Bilinguisme: manque de volonté des enseignants arabophone

Sep 19, 2022

Les débats sur les questions sociétales continuent à délier les langues lundi 19 septembre au palais du 15-janvier de N’Djamena. Sur la question du bilinguisme au Tchad, certains participants estiment qu’il faut un investissement public, d’autres c’est juste une question de manque de volonté des enseignants arabophones. Reportage.

Selon l’enseignant chercheur Dr Alfred Ramadji, pour que chaque Tchadien puisse écrire et parler l’arabe, l’Etat doit instituer un service de suivi de formation. Il suggère à ce que tous les jeunes bacheliers puissent apprendre l’arabe ou le français. « Si vous êtes arabophone, après le bac, vous apprenez le français pendant une année et si vous êtes francophone, vous apprenez l’arabe pendant une année. Il faut que cela soit obligatoire », dit-il. Pour Alfred Ramadji, l’État doit mettre des moyens pour que les nouveaux bacheliers qu’ils soient arabophones ou francophones aient de bourses de motivation d’une année. L’enseignant chercheur propose aussi que la délivrance de l’attestation d’admission au bac soit conditionnée par la certification d’une année d’apprentissage de deux langues. Il assure qu’il faudra expérimenter cela pendant 5 à 10 ans pour en faire une déduction. D’après lui si cette expérience est faite, la problématique du bilinguisme ne restera qu’un vieux souvenir. « Ce n’est pas un tabou, la langue arabe est celle ou les vocabulaires sont plus faciles que la langue française. Il suffit de mettre les partenaires à contribution. Expérimentons et l’avenir nous donnera raison », conclut Alfred Ramadji.

André Mamadou aborde la question dans le même sens. À son avis, le bilinguisme nécessite beaucoup de moyens et une bonne volonté de l’État. Il faut bien former les instituteurs arabophones devant être mis à la disposition de ministère de l’Éducation nationale.

Thomas Alkali, un autre participant signifie que le bilinguisme est mal construit du fait que les instituteurs arabophones se comportent comme des marabouts. Doukssidi Robert ne voit pas non plus de problème sur la question du bilinguisme au Tchad. Selon lui, tous les Tchadiens apprennent l’arabe. « Il y a des arabophones qui font du bon travail, mais certains sont fainéants et ne veulent pas travailler. J’invite les arabophones de prendre les craies et d’être sur le terrain », remarque-t-il. Robert déclare qu’il faut que les enseignants arabophones se mettent résolument au travail et l’apprentissage de la langue arabe va s’imposer de lui-même. « Ainsi, vous aurez plein des arabophones au Tchad. Au lieu de rester dans la routine théorique du parler, il faut aller à la pratique », expriment-ils.

Moyalbaye Nadjasna

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