique organise, ce jeudi 7 avril, un atelier de restitution du rapport national d’évaluation du programme d’analyse du système éducatif (PASEC) de la conférence des ministres de l’Éducation nationale des États et des gouvernements (CONFEMEN). C’était le ministre de tutelle, Mogna Djimota qui a ouvert ce matin les travaux au Centre d’Étude et de Formation pour le Développement (CEFOD). Reportage.

Les ministres de l’Éducation nationale de l’espace francophone ont créé un cadre dénommé Programme d’analyse du système éducatif (PASEC) pour évaluer les enseignants et les élèves. Le Secrétaire General de la conférence des ministres de l’Éducation nationale des États et des gouvernements (CONFEMEN), Abdel Rahamane Baba-Moussa a souligné que c’est sur une démarche scientifique que les résultats des rapports des États qui ont été soumis à l’appréciation de la CONFEMEN ont été évalués.

Le ministre de l’Éducation nationale Mogna Djimota demande aux participants de formuler les recommandations réalistes. Selon lui, les résultats d’évaluation de 2019 ne sont pas reluisants pour le Tchad, un défi à relever. « Je vous invite à bien scruter la situation pour permettre au gouvernement d’inverser rapidement la tendance actuelle », a recommandé le ministre aux participants. Cette évaluation selon lui, fournis aux pays membres des éléments devant les aider à mieux piloter leurs systèmes éducatifs. Il ajoute que l’évaluation est un outil d’information sur l’évolution du système éducatif. « Le PASEC est aussi un véritable outil d’aide au diagnostic de qualité pour guider l’élaboration et le suivi des politiques éducatives des pays membres », a signifié M. Mogna Djimota.

Le ministre affirme que le Tchad a participé aux deux évaluations internationales groupées. Il nomme le PASEC 2014 et le PASEC 2019. D’après lui, par rapport à l’évaluation du PASEC 2014, celui de 2019 a connu une innovation avec les textes qui ont permis de mesurer les compétences des enseignants tchadiens. Après ces participations, dit-il, il y a lieu de s’interroger si les performances de nos élèves sont en évolution dans le temps. Aussi, le ministre déclare qu’il faut voir si les recommandations issues des évaluations sont mises en œuvre en vue d’améliorer la qualité d’enseignement et des apprentissages. Autre innovation dit le ministre, les élèves des écoles arabophones de classe de CM2 ont été testés. « Dans l’ensemble, par rapport aux innovations, l’évaluation PASEC 2019 permet au Tchad de reconnaître sa position exacte à travers la compétence des élèves et enseignants », a poursuivi le ministre.

Le ministre soutient que si les moyens sont disponibles, l’équipe nationale envisage organiser la restitution du rapport national de l’évaluation PASEC 2019 à l’intention de ses services déconcentrés. Il plaide ainsi auprès des partenaires techniques et financiers notamment, l’Agence française pour le développement (AFD), la CONFEMEN, l’UNESCO et le partenariat mondial pour l’Éducation pour les accompagner dans leurs ambitions.

Moyalbaye Nadjasna

Dans le cadre de recrutement des 5. 000 jeunes diplômés à la Fonction publique, le gouvernement a proposé organiser un test pour permettre à tous les diplômés d’avoir la chance à un emploi public. Cette proposition a été systématiquement rejetée par les diplômés en instance d’intégration. Certains analystes estiment que la proposition de l’État devrait concerner les diplômés des écoles privées et non ceux des écoles publiques qui ont passé un concours rigoureux. Reportage.

Le gouvernement justifie que cette nouvelle forme de recrutement à l’emploi public va permettre d’appliquer l’égalité des chances à tous les diplômés. Dr Sabre Fadoul, le désormais ancien directeur de cabinet du Président du Conseil Militaire de Transition (PCMT) avait défendu que le recrutement de 5 000 jeunes voulu par le PCMT se fera sur la base d’un concours transparent sous l’œil vigilant d’observateurs externes au circuit administratif. Mais aussitôt l’annonce faite, plusieurs diplômés en instance d’intégration avaient campé devant le ministère de l’Éducation nationale pour protester contre la nouvelle mesure.

Cette tentative du gouvernement qui peine à trouver des solutions au problème de chômage des jeunes diplômés est appréciée de différentes manières par les analystes et les leaders de la société civile.

Pour le Pr Ahmat Mahamat Hassan, cette procédure est légale, mais ne doit pas concerner tout le monde. Selon lui, les diplômés des Écoles professionnelles nationales ne doivent pas être concernés parce que depuis leur entrée par concours à l’école, ils sont considérés comme des élèves fonctionnaires. Il souligne que leurs places sont en principe réservées et n’ont pas besoin de passer un autre concours. L’ancien ministre de la Justice, Garde des Sceaux, estime par contre que le concours comme moyen d’égalité citoyenne et de transparence pourrait être utilisé pour les autres diplômés des autres écoles, notamment les universités et les autres écoles privées de formation professionnelle ou semi-publique. Le Pr Ahmat Mahamat Hassan estime que les Écoles nationales comme l’École normale supérieure, l’ENA, l’ENAM, l’école nationale de santé publique, les élèves de ces écoles précitées sont des élèves fonctionnaires, n’ont pas besoin de passer un concours pour entrer à la Fonction publique. « Le gouvernement aurait dû apporter cette précision qui est légale pour permettre à ce qu’il n’y ait pas de tiraillement inutile », ajoute-t-il.

