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Ils sont de centaines à investir la cour du domicile de leur président national, Pahimi Padacké Albert ce 13 janvier pour lui présenter leurs vœux de la nouvelle année 2024. Munis de drapelets, écharpes aux couleurs et à l'effigie du parti au cou, les militants du coq blanc étaient nombreux.

Pour Pahimi Padacké Albert, ancien premier ministre et président du parti rassemblement national des démocrates tchadiens (RNDT/ Le Réveil) l'année écoulée a été une victoire écrasante du parti. « Nous avons appelé au boycott du référendum et le peuple a suivi. Bravo aux Tchadiens », a-t-il déclaré sous les applaudissements de ses militants. M. Pahimi estime que cette victoire au référendum a un prix. Notamment, la démission de quelques membres du parti organisé dans un hôtel chic de la place, qu'il a qualifié de « cinéma ». Il indique que ceux qui sont derrière cette forfaiture de démission « ont constaté que le RNDT Le réveil est le seul parti que les Tchadiens suivent et croient. Donc il faut casser ce parti. Plus de 30 ans que nous vivons en démocratie, avez-vous écouté une démission organisée dans un hôtel 5 étoiles ? Qui finance cette démission? », s'interroge-t-il. La foule réplique, « c'est le pouvoir en place », ou encore « ceux d'en face », peut-on entendre.

Le chef du RNDT invite ses militants à la sérénité et à se projeter vers l'avenir. «Notre parti c'est comme un grand arbre en début de saison pluvieuse. Lorsque le vent de l'harmattan souffle, le tronc reste sur place. Les branches sont secouées par le vent, ça leur permet de durcir, mais ne les brise pas. Pendant que les branches sont secouées, les feuilles jaunissent et tombent. Quand vous êtes de passage, en marchant dans la forêt vous piétiner les feuilles mortes qui sont tombées ça fait beaucoup de bruit qui vous font croire que toutes les feuilles sont sous vos pieds. Il faut avoir de la sagesse de lever les yeux et regarder les bourgeons ou des milliers et des millions de feuilles vertes sont en train de repousser pour reverdure les branches. Voilà le RNDT Le réveil », a-t-il tonné.

M. Pahimi fait savoir aussi que les Tchadiens adhérents quotidiennement et de façon régulière malgré l'acharnement contre le parti. Il s'est aussi prononcé sur la nouvelle constitution promulguée au lendemain du référendum constitutionnel largement boycotté par les Tchadiens. Selon lui, son parti est une formation politique légaliste et dit prendre acte. «Nous allons appliquer cette constitution mieux que ceux qui ont voté pour cette constitution », a-t-il promis sous location de ses militants.

Abderamane Moussa Amadaye

Le 11e congrès extraordinaire de l'ancien parti au pouvoir, le Mouvement patriotique du Salut (MPS), s’est tenu ce 13 janvier. Un nouveau Secrétaire général (SG) est désigné. Il s’agit de Mahamat Zene Bada ex-SG. Et le président de transition Mahamat Idriss Deby est choisi comme président d’honneur ce qui fait de lui automatiquement candidat aux prochaines présidentielles. Va-t-il accepter? Ou décliner la proposition. Le concerné n’a pas encore réagit.

Au lendemain du référendum constitutionnel et à l'occasion de la promulgation de la 5e république, l'ancien parti au pouvoir qui a dirigé le Tchad pendant trois décennies veut s'arrimer à l'environnement politique disent les organisateurs du congrès. En difficulté depuis le décès de son président fondateur, Idriss Deby Itno, le MPS a de la peine à s’organiser. Des querelles intestines ont été soulignées et reconnues par le secrétaire général sortant, Dr Haroun Kabadi qui a décidé de se retirer, dit-il, au profit d'une nouvelle génération. Il a été aussitôt remplacé l'ancien SG Mahamat Zen Bada qu’il avait en sous-main éjecté. Les congressistes ont décidé d'investir le président de transition, candidat de leur parti aux prochaines élections présidentielles.

Au-delà de la chaise musicale entre M. Kabadi et M. Zene Bada à la tête du parti, les congressistes ont effectué quelques réformes. Contrairement aux années précédentes, le secrétaire général du parti ne sera secondé que de 2 adjoints, dont une femme contre 4 dans le passé. Aussi, désormais le  Bureau politique national (BPN) du MPS n'aura que 23 membres soit 1 par province. Idem pour le Conseil national du salut (CNS) qui n'aura désormais que 15 membres par provinces au lieu de plus de 1000.

Abderamane Moussa Amadaye

Dans un point de presse ce 13 janvier, le Collectif tchadien contre la vie cherté de vie (CTCV), a dénoncé la vie chère, l'ingérence française au Tchad et exige une meilleure condition de vie pour la population et aux étudiants privés de bourses depuis plusieurs années.

