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J’étais moi aussi invité au lancement du livre « De Bédouin à Président » du président de transition Mahamat Idriss Deby Itno. Oui, j’étais dans le palais du Bédouin devenu président en attendant les élections du 6 mai prochain pour le confirmer encore « vrai président » pour une longue durée.

Je vais donc vous faire revivre, à ma façon à travers cette chronique mi-bédouine mi-littéraire mi récit témoignage, d’abord, le déroulé de l’évènement littéraire au cœur du palais. Ensuite, je commente, pour vous, quelques bonnes feuilles de l’ouvrage.

Un évènement au cœur du palais

19h 45 : Le palais Toumaï a commencé à fourmiller de monde. Il y avait tout le gratin politique de son camp et même au-delà de son camp. Il y avait toute l’élite : la société civile, les présidents des institutions, les ministres, les hommes et femmes des médias, les militaires, les écrivains et bien d’autres.

20h 45min : La salle était remplie. Le protocole se démenait pour faire asseoir des ministres, même la famille de l’auteur du livre dont une de ses sœurs a failli ne pas trouver une bonne place assise. Et pourtant, le protocole a prévu la place de la famille, mais les « tchadienneries » (un peu du désordre organisé) ont pris le dessus. D’autres personnes se sont assises sur les places qui ne leur sont pas destinées, il est donc difficile de les déplacer. C’était une bonne fouille, mais les choses se sont vite replacées à l’endroit. Plus le temps passait, plus les employés du palais s’affairaient certains pour régler la sono, d’autres pour veiller sur la sécurité. Signe que bientôt la cérémonie va commencer, des exemplaires du livre sont transportés et entassés à gauche de la salle des fête non loin d’un écran géant qui faisait défiler la maquette du livre et le lancement du site web du « candidat-président bédouin ».

21h 00 : Le Premier ministre de transition Succès Masra fait son entrée, il est habillé en tenue bleu.

Cinq minute plus tard, le micro retenti « Mmes et MM. Le président de la République ». La salle se lève d’un coup, le président de transition apparaît souriant. Il semble pétiller de bonheur. Comme à son habitude, il était vêtu en blanc de la tête aux chaussures. Il aime cette couleur, qui, dans la tradition islamique est signe de pureté. Il aurait peut-être pu intituler son ouvrage « De Bédouin sûr à Président pur ».

La salle se rassit sur demande du président. La cérémonie se déroule dans une ambiance détendue. Il prend la parole cite les 5 raisons qui l’ont poussé à écrire ce livre : Dieu, le devoir, la transition, l’histoire et l’exemple. Ce n’est apparemment ni les élections ni la Com les principales raisons. Le Bédouin président a vite appris qu’être président, c’est aussi une manière d’être un grand berger en moins compliquée. Fort probablement que diriger les hommes est plus bête que diriger les bêtes, « bédouinement » parlant..

Contenu de l’ouvrage

Je ne voudrais pas comme on dit être « langue sale » après avoir lu et relu le livre. C’est une première, et c’est très bien, que le président de la génération la plus branchée lance sa précampagne à travers le plus vieux support du monde, le livre. Et dans une époque des plus technologique. C’est encourageant, c’est bien vu et innovant. Après ça reste un livre de Com, mais un livre intéressant qui rend sympathique le petit Bédouin fils d’un président guerrier, devenu président contre son gré et qui est en passe de s’imposer. Beaucoup de choses intéressantes sont dites, mais j’aurai aimé que l’auteur soit plus dense, plus soutenu, plus généreux dans sa livraison. C’est un livre qui se lit bien, la plume est moyenne, mais pouvait être plus accrocheuse, plus entraînante. On sent que l’auteur est à la fois très retenu et pudique, mais aussi très « coupe-têtes » en règlant quelques comptes avec son passé, ses collaborateurs, ses ennemis et ses adversaires politiques.

Sur son enfance, rien à dire. Le président a vécu une enfance des plus ordinaire loin des facéties de la ville, mais dans la dure vie de campagne aux confins du désert tchadien de 4 à 8 ans. C’est à cet âge que la raison et les souvenirs commencent à se cristalliser pour façonner la personnalité de la personne.

Quelques morceaux choisis…

Papa Maréchal contre fils général

Deby père accuse son fils « Mahamat Kaka », président de transition (PT) de fomenter un coup d’État. Rien de moins.

Le Maréchal : « Tu es en train de préparer un coup d’État contre moi »

Le fils : « Comment peux-tu croire un instant à tout cela? Je suis ton fils. C’est toi qui m’a mis au monde, c’est toi qui m’as éduqué, c’est toi qui m’as nommé général, c’est toi qui m’as mis à la tête de la Direction Générale de service de la sécurité des institutions de l’État (DGSSIE). Comment peux-tu imaginer ça? Sans confiance entre nous, je ne peux plus occuper mes fonctions ».

Le Maréchal : « Tu démissionnes? J’en prends acte. Mais tu ne démissionnes pas. Tu es viré. »

Le pouvoir, dit-on, rend fou. Il rend aussi cruel et met à rude épreuve les relations charnelles entre père et fils. Derrière cette confrontation, l’ombre de la belle-mère Hinda planait.