Selon le président par intérim de la ligue tchadienne des droits de l’Homme (LTDH), Me Adoum Boukar, l’institution qu’il préside n’est pas opposée au recrutement à la Fonction publique par voie de concours. Il souligne que c’est le statut général de la fonction publique qui le prévoit, même si dans la pratique, on n’a jamais mis en application cette disposition. Me Adoum Boukar exprime sa surprise de la manière avec laquelle, on veut organiser les choses. « Normalement un décret d’application devrait préciser les modalités pratiques de ce concours. Mais ce décret n’a jamais vu le jour », dit-il. Le défenseur des droits humains note qu’à défaut du décret d’application, on ne peut organiser le concours d’entrée à la fonction publique. Il estime d’autre part que le concours ne devrait pas en principe concerner les lauréats des écoles professionnelles publiques. Le président par intérim de la LTDH affirme qu’on y entre dans ces écoles publiques par concours et on est élève fonctionnaire. Il insiste en disant que les concours d’entrée à des écoles publiques et professionnelles sont organisés par l’administration qui a exprimé des besoins en personnel, donc ils ont leur place à la fonction publique. « En principe le concours concerne ceux qui ont fini à l’université ou des écoles privées », explique-t-il. M. Boukar exprime aussi son inquiétude en indiquant que l’expérience a montré que les concours au Tchad, ce sont des magouilles et du clientélisme. Pour organiser le concours, dit-il, il faut bien renforcer les conditions de transparence pour qu’il y ait vraiment égalité des chances entre les candidats.

Jules Doukoundjé

L’Office national de la promotion de l’Emploi (ONAPE) en collaboration avec l’association Bet Al-Nadjah ont organisé une journée d’information sur le chèque service hier 6 avril 2022. L’objectif de cette journée est de permettre aux techniciens de l’ONAPE de s’approprier ce dispositif. Reportage.

Dans sa politique d’emploi des jeunes, l’Office national de la promotion de l’Emploi (ONAPE) améliore ses services. Il entend intégrer le dispositif chèque service dans sa politique de l’emploi. Cet échange d’information, selon la représentante du Directeur général (DG) de l’ONAPE mme Konguila Mackaye, va leur permettre de s’approprier les dispositifs chèque service. Aussi précise-t-elle, de voir dans quelle mesure l’ONAPE et Bet Al-Nadjah peuvent collaborer pour atteindre les objectifs fixés. L’objectif, dit-elle, c’est de permettre aux techniciens de l’ONAPE de s’imprégner du dispositif.

Pour Youssouf Rahman Amane, DG de l’association Bet Al-Nadjah, c’est un atelier de processus d’appropriation de dispositif chèque service Tchad. Le partenariat entre l’ONAPE et l’association Bet Al-Nadjah, dit-il, date de longtemps. L’ONAPE est membre fondateur de l’association Bet Al-Nadjah, a dit le DG. Il présente le dispositif chèque service comme un mécanisme de subventionnement total ou partiel aux prestations dont ont besoin les entrepreneurs. Selon lui, les entrepreneurs sans formation, sans accompagnement technique des bureaux d’études et des agences de communication ne peuvent aller nulle part. Il ajoute que ces prestations de services coûtent très cher pour les jeunes entrepreneurs qui se lancent. « Le but de chèque service est de permettre à ce que mêmes ceux qui n’ont pas de moyens accèdent à cette prestation. Le porteur du projet n’aura qu’à payer un ticket modérateur à l’opérateur », déclare le DG. A son avis, dans la configuration de ce mécanisme, plusieurs acteurs interviennent. Il cite les agences de distribution, les prestataires agrées et les partenaires financiers (banques) d’où tout doit transiter.

M. Youssouf Rahman Amane révèle que l’ONAPE est reconnue comme une agence de distribution. « Les agences de distribution sont plus ou moins le cœur du mécanisme de chèque service. Toutes les informations s’obtiennent à cette échelle : payer son ticket modérateur, choisir son prestataire de service, etc. », clarifie le DG. Il explique qu’ils ont été sollicités par l’ONAPE pour s’entretenir avec leurs techniciens sur les contours du dispositif chèque service. Selon le DG de Bet Al-Nadjah, le dispositif chèque service n’est pas leur propriété, mais il appartient à tout l’écosystème entrepreneurial au Tchad. « Le chèque service n’est pas censé être seulement à N’Djamena. En fonction des réalités sur le terrain, le chèque service à travers les structures de ramification des agences de distribution agréées, seront dans tout le Tchad. Cela permet d’aller vite et bien en province », affirme le technicien. D’après lui, les prestataires de chèque de service sont des cabinets, des bureaux d’études, les incubateurs, les structures d’accompagnement des entrepreneurs.

