Par une note circulaire publiée le 13 septembre 2022 par le Président de l'Université de N'Djamena, la date de la reprise a été prorogée pour la énième fois. L'équipe d'Ialtchad Presse s'est rendue à la Faculté d'Ardedjoumal pour faire le constat.
En raison de l'abondante pluviométrie enregistrée cette année, le Président de l'Université de N'Djamena Dr Mahamat Saleh Daoussa Haggar a prolongé pour la deuxième fois les vacances académiques dans la plupart des facultés de l’université. Il a signifié qu'en dehors de la Faculté de la Santé humaine, qui reprendra les activités académiques (cours, séminaires et examens) le 15 septembre 2022, les autres facultés reprendront le 3 octobre à 7h00.
Selon une source proche de l'Université, la prorogation de la reprise est due à deux mobiles. Elle confie, « la faculté d'Ardebdjoumal n'est pas viable lorsqu'il pleut, il faut attendre plusieurs heures ou jours avant de trouver un accès », a-t-elle expliqué. Elle poursuit, les routes qui donnent accès à l'université sont argileuses donc l'emprunt est difficile. L'autre mobile, c'est la réfection des salles de classe. L'on constate une équipe des manœuvres, des peintures, des menuisiers, etc. travaillant d'arrache-pied sur les bâtiments. Certains refont la peinture, d'autres s'occupent de l'électricité, des ventilateurs. À l'heure actuelle, les différentes structures sont en train d'être perfectionnées. La perfection pourra prendre au maximum deux semaines, rajoute cette même source.
Il faut le rappeler, la reprise des cours à l'Université de N'Djamena est prévue pour le 15 septembre, mais qui concerne exclusivement la Faculté de Santé humaine. Le campus d'Ardebdjoumal verra ses portes ouvertes à partir de début de mois d'octobre.
Abderamane Moussa Amadaye
Le groupe des religieux et aînés a organisé un point de presse ce mercredi 14 septembre dans l’enceinte de la Conférence épiscopale du Tchad relatif au Dialogue National Inclusif et Souverain (DNIS) pour trouver un terrain d’attente entre le gouvernement, les non-signataires des accords de Doha et les non-participants au DNIS. Reportage.
Depuis l’ouverture de dialogue national inclusif, quelques partis politiques et des politico-militaires ont refusé de participer au DNSI. Alors les groupes religieux et les aînés se sont engagés de jouer le rôle de médiateur, neutre pour négocier avec le gouvernement, les partis politiques, la société civile, et les non-signataires de l'accord de Doha. Selon eux, après plusieurs démarches de négociations menées, ces derniers ont trouvé un point d’accord avec les groupes de N’Djamena.
Suite au point d’accord, les signataires de la déclaration de 19 mai, le parti Les Transformateurs désignés par le groupe de N’Djamena s’accordent sur les points suivants : le quota et le processus de prise de décision, il soulève, l'ajustement de quota des participants au DNIS conformément aux annexes 1, 2 et 3. Le groupe de N’Djamena se répartit lui-même les quotas qui lui sont réservés et en désignant les bénéficiaires, mettre en place un processus transparent de certification de tous les participants au dialogue pour vérifier leur mandat, mettre en place un processus transparent de prise de décision garantie par un présidium provisoire composé des groupes religieux et des aînés complétés par des personnes neutres, créer dans le règlement intérieur un « comité de consensus » qui devra intervenir chaque fois que le consensus n’est pas atteint sur des questions d’importances nationales durant toute la durée du dialogue national.
Il suggère au présidium de : veiller à ce que le règlement intérieur qui sera amendé et soumis à l’approbation de la plénière d'intégrer tous les points d’accord contenus dans le présent document, prendre toutes les dispositions nécessaires pour regagner la confiance des Tchadiens dans le processus du dialogue national, mettre en place un processus transparent de certification de tous les participants au dialogue pour vérifier leur mandat, s’assurer du respect des quotas et de la qualité des participants telles que définies dans les annexes 1, 2 et 3 du présent document, formuler des recommandations appropriées sur les conditions matérielles d’organisation du dialogue induit par le présent document, s’assurer que le nouveau présidium qui sera élu par la plénière tienne compte de la diversité des corporations ainsi que de la probité morale des candidats. Il ajoute que les partis politiques s’engagent à participer au DNIS et à accepter toutes les décisions qui seront prises de façon démocratique et transparente, travaillé dans un esprit de consensus en privilégiant le compromis nécessaire à une sortie de crise au Tchad. Il souligne que l’État tchadien s’engage à créer les conditions matérielles nécessaires pour la mise en œuvre des mesures contenues dans le présent protocole d’accord, garantir aux leaders politiques et associatifs les libertés fondamentales en cessant toute surveillance illicite, harcèlement, intimidation et toutes autres privations des libertés. Le groupe appel à la suspension provisoire du DNIS.