Des jours, des mois plus tard, arrive le jour fatidique : la mort du père. On le lui annonce alors qu’il était en opération sur-le-champ de combat. Il rentre précipitamment faire ses adieux au papa Maréchal. Une scène incroyable est décrite dans le livre lorsqu’il sort de la chambre où le corps sans vie de son père y était installé. Sa belle-mère l’interpelle.

Elle: « Il ne faut pas dire que le Maréchal est mort en faisant la guerre. Il faut faire comme si c’était un coup d’État.

Lui : « Mais pourquoi? »

Elle : « Ce serait honteux de dire aux gens qu’il est mort pendant la bataille ».

Lui : «  Mais mère, c’est ça la réalité. Le Maréchal a toujours participé à toutes les batailles. Il n’y a pas plus grand honneur pour un soldat que de mourir au combat ».

Elle : « C’est juste une idée qui m’est venu comme cela, n’en parlons plus »   

La belle-mère Hinda

Dans l’ouvrage Hinda Deby Itno y tient le rôle de « l’intrigante méchante » belle-mère. À l’exemple de l’histoire banale du véhicule utilisé dans le cortège présidentielle qui produit des conséquences énormes. L’auteur raconte, « …par des gens qui n’aurait pas dû y avoir accès quelque chose qui en réalité n’a pas grand-chose à faire avec moi. Je me fais donc engueuler pour quelque chose dont je n’ai pas fait et dont je ne suis pas le responsable. Mais j’encaisse dans le silence ».

Un des chauffeurs lui révèle que c’est sa belle-mère Hinda et son frère cadet Khoudhar qui ont mal parlé de lui au « chef », son père. Il était furieux, l’affaire s’est rependue comme une traînée de poudre partout au palais, œuvre de Khoudhar.

Le PT convoque Khoudhar, l’affaire se complique. L’aide de camp et ami du PT Ismaël Souleymane Lony est viré sine die par le Maréchal. La perte d’emploi a failli tourner à la mort de Khoudhar tiré à bout portant par M. Lony.

Le puissant Khoudhar après être blessé pour éviter le coup de grâce crie gisant à terre

 « Excuse-moi! Tout ce qui s’est passé jusqu’ici, ce n’est pas ma faute! C’est ma sœur qui me pousse à le faire, pour déstabiliser Mahamat et lui faire quitter son poste à la Direction Générale de la DGSSIE ».

Le secret s’est éventré. Une histoire digne d’un scénario de film hollywoodien. La belle-mère répondra-t-elle dans une entrevue? Choisira-t-elle le silence? S’inspirera-t-elle de la démarche pour écrire un livre sur sa vie de première dame et y répondre?

Les trouble-fêtes : Faki, Chérif, Mananny

Le livre nous révèle aussi l’innocente naïveté du jeune président de transition. Il apprend vite à ses dépens que la politique est un mélange d’ambitions, le palais est rempli de courtisans, des prétentions manipulatrices, de coups bas et souvent de malentendus sont prospères.

Moussa Faki : Le discours du président de la commission de l’Union africaine (UA) Moussa Faki est visiblement resté entre la gorge du PT. Il n’a toujours pas digéré cette sortie. Pourtant Moussa Faki s’est placé dans le sens de l’histoire en interrogeant avec beaucoup d’aplomb les échecs de tous les régimes passés et en incluant tous les acteurs. Le PT n’a vu dans cette sortie qu’une attaque ingrate contre le pouvoir de son défunt père. « Comme d’autres, il prendra la parole pour expliquer tout ce qui s’est passé au Tchad pendant les trente années écoulées. Pour lui, il s’agit de trente ans d’échecs répétés. Fort bien », écrit-il. L’auteur semble être saisi plus par l’émotion sur le cas Faki que par la raison.

Chérif Mahamat Zène : L’homme de Doha et Premier ministre des Affaires Étrangères de la junte, est cité par le président, mais cela ressemble plutôt à un malentendus entre les deux hommes. Le jeune président semble toutefois être heureux de s’être débarrassé de son ministre qu’il qualifie de « communautariste ». Et de l’avoir remplacé par Mahamat Saleh Annadif, un routier de la politique, fin connaisseur de la diplomatie et des Tchadiens.

Abakar Mananny : l’homme d’affaires et ex-ministre d’État sans portefeuille en prend plein ses « vestes taillées sur mesure ». Le PT l’accuse d’avoir monté de toutes pièces la vraie fausse affaire des costumes aux prix faramineux. Lui, président n’avait rien demandé. La conception, la livraison et le prix sont les idées originales du virevoltant ministre Mananny qui fut aussi son parrain lorsqu’il débarqua jeune élève officier en France. Il y aborde aussi le « dossier starlynk » ou connexion Internet par voie satellitaire. Il affirme avoir demandé à Mananny de l’aider à implanter la compagnie au pays, il accepte entreprend les démarches avant de saboter le projet lorsque leurs relations se sont détériorées. 

