La liste du Conseil national de transition (CNT) nommé par décret a été publiée hier vendre 24 septembre. Le CNT est composé de 93 membres issus de la société civile, des anciens parlementaires, les politico-militaires et surtout de 30 pour cent des femmes. Mais la plateforme des actions citoyennes Wakit tama n’est pas représentée.
La liste des membres du CNT, tant attendue, est publiée hier vendredi 24 septembres. Les 93 membres de cette institution qui va remplacer l’Assemblée nationale critiquée par certains opposants et la société civile sont connus vendredi soir. Sur cette liste, on retrouve les membres de l’ancien parlement, tels que Haroun Kabadi, Delwa Kassiré Koumakoye, Yorongar Ngarléjy, Romadoumngué Félix dernier chef de file de l’opposition sous le Président Idriss Deby.
Parmi les nouveaux membres du CNT, on trouve un ancien candidat malheureux à la présidentielle du mois d’avril dernier, comme Alladoum Djarma Baltazar et une candidature avortée du leader de la coalition de l’opposition Alliance Victoire Benzoune Bongoro Théophile. La nouvelle équipe qui va jouer le rôle de parlement est constituée de 29 femmes, soit 33 pour cent de l’effectif, une première dans l’histoire politique du Tchad. L’on constate aussi la présence de jeunes dans cette nouvelle équipe, une première dans l’histoire du parlement tchadien. Toutes les tendances sont représentées. La liste est composée de 29 femmes, 67% des hommes, dont 24 anciens députés, 69 nouveaux, 29 jeunes. Sur le plan linguistique, les arabophones sont représentés à hauteur de 25% et 75% francophones. Chaque province est représentée par au moins 3 personnes.
La plateforme des actions citoyennes comme Wakit Tama qui continue d’exiger l’organisation d’un dialogue national inclusif (DNI) avant la mise en place du CNT, n’a pas été représentée.
Dans un message, le président du CMT, le général Mahamat Idriss Deby Itno a remercié l’assemblée nationale, maintenue à titre intérimaire depuis le mois d’avril d’avoir assuré la continuité du travail parlementaire.
Jules Doukoundjé
Un conflit intercommunautaire entre les villages de Kidji-Mira et de Tiyo, dans le Ouaddaï a fait environ 27 morts le 19 septembre dernier. Pour empêcher que la situation s’envenime, le président du CMT mobilise plusieurs membres du gouvernement et les sages de la province pour trouver des solutions idoines.
La convention tchadienne de défense des droits de l’homme (CTDDH) interpelle les autorités à trouver une solution définitive aux conflits communautaires qui sévit dans le Ouaddaï. Le 19 septembre dernier, un conflit foncier a opposé les villages de Kidji-Mira et de Tiyo, dans le Ouaddaï a fait plus de 27 morts. Le secrétaire général adjoint (SGA) de la CTDDH, Ibrahim Mahamat Ibrahim, affirme que la responsabilité de cette tragédie incombe les autorités centrales et locales.
Pour le SGA, les nominations complaisantes des agents médiocres et sans formation dans l’administration locale seraient à l’origine de ces gestions scabreuses aux conséquences dramatiques des affaires provinciales. Brahim Mahamat Brahim estime que c’est le laxisme et l’irresponsabilité des responsables administratifs et sécuritaires qui a causé des pertes en vies humaines. Il affirme que son organisation est indignée en rajoutant que cette tragédie aurait pu être évitée. La CTDDH exige que les instigateurs de ces massacres soient arrêtés et punis conformément à la loi.
Pour éclairer la lanterne des lecteurs, la rédaction a contacté le sultan d’Abéché, mais il affirme qu’ils sont en conclave avec les autorités locales et quelques membres du gouvernement de la transition pour trouver une solution idoine à ces conflits qui ont tant ensanglanté le Ouaddaï.
Dans un tweet, le président du CMT, le général Mahamat Idriss Deby Itno a condamné ce conflit. Il a aussi présenté ses condoléances aux familles éplorées tout en appelant la Justice à faire son travail. « Face à cette barbarie, le gouvernement a dépêché sur place plusieurs ministres pour prendre toutes les mesures qui s’imposent afin que les criminels à l’origine de ce bain de sang soient sévèrement punis conformément à la loi », écrit le président du CMT. Selon le ministère de la Justice, les deux villages se disputent une superficie d’environ 25 km2. La province du Ouaddaï a connu plusieurs conflits intercommunautaires de ce genre qui se sont toujours soldés par des pertes de vies humaines. Pour permettre aux communautés de vivre côte à côte en paix, les autorités locales et gouvernementales devraient s’atteler davantage à trouver des solutions définitives.
