Un débat houleux sur la forme de l’État

Sep 13, 2022

Cet après-midi, la sous-commission forme de l’État a finalisé ses travaux. Mais la restitution de la synthèse des travaux par le bureau de la sous-commission a failli diviser ses membres. Ils trouvent que la restitution n’est pas fidèle et ne respectent pas les aspirations des membres de la sous-commission. Des voies se sont levées dans la salle pour contester. Reportage  

La majorité de la salle crie malhonnêteté intellectuelle, méchanceté quand le président de la sous-commission forme de l’État a indiqué que c’est la forme unitaire fortement décentralisée qui est adoptée. Pour les participants, le bureau de la sous-commission n’a pas restitué de manière fidèle l’esprit qui a prévalu surtout en ce qui concerne la forme de l’État. Pour eux, beaucoup ont opté pour l’État fédéral. Alors s’il n’y a pas consensus, le referendum va trancher. Mais, ils se rendent compte que les aspirations de la majeure partie des participants ont été délaissées. L’option pour la fédération s’explique selon ses adeptes qu’il y a un problème de mal gouvernance, d’injustice, de discrimination et d’exclusion. On a acheté les partis politiques 0 millions le soir pour venir adopter les positions contraires à la fédération. Ils ont tous été invités, mais eux ont refusé.

Madame Lydie Beassoumda opte pour la fédération. Pour elle, c’est une abomination de voir les gens dire que l’État unitaire fortement décentralisé est égal à la fédération. Elle soutient que dans l’État fédéral, les trois pouvoirs sont effectivement séparés. « L’état unitaire est un système qui a ruiné les Tchadiens. Il n’y a que le système fédéral qui peut redistribuer le pouvoir, les ressources et permettre à chacun de s’exprimer. Les gens qui sont dans la salle vont vivre encore pour combien de temps l’espérance de vie. Nous voulons donner plus d’opportunité et d’épanouissement aux jeunes à travers le fédéralisme», a-t-elle souligné.

Mianbe Romain partage l’avis de la présidente de PDI. Selon lui, historiquement, géographiquement et socio-culturellement, la forme de l’État qui convient au Tchad c’est la fédération. Il ajoute que la forme de l’État fortement décentralisé a échoué du moment où même ceux qui l’ont adopté disent qu’ils n’ont pas encore expérimenté. « Ils ont essayé avec l’élection des maires ou ce même régime a sorti un décret pour créer ce qu’on appelle les administrateurs délégués pour étouffer les maires légalement élus. C’est un échec de l’État unitaire alors qu’on va à la fédération qui permettra au Tchad de prendre le train de son développement » dit-il. Il souligne également que ce sont les adeptes de gain facile qui fuit la fédération, comme ils sont habitués à prendre l’argent pour construire des villas et s’acheter des V8 facilement.

Weddeye Ramadan Adji lui pose la question de savoir est-ce que le problème du Tchad est un problème de forme de l’État ou un de mal gouvernance. À son avis, l’État unitaire fortement décentralisé est le commencement de la fédération. Sinon actuellement le pays n’est pas prêt pour adopter la forme fédérale de l’État. Il soutient que la majeure partie de la population tchadienne voit en la fédération, la scission. Alors, il ne veut pas que le Tchad soit divisé et que les Tchadiens s’entretuent à cause de la forme de l’État.

L’État unitaire fortement décentralisé a été mis en place lors de la conférence nationale souveraine, mais malheureusement les organes n’ont pas été mis en place pour une application adéquate pour pouvoir vraiment réussir à cette décentralisation, rappelle madame Bourkou Louise. Elle poursuit que l’État unitaire fortement décentralisé est la grande sœur de l’État fédéral si on la réussit alors ne trouve aucun inconvénient quant à son adoption.

Mireille Kouladoum Justine

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