Idriss Youssouf Boy (IYB) alias Makambo, l’ami de tous les temps : IYB est l’ami, le confident, le frère, l’épaule sur lequel, le PT alors fils de, général, frère parmi la  ribambelle de fratries, trouvait réconfort dans ses moments difficiles. Et sur lequel il pouvait compter. Même lui n’a pas été épargné dans l’ouvrage au sujet du détournement de 13 milliards de la Société des Hydrocarbures du Tchad (SHT).

« Idriss, as-tu détourné l’argent de l’État à la SHT? »

Il écrit qu’après un long silence, il reconnaît son forfait, ne défile pas. Et permets de gagner du temps. « Il confirme que le montant en jeu est de 13 milliards, le nom de son complice et son rôle…..Cette affaire n’est pas une trahison personnelle ou de l’ambition, juste une tentation cupide. Idriss ne cherche pas à me nuire… ». L’auteur dédouane son ami, argumente que l’argent est récupéré. Et que si la justice républicaine passait par là, il y a risque de corruption de juge pour innocenter le crime. Bref. Makambo est réhabilité et est remis en scelle comme, il est le tout puissant ministre d’État et directeur de Cabinet du président. Le jour de la dédicace, Makambo arrive en retard. Il semblerait qu’il était en mission quelque part en Afrique. Il récupère son livre dédicacé, se met au coin de la salle et découvre probablement la partie qui le concerne. Il doit avoir vécu un drôle de sentiment.    

Succès Masra, Premier ministre vaille que vaille  : Le candidat Mahamat Idriss Deby accuse son ex-opposant d’être obsédé par le poste de Premier ministre. Il faisait des pieds et des mains pour l’obtenir. Il préférera Saleh Kebzabo à sa place parce qu’il a boycotté le Dialogue Nationale Inclusif et souverain (DNIS). Pour mettre la pression sur le nouveau gouvernement de transition, Masra n’a pas hésité à organiser illégalement une manifestation insurrectionnelle. Résultat : des centaines des morts, l’opposant Masra s’est exilé avant de revenir grâce aux accords de Kinshasa. Et se faire désigner Premier ministre. Depuis lors, il fait le grand écart entre sa ligne politique et celle du président de transition. Il invente le concept du copilotage, le « pilote Mahamat » et le « copilote Masra ». Objectif : faire atterrir l’avion Tchad à l’aéroport de la démocratie.

L’avion a décollé pour un long voyage, les turbulences sont multiples, le copilote Masra a attaché sa ceinture. Pour l’instant, le commandant de bord Mahamat est confiant. Il fait beau, les vents sont favorables l’atterrissage est prévu en douceur le 6 mai prochain si tout va bien.

NB : « Pour gouverner les Hommes, il faut les impressionner », disait Napoléon Bonaparte. C’est ce que fait, sans complexe, le candidat Mahamat Idriss Deby Itno. Il pouvait faire mieux et faire plus dans le récit des événements. Bref, lisez ce livre il vous permettra de vous faire votre propre idée sur le candidat. Et au-delà sur sa personnalité et sa manière bien bédouine de mener les hommes. Contrairement à ce qui se dit sur lui, il est bien le seul maître aux manettes de l’avion Tchad. Il semble avoir beaucoup appris et beaucoup pris confiance en lui.    

Bello Bakary Mana

La cérémonie marquant le dédicace du livre de Mahamat Idriss Deby Itno président de transition couplée au lancement de son site web de campagne a eu lieu jeudi dernier 4 avril au palais Toumaï à la présidence de la République dans le 2e arrondissement de la ville de N’Djamena.

Il est 21h00, lorsque le président de la transition Mahamat Idriss Deby Itno, auteur du livre fait son entrée dans la salle de Toumaï accueillit par ses compatriotes (hommes politiques, membres du gouvernement, les présidents de grandes institutions de la République, les Ambassadeurs accrédités au Tchad, membres de conseil national de la transition, les Artistes et les membres de la société civile, les médias et les différents invités venus pour la circonstance).

Quatre temps forts ont marqué cette cérémonie.

La première intervention est celui de directeur de la communication à la présidence de la République qui a situé pourquoi la création d'un site Web personnel du chef de l'État qui lui permet d'échanger et de partager avec sa communauté sur ses actions sociales, d'amitié et de solidarité avec ses propres contenus créés par lui-même. « Le président est jeune à l'ère du numérique donc il est important d'avoir ce site à part du site officiel de l'état ».

Puis a suivi, l'intervention technique par le développeur : où trouver le site, son accès. Pour lui c'est un travail d'équipe qui est 100%Tchadien conçu par les jeunes Tchadiens.

Après, c’est Dr Ali Abderamane Haggar qui a préfacé le livre. Il dit c'est un grand jour pour l'écriture nationale, source de lumière que nous célébrons ce jour 4 avril  à la date anniversaire de l'auteur.

 « J'ai lu avec beaucoup d'attention, par la forme, j'avoue que le texte est bien écrit. Dans le fond ce livre est un mine d’informations sur le développement personnel, et de la société humaine », a dit M. Ali Abderamane Haggar. Il affirme que dans ce livre a 6 chapitres subdivisé en 169 pages. Toujours selon M. Haggar, le président revient sur les croyances religieuses, le témoignage d'une sincérité des hommes avec leur faiblesse, leur passé et leur grandeur. Puis il a cité quelques hommes politiques à l'exemple de Saleh Kebzabo. Pour finir Dr Abderamane affirme que ce livre façonne une histoire vécue en tant qu’acteur sur son parcours, sa carrière militaire. Il ajoute que l'auteur est un mixité de culture qui est le métissage de vivre ensemble.