Le DG de l’association Bet Al-Nadjah dévoile qu’actuellement au Tchad, c’est dix-neuf (19) prestataires de services qui sont agréés. Il est important, souligne-t-il, que les acteurs fédèrent leurs opérations pour que le dispositif chèque service puisse perdurer.

Moyalbaye Nadjasna

Le Ministère de la Santé publique et de la Solidarité nationale a procédé hier mardi à N’Djamena au lancement officiel de la campagne de vaccination contre la rougeole dans la commune de N’Djamena. Cette campagne va permettre de lutter contre la rougeole qui sévit depuis plus d’un mois dans les cinq districts sanitaires de la capitale tchadienne, N’Djamena. Reportage

426 152 enfants âgés de 6 mois à 5 ans devront recevoir le vaccin afin d’être complètement protégés contre cette maladie. Pour atteindre cette cible, 347 équipes de vaccination composée de 477 vaccinateurs, 477 volontaires et 104 superviseurs des équipes sont déployées dans les 5 districts de la province de N’Djamena.

La délégation provinciale de la santé et de la solidarité nationale de N’Djamena a notifié un nombre important de la rougeole ces dernières semaines dans la ville. Et cela, grâce un système de surveillance épidémiologique sensible mis en place. La rougeole est une maladie extrêmement contagieuse qui peut être mortelle. Parmi les symptômes figurent la fièvre, la toux, les yeux rouges et une éruption de minuscules taches rougeâtres qui commencent par la tête et qui se répandent jusqu’au reste du corps.  

Selon le délégué provincial de la Santé et de la Solidarité nationale de N’Djamena, Dr Ramat Abdoulaye Abderaman, la rougeole peut aussi conduire à la pneumonie, à des infections de l’oreille et de l’œil, à la diarrhée, à l’inflammation du cerveau, à la malnutrition, et à d’autres complications graves qui pourraient conduire à la mort. Le délégué provincial explique que cette maladie se transmet d’un enfant malade à un enfant en bonne santé par les crachats, les éternuements, les mains contaminées, par les sécrétions du nez ou par la bouche. Dr Ramat Abdoulaye Abderaman estime que la vaccination seule peut protéger nos enfants de manière efficace à la propagation de cette maladie évitable. « C’est dans ce souci que le Ministère de la Santé publique et de la Solidarité nationale, avec l’appui des partenaires a organisé cette campagne de vaccination qui commence ce 5 avril et va durer une semaine dans toute la ville de N’Djamena », dit-il. Il ajoute que cette activité ne concerne que les enfants de 0 à 5 ans.

La vaccination va se dérouler selon 3 principales stratégies qui sont les équipes fixes dans les centres de santé et autres endroits publics, des équipes avancées et mobiles couvriront les zones les plus reculées.

Le délégué provincial souligne qu’au moins 406 relais mobilisateurs et 347 crieurs publics vont assurer la sensibilisation au sein de la communauté pendant 2 jours.

Le directeur de cabinet du délégué auprès du gouverneur de la ville de N’Djamena, Adoum Ali Haroun invite les parents à conduire leurs enfants sur le site de vaccination le plus proche ou dans un centre de santé pour être vaccinés. Il précise que ce vaccin est efficace et sans danger. Il est gratuit et ne concerne que les enfants de 6 mois à 5 ans.

Pour Mme la Maire de la commune du 8e arrondissement où la campagne est lancée, la vaccination est le seul moyen de lutter efficacement contre la propagation de la rougeole dans la commune de N’Djamena. Selon elle, la rougeole fait des victimes chaque année. Mme le maire apporte un soutien sans failles à la campagne de vaccination contre la rougeole et exhorte les femmes de sa commune d’amener les enfants dans les lieux choisis pour faire vacciner les enfants.

Jules Doukoundjé

Depuis trois semaines le gasoil devient rare dans les stations service. La raffinerie de Djarmaya ne ravitaille plus en carburant comme avant. Une petite quantité seulement arrive dans les stations et les utilisateurs font quelques fois une longue file d’attente pour espérer s’en procurer. Nous avons fait le tour dans quelques stations service. Reportage

Le gasoil est livré à compte-goutte dans les stations de service de N’Djamena depuis trois semaines. Les automobilistes vont de station en station à la recherche de ce liquide. Personne n’est informée de cette pénurie même les pompistes affirment ne rien savoir. À la station service Oilibya au quartier Sabangali il n y a pas de gasoil à la pompe. Les clients font de navette jusqu’au point ou le pompiste est obligé de fermer l’entrée de la station.