Annas Abdoulaye
Une Table ronde sur la prévention de la violence en milieu scolaire et la promotion du dialogue a eu lieu mardi à l'hôtel Radisson Blu de N'Djamena. Elle a été organisée par le Centre d'Études pour le Développement et la Prévention de l'Extrémisme (CEDPE). Les questions de violences en milieu scolaire et les pistes de solutions ont été débattues. Reportage.
Lancé ce matin à 9h dans un hôtel de la place, la table ronde sur les violences en milieu scolaire et les pistes de solutions a été au menu des échanges entre plusieurs experts nationaux, internationaux et des participants venus pour la circonstance.
Pour l'expert Djimrassem Thalès, plusieurs mobiles expliquent les violences en milieu scolaire. Parmi lesquels, le rejet de l'autre à cause de son appartenance sociologique, l'insuffisance de l'éducation de base ou familiale, le vol des objets, etc. De même, Dr Lambatime explique que ces violences contribuent excessivement à la baisse de niveau et entrave le système éducatif tchadien. Quelques pistes de solutions ont été données par les experts. Yousra Ndiaye a estimé pour que la base de l'éducation soit la maison. Pour elle, les parents doivent inculquer à leur progéniture la culture de la paix et de la tolérance. Et dans les établissements scolaires, les enseignants doivent organiser des travaux collaboratifs, des activités artistiques, théâtrales pour tisser des liens forts entre les élèves, puis les enseignants et le reste de l'environnement qu'il fréquente quotidiennement. Si Mme Ndiaye s'est focalisée plus sur l'éducation de base, Kosseida Bouba s'est penchée sur la sécurité. Elle confie que le défi sécuritaire doit être au cœur des établissements scolaires afin d'éviter le danger de violences. « Il faut placer des caméras de surveillance, des agents de sécurité, rendre strict le contrôle de port de tenue, la carte scolaire... », dit-elle.
Pour le Président du Centre d'Études pour le Développement et la Prévention de l'Extremisme (CEDPE), Dr Ahmat Dobio, cette table ronde permettra de diagnostiquer les types de violences et faire de recommandations afin de soumettre à l'État et partenaires. Ces recommandations visent à éradiquer les violences en milieu scolaire et offrir un cadre idéal d'apprentissage aux élèves. Le Président a confié aussi qu'après trois, ils se réuniront à nouveau pour évaluer la situation.
Abderamane Moussa Amadaye
Cet après-midi, la sous-commission forme de l’État a finalisé ses travaux. Mais la restitution de la synthèse des travaux par le bureau de la sous-commission a failli diviser ses membres. Ils trouvent que la restitution n’est pas fidèle et ne respectent pas les aspirations des membres de la sous-commission. Des voies se sont levées dans la salle pour contester. Reportage
La majorité de la salle crie malhonnêteté intellectuelle, méchanceté quand le président de la sous-commission forme de l’État a indiqué que c’est la forme unitaire fortement décentralisée qui est adoptée. Pour les participants, le bureau de la sous-commission n’a pas restitué de manière fidèle l’esprit qui a prévalu surtout en ce qui concerne la forme de l’État. Pour eux, beaucoup ont opté pour l’État fédéral. Alors s’il n’y a pas consensus, le referendum va trancher. Mais, ils se rendent compte que les aspirations de la majeure partie des participants ont été délaissées. L’option pour la fédération s’explique selon ses adeptes qu’il y a un problème de mal gouvernance, d’injustice, de discrimination et d’exclusion. On a acheté les partis politiques 0 millions le soir pour venir adopter les positions contraires à la fédération. Ils ont tous été invités, mais eux ont refusé.
Madame Lydie Beassoumda opte pour la fédération. Pour elle, c’est une abomination de voir les gens dire que l’État unitaire fortement décentralisé est égal à la fédération. Elle soutient que dans l’État fédéral, les trois pouvoirs sont effectivement séparés. « L’état unitaire est un système qui a ruiné les Tchadiens. Il n’y a que le système fédéral qui peut redistribuer le pouvoir, les ressources et permettre à chacun de s’exprimer. Les gens qui sont dans la salle vont vivre encore pour combien de temps l’espérance de vie. Nous voulons donner plus d’opportunité et d’épanouissement aux jeunes à travers le fédéralisme», a-t-elle souligné.