Mahamat Idriss Deby Itno a donné 5 raisons qui l’ont poussé à écrire à ses invités et ses téléspectateurs.

Il affirme que la première raison est religieuse puisque Dieu l'a créé de rien et a fait de lui  une personne qui a gravi les échelons pour arriver au sommet de l'État.

La deuxième raison est pour le peuple Tchadien, « après 3 ans à la tête du pays, il est de mon devoir de faire savoir aux Tchadiens qui est ce jeune homme qui s'appelle Mahamat Idriss Deby ITNO appelé encore Mahamat Kaka ».

La troisième raison est la transition, « comment on a géré cette transition avec beaucoup de franchises pour que les Tchadiens sachent. Il y a aussi des choses qui se gèrent de manière silencieuse ».

Il poursuit en soutenant que la quatrième raison est pour l’histoire. « Beaucoup disent pourquoi un président en exercice raconte son histoire? Il faut que les gens aient l'idée sur moi enfance et cela entre dans l'histoire ».

Enfin, la dernière raison « c’est pour servir d'exemple, pour inciter les jeunes, les décideurs, d'aimer leur propre histoire, l’histoire réelle vécue ».

Ousmane Bello Daoudou

Les candidats à l’élection présidentielle du 6 mai prochain sont connus. Ils sont au total 10 personnes. En attendant les recours de ceux qui ont été disqualifiés, la précampagne électorale est drôlement ennuyante. Pourquoi?

Elle ne lève pas, comme disent les spécialistes. Elle n’accroche presque personne. Elle s’annonce terne et n’intéresse pas les Tchadiens. Parce qu’elle est loin de leur préoccupation. Ils n’ont toujours pas d’électricité malgré toutes les promesses du pilote président de transition et de son copilote de Premier ministre. Ils ont à peine l’eau pour étancher leur soif. La vie est chère, le ramadan est dur, la fête de fin de ramadan et ses charges les assaillent, ils sont essorés, écœurés de voir et d’entendre des politiciens sans envergures faire des promesses sans retenues.

Les premiers coupables de cette morosité sont bien évidemment le président de transition et son Premier ministre. Le fameux pilote, Mahamat et le réputé copilote, Masra. Ils ont de la misère à maîtriser leur plan de vol et à mettre un peu de la joie dans l’avion Tchad.

D’abord, le président de transition. Il n’a quasi rien fait pour rassurer les Tchadiens. Il a même contribué par ses actes à faire disparaître le peu d’espoir né à la mort de son père. Il s’est obstiné à une chose : comment conserver le pouvoir. Et cela semble lui réussir. Bref, les voix discordantes sont écartées, voire marginalisées. Il a réussi à soumettre de vieux partis comme l’Union nationale pour le Développement et Renouveau (UNDR), le parti pour les libertés et le développement (PLD) en les avalant dans une gigantesque coalition hétéroclite baptisée Tchad uni. Mieux, il a réussi à faire des chefs ces partis les subalternes du parti de son père, le Mouvement Patriotique du Salut (MPS).

Ensuite, le Premier ministre de transition. Beaucoup des Tchadiens ont misé sur lui croyant qu’il affait tenir sa promesse de la quête d’un Tchad juste et égalitaire. Depuis qu’il est Premier ministre les choses se sont empirés. Par exemple, certains N’djamenois n’ont pas d’électricité depuis le début de ramadan. Rien ne semble marcher. Le Premier ministre est lui aussi obsédé par son maintien au poste de Premier ministre. Dans cette galère tchadienne, il est le plus heureux des Tchadiens allant jusqu’à danser le « gourna » dans son salon, oubliant pourquoi plusieurs tchadiens ont applaudi son arrivée à la primature. Un ancien premier ministre disait que Masra ne faisait pas de la politique, mais de la communication. Finalement il ne fait ni la Com ni la politique. Il fait autre chose…

Enfin, c’est une première au pays que le Président de transition et son Premier ministre sont tous candidats à la même élection. Le président peut, à la rigueur, assumer ses fonctions de président et battre campagne pour son élection. Par contre, le Premier ministre ne peut pas faire pareil, même si a priori rien ne l’interdit. Pour être sérieux, il devait démissionner. Sinon ces élections ne seront qu’une comédie. Et les Tchadiens n’iront pas voter parce qu’il ne sert à rien de voter, se diront-ils.

Bello Bakary Mana

En ce mois de ramadan, plusieurs questions concernant ceux qui souffrent de maladie et le jeûne se posent. Dr Daboulaye Allahsayim Désiré nous éclaire sur la question sur les diabétiques peuvent-ils jeûner?