Jules Doukoundjé
Le Premier ministre de la Transition (PMT), Pahimi Padacké Albert, après 4 mois de transition rencontre la presse ce 9 septembre 2021. À travers cet échange avec les journalistes, il a d’abord rappelé le contexte socioéconomique et politique difficile que le Tchad a traversé. Ensuite, il a présenté les 5 axes : le mandat de la transition, les réalisations des autorités de transition, les perspectives à venir et le défi du financement du processus transitoire.
Le 3 mai passé était la date du démarrage effectif de la Transition a précisé le Chef du Gouvernement de transition, Pahimi Padacké Albert, ce 9 septembre lors de la conférence de presse. Le Premier ministre (PM) affirme que, son gouvernement, sous le président du Conseil Militaire de Transition (CMT) travaille d’arrache-pied pour assurer la sécurité et la paix aux Tchadiens. Selon M. Pahimi Padacké Albert (PPA), toutes les sensibilités ont été consultées dans cette démarche transitoire. Le but, dit-il, est de parvenir à un résultat dans l’intérêt commun pour la sauvegarde de la Nation tchadienne. Pour le Premier ministre, Dieu aime le Tchad et le peuple tchadien est un peuple qui croit à son destin. « Le Tchad ne doit plus être une exception. La vie de notre nation ne doit plus être rythmée par des accidents et des incidents de nature à compromettre notre commun désir de vivre ensemble », déclare-t-il. Cette Transition doit être la dernière, ajoute-t-il. Le PM affirme que les Tchadiens doivent se battre pour dessiner cet avenir rayonnant de liberté et de prospérité.
Au sujet des 5 axes, le PM explique. Pour le contexte socioéconomique et politique difficile traversé par le Tchad, il dit que dans la vie d’une nation, il y a des évènements heureux et malheureux. Il cite, la baisse des cours mondiaux de prix de baril de pétrole, la covid-19 et la disparition brutale de feu Idriss Deby Itno, President de la République. PPA relève que, les plus pessimistes avaient prédit le chaos, mais c’était sans compter avec la maturité et la capacité de résilience des Tchadiens qui, dans leur écrasante majorité, ont choisi la voie de la paix.
Au propos du mandat de la transition, il souligne que c’est un vaste son champ limité dans le temps. « Je l’ai dit aux partenaires techniques et financiers du Tchad. Notre mandat c’est de travailler pour que ce qui nous est arrivé ne se reproduise plus jamais ». D’après lui, il faudrait qu’à l’issue des 18 mois, les Tchadiens s’accordent à reconnaître que les seuls moyens pour accéder au pouvoir seront dorénavant les urnes. « Pour parvenir à cet objectif, nous sommes appelés à conduire une Transition apaisée dans le délai imparti de 18 mois au terme duquel, nous devons organiser des élections libres, transparentes et inclusives ».
Pour les réalisations, il liste, la Charte de transition promulguée par le CMT, le gouvernement de Transition de large consensus, la création d’un ministère exclusivement dédié au Dialogue et la Réconciliation. Il rajoute le Comité du Dialogue national inclusif, le Comité technique spécial pour dialoguer avec les politico-militaires, la Feuille de Route de transition, le maintien de la mission régalienne de l’État dans les secteurs de l’éducation, la santé, la diplomatie et le payement régulier des salaires du personnel civil et militaire. Pour les perspectives, PPA signale que le gouvernement va poursuivre l’Agenda de la feuille de route de transition. Les consultations avec les acteurs civils et militaires vont continuer en vue afin de conférer à ce dialogue son caractère inclusif. « Les résolutions issues du Dialogue National Inclusif, serviront à la réforme du corps juridique de l’État afin qu’il soit capable d’organiser des élections générales libres, démocratiques et transparentes, pour inscrire définitivement notre pays dans une trajectoire de paix et de stabilité », promet-il.
Enfin, les Finances, les nerfs de la transition. Le Chef de gouvernement soutient que les autorités font de leur mieux. « Nous continuons d’avoir une série de discussions avec nos partenaires qui font montre d’une volonté manifeste de nous accompagner dans cette période particulière et si délicate de notre histoire ».