Ali Abdoulaye a parcouru plus de trois stations de service. À la quatrième station, rien non plus. Il pique une colère et s’en prend aux pompistes. « Pourquoi vous ne ravitaillez pas vos stations en gasoil ? Nos véhicules ne fonctionnent pas avec de l’eau. Si vous ne voulez pas acheter le gasoil alors fermez vos stations c’est mieux que de laisser les gens faire des vas et vient », s’exclame-t-il.

Pour le pompiste Ndiguembaye Zakaria,  les dépôts de carburants comme Oilibya, Total et Sopetrans ne reçoivent plus les stocks venant de la raffinerie de Djarmaya comme c’était le cas auparavant. Et leur stock d’avant aussi est fini. « Les citernes partent à Djarmaya et reviennent souvent sans gasoil. A notre niveau, personne ne nous donne les raisons de cette rupture. Peut-être le dépôt peut avoir des informations. Sinon nous recevons quelque fois une quantité très insuffisante qu’on distribue aux clients ». Ndiguembaye ajoute que c’est au cours de la semaine passée que la station a reçu 4.000 litres qu’elle a vendu en une seule journée. Depuis, la station n’a pas encore reçu une autre citerne de gasoil. Le pompiste fait remarquer que depuis que le gasoil se fait rare, la livraison arrive avec un inspecteur d’ARSAT. Ce dernier descends dans les stations pour vérifier est ce le gasoil qui a quitté Djarmaya est effectivement arrivé à destination ou non. Ce qui n’était pas le cas avant et les pompistes ne savent non plus pourquoi cette innovation.  

Arrivés à la station Sosadep, cette dernière est ravitaillée en gasoil depuis ce 05 avril après quelques jours de rupture. Youssouf Hassan est le pompiste et nous fait savoir que leur station est gérée directement par la raffinerie de Djarmaya qui le ravitaille en carburant. « On a aussi connu cette pénurie comme toute autre station service. Comme c’est la raffinerie qui nous ravitaille, on n’a pas eu des explications venant de sa part. Sinon, le jour ou la citerne arrive, on le prend. Au cas contraire on attend puisqu’on ne peut pas faire du miracle ». A-t-il indiqué.

Kouladoum Mireille Modestine

Le Tchad enregistre le taux de la mortalité le plus élevé dans la sous-région. Cette mortalité est aussi le résultat d’un nombre insuffisant des médecins cliniciens. Pour faire basculer ce taux trop élevé, l’ordre national des médecins du Tchad (ONMT) suggère à l’État une réelle politique en matière de santé. Reportage

Le Tchad est l’un des pays qui a un nombre insuffisant de médecins par habitant. Le pays enregistre environ 2000 médecins, dont une cinquantaine décédée et une centaine en formation à l’étranger. Ce nombre insuffisant est l’une des causes de la mortalité la plus élevée dans le pays.

Pour le président de l’ONMT Dr Mbainguinam Dionadji, l’ordre, c’est le garant de la bonne pratique médicale dans le pays et tout médecin qui exerce sur le territoire est censé être inscrit. Selon lui, parmi les médecins qui sont au Tchad, il y’a des médecins expatriés et des médecins nationaux.

Pour l’ONMT, l’essentiel c’est de savoir qui contribue à la couverture sanitaire du pays. Au sujet du nombre des médecins, il précise que l’ordre a une banque des données qui leur permet d’avoir le registre des médecins, donc tout médecin au Tchad est immatriculé. Dr Dionadji estime qu’il y a plus de 2000 immatriculés dont certains sont en formation, certains sont des administrateurs, des médecins qui sont retraités, mais sont toujours actifs. « Tous les médecins ne sont pas les fonctionnaires de l’État, mais tous les médecins contribuent à la couverture sanitaire du pays », dit-il. Le médecin formateur précise qu’il y a environ 1. 400 médecins cliniciens purs. Pour la couverture sanitaire, le président de l’ONMT ajoute qu’en prenant les 1.400 par rapport à la population du pays, c’est-à-dire 16 millions des tchadiens. Selon lui, si l’on voit la fourchette, on serait très loin de ce que préconise l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). L’OMS préconise 1 médecin pour 1000 habitants, alors le Tchad compte 1 médecin pour environ 15 000 à 20 000 habitants. Il affirme qu’il y a de cela 10 ans, le Tchad avait un médecin pour 28 000 habitants. « On est très loin de la norme voulue par l’OMS, même s’y il y a des avancées en nombre des médecins ces dernières années », regrette Dr Mbainguinam Dionadji.

Concernant le nombre insuffisant des médecins, il estime que le Tchad vient de loin. Selon lui, les gens passent leur temps à se battre pour le pouvoir politique et pour le règne, mais ne se sont pas préoccupés du développement. « On met trop l’accent sur comment faire pour conserver le pouvoir, mais on n’a pas vu l’aspect développement du pays et c’est dommage », critique le président de l’ONMT. Il affirme que notre pays est à la traîne des autres, parce que la formation était mise de côté. Il affirme que pour avoir des médecins, il faut les former. Dr Dionadji reconnaît quand même que l’école de médecine de N’Djamena a contribué à relever de manière substantielle le nombre des médecins. Mais, dit-il, la capacité de la formation relève aussi de la volonté des autorités du pays. Il explique que le pays fait face à un problème de formateurs. Selon lui, c’est ces dernières années le pays a d’enseignant et le plus souvent le pays fait recours aux enseignants étrangers.

