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Tom Erdimi a été accueilli en grande pompe ce vendredi, 16 septembre 2022 à l’aéroport International Hassan Djamous de N’Djamena, Tchad. Un retour suite à la grâce accordée par le président égyptien et la diplomatie du président tchadien de la transition, dit plusieurs sources. Tom Erdimi, le jumeau de Timane Erdimi a été incarcéré durant 3 ans en Égypte. Reportage.

Il était 11 heures passées lorsque l’avion transportant  Tom Erdimi s’est immobilisé à l’aéroport Hassan Djamous de N’Djamena, capitale tchadienne. Dès 9heures, plusieurs personnes se sont mobilisées pour accueillir l’un des chefs de l’Union des forces de la résistance (UFR). Les jeunes filles habillées en tenue traditionnelle, les femmes en voiles bleus et jaunes sur lesquels est floqué à l’image de Tom Erdimi. L’émotion était à son comble, certains avaient les larmes, d’autres sautaient de joie. C’est un père, un oncle, un frère, un collègue, un ami qui rentre au bercail. Désormais l’exil n’est qu’un souvenir lointain. 

Pour Oumar Mahamat Souara, petit frère de Tom, c’est un soulagement pour la famille un ouf de soulagement. « Écoutez bien, cela fait presque trois ans que mon grand frère a été incarcéré en Égypte. C’est pour nous une grande joie de le voir de retour parmi nous. Nous remercions le président tchadien de la transition et le Président égyptien qui nous a fait cette faveur », s’impressionne-t-il. Il signifie aussi que les Tchadiens doivent désormais fédérer leurs efforts pour le développement. À son avis, Tom est rentré pour construire ensemble un Tchad prospère. Pour son neveu Mahamat Saleh Moussa Ali, la grande famille est satisfaite. Il souhaite que les autres politico-militaires qui sont encore septiques de rentrer au pays. Un autre proche Tom Ali Tom c’est le baobab de la famille qui est rentré. Il plaide aussi à ce que les autres politico-militaires fassent de même, car nous avons beaucoup de choses à faire ensemble au pays. Aussi souhaite-t-il que le gouvernement et les Transformateurs trouvent un terrain d’entente. En politique on ne peut pas gagner à 100 %, exprime-t-il. Selon lui, les assises sont la seule voie pour les Tchadiens de faire sortir notre pays de tous ses maux.

Dr Tom Erdimi parle à la presse et dit : J’éprouve un grand sentiment pour les parents, collègues de longue date, les amis et les sympathisants qui se sont mobilisés pour m’accueillir. Il apprécie la dynamique de la paix enclenchée par le Tchad. D’après lui, sans la paix rien ne peut se faire. La paix est précieuse, il faut la consolider. Tom Erdimi remercie la relation diplomatique entre le Tchad et l’Égypte sans laquelle, il ne sera pas libre. Il remercie le président de l’Égypte qui l’a gracié, mais également la volonté manifeste du président de la transition Mahamat Idriss Deby. Tom Erdimi appelle à la réconciliation et demande aux Tchadiens de transcender les clivages pour un Tchad meilleur.

Moyalbaye Nadjasna

Emprisonné au Caire en Égypte presque deux ans, Dr Tom Erdimi est libéré mercredi dernier. L’ancien collaborateur et proche parent du défunt président Idriss Deby Itno est rentré ce vendredi au Pays après plusieurs années d’exil. Plusieurs membres de sa famille et les hautes autorités de la transition et ses amis sont sortis massivement pour l’accueillir à l’aéroport international Hassan Djamous de N’Djamena. Reportage.

Le retour au bercail de Tom Erdimi a ému plusieurs hautes autorités de la transition, ses amis et surtout ses proches parents. Arrêté il y’a presque deux ans en Égypte, l’ancien collaborateur et proche parent du défunt président Idriss Deby Itno, avant de s’opposer à son régime, a été libéré mercredi dernier et est rentré ce vendredi vers 11h45 min. Sa rentrée est un soulagement, mais aussi comme un signe de réconciliation qui pourrait permettre de tourner la page noire du pays.