Moyalbaye Nadjasna
Le secrétaire d’État à l’Économie, Dr Abderahim Younous Ali vient de lancer ce, 8 septembre 2021 dans un hôtel de la place la campagne « Stronger Together ou Plus Fort Ensemble ».
Le projet SWEDD (projet pour l’Autonomisation des femmes et le Dividende Démographique au Sahel ) est un instrument de promotion de la femme et de la scolarisation de la jeune fille. Le lancement de la 2e édition de la campagne dénommée « Stronger Together ou Plus Fort Ensemble » est placé sous le thème, « Éducation des filles et leadership féminin ». Les cibles de ce projet regroupé en trois catégories sont, la cible primaire, secondaire et tertiaire.
La cible primaire concerne les adolescents, les jeunes filles et les femmes, la cible secondaire vise les parents, les époux, les jeunes garçons, les leaders religieux et traditionnels, les micros financés, les journalistes et animateurs communautaires, etc. La cible tertiaire touche, les autorités administratives, les chefs d’entreprise, les banques, les ministères, les partenaires techniques et financiers, les organisations internationales.
Ce projet ambitionne à éveiller un changement de comportement des différents acteurs impliqués afin de favoriser l’éducation des filles et le leadership féminin mis à mal ces derniers temps par l’avènement de la Covid-19. Pour le Coordonnateur national du projet, M. Younous Awaré Neissa, l’objectif de cette campagne est de maintenir les filles à l’école, leur accorder l’accès à l’emploi, aux opportunités économiques et aux instances de décisions, au service et produit de la santé de reproduction, à l’hygiène menstruelle et à la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG) et les pratiques néfastes.
Quatre zones d’intervention sont ciblées par la 2e phase de ce projet. Il s’agit des provinces, du Lac Tchad, de Hadjer Lamis, du Kanem et du Salamat. La sensibilisation va prendre fin le 31 décembre 2021. Un projet financé entièrement par la Banque Mondiale.
Moyalbaye Nadjasna
L’association des femmes vendeuses de poissons du Tchad ne supporte plus les agissements d’une tierce personne qui réclame depuis 3 ans la propriété de là où est construit ce marché. Agacée, elle traduit l’affaire devant les juridictions compétentes.
Le marché de poisson de Chagoua est construit depuis 2013 par la Banque Africaine de Développement BAD au bénéfice des femmes vendeuses de poissons. C’était pour répondre aux demandes des femmes vendeuses de poissons de Dembé qui avaient subi une inondation après une forte pluviométrie en 2012. Depuis la réception du marché, les bénéficiaires exercent tranquillement leurs activités jusqu’à ce jour 30 août 2019 quand M. Djérambété François débarque pour réclamer la propriété de ce marché. Selon ses propos, le local où est implanté le marché appartenait à son père et veut le récupérer.
L’affaire est traduite devant le juge de paix du 7e arrondissement. L’association des femmes avait gagné. Mais un an après, précisément le 30 août 2020, M. Djérambété revient à la charge avec les mêmes revendications. À la dernière tentative est celle du 30 août passé, il dit être déterminé à avoir gain de cause. Il entend diviser le marché et en être le superviseur. Très remontées, les femmes vendeuses de poissons se sont concertées pour informer la presse avant de lui interdire de mettre pied au marché.
Pour la présidente de l’association des femmes vendeuses de poissons du Tchad Fihil Agoï, les femmes exigent que Djérambété François ne revienne plus les perturber. Selon elle, les vendeuses de poissons ne reconnaissent pas l’autorité de ce dernier et qu’il n’est pas membre de leur association, moins encore de la faîtière. Pour elle, le marché est construit pour l’autonomisation financière des femmes. Il ne peut en aucun cas devenir un champ de bataille pour des intérêts personnels d’un individu. « Ce type n’a jamais été élu président de la faîtière. Nous voulons la paix pour faire nos affaires », lance-t-elle. Remontées, elles se sont mobilisées pour faire recours à la justice afin de trancher définitivement le problème.
Le président de l’Union des coopératives des pisciculteurs et vendeurs de poissons du Tchad, Haroun Kadre souligne que M. Djérambété et son fils sont exclus de l’association depuis 2015. Selon lui, le plaignant a fabriqué des faux documents administratifs qui attestent que le terrain où le marché est implanté lui appartient. « Personne ne l’a élu président de l’union des coopératives, tout ce qu’il fait, n’engage que lui », note-t-il. L’affaire est désormais devant les tribunaux. La Justice tranchera. En attendant un éventuel procès, les vendeuses continuent leurs activités.