Au sujet du taux de mortalité trop élevé au Tchad, le président est formel, il ne faut pas lier le taux de mortalité simplement aux médecins. La santé c’est un tout et le médecin c’est un maillon important, mais lui seul ne suffit pas. Il affirme que la santé est un tout, il faut voir d’une manière globale la question. Selon lui, il y a des mortalités évitables et celles qui sont inévitables . « Il faut que les l’État donne de moyens pour lutter contre les accidents de la route, pour lutter contre les mortalités évitables », propose le médecin formateur. Il évoque aussi le manque du pouvoir d’achat de la population lui permettant de se faire soigner est l’une des causes. Le président balaie d’un revers de la main la gratuité tant criée par les autorités sanitaires. Il ajoute qu’il faut que quelqu’un paye et c’est l’État doit payer, mais refuse de payer. Selon lui, le personnel médical aussi a sa part de responsabilité, il y a ceux qui se donnent pour ce pays. Parlant des spécialistes, il précise qu’ils ne sont pas nombreux. Dr Dionadji dit qu’un spécialiste est un médecin qui travaille avec de moyens conséquents, mais il n’a pas de plateau technique de qualité pour faire correctement son travail.  Il estime qu’on peut avoir des spécialistes, mais il faut qu’ils aient du matériel.

Pour résoudre ce problème, il affirme que l’Etat doit cesser de mentir aux populations, et qu’il mette de moyens conséquents pour lutter contre la mortalité trop élevée dans notre pays. Le président exhorte aussi les autorités à ne pas trop parler, mais plutôt agir.

Jules Doukoundjé

Les magistrats en grève illimitée protestent contre les agressions et des actes de violence perpétrés contre eux et sur les acteurs judiciaires par les forces des défenses et de la sécurité et certains individus mal intentionnés. Le Droit de l’Homme sans frontière et les avocats dénoncent le silence des autorités. Reportage.

Selon Me Djonkissam Kalandi, secrétaire général des Droits de l’Homme sans frontières (DHSF), c’est une grève qui est légale. Il précise que les magistrats incarnent le pouvoir judiciaire malheureusement, ils sont violentés par les justiciables et les forces de l’ordre. À son avis, les gens oublient une chose, lorsqu’on va à la justice on peut gagner ou perdre le procès. « C’est déplorable, lorsqu’on perd le jugement au Tchad, on s’acharne contre les magistrats. Bien dommage encore, tout le corps judiciaire est menacé ce dernier temps. Nous faisons un travail transfrontalier de protection des droits de l’homme, mais seul au Tchad, des pareilles choses se passent », dit-il. Ces actes sont inhumains et dégradants, affirme le SG des DHSF. Le défenseur des droits de l’homme affirme qu’ils avaient récemment dépêché une mission sur le terrain vers le sud du pays pour constater un autre cas d’agression des magistrats. C’est triste dit-il. « Nous regrettons le silence des pouvoirs publics face ce qui se passe et à la grève des magistrats. Notre position au niveau de droits de l’Homme sans frontière est claire. Nous condamnons ces agressions physiques perpétrées chaque fois contre les magistrats », confie le SG des DHSF.

Pour lui, le pays est sans justice actuellement et les conséquences sont notoires. Les détentions provisoires surtout en pénal et les gardes à vue se prolongent, remarque-t-il. D’après le SG des DHSF lorsque c’est la grève, les parquetiers ne peuvent pas vérifier et constater les arrestations dans les cahots des commissariats et brigades. Or s’inquiète-t-il, certaines personnes sont arbitrairement gardées. Les justiciables qui ont leurs dossiers en instance ne sont pas non plus fixés sur leur sort, ajoute Me Djonkissam.

« Si les plus hautes autorités étaient attentives aux revendications des magistrats, la grève n’aurait pas lieu. L’appareil judiciaire est à terre par la faute du gouvernement. Il faut que le gouvernement soit prêt à écouter les magistrats et répondre à leurs doléances », plaide-t-il. À son avis, les conséquences de la grève relèvent de la responsabilité de l’État.