Pour le ministre d’État, ministre chargé du dialogue social et de la réconciliation nationale Acheikh Ibni Oumar, ce n’est pas le ministre qui parle, mais son ami de jeunesse. Le ministre dit avoir éprouvé l’émotion que tous les amis et les parents éprouvent aussi. Le ministre pense que cette émotion était la hauteur du désespoir par lequel ils étaient dans la mesure où on ne savait pas s’il était en vie ou non. Il souligne qu’il a l’impression de voir un survivant.

Abondant dans le même sens, le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Mahamat Ahmat Alhabbo, Tom Erdimi est un ami, un frère qu’ils ont parcouru un long chemin ensemble depuis le lycée et ont obtenu le bac C en 1974 avant de s’envoler en Union soviétique où ils ont passé 10 ans ensemble. Selon lui, son arrestation l’a profondément marqué et aujourd’hui son retour au pays est un grand soulagement. Le ministre remercie toutes les personnes qui ont contribué à sa libération. Il ajoute que le président du Conseil militaire de la transition Mahamat Idriss Deby Itno a beaucoup œuvré pour sa libération.

L’opposant Yaya Dillo se réjouit que les parents rentrent un à un et c’est le comble de la joie du point de vue familial. Sur le plan politique, dit-il, il faut remercier le PCMT dans sa dynamique de ramener les uns les autres et espère que cela ne va s’arrêter uniquement au célèbre prisonnier Tom Erdimi, mais doit aller au-delà et vers les compatriotes qui n’ont pas signé l’accord de Doha et même les prisonniers de l’intérieur. Il souhaite que cette politique de la main tendue soit aussi vers tous les autres prisonniers d’opinion s’il en existe.

Pour Saleh Kebzabo, l’un des négociateurs des accords de Doha, c’est une grande émotion de revoir un ami. Selon lui, c’est plus de 10 ans qu’ils ne se sont pas vus avec Tom Erdimi. Il affirme que la plupart des gens ne pensaient pas revoir Tom Erdimi. A son avis, Tom Erdimi a disparu et dans ce régime, quand quelqu’un disparaît, ce n’est pas évident, mais grâce à Dieu, il est entre les siens. Il soutient aussi que son retour pendant la période de dialogue est un bon signe à la tolérance, à la clémence et à l’entente et surtout à l’unité nationale.

Jules Doukoundjé

J’ai arrêté momentanément mes chroniques parce que je ne pouvais pas être partout et en même temps dans les 5 commissions, plus les sous-commissions pour vous faire vivre les moments importants.

Me voilà de retour ce jeudi pour être votre témoin aux travaux de la grande plénière pour la restitution suivie des débats de la commission thématique : paix et cohésion sociale.

8h 55 min j’appuie sur l’accélérateur de mon vieux tacot, une fois les fouilles de sécurité passées. Ils ont décidé de passer aux peignes-fin les voitures des participants créant de l’embouteillage. Je bouscule presque les participants qui ne semblent pas pressés à entrer. Je presse les pas pour rejoindre mes amis, mais personne n’est encore arrivé. Je m’assois en monologuant, le regard circulaire sur salle éparse, « ont-ils tous décidé d’être en retard? ».

9h 00 min. Rien ne se passe à part la sono qui crache de la musique tchadienne...

9h 20 min, les hôtesses distribuent la synthèse de la thématique. Certains participants se les arrachent en claquant des doigts pour se rendre compte que c’est la version arabe. Ils re claquent les doigts pour réclamer la version française. Les hôtesses leur disent que le document arrive. Et il arriva 5 min plus tard.

