Pendant que le président du présidium s’active pour mettre en place un comité ad hoc pour aller négocier avec certains partis politiques et certains leaders de la société civile pour les ramener à la table du dialogue, les forces de l’ordre encerclent le siège du parti Les Transformateurs et gazent ses sympathisants. Cette situation rend difficile les négociations et met dos au mur les autorités de la transition qui prônent un Dialogue National Inclusif et Souverain (DNIS). Chronique.
Certains partis politiques et de leaders des organisations de la société civile pourraient avoir raison. Ils ont toujours douté de la bonne foi des autorités de la transition à organiser un dialogue sincère.
Malgré la bonne volonté du président du présidium, qui a créé un comité ad hoc composé des sages et des religieux pour aller convaincre les partisans de revenir à la table du dialogue. Les autorités de la transition utilisent les coups de matraque pour réprimer les jeunes du parti Les Transformateurs qui sensibilisent la population de la raison de leur refus de participer au dialogue. Mais c’est sans connaître l’option des autorités de la transition. Selon les constats sur le terrain, le meilleur dialogue, c’est avec les coups de matraques et de gaz lacrymogène.
Ce vendredi, il est difficile, voire même impossible d’accéder au siège du parti les transformateurs. Raison : les jeunes de ce parti ont manifesté contre l’arrestation de leurs camarades arrêtés pour trouble à l’ordre public, alors qu’ils sensibilisaient les habitants du 2e arrondissement de la commune de N’Djamena d’aller participer au meeting de leur président prévu pour ce samedi.
Leur arrestation vient comme un voile se poser sur la liberté de manifester. Et plus de 50 véhicules des forces de l’ordre composées des éléments de la police nationale, la DGSSI et des gardes nomades ont pris d’assaut le siège du parti de Dr Succès Masra, rendant difficile l’accès du périmètre aux voisins et aux passants.
Pour s’enquérir de la situation, les journalistes ont tenté de s’y rendre au siège du parti les transformateurs, mais peine perdue. Ils ont été purement et simplement refoulés, malgré leurs gilets octroyés par la HAMA.
Le dialogue national inclusif et souverain devrait être un moment où tous les Tchadiens devraient s’asseoir pour discuter des problèmes qui les divisent et de trouver des solutions pour un Tchad nouveau. La junte utilise la matraque et les gaz lacrymogènes pour dialoguer. Drôle de dialogue.
Jules Doukoundjé
Signataire de l'accord de Doha et rentré au bercail le mois d'août passé, Takilal Ndolassem a animé une conférence de presse cet après-midi 2 septembre 2022 à l'hôtel Radisson Blu de N'Djamena au cours de laquelle il a abordé plusieurs questions d'ordres politiques et sociales. Reportage.
Takilal Ndolassem a fait un face-à-face ce jour vendredi 2 septembre à la presse nationale. Il a tout d'abord tenu à expliquer que son mouvement, le Front Populaire pour la Libération du Sud (FLP) est né en 2020 à la suite des injustices commises sur la partie méridionale du Tchad. Parmi ces injustices, il souligne, le conflit agriculteur et éleveur, le massacre de Sandanan, d'Abéché, à Denamadji, l'inégalité de chance à l'emploi, « 99% sont des gens du sud, dont le seul rêve est d'être de clandoman », dit-il. Il relève que malgré les massacres, aucun coupable n'a été arrêté. « C'est toute cette injustice, inégalité nous ont poussé à créer le FLP », a-t-il affirmé. Il poursuit, « nous nous sommes battus, nous sommes allés au Soudan du Sud, au Congo, au Burkina Faso...pour chercher des partenaires pour dire que le peuple du sud du Tchad est en train d'être massacré » explique-t-il. Takilal ajoute, « on leur a dit, si vous ne faites rien, c'est une non-assistance à un peuple en danger », a-t-il martelé. Il explique, son retour au bercail fait suite à la disparition du Maréchal. Il confie que leur partenaire leur ont instruit d'y assister à ce dialogue, « si cela ne marche pas, ils vont nous aider d'une autre manière » a-t-il dit. Il ajoute que son mouvement au dialogue, c'est pour donner une nouvelle chance pour sortir le Tchad de tare et lui donner un souffle de vie.