Au nom du barreau du Tchad le Bâtonnier Me Djerandi Laguerre Dionro affirme : « dans un pays lorsque la Justice ne fonctionne pas et est aux arrêts, cela doit émouvoir les autorités. Elles doivent le plus rapidement trouver de solutions pour la reprise des activités. » Selon lui, l’indépendance de la justice et la sécurité des acteurs judiciaires sont en jeu. Le Bâtonnier doigte le manque de professionnalisme des forces de la défense et de la sécurité. Il suggère au gouvernement de réagir d’une manière prompte et efficace afin de montrer l’intérêt accordé au pouvoir judiciaire. Me Djerandi, exprime que les avocats sont solidaires avec les magistrats. Il soutient que la primauté du droit est en cause et aucun acteur judiciaire n’est indemne. Le barreau du Tchad appelle les plus hautes autorités à instruire des mesures fortes qui s’imposent pour garantir la sécurité des acteurs judiciaires. Les auteurs et complices doivent être arrêtés et jugés conformément à la loi, conclut-il.

Moyalbaye Nadjasna

Les ex-travailleurs de Tchad-Cameroun Constructor (TCC) ont organisé un sit-in ce lundi 04 avril devant le siège d’Esso au quartier Klémat dans la commune du 2e arrondissement pour se faire entendre. Ils réclament le payement de leurs droits sociaux. Aussitôt réuni, le Groupement Mobile d’Intervention de la Police GMIP leur a demandé de quitter les lieux. Ils se sont repliés à la bourse du travail. Ialtchad Presse est allé à leur rencontre. Reportage.

Dix-huit mois après leur départ de TCC, les ex-travailleurs décident de passer à la vitesse supérieure pour se faire entendre. Ils se sont retrouvés tôt lundi matin au siège d’Esso pour exprimer leur mécontentement à l’égard leur ex-employeur qui refuse de leur verser leurs droits sociaux malgré la décision de justice en leur faveur. Les manifestants n’ont pas pu exprimer leur colère, car le GMIP est intervenu très rapidement pour leur demander de quitter les lieux.

Ali Hassan Zakaria est le président des ex-travailleurs de TCC. Pour lui, ils font une lutte syndicale pour entrer dans leurs droits, mais n’ont pas la force pour faire face au GMIP. « À 5h 45min déjà les camarades étaient sur les lieux. Le GMIP est arrivé et on a résisté au début. Après, le GMIP nous a donné 5mn pour bouger et nous sommes obligés d’obtempérer. Sinon on voulait juste nous faire entendre et amener notre ex-employeur à verser nos droits sociaux qui n’a que trop duré », explique-t-il. Il ajoute que le GMIP leur a demandé une autorisation pour le sit-in alors ils sont actuellement en train d’écrire une correspondance pour une autorisation de marche pacifique. Nous voulons marcher de la bourse du travail jusqu’au ministère de la Justice s’il le faut pour demander aux gens de respecter les décisions rendues par la justice, a-t-il affirmé.

Les ex-travailleurs rejettent en bloc l’arrivée d’un expert-juriste depuis Houston pour les aider sur leur affaire. Pour eux, c’est la Cour suprême qui a rendu le verdict depuis le 25 janvier 2022 en leur faveur et oblige Esso à verser 10 milliards 500 millions aux 4013 aux ex-travailleurs. Pour eux, pas question de remettre en cause les décisions rendues par la haute cour. Les ex-travailleurs souhaitent que cet expert-juriste travaille dans la sincérité pour qu’ils puissent enfin entrer dans leurs droits.

TCC est un sous-traitant d’Esso qui a recruté du personnel pour travailler dans les sites pétroliers de Komé et Miandoum de 2001 à 2004. Ils indiquent qu’ils ont bataillé dans la brousse avec les serpents, les abeilles et autres dangers. Un an après l’écoulement du pétrole, 4013 employés ont été remerciés et depuis ce jour, ils militent pour entrer dans leurs droits. Cependant, les mêmes ex-travailleurs cotés Cameroun sont entrés dans leurs droits. « Notre avocat a démontré avec des preuves à l’appui lors des plaidoiries que les ex-travailleurs de TCC coté camerounais ont bénéficié chacun de 75 millions avec une villa et une voiture en guise de réinsertion. Pendant ce temps, nous les autochtones souffrons de la mise en œuvre des décisions de la justice. C’est lamentable », a déploré Ali Hassan Zakaria président des ex-travailleurs. Depuis 2004, plus de 2000 ex-travailleurs sont décédés. Le président dit que la responsabilité incombe à l’employeur qui leur a mis beaucoup de pression dans le travail quand ils étaient en fonction.

Kouladoum Mireille Modestine

Le centre Al-mouna a organisé ce vendredi, 02 avril 2022 dans sa grande salle d’auditorium une conférence-débat.  C’est un échange public sur le thème : « la mendicité infantile prend de l’ampleur au Tchad, à qui la faute ? Comment l’éradiquer ? » les panellistes face à l’assistance, sont le professeur Ahamat Mahamat Hassan, juriste Enseignant Chercheur, M. Dodom Ndildongar, Directeur de l’Enfance au ministère de la Femme et de la Petite Enfance, M. Idriss Hamat Kréo, Directeur adjoint de la tutelle, des collectivités autonomes, du ministère tchadien de l’habitat et d’urbanisme et à la facilitation, M. Arthur Ali Nguetel, coordonnateur de REASPET. Reportage.