Pour Dingamnayel Nely Versinis malgré des multiples revendications de la masse populaire pour demander aux dirigeants de trouver un mécanisme approprié afin d'alléger les souffrances des ménages dues aux inflations des prix des denrées  pour faire baisser la cherté de la vie, rien n’est fait, dit-il. « Le gouvernement dans sa logique d'asservissement et d'oppression érigée en système de gouvernance dictée par la France répond par un silence en laissant le champ libre aux commerçants véreux et aux multinationales implantées au Tchad tels que les Bot, Airtel et Moov Africa de malmener les consommateurs tchadiens », dit-il.

M. Dingamnayel affirme que les Tchadiens sont réduits à moins que rien dans leur propre pays par les autorités de transition.  Il va plus loin en s’interrogeant: pourquoi la France demande aux autorités de Transition de ravitailler en carburant les rebelles soudanais au prix fort au détriment des consommateurs nationaux?

Le CTVC exige que du gouvernement que les prix des denrées alimentaires baisse, de ramener le tarif de gasoil à l'ancien prix à la pompe, de ravitailler régulièrement du carburant le public sur tout le territoire, de cesser la vente de carburant hors des frontières du Tchad, etc. Le Président du CTCV demande aussi qu'il y ait le rabais des prix des boissons alcoolisées et non alcoolisées, etc. dit-il. M. Dingamnayel dénonce la suspension de la bourse étudiante depuis 2016. Et demande sa réhabilitation pour permettre aux étudiants d'étudier dans des conditions acceptables.

Enfin, le président du collectif tchadien contre la vie cher invite les Tchadiens à se mobiliser pour mener ensemble cette lutte sociale afin que chaque tchadien puisse se sentir chez lui et non vivre comme un étranger sur la terre de ses ancêtres.

Abderamane Moussa Amadaye

Ce vendredi, 12 janvier c’est le lancement officiel du magazine d'informations générales et d'analyses sur la Violence basée sur le Genre (VBG) dénommé « Tribunes des Femmes ».

À la cérémonie en plus des membres du magazine, il y avait des connaissances et des hommes de médias. La Directrice de Publication (DP) de magazine «Tribune des Femmes», Koumassen Juste affirme que le magazine Tribune des Femmes est créé dans un contexte socioculturel où  la femme subie toutes sortes de violence. « C'est un mensuel de 12 pages qui traitera des informations dans tous les genres journalistiques et sera vendu à 1000 francs CFA l'unité », a-t-elle indiqué.

Pour le magazine, la lutte contre les Violences Basés sur le Genre (VBG) est un défi mondial y compris pour le gouvernement tchadien. « Ces violences demeurent un sujet d'actualité », dit-elle. La rédaction se donne la mission de chercher les causes profondes des VBG, les analyser et sensibiliser la société pour freiner ce mal, a souligné la directrice de publication.

Selon les membres de la rédaction, c’est un espace d'expression libre pour toutes les victimes des VBG et les défenseurs des droits de la femme. « C’est un canal à travers lequel les experts et les spécialistes pourront proposer des solutions, vulgariser les textes et lois qui protègent les droits humains en général et ceux des femmes en particulier », dit la directrice.

Noël Adoum

Lors d'un point de presse ce 12 janvier, l'ancien parti au pouvoir, le Mouvement Patriotique du Salut (MPS) a annoncé l'organisation de son 11e congrès extraordinaire placé sous le thème « le MPS à l'ère de la 5e  République », qui va se dérouler demain dans un hôtel de la place.

Selon Mariam Djimet Ibet, présidente du comité d'organisation, ce congrès vise à revisiter les textes du parti pour plus d'efficacité et d'action. « C'est dire concrètement que le MPS va se plonger dans le futur avec un engagement décuplé afin de relever les défis ». Elle justifie ce choix par le fait que le Tchad vit un moment historique avec la promulgation de la nouvelle constitution. « La naissance de la 5e République est porteuse d'espoir pour notre pays et notre peuple. Au-delà des profondes innovations contenues dans l'architecture institutionnelle, la nouvelle loi fondamentale consacre la refondation de notre pays. Le Tchad se projette dans le futur avec des ambitions fortes mues par une mentalité...le MPS est appelé à jouer un rôle de premier rang en sa qualité du plus grand parti politique du pays », dit-elle.

Mme Ibet a ajouté que pour assumer pleinement son statut le parti a l'obligation de s'arrimer à l'environnement politique en renforçant sa dynamique structurelle, organisationnelle et fonctionnelle. « C'est que le Secrétariat général du parti, M. Haroun Kabadi a convié les militantes et militants à une rencontre de réflexion, d'échanges et de débat », a-t-elle justifié.

Abderamane Moussa Amadaye

Notre article publié il y a quelques mois sur la dégradation des bâtiments du lycée champ de fil, a retenu l’attention des autorités. Elles ont réfectionné l’établissement. Reportage.

