Les impacts des inondations sur les cultures maraîchers

Nov 22, 2022

Suite aux inondations et à la crue des fleuves Chari et Logone, tout porte à croire que les prix des légumes vont flamber sur les marchés. IalTchad Presse s'est rendu ce mardi 22 novembre pour constater les faits. Reportage.

Il est 11h au bord du fleuve Chari tout est calme, les uns préparent leurs parcelles, les autres arrosent les leurs sous un soleil accablant. L’atmosphère est paisible. Au loin l’écho des bruits des eaux du fleuve se fait entendre autour des parcelles cultivables. Sur le fleuve les pêcheurs sont à l’œuvre.

Les eaux sont à perte de vue. Les terres agricoles sont inondées. De l'eau partout tous les espaces cultivables en ville comme dans les provinces sont impraticables à la culture maraîchère.

Pour Koudom Daikissam diplômé sans emploi (Master), « nous travaillons ici en respectant la période des cycles, mais en ce moment les inondations ont eu un impact négatif sur nos projections. Bien avant cela nous étions dans le bas fond. Il y a des moments qu'on cultive certaines variétés du mois d'avril pour faire la récolte du mois de juin juillet jusqu'à août. Quand le lit du fleuve commence à monter et envahit l'espace, nous les retirons pour les planter dans un lieu non inondable pour repiquer jusqu'au mois de septembre novembre ».

Djonoma Emmanuel affirme « auparavant nous avons assez d'espace, mais les inondations ont tout envahi, il n'y a plus d'espace cultivable. Nous sommes en train de gérer et de partager ces petites parcelles pour planter nos légumes » . Pour M. Djonoma, on ne peut pas rester bras croisés, « nous avons fait de notre mieux pour trouver une terre cultivable, les inondations n'ont pas seulement influé sur le prix de nos produits, mais nous ont handicapés ». Par manque d’espaces cultivables, certains jardiniers ont quitté le métier. « Avant nous avons beaucoup d'espace. Comme les eaux sont partout, certains sont partis faire le chantier parce qu'il n'y a pas d'espace ».

Toutefois, il faut noter que la plupart des diplômés, certains sont licenciés, d'autres ont des masters parce qu'ils n'ont pas l'emploi.  « Moi je suis un lauréat de l'école normale supérieure, je m'attendais pas à être ici, mais à ma grande surprise je me retrouve avec un arrosoir en main que vous voyez », a conclu Nicolas Djonowa.

Ousmane Bello Daoudou
Essibeye Lévis

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