Selon le diabétologue Dr. Daboulaye Allahsayim Désiré, « un diabétique peut jeûner à condition qu’il soit équilibré. Tout diabétique équilibré avec un taux de glycémie normal entre 1,70 et 1,26 et hémoglobine glyquée inférieure à 7 peut jeûner sans problème ». Par contre, toujours selon le médecin, un diabétique non équilibré en jeûnant peut entraîner des complications. D’abord les hyperglycémies, une augmentation de glycémie ou des hypoglycémies sont très dangereuses. Avoir d’hyperglycémierépétitive peut entraîner des complications cardiaques et rénales de même que l’hypoglycémie est néfaste et peut mener à la mort. « Donc un diabétique déséquilibré n’est pas du tout autorisé à jeûner », dit-il.

Pour un diabétique équilibré avec un taux de glycémie entre 1,70 et 1,26 et qui veut jeûner doit prendre des précautions. Il doit d’abord consulter son diabétologue pour qu’il puisse faire un petit bilan pour de complication afin que le patient suive certaines consignes. « Le patient doit continuer son traitement, prendre ses médicaments a des heures fixes soit trop tôt le matin soit le soir après le repas et surtout il doit avoir son glycomètre pour pouvoir faire ses contrôles à tout le temps.  Au moins s’il a de vertige ou une asthénie profonde suite à l’hypoglycémie qu’il puisse se contrôler ou bien il pourrait qu’il ait d’hyperglycémie au cours du jeune, il faut avoir son appareil avec soi en tout temps et consulter son diabétologue », conseille l’endocrino-diabétologue

D’après le diabétologue, chez les personnes âgées et diabétiques en cas de complications cardiaques et/ou rénales le patient est empêché de jeûner. Puisqu’en jeûnant il risque d’aggraver son état alors tout patient qui présente des complications d’insuffisance cardiaque et rénale le jeûne lui est contre indiqué.

NDM

Une rencontre s'est tenue ce mardi 2 avril au siège de l'Agence Nationale de Gestion des Élections (Ange) entre le président de la Haute autorité de Médias et de l'audiovisuel (HAMA) Abderamane Barka Abdoulaye et le président de l'Ange, Mr Ahmed Bartchiret. Les échanges ont porté sur la réglementation du temps d'antenne, du temps de parole et d'espace rédactionnel dans les médias privés pendant la campagne pour l'élection présidentielle du 2024.

Un document subdivisé en quatre chapitres qui tient à réglementer la conduite à tenir durant les élections du 6 mai prochain a été examiné.

Dans le chapitre 1 figurent les dispositions générales disent, la présente décision a pour objet la réglementation du temps d'antenne, de parole aux candidats à l'élection présidentielle dont le premier tour est fixé au 6 mai 2024.

Le chapitre 2 parle de l'accès des candidats ou de leur représentant aux médias privés. Il stipule dans son article 5 et 6 que les candidats peuvent solliciter les services des médias privés dans le cadre de la campagne électorale.et ses médias privés sont responsables de leur programme pendant la période électorale. Ils doivent traiter tous les candidats avec équité dans la collecte, le traitement et la diffusion de l'information.

Le troisième chapitre est focalisé sur la diffusion et la publication des messages. L’article 8 de ce chapitre parle de la durée et de la fréquence par semaine doit être la même pour tous les candidats.

Enfin, le dernier chapitre porte sur les dispositions finales qui disent que la campagne électorale dure 21 jours avant la date du scrutin et prend fin vingt-quatre heures avant la date d'ouverture du scrutin.

Ousmane Bello Daoudou

L’Observatoire tchadien des finances publiques a organisé dans un hôtel de la place un atelier de sensibilisation et de formation sur la notion de transparence du secteur extractif et les initiatives de sa promotion au Tchad à l'intention des ONG, des leaders de la société civile et les médias.

Pour le Représentant du Coordonnateur, l'observatoire tchadien de finances publiques (OTFIP) cet atelier constitue une preuve de leur engagement pour une plus grande transparence dans la gestion du secteur extractif au Tchad en particulier les secteurs minier et pétrolier. « OTFIP a intensifié ses efforts pour rendre les informations sur les finances publiques accessibles à travers son site internet et permettre une meilleure compréhension pour une participation active des citoyens dans la gestion publique », dit-il. Il affirme que cet atelier est conçu comme un espace d'échange dynamique combinant présentation, discussion interactive sur les questions-réponses.

De son côté, le représentant de la coordinatrice nationale de ITIE au Tchad Younous Azaki Taha souligne que le but est d'appliquer les principes de base de la bonne Gouvernance et de créer les conditions du développement économique, social répondant aux aspirations légitimes du peuple tchadien. Et Il relève que le passage à la mise en œuvre de la norme 2023 implique au niveau du groupe multipartite sur la question de la lutte anticorruption, d'autres questions de gouvernance au sein des parties prenantes au niveau national.

Ousmane Bello Daoudou

L’élection à marche forcée de l’héritier Deby à la présidentielle du 6 mai 2024 sera pour Emmanuel Macron, « le sparadrap du capitaine Haddock » [1]. Elle ruine déjà la politique africaine dont le locataire de l’Élysée voudrait pourtant convaincre d’en avoir débarrassé les oripeaux d’une Françafrique qu’il abhorrerait[2].  