Mianbe Romain partage l’avis de la présidente de PDI. Selon lui, historiquement, géographiquement et socio-culturellement, la forme de l’État qui convient au Tchad c’est la fédération. Il ajoute que la forme de l’État fortement décentralisé a échoué du moment où même ceux qui l’ont adopté disent qu’ils n’ont pas encore expérimenté. « Ils ont essayé avec l’élection des maires ou ce même régime a sorti un décret pour créer ce qu’on appelle les administrateurs délégués pour étouffer les maires légalement élus. C’est un échec de l’État unitaire alors qu’on va à la fédération qui permettra au Tchad de prendre le train de son développement » dit-il. Il souligne également que ce sont les adeptes de gain facile qui fuit la fédération, comme ils sont habitués à prendre l’argent pour construire des villas et s’acheter des V8 facilement.
Weddeye Ramadan Adji lui pose la question de savoir est-ce que le problème du Tchad est un problème de forme de l’État ou un de mal gouvernance. À son avis, l’État unitaire fortement décentralisé est le commencement de la fédération. Sinon actuellement le pays n’est pas prêt pour adopter la forme fédérale de l’État. Il soutient que la majeure partie de la population tchadienne voit en la fédération, la scission. Alors, il ne veut pas que le Tchad soit divisé et que les Tchadiens s’entretuent à cause de la forme de l’État.
L’État unitaire fortement décentralisé a été mis en place lors de la conférence nationale souveraine, mais malheureusement les organes n’ont pas été mis en place pour une application adéquate pour pouvoir vraiment réussir à cette décentralisation, rappelle madame Bourkou Louise. Elle poursuit que l’État unitaire fortement décentralisé est la grande sœur de l’État fédéral si on la réussit alors ne trouve aucun inconvénient quant à son adoption.
Mireille Kouladoum Justine
Les traitements dégradants, les détentions arbitraires, les droits des personnes vivant avec un handicap et la protection de la petite enfance ont constitué le menu des différentes sous-commissions de la thématique : droits et libertés fondamentales. Objectif, permettre que les Tchadiens vivent dans la dignité et que les conventions et traités internationaux souscrits par le Tchad soient dignement appliqués. Les travaux ont été clôturés ce 12 septembre 2022 à l’ENA de Ndjamena. Reportage.
Selon la quintessence du rapport de la plénière plus jamais un être humain soit privé de sa liberté publique, civique et religieuse. Chaque jour des Tchadiens sont victimes de séquestrations, d’usage disproportionné de moyens de dissuasion par les forces de l’ordre sur les manifestants, les assassinats, les bavures policières, remarquent les participants. Ils rappellent la déclaration universelle des droits de l’homme qui dit que les hommes naissent libres et égaux. La politique de l’enfance est une question cruciale qui demande un véritable suivi, ont indiqué les participants. Selon eux, il est opportun de bien examiner le projet de charte de droits de l’homme. Les Tchadiens disent-ils ne doivent pas être inquiété par qui que ce soit sur leur liberté d’aller et de venir ou de mouvement. Ils insistent sur la consécration de la sacralité de la personne humaine.
En termes de recommandations, les participants affirment que les forces de l’ordre sont à l’origine des traitements inhumains et dégradants. Ils recommandent que les auteurs et leurs complices soient poursuivis et condamnés. Les délégués conseillent des formations continues en faveur des forces de défense et de sécurité sur les instruments juridiques internationaux relatifs à la protection physique des personnes. Les participants notent également qu’il faut rendre obligatoire l’instruction civique à tous les niveaux. Ils citent les casernes et les écoles primaires et secondaires. Selon les délégués, il faut mettre un numéro vert en alerte aux violations des droits humains. Les délégués de la police affirment que ce numéro existe déjà. Ils suggèrent qu’on accorde une attention particulière aux journées commémorant les droits et libertés fondamentales. D’après le rapport de la plénière, il faut interdire les détentions au secret et faire la lumière sur les disparitions forcées.