Au sujet d'une vidéo qui a fait le tour du Net où il était remonté après la mise en place du présidium, M. Takilal clarifie, « j'ai dit une phrase qui a été peut-être mal interprétée, j'avais dit qu'il n’y a que des Mahamat, mais il s'agit plutôt des 3 Mahamat de politico-militaires », a-t-il souligné. Il poursuit, « nous sommes 38 groupes à signer l'accord de Doha et l'unique groupe du sud du Tchad est le FLP, il serait normal que dans les 3 places, il y ait un Laoukoura. Malheureusement, il y a 3 Mahamat qui viennent pratiquement du même village », a-t-il vociféré. Il conclut que son mouvement est résolument engagé pour la paix et la Fédération. Il estime que la Fédération est la seule issue pour la résolution des maux qui minent le Tchad. « Il est inconcevable que le pétrole de Doba ait servi à construire Amdjarass et qu’à Doba les écoles soient faites en banco », dit-il. Il estime qu'il faut plutôt un Tchad fédéré, de justice et d'inclusion pour tous afin que chaque tchadien puisse jouir des richesses du Tchad.
À la question d'un journaliste sur la brutalité de la police face aux militants des Transformateurs, M. Takilal affirme, « nous ne pouvons pas aller au dialogue en arrêtant les gens ou les mains armés, nous espérons que ces gens puissent être libérés », a-t-il déclaré. Au d'une question sur ses intentions de devenir Président de la République, M. Takilal confie qu'il n'a pas d'ambition présidentielle, « mon objectif n'est pas d'être président, mais ce sont mes idées qui peuvent faire avancer le Tchad », a-t-il expliqué. Interrogé sur les chiffres de construction de la ville de Amdjarass par l'argent de pétrole de Doha, Takilal a répondu qu'Amdjarass a coûté 800 milliards de FCFA.
Abderamane Moussa Amadaye
L'entame du dialogue national inclusif et souverain (DNIS) n'était pas facile. La mise en place du Règlement intérieur et du présidium s'est faite avec beaucoup de tractations. Le Comité d'Organisation du dialogue national inclusif (CODNI), bravant toute la contestation de sa légitimité de conduire cette phase préalable, réussit à s'exécuter en mettant en place le RI et proposant le présidium. Qui est Gali Ngothé Gatta ? Un politique ou un économiste ? Portrait.
De grande taille, Gali Ngoté Gatta est un homme calme, mais très persuasif. Né au sud du Tchad en 1949 avant l'indépendance, l'homme Gali Ngothé est originaire de la province du Moyen-chari. Un économiste de formation, il a un doctorat en économie mathématique et une maîtrise en économie appliquée en France. Après ses études, il rentre au pays en 1978, un an avant l'éclatement de la guerre civile(1979). Gali Ngothé n'est pas seulement économiste, mais également un écrivain et homme politique. Il a été député et porte-parole de la Coordination des partis politiques pour la défense de la Constitution (CPDC), la plus importante coalition de l’opposition tchadienne.
Gali Ngothé devient conseiller spécial du président d’Hissène Habré suite aux accords de Libreville avec le Front démocratique du Tchad (FDT), dirigé à l'époque par le général Negué Djogo. Ensuite, directeur des ressources humaines puis chef de département Finances à la Coton Tchad.
Il a ensuite été arrêté dans l’affaire dite des tracts appelant au soulèvement contre l’injustice, les arrestations arbitraires, les disparitions physiques d’hommes, la répression contre des gens innocents. Même sous feu Deby, Gali Ngothé a été arrêté en mars 2012 à Sarh, dans le sud du Tchad. Et accusé dans le cadre d’une affaire de braconnage de phacochères créant ainsi des mécontentements au sein l’Assemblée nationale. Plusieurs députés d'opposition ont quitté l’hémicycle en guise de protestation. Salibou Garba, entre-temps leur porte-parole, a évoqué une affaire politique doigtant ainsi le pouvoir de l’époque. On l'accusa de tentative de corruption, détention illégale d’arme et complicité de braconnage de phacochères. Pour la première fois, la justice tchadienne a fait preuve d'indépendance, disait-il. Libéré un mois après faute de preuves par la Cour d’appel de Moundou (Sud), le député d’opposition Gali Ngothé Gatta retrouve son siège à l’Assemblée. C'est homme politique qui prône séparation des pouvoirs et l’amélioration du niveau de vie.