Kouladoum Mireille Modestine
Le président d’honneur de la Ligue Tchadienne des droits de l’homme (LTDH), Dobian Asngar réagit par rapport à sa nomination par décret le 30 août dernier par le Conseil Militaire de Transition au comité d’organisation du dialogue national inclusif (CODNI), pour représenter l’association. Il met en garde les autorités du CMT de la bonne organisation du dialogue, gage de sa participation, sinon il jetterait l’éponge.
Après sa nomination par décret le 30 août dernier pour représenter la LTDH au dialogue national inclusif (DNI), prévu en novembre prochain, le président d’honneur Dobian Asngar exige des autorités du CMT de la tenue d’un dialogue sincère et inclusif sans ambiguïté, qui est un gage de sa participation. Il estime que sans un dialogue sincère, ouvert à toutes les forces vives de la nation, il ne voit pas l’intérêt de participer à une rencontre qui va accoucher probablement d’une souris. L’ancien président de la LTDH précise qu’il ira au DNI au nom de la LTDH, mais ira à une condition : la bonne organisation du dialogue. Dobian Asngar souligne qu’il est désigné pour aller défendre les valeurs de la liberté et les valeurs humaines. « Je ne pars pas pour faire des compromissions, il faut que le CMT et le gouvernement de transition comprennent. S’ils ne vont pas parler de vrais problèmes, je n’hésiterai pas à claquer la porte », déclare-t-il.
Au sujet de la contestation de sa nomination au DNI, par Me Max Loalngar, il fait savoir que l’ancien président est suspendu. Et qu’il n’a pas le pouvoir de contester une décision prise par le COC. Le président suspendu, balaye du revers de la main les arguments avancés par le président d’honneur, Dobian Asngar. Selon M. Loalngar, aucune instance de la LTDH n’a procédé à cette nomination et le président d’honneur ne pourrait y figurer qu’en son propre nom. Il explique que suivant les dispositions des statuts et règlements intérieurs de la LTDH, une telle décision ne pourrait être actée que par le COC ou encore par le président élu qui est habilité à représenter l’association à tous les échelons de la vie publique. Ce dernier rappelle que loin de refuser le dialogue, l’abstention ou le refus d’un dialogue sincère est aussi un mode d’expression pour la défense des populations et ne sauraient faire l’objet de marchandage.
Jules Doukoundjé
Pour encourager les parents à faire vacciner leurs enfants, le médecin consultant de l’OMS au Tchad Dr Issa Kane, sensibilise les chefs de carrés du quartier Blabline, dans le 4e arrondissement de la capitale tchadienne, N’Djamena. Ces derniers devraient à leur tour jouer le rôle de relais pour la sensibilisation.
Il a été constaté que les parents refusent d’amener les enfants dans les Centres de santé pour recevoir leurs doses de vaccin (gratuits), malgré le fait que le service vaccination prend toujours l’initiative d’appeler les parents à chaque rendez-vous. Le médecin consultant de l’Organisation Mondiale (OMS) de la Santé est parti de ce constat pour rencontrer les chefs de carrés du quartier Blabline dans le 4e arrondissement de la ville de N’Djamena. Il est question au cours de cette rencontre d’amener, les chefs de carré, à faire une sensibilisation à la base avant la campagne de vaccination contre la poliomyélite qui commencera bientôt. Le centre de « santé place nord », situé au quartier Blabline compte une population de 13.601 âmes parmi lesquels 601 enfants. Selon les statistiques de ce Centre, 50 enfants devraient être vaccinés chaque mois, soit un pourcentage de 1,6 enfant par jour. Mais force est de constater que durant tout le mois, le service de vaccination peine à vacciner 20 enfants.
Pour le chef de service de vaccination, Haroun Abdelkader, la population de ce quartier sollicite beaucoup plus d’autres services que la vaccination. Selon le médecin consultant de l’OMS Dr ISSA KANE, il existe des maladies comme la variole qui sont éradiquées grâce à la mobilisation de la communauté internationale. Alors il sollicite la collaboration et l’implication des chefs de carré pour toucher le plus grand nombre. Il souligne en outre qu’il faut intégrer les services si les parents ne veulent pas se présenter avec les enfants pour la vaccination. « C’est-à-dire vacciner les enfants et faire la consultation prénatale pour aboutir à la distribution des moustiquaires », propose ce dernier.