Abordant les recommandations relatives aux personnes vivant avec un handicap, ils estiment qu’il faut définir un quota en leur faveur dans les services publics. Les délégués demandent qu’on procède à leur recensement pour une meilleure orientation des actions en leur faveur. Les participants recommandent également l’assurance d’une couverture sociale des personnes vivant avec un handicap. Pour les délégués, il faut concevoir un curricula adapté aux formations des personnes vivant avec un handicap. Ils préconisent la création d’un service d’interprétation de gestes au niveau de l’ONAMA. Les participants disent qu’il faut rendre opérationnel le centre d’appareillage de rééducation. Sur la question du cadre juridique de la protection de la petite enfance, ils évoquent l’adoption d’une stratégie de prise en charge en éducation, santé, suivi et protection. Ils recommandent aussi l’adoption d’un code de procédure de protection de l’enfance, augmenter le nombre de cellules de la garde à vue dans les commissariats. Il dit également qu’il faut sensibiliser les chefs traditionnels sur la question de protection de l’enfant et les leaders d’opinions sur l’enregistrement des naissances. « Augmenter le financement pour la petite enfance. Interdire la mendicité des enfants, contrôler le contenu de l’enseignement dans les écoles coraniques », sont entre autres recommandations.
Moyalbaye Nadjasna
A quelques heures de la réouverture de la plénière du dialogue national inclusif et souverain, les travaux dans les différentes commissions sont bien avancés. Par exemple les travaux de la thématique 4, politique publiques et sectorielles qui se tient à la maison de la Femme dans la commune du 8e arrondissement de N'Djamena sont à la phase de restitution. L'équipe d'Ialtchad Presse a baladé son micro à quelques participants. Vox pop.
Mahamat Saleh Abdallah Lebine, « je fais partie de la sous-commission éducation nationale. Nous avons parcouru de long à large les problèmes qui minent le système éducatif tchadien. Nous sommes conscients que l'école tchadienne est malade, donc il faut refonder le système éducatif tchadien. Il faut dépolitiser le système éducatif. Le Tchad à le plus beau texte au monde mais l'application reste un défi. Les textes doivent-être revus et conformés à nos réalités et non aux celles de la France ou autre pays ».
Hayatte Abderahim Ndiaye, « On a énormément des choses qui entravent le secteur de l'habitat, qui n'est pas occulter par la thématique politique publiques et sectorielles. Les questions portent essentiellement sur les lois qui doivent normalement asseoir la profession d'architecte et d'ingénieur au Tchad qui n'existe pas. Actuellement nous travaillons sur la base d'un décret. Nous devons très rapidement trouver les moyens de créer un cadre beaucoup plus formel qui nous permettrait de définir dans le détail comment est-ce que ce secteur doit-être organisé. Et ça, ce ne peut se faire qu'à travers une loi organique, une loi fondamentale qui dit très exactement comment ce secteur doit-être régi, le fonctionnement et surtout une ordonnance d'application. Avoir la loi seule ne suffit pas. Dans notre secteur, il y a aussi le problème de passation de marchés publics. Des marchés qui se font de plus en plus de gré à gré alors que le gré à gré est censé être une exception. Aujourd'hui c'est ça qui imposé comme règle. Notre avons discuté aussi des questions de permis de construire et tant que ces questions ne sont pas traitées, je pense que nous n'évolueront pas vers une meilleure urbanisation de notre capitale et autres villes ».
Abdelgader Abderamane Koko, « Nous avons eu à examiner durant presque une semaine dans notre sous-commission, culture, art, jeunesse, sport et tourisme les contours des questions importantes. Nous avons fait des constats. Ces secteurs sont négligés. Ailleurs ce sont de secteurs qui portent même l'économie mais ici, ils ne bénéficient ni de l'attention, ni de l'investissement nécessaire. Sur la base de ses constats, nous avons proposé qu'il y ait des politiques adaptées pour ces différents secteurs. De sorte à ce qu'ils puissent être performants, créateur de richesses mais également pourvoyeurs d'emplois ».
Mahamat Yamani Emma, « en sous-commission qui parle des infrastructures et transports. Nous avons relevé tous les problèmes qui minent nos infrastructures routières. Après plusieurs constats nous avons formulés des recommandations. Parmi lesquelles les entretiens courant et périodique des routes ».
Abderamane Moussa Amadaye
La sous-commission partis politiques et processus électoral présidée par M Ahmat Abdoulaye Ogoum vient de rendre compte lundi, 12 septembre 2022 au Centre d’Études et de Formation pour le Développement (CEFOD), ses travaux des journées du 8 et 9 septembre à ses membres pour les dernières retouches. Reportage.