 

Le Maghreb mis à part, le président Macron semble n’avoir plus d’appétence pour l’ex pré-carré africain. Il n’en parle plus ; ni à l’occasion de ses adresses solennelles, ni dans ses conférences de presses courantes. Son gouvernement et les officiels ne répondent plus aux attaques, mises en causes et insinuations parfois grossières qui servent de carburant à la dynamique de conservation de pouvoir des trois juntes de l’Alliance des États du Sahel (AES). Le caractère drastique des mesures de rétorsion sans précédent qu’il a fait adopter et qui n’épargnent ni les universitaires, étudiants, artistes, ni les acteurs de la vie économique et associative des pays membres de l’AES attestent qu’il n’est plus disposé à composer et à tendre l’autre joue aux dirigeants de fait de ces pays. À tort ou à raison, le triumvirat des putschistes Assimi Goita du Mali, Ibrahim Traoré du Burkina et Abdourahamane Tiani du Niger lui a fait passer l’envie des anciennes colonies africaines de la France.

Bases militaires : Du retrait total à l’allègement des effectifs

Sa « nouvelle frontière » est l’Ukraine qu’il considère impératif d’aider à se défendre contre l’ogre russe et la menace que celui-ci fait peser sur toute l’Europe Occidentale. La conjonction de la double occurrence de l’éviction humiliante de son armée des pays de l’AES et la guerre en Ukraine a accéléré la réflexion sur la perspective d’une fermeture à brève échéance de ce qui reste encore des bases militaires françaises en Afrique de l’Ouest et Centrale. Ainsi, la création par la France, aux soutiens des opérations de l’OTAN sur le flan Est, du « Commandement terre pour les opérations aéroterrestres en Europe (CTE) » avec les opérations « Lynx » en Estonie et « Aigle » en Roumanie génère des besoins en hommes, en matériels et équipements que le rapatriement de ceux déployés en Afrique Centrale et de l’Ouest, pourrait aider à pourvoir. Mais manifestement l’autorité militaire qui tient au maintien des emprises africaines pour des raisons géostratégiques si ce n’est de prestige, et aussi de gestion de ressources humaines[3], ne souhaite pas hâter le pas, d’où la mission de Jean-Marie Bockel, pour négocier un simple allègement des effectifs. Au premier rang des emprises à conserver, figure à une place de choix celles de Tchad[4].

Du Bouclier du régime au chantage à la coopération militaire

Sauf que cet attachement de l’armée française au Tchad est du pain béni et un filon pour le régime Deby fils[5]. En user jusqu’à la corde pour soumettre la France par le chantage à la dénonciation de la coopération militaire ou celui d’un rapprochement avec la Russie de Poutine et son nouvel instrument de prestation de services militaires marchands « Africa Korps », est un des crédos du régime de N’Djamena. Le voyage pour le moins opportuniste en Russie du chef de la junte Mhamat Idriss Deby et sa rencontre avec Vladimir Poutine le 24 janvier 2024 ; de même que l’accord de coopération avec la Hongrie de Victor Orban, faux nez s’il en est, de Poutine dans l’Union Européenne (UE), sont autant des signaux à forte intensité envoyés à une France désireuse de ne pas cautionner le plan de succession dynastique. Et ça marche.

L’exception tchadienne dans la diplomatie française

Alors même que le Quai d’Orsay publie communiqués et déclarations pour dénoncer les atteintes aux droits des manifestants au Sénégal, ou critiquer le report par le Président Macky Sall des élections générales et appelle au respect de la décision du Conseil constitutionnel du pays, la diplomatie française est restée aussi bavarde qu’une carpe s’agissant du Tchad alors qu’il s’y passe des atteintes aux droits humains encore plus graves. Ainsi, aucun communiqué de celle-ci pour dénoncer le caractère non inclusif du processus électoral en cours avec une composition exclusivement mono-partisane de l’Agence de gestion des élections (ANGE) et du Conseil constitutionnel. Un Conseil constitutionnel[6] qui vient de s’illustrer comme attendu, par l’invalidation de toutes les candidatures à valeur ajoutée, des tchadiens du Nord et musulmans pour faire « place nette » au seul héritier candidat comme ce fut les cas par le passé pour Deby père. Aucun communiqué non plus pour dénoncer l’exécution sommaire, lâche et ignoble du principal opposant, Yaya Dillo le 28 février 2024 par l’armée ou à tout le moins, pour appeler à une enquête internationale véritablement indépendante. Mieux, le porte-parole du Quai d’Orsay affirme sans ciller, ne pas vouloir faire de commentaires sur Yaya Dillo dont, dit-il, la France « a pris bonne note de sa disparition » [7]. Fermez le ban.