Pour planter le décor de ce débat, Professeur Ahamat Mahamat Hassan affirme qu’il participe au panel de ce débat en tant qu’ancien enfant mendiant. Selon lui, son intervention est axée sur l’aspect prévention et protection des droits de l’enfance. En bon pédagogue, Pr. Ahamat rappelle que la pratique de la mendicité au Tchad est faite par les enfants « mahadjirines » reconnus sous l’appellation de Talibé en Afrique de l’Ouest. À l’origine dit-il, la pratique de l’islam aurait recommandé que les enfants soient confiés à un maître coranique appelé Marabout ou Alfaki. « Ce dernier est censé de former les enfants à bien connaître le Saint Coran et le Hadis du prophète. Autrement, l’enfant est promis pour être au paradis », explique l’Enseignant chercheur. A son avis, le fondement de cette pratique se trouve dans le quatrième Sourate Alnissa versets 99 à 100. « Celui qui quitte sa demeure pour le sentier de Dieu trouvera beaucoup de lieux de refuge et de difficultés. Et s’il trouve la mort, sa récompense est entre les mains d’Allah, car le Seigneur est Miséricordieux. Ces versets ne concernent pas le Coran, mais le Prophète Mohammad et ses compagnons dans leur migration de la Mecque à Médine chez ses parents maternels », a souligné Pr. Ahamat. C’est le vécu de l’islam chez nous qui donne fausse cette interprétation, dit-il.

Aujourd’hui, déclare le juriste, les marabouts ont transformé la pratique en une exploitation de l’enfance. Dans le jargon juridique on parle de traite de personnes affirme le consultant. « Le marabout est à la maison et chaque enfant est obligé d’apporter tel montant dans la journée. Ils se retrouvent dans les rues de N’Djamena la capitale et déambulent parmi les véhicules. Ils tendent la gamelle aux gens avec de grosse cylindrés présumés riches », souligne l’Enseignant Chercheur. Il signifie que de grandes personnes mêmes d’autres nationalités hommes et femmes supposées aveugles sont plongées dans cette pratique. Il fait remarquer certaines gens ferment les yeux pour escroquer les citoyens dans la rue. Quelques-uns révèle Pr Hassan, louent les enfants des autres, ils les habillent mal et salles pour attirer la pitié et forcer la générosité.  « Le phénomène prend effectivement une autre allure. La victime c’est l’enfant, il n’est pas instruit, il n’a pas de droit et de devoir. La faute revient aux parents d’abord, mais également à l’État. Les enfants constituent de maillons faibles de la société. L’enfant peut être récupéré par les terroristes pour aller placer une bombe quelque part », avertit-il.

Intervenant à son tour, M. Dodom Ndildongar, Directeur de l’Enfance signifie que cette situation préoccupe bien sûr le gouvernement. A son avis, la création de la direction de petite Enfance en est une preuve. Beaucoup de textes et lois, dit-il, sont édictés en vue de corriger les risques encourus par l’enfant. Le directeur informe que les partenaires notamment les agences onusiennes et les ONG contribuent valablement pour lutter contre les privations des droits de l’enfant. Il constate tout de même que la pratique de la mendicité au Tchad prend une proportion inquiétante. Il cite les cadres juridiques de protection de l’enfance. Ce sont la Déclaration Universelle de Droit de l’Homme de 1948, et la Convention internationale de Droits de l’Enfant. Ces textes supranationaux stipulent que « l’enfance a droit à une aide et une assistance spéciale compte tenu de sa vulnérabilité. La famille est un milieu naturel propice à la croissance de l’enfant. » En poursuivant son exposé, M. Dodom Ndildongar a signifié que l’article 20 de la CDE, dégage quatre principes fondamentaux garantissant le droit de l’enfant. Ce sont dit-il, la non-discrimination, l’intérêt supérieur de l’enfant, principe de vie, de survie et de développement et le principe de l’inclusion et la participation. « Au regard de tous ces principes, toute pratique qui porte atteinte au droit d’un enfant doit attirer notre attention. En analysant ces principes directeurs, on se rend compte que tout enfant mendiant est privé de ses droits, quelles que soient les causes qui l’exposent à cette pratique. La mendicité prive les enfants à leurs droits à l’éducation, à la santé, au développement socioaffectif », clarifie le Directeur de l’Enfance. D’après lui, les catégories des enfants sujets à la mendicité sont entre autres, les enfants orphelins, ceux issus de familles démunies, et les mahadjirines.