Cette rencontre a été une occasion pour les chefs de carré de donner des raisons de leur réticence, de leur doute, de leur hésitation et de stéréotypes des parents. Toutefois, ils ont accepté de s’impliquer davantage dans la sensibilisation de leurs administrés. Le chef de service Haroun Abdelkader relève quelques difficultés de son service qui se résume aux chaînes de froid. Il ne dispose pas depuis 2 ans de frigidaires. À la fin de la rencontre, les chefs de carré et le consultant de l’OMS se sont entendus pour élaborer une stratégie de communication avec un calendrier précis pour la sensibilisation de la campagne de vaccination. Il sera disponible la semaine prochaine. Mais avant cela, une petite formation sera organisée à l’intention des chefs de carrés pour leur donner les messages clés sur la santé maternelle. Cette rencontre de concertation va se poursuivre dans tous les centres de santé afin de s'informer des réalités et des problèmes avant de lancer la campagne de vaccination.
Kouladoum Mireille Modestine
Les résultats de la première du baccalauréat session 2021 sont connus ce dimanche 29 août. Le jury présidé par Dr Andjaffa Djaldi Simon a proclamé 23.725 candidats admis d'office et 22.739 candidats admissibles qui composeront la seconde session d’ici le, 4 septembre.
Les résultats de la 1re session du baccalauréat 2021 sont proclamés. Le président du jury Dr Andjaffa Djaldi Simon et son staff ont proclamé, 23.725 candidats admis d'office soit un taux de réussite de 24.45% et 22.739 candidats admissibles soit un taux de réussite de 23,44%. Les candidats admissibles vont composer la seconde session le 4 septembre, dit le jury.
Pour le président du jury, la seconde session sera un examen oral qui prendra la forme des épreuves écrites. Les candidats auront à répondre à quelques questions ou résoudre des exercices. Selon Dr Andjaffa Djaldi Simon, les candidats admissibles doivent être sereins et se préparer en conséquence. Pour ceux qui ont échoué, Dr Andjaffa Djaldi Simon leur conseille de redoubler d'efforts et de s’améliorer pour l'année prochaine.
Pour cette année ce sont au total, 97.022 candidats sur l’ensemble du territoire national qui ont composé les épreuves du baccalauréat. Les résultats sont disponibles par messagerie téléphonique et sur le site officiel de l'Office national des examens et concours du supérieur (ONECS).
Moyalbaye Nadjasna
Les membres du jury du baccalauréat session août 2021 s’apprêtent à proclamer les résultats du premier tour ce dimanche 28. Environ 97 022 candidats, toutes séries confondues, qui ont passé l’examen vont être situés sur leur sort. Le jury s’active sur les derniers détails pour la proclamation des résultats du premier tour.
Environ 300 membres du jury du baccalauréat, session août 2021, s’activent au siège de l’office national des examens et concours du supérieur (ONECS) situé au quartier Gassi, dans le 9e arrondissement de la ville de N’Djamena pour donner les résultats. Presque un mois de travail sans relâche après la composition de l’examen, les membres du jury s’apprêtent à déclarer admis dès le premier parmi les 97.022 candidats qui ont composé le baccalauréat au début de ce mois.
Pour le président du jury Dr Andjaffa Djaldi Simon, tout est pratiquement fini, il ne reste que l’aspect technique et que d’un moment à l’autre, les résultats seront connus. Selon lui, c’est possible que les résultats soient connus ce samedi ou au plus tard dimanche. Et que le jury s’attelle sur les derniers aspects techniques pour se réunir et apprécier les résultats et déclarez-les admis. Pour ce qui concerne le nombre des admis, il précise que sans la concertation du jury, il ne peut pas révéler le nombre des candidats déclarés admis, moins encore ceux qui reviendront au deuxième tour. « Nous attendons pour convoquer le jury, la machine tourne et nous pensons que d’un moment à l’autre, nous allons proclamer les résultats, sauf les données manquent pour convoquer le jury », explique le président du jury du baccalauréat session août 2021. Il ajoute que tout le staff est prêt et que la délibération sera prête dans les heures qui viennent.
Selon certains membres du jury rencontrés dans la cour de l’ONECS, le directeur de l’ONECS, le directeur des examens et quelques responsables seraient partis présenter les résultats au ministre de l’Enseignement supérieur qui les conduirait auprès du président du CMT avant de convoquer le jury. Les mêmes sources nous renseignent que le Bac de cette année est pris au sérieux et qu’il n’y a pas de raison à douter de son déroulement jusqu’à la proclamation des résultats.