9h 45 min. Le président Gali fait son entrée en marchant lentement dans un ensemble bleu communément appelé « complet ». Il salut les participants et tout de go annonce que le présidium sera réaménagé. Il passera de 21 à 27 membres. Et rajoute que le comité Adhoc est arrivé à la fin de sa mission. Il parle du « bon consensus » en répondant presque en parabole au groupe des religieux et des aînés que chambouler le présidium est impossible. Par contre le renforcer dans l’esprit de l’inclusivité est une nécessité.

Gali dit à la plénière que 3 leaders religieux, 1 chef traditionnel, 1 représentant des corporations et 1 des médias rejoindront le présidium. Il explique que le consensus c’est lorsqu’une tendance majoritaire se dégage.

Le rapporteur général Limane Mahamat et son second Armand Djékoltar interviennent.

11h 20 min. Le président Gali reprend la parole en expliquant l’objet du débat. Ensuite, il affirme à la salle de se méfier de ceux qui disent que « Tout est ficelé d’avance, rien à faire ». Il semble que c’est l’œuvre d’un membre du défunt comité d’organisation de dialogue. Gali met en garde et demande à la plénière d’être sérieux au travail.

La commission 1 commence sa présentation, la salle est attentive.

11h 30 min. L’ancien Secrétaire général de l’ex-parti au pouvoir le Mahamat Zene Bada prend la parole et critique la méthode proposée qui consiste à recevoir le document quelques minutes avant le débat. Il propose  de distribuer les documents et d’engager les débats le lendemain. Gali lui rétorque que rien n’empêche de recevoir le document et d’en discuter ensuite.

11h 35 min. Un participant demande la parole et dénonce le Code de la famille, il est applaudit par la salle. Dans la foulée l’ex-Premier ministre Kassiré intervient, Gali le rabroue sec.

Explications et débats s’enchaînent. C’est la pause, les travaux sont suspendus.

15h 30 min. Fin de la pause. Retour aux débats, les participants vont chacun de son commentaire. Les débats se sont étirés, la salle s’est vidée, un peu à la tchadienne prétextant la prière du « magrib ». Il est presque 18h. Une pluie fine s’abat dehors. À l’intérieur les travaux continuent. Je file aussi à la tchadienne en faisant pétarader mon véhicule comme pour dire à demain…

Bello Bakary Mana

Affaires ex-travailleurs de Tchad Cameroun Constructor (TCC) contre Esso continue à faire échos. Plusieurs fausses interprétations des choses sèment de confusions dans les têtes. Pour mieux comprendre ce qui se passe, Ialtchad Presse s’est entretenu ce jeudi, 15 septembre 2022 avec Me Hisseine N’Garo à son cabinet à N’Djamena. Il est huissier Commissaire de justice en charge d’exécution de la décision de justice condamnant Esso a versé les dommages et intérêts à ses ex-travailleurs. Entrevue !

L’huissier commissaire de justice, Me Hisseine N’garo estime avant tout que le dossier ex-travailleurs de Tchad Cameroun Constructor (TCC) contre Esso est comme tout autre qu’il faudrait exécuter. Malheureusement dit-il, comme c’est des milliards, beaucoup de gens se sont intéressés. « C’est une somme de 10 milliards 500 millions pour 3715 individus. Cela veut dire que chacun doit avoir 3 millions de francs CFA. Ce ne sont que des dommages et intérêts et non des droits sociaux. La cour suprême a déjà statué sur la question. Donc en réalité, il ne devait pas se poser un problème mais comme les gens entendent des milliards, tout le monde veut s’y greffer. Malheureusement même le ministère s’est immiscé », regrette l’huissier. Pour lui, c’est tout ce contour humain qui fait de ce dossier si spécial. Il renseigne qu’il vient de finir l’exécution du dossier de David Terrassement toujours contre Esso, similaire au dossier de TCC. Selon lui aucun problème ne s’est produit, simplement, les gens avaient confiance à son étude. Me Hisseine N’Garo signifie que même s’il advient une plainte il saura vers qui envoyer le plaignant. Pour rappeler la loi de 2 mars 2022, notamment la loi 002 portant statut des huissiers commissaires de justice, il précise que, cette même loi dit dans son article 15 que pour exécuter une décision de justice, il faut avoir la qualité d’huissier. Le greffier en chef du tribunal de travail est régi par la loi 038 et au regard de cette loi ne peut exécuter la décision de justice, moins encore le ministère de justice, soutient-il. D’après l’huissier, sur cette question l’inspection du ministère a déjà tranché en signifiant officiellement que le ministère se retire. Malgré cela regrette-t-il encore que quelques embuches persistent. Mais nous avons gardé la tête froide jusqu’à maintenant, souligne Me N’garo.