Au lycée champ de fil situé dans la commune du 5e arrondissement de la ville de N’Djamena, les élèves ont repris les cours dans des bâtiments réfectionnés. Ils sont en pleine activité éducative avec leurs enseignants pour rattraper le temps perdu. L'administration et les élèves disent merci au bienfaiteur qui leur a offert un cadre idéal de travail. « Un grand merci au président de transition et au ministre directeur de cabinet civil à la présidence de la République d'avoir investi sur notre établissement, contribuant ainsi au développement du pays ».

Les bureaux, les salles de classe, les bâtiments A et B sont beaux et neufs, mais la réfection ne reflète pas le budget engagé pour les travaux. Selon nos sources, les anciens matériaux sont réutilisés (plafonds, toits), à l'intérieur des salles et des bureaux les fissures sont encore visibles à cause du mauvais compactage avec peu de ciment et beaucoup de sable. « Les hangars sont reconstruits par le même matériel et à main levée. Il suffit qu'un vent fort et tout sera par terre. Le jardin est oublié, pourtant de l’argent était prévu pour cela », disent nos sources.

Il semblerait que l’entreprise exécutante n'a pas respecté les engagements. L’administration du lycée demande aux autorités de rappeler l’entreprise à respecter le cahier de charge et les contrats de travail pour des infrastructures durables. Elle appelle aussi le Bureau de contrôle à diligenter une enquête et sanctionner les contrevenants s’il y a lieu et les interpeller devant les juridictions compétentes.

Ousmane Bello Daoudou

Le Détachement de la sécurité et de protection (DSP) et l’Autorité de régulation du secteur pétrolier Aval du Tchad (ARSAT) ont annoncé la saisie d’une importante quantité de carburant. Ce sont des citernes, des voitures 4×4 chargés des fûts, des bidons de 40 et 20 litres, remplis d'essence. Le produit a été remis à la raffinerie ce lundi 8 janvier à Djarmaya par la Directrice générale (DG) de l'ARSAT Mme Amina Ehemir Torna, au Directeur général adjoint de la raffinerie Mahamat Gueillet Hemchi.

Mme Éhemir affirme, « c'est à la suite d’un protocole d’enquête mis en place entre le DSP et ARSAT que plus de 400 mille litres ont été saisi et stockés à Amguifel un village situé à 75 km de N’Djamena puis transféré à la raffinerie par une procédure légale pour sa redistribution ce lundi ».

Selon la DG de l’ARSAT, ces citernes ont été déviées de leur destination pour prendre une autre direction. « La quantité saisie permet de juguler la pénurie ». Ensuite, elle rajoute que la raffinerie pense à augmenter de la production. Le DSP affirme qu’il va continuer à traquer tous les fraudeurs. « Nous travaillons conjointement avec le DSP pour que la distribution soit au niveau. Et que la population soit satisfaite du travail effectué », a-t-elle dit.

Ousmane Bello Daoudou de retour du village Amguifel

Après 2 mois de grève, ce lundi 8 janvier marque la reprise des cours 2 mois après la grève organisée par le Comité de crise et le Syndicat des Enseignants du Tchad (SET). Ialtchad Presse s'est rendu dans quelques lycées publics. Reportage.

Les élèves ont repris le chemin de l'école dès 7h. Une reprise timide. Sur les cours des écoles, certains élèves étaient heureux de se retrouver dans les classes, d'autres se baladaient sous les arbres. Le nouveau ministre de l'Éducation nationale et de la Promotion civique, MM. Ndolembaï Sadé Njesada, et son secrétaire d'État Mahamat Ibet Bekla, se sont rendus  aux lycée de Gassi, lycée Félix Eboué, lycée Technique commercial, etc. Objectif : constater la reprise effective des cours en demandant aux élèves de se remettre au travail.

Le proviseur du lycée Félix Eboué littéraire Chamsadine Mahamat Dahab estime qu’enseignants et élèves ont répondu présents. Il souligne qu'il y a des enseignants qui fonctionnaient normalement avec les cours même pendant les jours de grève. « L'essentiel est que les cours ont repris sans perturbation», a-t-il dit. Pour lui, tout problème à une solution.

Epaphrase Taossou est professeur de Philosophie au lycée Félix Éboué. Il affirme éprouvé un sentiment de satisfaction, « les enseignants vont renouer les contacts avec leurs élèves. C’est une responsabilité que nous a été confiée par la République, celle d'éduquer les enfants ».

M. Taossou explique que la lutte syndicale a toujours des conséquences. « Le dialogue est important afin d'avancer. Les autorités vont proposer un planning afin d'accompagner les élèves en classe d'examen. Elles sauront ce qu’ il faut faire pour finir le programme».

Noël Adoum  

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