Jules Doukoundjé
La tension entre la société américaine Exxon Mobil au Tchad et ses employés continuent. Les employés ont envahi la piste d’atterrissage de l’aérodrome de Komé 5. Ils s’insurgeaient contre une éventuelle visite de la représentante de la société Savana Energy l’acheteur des actions d’Esso-Tchad. Le secrétaire général du Petrosynat nous retrace le film de l’évènement d’hier 28 août.
Le SG du PETROSYNAT M. Noubaïssem Christian, indique que la tension est très tendue entre Esso-Tchad et ses employés. Depuis, le 27 août à Komé 5, base du site pétrolier dans la province du Logone oriental, au sud du pays, les employés ont envahi la piste d’atterrissage de l’aérodrome. Par cette action ils veulent empêcher la visite terrain du site de Komé 5 par le staff d’Esso-Tchad et la représentation de la société Savana Energy, explique M. Noubaïssem Christian. « D’abord tout a commencé le lundi, la Directrice générale Exxon Mobil au Tchad Mme Carole Galle, voulait coûte que coûte descendre sur le terrain avec la société Savana Energy. Pourtant, les parties étaient en négociation, il n’y a aucun point de compromis, aucune avancée. La direction générale aurait proposé 1000 dollars, environ 600 mille F CFA comme prime de séparation. 1000 dollars pour des gens qui ont travaillé pendant une vingtaine d’années cela ressemble à une insulte », dit-il. D’après le syndicaliste, les employés soulignent que, si la société Savana Energy vient sur le site faire ses inventaires, au retour, ils vont certainement signer l’acte de vente. Les employés, dit-il, ne sont pas d’accord avec cette visite. « Le matin, malgré cette tension, Mme Carole Galle tenait à venir et les employés ont ramassé les véhicules pour aller déposer sur la piste d’atterrissage de l’aérodrome de Komé 5. La sécurité privée en protection informée les prévient que même s’ils viennent, ils ne peuvent pas descendre par rapport à ce qui se passe sur le terrain. Ils ont annulé de facto le vol », déclare-t-il.
le SG du PETROSYNAT rapporte que, les employés se sont mobilisés sur la piste le mardi, « l’avion qui va atterrir n’a qu’à atterrir sur eux et les écraser tous pour libérer la piste. » Selon le SG, les employés ne l’ont informé qu’hier 27 août vers 9h, ils ont remarqué une forte présence des gendarmes qui ont foncé l’entrée où se trouvaient les agents privés de sécurité. « Ce qu’il faudrait noter, c’est d’abord une violation, car pour entrer dans Komé, il faut passer par quarantaine. C’est pour la première fois que la sécurité entre avec des armes sur le site », affirme le SG. Pour lui, les employés se seraient rapprochés des gendarmes qui leur disent qu’ils ont reçu l’ordre d’entrer, mais ne feront aucun mal ni laisser un avion quelconque atterrir.
M. Noubaïssem Christian dit qu’après échange amical entre gendarmes et employés d’Exxon Mobil, une partie des gendarmes est repartie avant de préciser qu’on signale encore ce matin la présence de 4 gendarmes.
« Une partie des employés affirme que la présence de ces gendarmes est comme on dit « anguille sous roche ». Donc ils ne bougeront pas très loin et s’ils voient un avion quelque part, ils vont repartir sur la piste », rajoute le syndicaliste. Hier poursuit-il, une délégation a quitté Ndjamena pour venir voir la DG d’Esso au sujet de la présence des gendarmes sur le site, elle aurait nié. Pourtant, déclare le SG, les employés auraient appris qu’elle a communiqué et même rendu visite au détachement de sécurité qui s’occupe de la protection du secteur pétrolier. Une rencontre avec le ministre de tutelle est prévue ce 28 août.
Rappelons que le bras de fer entre Esso-Tchad et ses employés a commencé depuis juin 2021. Ce géant pétrolier américain envisageait une éventuelle vente de ses actions à la société Savannah Energy (présente seulement au Niger et au Nigéria). Le personnel exige que tous ses droits soient versés avant toute vente ou tout rachat. Ils déclarent ne pas vouloir se faire piéger. C’était le cas des anciens personnels d’autres sociétés pétrolières qui avaient exercé au Tchad entre autres, TTC, Pride Fora sol.
À suivre…
Moyalbaye Nadjasna