« La condamnation est de 10 925 671 640FCFA. Esso sous-prétexte qu’une partie de ce fonds a été saisi a reversé dans le compte de l’Etude de Me Ngaro la somme de 10 75 000 000 FCFA. Ce veut dire qu’il y a une différence de presque 900 et quelques millions que Esso refuse de payer voire la Taxe sur les valeurs ajoutées (TVA) de l’Etat », informe l’huissier.  A son avis, les ex-travailleurs de TCC ont raisons, car Esso les a fait venir certains à N’Djamena depuis les mois de mai et juin. « La plupart ont abandonné leurs champs pour venir suivre cette maigre ressource. Il va falloir les payer mais on n’a pas la totalité de leur argent. J’ai reçu deux fois leurs représentants et je leur ai dit d’aller réfléchir. Dans un premier temps ils semblent divisés et ensuite, ils sont revenus à des meilleurs sentiments. Ce qui veut dire que nous allons bientôt déclencher la paie mais pas en fonction de ce que chacun a droit », confie Me N’garo.

Ouverture d’une procédure d’adjudication contre Esso

L’huissier fustige Esso et surtout ses avocats qui font le dilatoire, un semblant de non maitrise de la chose. Une manière consciente d’empêcher l’exécution de la décision assure-t-il. En réalité, poursuit le commissaire de justice, il n’y a pas une raison juridique fondée et valable.

Me Hisseine N’garo informe qu’ils ont fait la saisie de l’immeuble qu’occupe actuellement Esso depuis le 2 août avant le versement partiel de l’argent le 9 août 2022.  Une audience est prévue pour le 28 septembre, annonce le commissaire. « Soit ils complètent l’argent avant que le juge ne fasse son adjudication devant le tribunal de grande Instance soit ils refusent lui-même sera adjugé. Mais bien avant cela il y aura une audience de dire pour vérifier s’il y a erreur dans l’exécution de la décision », indique l’huissier. Sur la question de savoir si la grève des magistrats peut constituer une entrave à la procédure d’adjudication enclenchée, il répond : La grève des magistrats ne va pas empêcher la cour de justice de fonctionner. Autrement si la grève continue le dossier sera renvoyé à une date ultérieure. L’essentiel selon l’huissier, la procédure est déjà lancée. « On n’arrête pas la procédure en matière de saisie des bien sauf s’il y a des irrégularités », conclut-il.

Moyalbaye Nadjasna

La commission N1 : « Paix, Cohésion Sociale et Réconciliation Nationale » a présenté son rapport ce jeudi 15 septembre dans la grande salle du palais de la culture. Après lecture de la synthèse du rapport par Djimet Arabi, les participants sont rentrés dans les vifs sujets avec des débats houleux. Reportage  

Dès l’ouverture de la plénière, le président du Présidium Gali gatta ngothé a recadré l’assistance sur la gestion du temps de la prise de parole. Même l’ancien Premier Ministre Delwa Kassiré s’est vu refuser la parole.