De même, pas de communiqué pour dénoncer la candidature et la prochaine élection à marche forcée de l’héritier Président de transition à la présidentielle du 6 mai. Et pourtant le Président Macron affirmait bien solennellement depuis le perron de l’Élysée que « la France n’était pas pour un plan de succession (…), elle ne sera jamais au côté de ceux et celles qui forment ce projet »[8]. Qu’importe la solennité de l’engagement du Président Macron, l’intérêt de l’armée commande et prime. À la poubelle donc, les principes et standards des droits de l’homme et de la démocratie dès qu’il s’agit du Tchad. Mais le fait est que par son silence, la France entraîne tacitement par une espèce de « gentlemen’s agreement », celui non seulement de tous les autres pays membres de l’UE, mais également celui de la Commission Européenne. Ainsi, à la poubelle, la résolution du Parlement Européen[9] réitérant la condamnation du coup d’État militaire perpétré par le Conseil Militaire de Transition (CMT) et demandant instamment à l’UE et à ses États membres « d’envisager l’ouverture d’une procédure au titre de l’article 96 de l’accord de Cotonou, qui pourrait conduire, en dernier recours, à la suspension de la coopération au développement de l’Union avec le Tchad jusqu’au rétablissement de l’ordre constitutionnel légitime » conformément à la Charte africaine de la démocratie et aux résolutions ad hoc de la Commission Paix et Sécurité de l’UA. Or on sait que l’essentiel du ressort de l’appui budgétaire du régime par les aides directes et indirectes et du financement du processus électoral provient de cet espace géographique européen et fonde celui-ci à avoir un minimum d’exigence en retour. Mais ce faisant, la France, avec dans son sillage, l’UE, donnent elles-mêmes le bâton pour se faire battre par leurs détracteurs qui ont beau jeu de dénoncer la politique du double standard : condamnation d’un côté des coups d’État et des violations des droits de l’homme et des principes démocratiques au Sahel et de l’autre, adoubement du putschiste Deby fils à qui tout est toléré même l’indicible.

De la Féodalité à l’envers des rapports

Par ailleurs, s’il est dans l’air du temps de dénoncer la féodalisation des dirigeants africains du pré-carré aux locataires passés et actuel du palais de l’Élysée ; c’est peut-être vrai ailleurs. Mais dans le cas du Tchad des Deby père et fils, c’est plutôt l’inverse. Ceux-ci tiennent la France par son tendon d’Achille à savoir, son armée qui d’une part, entend conserver vaille que vaille ses emprises du pays et en particulier, la base aérienne « Sergent-chef Adji Kossei » de N’Djamena, et d’autre part, voue une admiration sans bornes à la bravoure ou à la sauvagerie des combattants du désert tchadien, à la tactique de combat peu académique et coûteuse en vies humaines, mais manifestement efficace à ses yeux. La France n’a jamais réussi à rien imposer ou refuser aux Deby père et fils si ce n’est pas grand-chose. Au contraire elle leur a tout passé et tout pardonné ; la succession de Présidents en France n’y change rien. Des exemples sont légions : du parapluie financier au bouclier diplomatique en passant par l’assurance-vie militaire. Entre l’hérédité Deby et la France, le jeu c’est de l’ordre du : « pile Deby gagne, face la France perd ». La récente déclaration de J.-M. Bockel qui s’est permis d’affirmer à N’Djamena, en dépit de la retenue que prescrivent les usages diplomatiques, non seulement « son admiration » à l’héritier Deby, mais que l’armée française doit rester au Tchad alors même que l’héritier en question est déjà en précampagne électorale et que ses hommes viennent d’exécuter Yaya Dillo, son principal opposant, est une magistrale démonstration de l’emprise de N’Djamena sur Paris et de l’abîme de celle-ci.

Nécessaire banalisation des relations aux ex-colonies

Les convulsions actuelles de la relation de la France à ses anciennes colonies en particulier du Sahel, amplifiées par le kérosène des entrepreneurs politiques d’un néo-panafricanisme de tribune, jamais à court d’arguments et avec parfois la bienveillance opportune de la Russie d’un Poutine plus que jamais conquérant, dénote d’une fin de cycle ; d’un changement radical d’époque. La France doit en prendre acte en travaillant désormais à banaliser sa relation à ses anciennes colonies à l’instar de ce que font la Grande Bretagne et l’Espagne. En effet, le passé colonial et le passif de la Françafrique sont derimant pour la défense de son image, de ses bonnes intentions et la valorisation de sa coopération pourtant agissante, à paramètres relationnels constants. Qui plus est, en ne se débarrassant pas complétement des symboles qui cristallisent et catalysent sa détestation sur le Continent Noir que sont notamment le Franc CFA et surtout les ersatz des corps expéditionnaires que constituent ses bases militaires, elle contribue elle-même à remettre des pièces dans le jukebox d’un patriotisme d’opportunisme de ses opposants.

Paradoxe de la jeunesse tchadienne

Dans le cas du Tchad, aussi paradoxale que cela puisse paraître, les velléités de rapprochement du pays avec la Russie de Poutine trouve davantage d’échos favorables dans les rangs de la jeunesse très engagée dans l’opposition radicale aux régimes Deby père et fils. Et cela, alors même que la Russie avec Wagner, hier et Africa Korps, aujourd’hui, ne s’est jamais mise au service d’une opposition à un régime en place. Elle est toujours du côté du pouvoir pour lui garantir de se payer sur la bête, notamment en mines d’or, de diamant, de puits de pétrole. À cela s’ajoute l’indispensable accessoire du kit de mise sous cloche des libertés publiques et individuelles ; ce que connaissent tous les régimes partenaires de Wagner et qui confine à la vérité, à kit du régime d’exception. Bref, pour cette jeunesse tchadienne, le basculement d’alliance du pays reviendrait à tomber de « Charybde en Scylla ». En a-t-elle seulement conscience ? Peu semble lui importer. Seule compte pour elle, la rupture avec la France, source imaginaire ou avérée de ses frustrations et complice de son asservissement par le soutien quasi-inconditionnel aux Deby père et fils.

