vendredi 29 mars 2024

DNIS : avis des artistes sur la forme de l’Etat

Sep 30, 2022

Les gorges continuent à s’assécher sur la thématique 2, « forme de l’Etat, constitution, réformes institutionnelles et processus électoral ». Ce 30 septembre, les artistes ont eu droit à la parole. Avant de se prononcer sur la forme de l’Etat, la plupart d’entre eux déplorent qu’on les relègue au dernier rang. Reportage !

C’est Mariam Mayoumbila qui s’exprime en première position. « Je commencerais par une chose qui nous tient à cœur. C’est de déplorer la sous-représentativité des artistes dans les grandes instances. Il faut rectifier le tir et leur donner désormais la place qui est la leur », lance-t-elle. Concernant la question de la forme de l’Etat, l’artiste relève qu’il est impérieux de se prononcer lucidement. Selon elle, l’unité nationale a été toujours le fondement de notre pays. « C’est une réalité immuable avec la constitution de 1996, la décentralisation s’y est ajoutée et dès lors le Tchad s’est choisi un Etat unitaire fortement décentralisé. Beaucoup d’efforts dans sa mise en œuvre ont permis d’amorcer le processus de la décentralisation traduit par les élections communales. Il est donc juste de continuer à pérenniser la décentralisation », déclare Mariam. L’artiste reconnait toutefois les imperfections dans la mise en œuvre de la forme unitaire décentralisée mais il faut les corriger avec beaucoup de lucidité et sérénité. Opter pour la fédération, c’est aller vers l’inconnu, vers une entité qu’on ne maitrise pas. « Une fédération mal maitrisée peut susciter des velléité d’indépendance. Les artistes optent pour la forme unitaire décentralisée du Tchad », conclut-elle.

L’artiste Mahamat Ali Saleh dit la même chose que Mariam au sujet de la négligence des acteurs de l’art et de la culture. A son avis, les tchadiens ne donnent pas la valeur à leur culture. Sans la culture n’y a pas de repère, dit-il. « Déjà le fait qu’on soit pas représenté dans les commissions ad hoc le prouve. Nous réduire juste au rôle des bêtes de la scène, nous fâche tellement. Pour moi, le problème du Tchad ne réside pas dans la forme de l’Etat. Il nous faut une bonne gouvernance et une bonne justice pour tous », assure l’artiste. Un autre artiste, Masngar Jonas valorise la culture comme étant la somme des expériences et expression concrète liée à l’histoire de chaque peuple. « Notre culture est liée à notre existence, à nos expériences. Les tchadiens se font de problème par ce qu’ils ne se connaissent pas. Je suis adepte de la décentralisation », affirme-t-il.

Pour Dounia Togyengar, depuis 62 ans après l’indépendance du Tchad, la culture et l’art ne sont pas utilisés dans la bonne gouvernance de notre pays. C’est pourquoi, le Tchad court vainement derrière une paix véritable, signifie-t-il. S’agissant de la forme de l’Etat déclare : « vous pouvez choisir ce que vous voulez ».

Moyalbaye Nadjasna

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