Le président de la Commission Paix, Cohésion Sociale et Réconciliation Nationale Abdramane Djasnabaye serait malade. C’est la vice-présidente Mme Achta Djibrine Sy qui a pris la parole. Elle a relaté la laborieuse ambiance lors des séances de travaux de la commission.

La Synthèse des travaux de la première commission du dialogue national inclusif et souverain dénombre toutes les questions abordées par cette dernière.  Elles concernent la cohésion sociale au Tchad, les problèmes comme les causes et cela sur les plans politique, culturel, éducatif, social et économique. L’État de lieu sur les forces de défense et de sécurité, l’application de codes de famille, les conflits agriculteurs éleveurs étaient au centre des débats.

Prenant la parole le président du Parti Action Socialiste Tchadienne pour le Renouveau (ASTRE) Alladoum Djarma Balthazar a demandé de revoir le fond et la forme de la synthèse du rapport. Pour lui des termes racistes sont utilisés alors que le monde ne parle plus en terme de « noir et blanc » auquel il demande à être rectifier.  Alladoum Djarma Balthazar dénonce également certaines résolutions proposées notamment celles qui réclame la suppression des partis politique. Pour lui toucher aux droits acquis enfreint aux libertés. Parlant de la restauration de la cour Martiale, Alladoum Djarma Balthazar explique soutient : « nous sommes engagées dans les conventions internationale alors que personne n’a forcé le Tchad à souscrire. Les gens font allusion aux États-Unis alors qu’il ne fait pas partie de ces conventions. Ce que les gens ignore et ne veulent pas comprendre ». Sur l’enseignement des arts et cultures dans les cours secondaire générale. Alladoum Djarma Balthazar suggère à l’État de créer des écoles propres à vocations culturelle, artistique afin que les jeunes puissent bénéficier.

Concernant le code de famille Brahim Ben Seid président Nationale de CLTT explique que le Tchad est un pays laïc mais plusieurs famille souffre des injustices de la part de leurs proches. Il y a des familles chrétienne qui sont légalement marié mais au décès de leurs maris la femme n’hérite pas des biens de son mari et parfois abandonné à sa triste sort avec à sa charge ces progénitures. Au cas où elle hérite les enfants sont confiés à un parent de son mari ce qui n’est pas faisable souligne-t-il. Il ajoute « je souhaite que le gouvernement traite cette situation ».      

Le ministre de la Justice Mahamat Ahmat Alhabo crève l’abcès concernant le dossier de la disparition de l’opposant Ibni Oumar Mahamat Saleh qui serait classé. Pour lui le dossier doit être dépoussiéré et remis sur la table de la justice.  Il souligne ainsi : « je voudrais demander solennellement à tous ceux qui savent quelque chose sur la disparition d’Ibni Oumar. Qu’ils nous le disent afin qu’on ouvre ce dossier. On ne peut pas faire la réconciliation sans avoir dit la vérité ».

Le rapatriement de corps de l’ancien Président de la République Hissein Habré, les conflits agriculteurs et éleveurs a Kyabé, la secte nébuleuse Boko Haram dans le Lac ont été évoqués.

Djénom Josiane

Les travaux en plénière du dialogue national inclusif ont repris ce 15 septembre. Ils sont axés sur la présentation des rapports des différentes commissions suivies des débats. Ce matin, c’est la commission numéro 1 qui a pour thématique paix, cohésion sociale et réconciliation nationale qui a présenté son rapport. Reportage

Le président du présidium Dr Ngali Ngoté Gata a tout d’abord notifié que le présidium a pu faire quelques ajustements pour le bon déroulement des activités du dialogue. Six autres personnes issues des corporations des associations des droits de l’homme, des médias, des personnes handicapées et des partis politiques viennent s’ajouter aux 21 autres personnes qui composent le présidium. Aussi, les articles 12 et 19 du règlement intérieur du dialogue seront révisés. Ainsi un article du règlement intérieur qui donne droit aux participants de parler en 5mn est réduite à 3mn. Le président du présidium précise également que le présidium décide de la nature du vote et doit mettre en place toutes les dispositions ou cas où il y a nécessité de le faire. Sinon, c’est le consensus qui demeure le mode absolu a-t-il précisé. Ngali Ngoté Gata attire enfin l’attention de la plénière qui raconte qu’il y a eu des projets de recommandation et de résolutions préfabriqués qu’il n’en a pas une.