Fédérer les actions pour corriger le phénomène

Abordant l’aspect actions du gouvernement, M. Dodom Ndildongar cite le décret de 1963 relatif à la protection de l’enfant et de l’adolescent. Selon lui, ce texte réglemente la circulation des mineurs de moins de 16 ans. Le Code pénal du 8 mai 2017 (articles 184, 185, 186 et 187) considère la mendicité comme un délit. Malheureusement déplore-t-il, pour les textes au Tchad souffrent toujours de leur applicabilité. En décembre 2020 rappelle le directeur, mme le ministre de la femme a organisé à l’endroit des maîtres coraniques une formation en collaboration avec le Conseil Supérieur des Affaires islamiques(CSAI). La formation précise-t-il, portait sur les besoins fondamentaux et les droits de l’enfant. Il évoque aussi dans la logique des actions du gouvernement, le programme d’éradication de la mendicité axé sur trois composantes. Il s’agit d’après lui, le retrait et la prise en charge des enfants mendiants, la communication politique et sociale pour un changement de comportement et la prévention de la mendicité à travers le renforcement des initiatives communautaires. S’agissant de la responsabilité, M. Dodom Ndildongar note qu’elle est partagée, mais l’essentiel, c’est de fédérer les actions pour corriger ce phénomène. Mais les parents sont les plus interpellés, insiste-t-il.

Pour le dernier panelliste, M. Idriss Hamat Kréo, Directeur adjoint de tutelle des collectivités autonomes, MATHU, différentes raisons amènent les enfants à être dans la rue. La mendicité est aujourd’hui un phénomène social et c’est la responsabilité de tout le monde, indique-t-il. Pour lui, les facteurs favorisants sont la pauvreté, le sous-emploi, la mauvaise gouvernance, la corruption impactent négativement sur la société. « Le centre d’espoir de Koundoul aux années 70 et 80 était un centre de référence, aujourd’hui il ne compte que quelques hectares.  Lorsqu’on apprend qu’une mission va passer, c’est une grande mobilisation des enfants. Après, tous les enfants regagnent les marchés. C’est une irresponsabilité des gens qui ont la charge de nos institutions », dévoile-t-il. En 2015 soutient-il, un arrêté ministériel interdisait la mendicité, certains mendiants ont été envoyés vers ce centre, mais actuellement, le phénomène reprend de bel.  Le directeur estime que ce qui se passe, c’est une bombe à retardement. Il s’inquiète que ces enfants deviennent des délinquants, des braqueurs et la société sera mise à mal. Il déplore nos frontières poreuses qui favorisent aussi l’infiltration des mendiants étrangers. D’après lui, on a que des mesures cosmétiques au Tchad.

Moyalbaye Nadjasna

Pour la réussite de la transition et surtout le pré-dialogue avec les politico-militaires en cours à Doha au Qatar, la plateforme « Le Tchad d’abord » appelle toutes les composantes de la société à s’impliquer davantage. Cet appel a été lancé au cours d’une rencontre avec la presse. Reportage.

La plateforme Le Tchad veut faire de la réussite des pourparlers entre le gouvernement et les politico-militaires et de la transition, une priorité nationale. Au cours d’une rencontre avec la presse ce samedi à N’Djamena, elle appelle toutes les composantes de la société à faire bloc derrière le Président du conseil militaire de la transition (PCMT), le général du corps d’armée, Mahamat Idriss Deby. Les membres de cette plateforme estiment que c’est la seule façon de conduire le pays vers une paix durable.

Selon Mahamat Houssouna, porte-parole 2e adjointe de la plateforme, la réussite de la transition nécessite la contribution de toutes les entités de la société tchadienne. « Nous saluons les efforts fournis jusque-là par les autorités de la transition, surtout par le Général Mahamat Idriss Deby d’avoir tendu la main à tout le monde pour participer au dialogue national inclusif tant attendu par les Tchadiens », dit-elle. La porte-parole souligne que c’est avec une grande satisfaction que les membres de la plateforme ont suivi l’ouverture des travaux du pré-dialogue avec les politico-militaires à Doha au Qatar le 13 mars dernier. Selon elle, ce rendez-vous de paix qui a rassemblé les politico-militaires est historique pour notre pays. Mme Mahamat Houssouna estime que Doha prouve que les participants ont fait un déplacement avec la volonté de donner une chance au retour d’une paix durable, préalable au développement du Tchad. La plateforme Le Tchad d’abord invite les parties prenantes à mettre au-dessus de tout l’intérêt de notre pays, le Tchad d’abord. La porte-parole 2e adjointe affirme qu’aujourd’hui, tous les regards sont tournés vers le Qatar et que cela traduit l’attente réelle du peuple tchadien qui a beaucoup souffert des effets de la guerre et qui prône désormais la paix et l’unité nationale. Mme Houssouna se réjouit aussi du consensus qui a valu après quelques jours de suspension des travaux. Elle voit en cette suspension le désir ardent des participants de procéder à un pré-dialogue franc et sincère entre eux. Elle précise également que l’organisation dont elle porte la parole est soucieuse du devenir du Tchad, c’est pourquoi elle demande au PCMT et aux partenaires de notre pays de s’impliquer davantage pour que ce dialogue national soit réellement inclusif et surtout sincère, car le peuple attend avec impatience le retour d’une paix définitive.   

Jules Doukoundjé

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