Les questions abordées dans les séances des 8 et 9 septembre 2022 concernait la charte des partis politiques au Tchad et le statut de l’opposition politique. Les participants ont relevé la prolifération et la pléthore des partis politiques. Selon eux, ceux-ci n’ont pas une idéologie précise et ne fonctionnent pas comme il se doit. Leur seul objectif, profiter des subventions de l’État. Les acteurs politiques estiment que la loi 032 est suffisamment contraignantes pour remettre de l’ordre au sujet des partis politiques qui ne fonctionnent pas comme il le conviendrait. Il suffit que cette loi soit appliquée dans toute sa rigueur. Les délégués ont suggéré que la loi 032 soit révisée de manière à retenir les plus positives des dispositions possibles. Le point sur la représentativité des partis politiques sur l’étendue du territoire, les participants ont suggérer un quota de 2/3 au lieu de 1/2 car le Tchad compte 23 provinces. Ils reconnaissent en fait que les partis politiques sont libres et peuvent s’organiser en groupe, mais ils proposent que cela se fasse par idéologie. C’est une émanation de l’accord du 13 août.
Dans les débats, les participants ont proposé aussi la modification de l’article 17 de la loi 032 de 2019 pour ajouter les autorités religieuses. Ils proposent également le maintien de candidature indépendante dans toutes les élections. Sur la question de la création des radio, télévision et presse écrite ou en ligne par les partis politiques, ils estiment que c’est une injustice qu’il faut réparer.
Pour le statut de l’opposition politique, les délégués suggèrent la révision de l’ordonnance 40 de 2018. Pour le processus électoral, l’organisation des élections est une question hautement politique qui doit revenir aux politiciens. Pour les mandats de la CENI, les participants proposent une CENI permanente avec un nombre normal. Ils doivent être inamovibles afin de les rendre réellement indépendants. A propos du Bureau permanent des élections, les participants suggèrent qu’il soit une structure administrative et technique de la CENI. Pour eux, il faudrait qu’il y ait un organe de gestion des élections qui soit indépendant et les membres devraient être des personnalités avec de profil avéré. A propos des mandats des élus, ils proposent pour le poste du président de la république un mandat de 5 ans renouvelable une seule fois. 5 ans renouvelable aussi pour les députés, six (06) ans renouvelable pour les sénateurs mêmes mandats pour les élus locaux. Concernant l’âge, la majorité s’est dégagée entre 35 à 70 ans pour le président de la République, 35 ans pour les sénateurs, 25 ans pour les députés, élus locaux 21 ans. Les questions de gestion des nomades et les cartes électorales ont été aussi abordées. Les participants ont relevés que seulement pour la biométrie, l’État avait dépensé 15 milliards pour rien. Tant qu’il n’y a pas de kits d’identification dans les bureaux de vote, la biométrie n’a pas de sens. La biométrie intégrale serait la meilleure, disent-ils. Le présidium promet prendre en compte toutes les observations faites pour les intégrer dans le rapport final de la sous-commission.
Les participants ont suspendu les travaux pour les reprendre dans l’après-midi.
Moyalbaye Nadjasna
La sous-commission paix et cohésion sociale est à son dernier jour des travaux. Ce lundi matin, les membres du bureau ont présenté le projet de rapport suivi des amendements. Ensuite, les deux sous-commissions : paix, cohésion sociale et réconciliation vont se mettre ensemble pour produire un rapport commun qui sera présenté demain lors des travaux avec le présidium.
Le rapporteur adjoint la sous-commission paix et cohésion sociale a fait la lecture du projet de rapport. Ce projet de rapport est subdivisé en trois parties. La première aborde le problème de la cohésion sociale et de la paix. La deuxième parle des causes du problème et la dernière partie fait des recommandations. Au vu du problème de la paix, de la cohésion sociale et les causes qui en découlent, les participants ont recommandé entre autres, le désarmement sans exception des populations civiles, la promotion de l’éducation des enfants nomades. Aussi, ils préconisent la redéfinition des couloirs de transhumance, la promotion de la bonne gouvernance, la promotion du mariage entre les différentes confessions religieuses, la véritable séparation des trois pouvoirs. Ils n’ont pas perdu de vue la lutte contre le repli identitaire, la restauration de la Cour martiale, la suppression de la dia, l’interdiction des répressions des manifestants et la redistribution équitable des ressources naturelles du pays.
La parole est accordée aux participants qui ont apporté quelques amendements. Ils demandent la création d’une brigade nomade en plus de la gendarmerie nationale et nomade du Tchad. Que les chefs des organisations faîtières de l’agriculture et de l’élevage soient associés dans la résolution des conflits qui opposent les deux communautés, faire des forages d’eau afin d’éviter une descente précoce dans les zones soudaniennes. Les participants insistent également pour que les résolutions issues de leur sous-commission soient traduites en acte et que les chefs de brigades arrêtent de dire plus qu’ils n’ont pas de carburant pour faire une descente dans une zone de conflit.