Après ces notifications, le rapporteur de la commission paix, cohésion sociale et réconciliation nationale présente le rapport de leur travaux. Ce rapport comporte trois parties à savoir, la problématique de la paix et de la cohésion sociale, les causes du problème et les recommandations. Plus de 150 recommandations ainsi que des résolutions ont été formulées.

Quelques participants ont intervenus après la présentation du rapport pour apporter des amendements. Certains participants demandent à ce que les rapports des travaux soient distribués à la veille pour permettre aux participants de bien cerner le rapport. D’autres parlent sur le fond et la forme du document qui ne répond pas. Le débat est ensuite ouvert. Plusieurs voient se lèvent pour dénoncer le nombre exorbitant des généraux qui selon eux fait entrave à la paix, le cumul de fonction, le recadrage des écoles coraniques, la malhonnêteté des magistrats dans la résolution des conflits éleveurs-agriculteurs et l’exode rural.

Pour, Mianadji Tolkom Bertin, il faut se dire la vérité à visage découvert pour que la paix revienne au pays. De son avis, lorsqu’en cas de conflit on saisit abusivement les bœufs d’attelage des jeunes, ils sont obligés de venir en ville. En plus de cela, certains chefs traditionnels vendent des terres cultivables au profit des allogènes laissant ainsi les jeunes bras valides du village dans la désolation. " Ces jeunes constituent une bombe à retardement quand ils n’ont rien à faire, ils n’ont pas d’argent pour subvenir à leur besoin. Ils deviennent des agresseurs et cela constitue l’insécurité dans la ville, ils deviennent aussi des parasites alors l’État doit créer des structures pour maintenir les jeunes dans les provinces", propose-t-il. Il ajoute que ces jeunes sont des bras valides qui abandonnent femmes, enfants et vieillards à la recherche du travail et le spectre de la famine plane sur le village et partant le mal vivre. Il attire enfin l’attention des magistrats qui fixent des amandes arbitraires aux jeunes.

Pour Klamong Sou Niguetor, lorsqu’on fait place aux différences de clivages, des questions religieuses et des mœurs par rapport au bon vivre ensemble, cela crée de problème. Aussi, il faut recadrer l’armée pour qu’il y ait confiance entre les populations civiles et cette dernière qui est censée assurer sa sécurité.

Kouladoum Mireille Modestine

Les pluies diluviennes qui se sont abattues sur la capitale tchadienne ont engendré beaucoup de victimes. Certains sinistrés ont trouvé refuge au lycée de Walia. Ils appellent les autorités à leur venir en l’aide. Reportage  

Le lycée de Walia ressemble à un camp de réfugiés. Plusieurs milliers de personnes se sont réfugiées depuis plus d’un mois. La majorité de ces sinistrées constituées des femmes, des enfants et des personnes âgées viennent des quartiers du 9ème arrondissement de la commune de N’Djamena. La cour du lycée ressemble à un véritable camp, avec ses brouhahas et les cris des enfants. A moins d’un mois de la rentrée scolaire, la présence de ces sinistrés inquiète les responsables de ce lycée public.

Pour le proviseur littéraire du lycée de Walia, Rouané Abel, c’est depuis plus de trois semaines qu’il gère ces sinistrés. Selon lui, habituellement il reçoit les sinistrés sous l’autorité de la mairie, mais, cette année, les réfugiés ont défoncé la porte de l’établissement pour s’installer d’eux-mêmes. Le proviseur souhaite que les chefs hiérarchiques trouvent une solution le plutôt que possible pour libérer le lycée vers le 15 septembre pour la rentrée administrative, faute de quoi il serait difficile d’organiser la rentrée scolaire.