Quoiqu’il en soit, travailler à maintenir ses emprises militaires au Tchad, c’est d’abord pour la France, accroitre son propre désarmement diplomatique à l’égard du régime Deby fils, avec des effets collatéraux sur la vigueur de sa parole dans le monde. C’est ensuite renforcer le sentiment de toute puissance de Deby fils, qui fort de l’audience internationale, continuera d’asservir et de brutaliser son peuple. Mais c’est aussi alimenter, comme ailleurs sur le continent, le fantasme jamais démontré d’un pillage des ressources naturelles du pays par son armée. Enfin, c’est mener un combat d’arrière-garde ; au mieux, retarder l’échéance au risque de ne pas en maîtriser le calendrier et les modalités comme ce fut le cas au Niger, au Burkina et Mali.              

Abdoulaye MBOTAINGAR
Docteur en droit
Maître de conférences à l’université d’Orléans

 

[1] Hergé, « L’affaire Tournesol » in Les Aventures de Tintin, Casterman 1956.

[2] Voir, A. Mbotaingar, Emmanuel Macron et la succession Deby: de l’incompréhension à l’incrédulité, https://www.ialtchad.com/index.php/details/item/651-emmanuel-macron-et-la-succession-deby-de-l’incompréhension-à-l’incrédulité.

[3] V., É. Vincent, « Le désarroi des militaires français face au retrait des troupes d’Afrique », Le Monde, 26 septembre 2023.

[4] C’est au demeurant la raison pour laquelle dans les premières informations de presse, relatives au champ de la mission du représentant personnel d’E. Macron en Afrique, Jean-Marie Bockel, le Tchad n’était pas concerné au même titre que Djibouti.

[5] V. A. Mbotaingar, Retrait de l’armée française du Sahel : Fin de soutien au pouvoir tchadien ?, https://www.ialtchad.com/index.php/details/item/3025-retrait-de-l-armee-francaise-du-sahel-fin-de-soutien-au-pouvoir-tchadien

[6]  Décision n°007/CC/2024 du 24 mars 2024.

[7] Chr. Lemoin porte-parole adjoint du Quai d’Orsay, Point de presse du jeudi 14 mars 2024.

[8] Déclaration du 27 avril 2021 au côté de Felix Tshikedi alors président de l’UA.  

[9] voir, Résolution Commune n° B9‑0575/2022</NoDocSe>  du 14/12/22, notamment les points 1, 6, 7 et 13.

Dans une déclaration commune faite ce vendredi 29 dans une salle de la radio FM Liberté, les membres du Groupe de Concertation des Acteurs Politique (GCAP) déclarent s’attaquer judiciairement au rejet de la candidature du candidat de leur candidat recalé M. Nassour Ibrahim Neguy Koursami par le Conseil Constitutionnel (CC).

Ils affirment que leur candidat est bel et bien de nationalité tchadienne, « il se présentera à l'élection présidentielle du 06 mai prochain. La qualification hâtive de faux et usage de faux imputée à notre candidat à l'absence d’élément matériel, préalable obligatoire à la qualification et la constitution de l'infraction alléguée est loin d’être vraie comme allégué par M. Padaré. Le faux entendu comme une altération frauduleuse de la vérité, de nature causer un préjudice, il peut être commis par altération , fabrication, dénaturation ou suppression d'un écrit authentique ou privé ».

Selon les membres de GCAP, le fait de déclarer tardivement la naissance d'un enfant lui enlève-t-il sa nationalité ? Et même si c'est le cas, l'ordonnance du 02 juin 1961 portant organisation de l'état civil en République du Tchad est abrogée et modifiée en toutes ses dispositions par la Loi 008 du 10 mai 2013 puis par l'ordonnance 002 portant organisant l'état civil au Tchad. Toujours selon le GCAP, si la déclaration de naissance avait été enregistrée en 2015, la validité expliquée par Sieur PADARE parce que la loi ne dispose que pour l'avenir. En conséquence l'ordonnance de 1961 est inopérante en l'espèce.

Pour le GCAP, l'article 157 du Code électoral dit que toute candidature rejetée est notifiée à la l'intéressé par lettre avec accusé de réception dans un délai de 10 jours à compter de la date de réception par le CC. « Le CC n'a pas respecté cette disposition puisqu'en date du 25 mars comme dit la loi, le candidat Nassour Ibrahim Neguy Koursami n'a pas reçu notification du rejet de sa candidature. Il faut le mentionner publiquement que notre candidat est toujours candidat de plein droit et va concourir de grès ou de force le 6 mai où il sera plébiscité et élu par les Tchadiens », disent les membres du GCAP.

Kellou Daoula Adoum

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