Helimita Mahamat Abdelkader, victime des inondations, âgée de plus 70 ans qui s’exprime avec beaucoup d’émotion, soutient qu’elle est contrainte d’abandonner sa maison à Walia Ngonmba pour s’installer au lycée. Elle explique que si elle ne quittait pas sa maison, elle allait mourir, car sa maison s’est écroulée après qu’elle ait quitté. La vieille dame installée à l’air libre dans la cours du lycée ajoute que la situation est insupportable car il continue de pleuvoir et les victimes ne savent quoi faire.  Abondant dans le même sens, Souleymane Mahamat, lui aussi sinistré, a dû quitter sa maison avec ses 8 enfants et deux femmes pour se réfugier au lycée de Walia. Ce père de famille exhorte les autorités à leur venir en aide pour reconstruire leurs maisons après le retrait des eaux des pluies. Il souligne aussi que ce n’est pas par la gaité du cœur qu’il se réfugie au lycée avec sa famille. Selon lui, depuis l’arrivée des sinistrés il y’a un mois au lycée, les enfants, les femmes et les personnes âgées sont exposés à différentes maladies, surtout au paludisme à cause des moustiques.

Parmi les sinistrés installés au lycée, deux femmes ont accouché et ont besoin d’assistance.

Pour Dénédouba Adeline, c’est depuis des années qu’elle vit avec ses 5 enfants dans l’eau. Cette veuve explique que cette année, la situation s’est aggravée car les deux chambres qu’elle partage avec ses 5 enfants sont écroulées sous l’effet de la pluie. Elle confie qu’elle est obligée d’abandonner ses enfants dans la cour du lycée pour aller se débrouiller au marché pour leur trouver de quoi à manger. Elle interpelle les autorités de la transition à se pencher sur leur sort.

La plupart des sinistrés du lycée de Walia disent avoir occupé les salles de classes malgré eux et souhaitent que les autorités agissent promptement en leur faveur à fin qu’ils libèrent le lycée. Ce souhait est aussi partagé par le proviseur qui affirme que la rentrée est proche et il faudrait que les sinistrés libèrent les salles de classes.

Jules Doukoundjé

Les Magistrats tchadien après quelques mois d’attente des promesses non tenues par le gouvernement de transition, jettent leurs robes noires. Le premier Substitut du procureur de la République et vice-président du syndicat autonome des magistrats du Tchad (SAMT), M. Bruno Taoka au cours d’un échange téléphonique, mercredi, 14 septembre 2022,  a expliqué le bien-fondé de ce retour à la grève.

Le dysfonctionnement de la justice tchadienne on n’en parlera jamais assez. Alors que les greffiers durcissent le ton et poursuivent leur grève, les magistrats aussi cessent les activités. Selon le vice-président du syndicat autonome des magistrats tchadiens Bruno Taoka, ils ont décidé après une assemblée générale depuis 48 heures d’observer 2 semaines de grèves. Pourquoi cette grève ? Le syndicaliste précise leurs revendications en évoquant deux points. Primo, la question de la revalorisation des indemnités des magistrats. Secundo, la dotation partielle des magistrats en armes de points. Il ajoute que jusque-là, le complément tarde pour couvrir la totalité de nombre des magistrats.

Le vice-président du SAMT termine sa réponse en rappelant que le Président du Conseil militaire de Transition (PCMT) avait donné de fermes instructions. Mais poursuit-il, qu’au niveau du gouvernement les choses continuent à piétiner. Les magistrats ont dans le passer fait mention de la question de l’insécurité des magistrats dans l’exercice de leurs fonctions. Sur la longueur d’une année encore en cours, plusieurs magistrats ont été brutalisés voire assassinés.

Moyalbaye Nadjasna

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