Gali Ngothé Gatta, faisait partie des députés de l’opposition qui ont boycotté les débats sur le projet de révision constitutionnelle. Ce projet concernait le statut du Chef de l’État et l’inamovibilité des juges, adopté le 12 février. Il n'y voyait pas l'urgence sinon un risque de concentration des pouvoirs qui pourraient impacter négativement la démocratie. Homme public, Gali Ngothé Gatta toujours présent dans les panels des conférences-débats, mais aussi de cérémonie de dédicace des livres.
Aujourd'hui, le natif de Kyabé (Sarh) se voit confier une lourde responsabilité, le présidium du DNIS. Pour restaurer la confiance et la souveraineté du dialogue acté par le président de la transition, il promet un aménagement de Règlement intérieur et de l’équipe du présidium. Gali Ngothé met en plus surpied un comité ad hoc qui va en synergie avec un groupe de sages entamer de discussions auprès du mouvement Wakit Tamma et Les Transformateurs pour les réintégrer au DNIS.
Moyalbaye Nadjasna
La capitale tchadienne, N’Djamena, enregistre une pluviométrie qui dépasse les attentes cette année. Comme la plupart des arrondissements de N'Djamena, le 9e n'est pas épargné et plus particulièrement à Walia Tradex. Les dégâts sont énormes. Une partie du quartier y inclut le marché sont dans l'eau, des maisons écroulées et certains lieux sont inaccessibles. Le bilan s'élève à 5 morts, souligne la population. L'équipe d'Ialtchad est allé sur le lieu ce 1er septembre faire un constat. Reportage.
Il est 10h passé quand l'équipe d'Ialtchad a débarquée sur le lieu après plusieurs recherches et orientations sans succès. L'équipe a retrouvé l’endroit vers 12h30mn. Le lieu inondé se trouve juste en face de la forêt proche du cimetière de Ngondba et derrière la station-service Tradex. Une motopompe jongdong est installée pour pomper l'eau afin de déverser de l'autre bout de la route, dans le bras du fleuve Chari. De l'ouest en plongeant vers le nord de ce quartier périphérique, les eaux sont à perte de vue, certaines habitations sont sous ses eaux, d'autres se sont écroulées. Une canalisation faite à la hâte ne dépassant pas un mètre draine les eaux stagnantes vers le lieu de pompage. Des jeunes de ce quartier se sont mobilisés sous une coordination pour apporter des solutions afin de soulager les sinistrés.
Koularambay Gérard, Coordonnateur des jeunes de Walia confie que leur coordination a été mise sur pied pour venir en aide aux populations touchées par les inondations. Il affirme qu'un travail a été fait depuis le mois de juin, mais arrivé au mois d'août, faute de moyen, ils étaient dépassés. « Une demande a été déposée dans la commune du 9e arrondissement, mais elle est restée sans suite, c'est ainsi nous avons écrit à la Mairie centrale pour nous appuyer, la réponse a été positive », a-t-il déclaré. Il ajoute « la mairie centrale nous a appuyé avec des poclins et des motopompes », dit-il.
Au sujet du bilan des inondations, M. Koularambay affirme qu'ils ont enregistré 5 cas de décès, des maisons écroulées et de personnes déplacées. « Une femme enceinte et un jeune de 12 ans ont été mordus par des serpents venimeux dans ses eaux et ils ont perdu la vie », explique-t-il. Il poursuit, « une maman gravement malade couchée, sa famille a appelé l'ambulance, faute de route, elle est morte » a-t-il vociféré. Il affirme aussi, « un autre jeune est décédé à la suite d'une bagarre rangée, faute d'intervention de la police appelée pour séparer. Cette dernière n'a pu intervenir à cause des eaux stagnantes à cause de l'obstruction par les eaux ». De même Kevin Issakha, un autre jeune, soutient qu'ils ont eu assez de difficultés pour le drainage des eaux. « N'eût été l'intervention du Maire central, Ali Haroun, l'installation du pompage serait difficile ». Il explique, « la population du quartier qui se trouve de l'autre bout s’est opposée, mais il a pu trouver le juste milieu et le travail a été fait », a-t-il confié.
Pour Mahamat Kerima Saleh, maire de la commune du 9e arrondissement, Walia Tradex n'est pas le seul quartier sous les eaux, plusieurs autres le sont dans le 9e arrondissement. Il affirme que beaucoup des efforts sont consentis dans l'entretien de routes et de canalisations, mais la saison pluvieuse de cette année a dépassé les espérances. À la question de correspondance adressée par les jeunes de Walia à son institution, le Maire confie, « si nous n'avons pas répondu positivement, cela veut dire que nous travaillons ailleurs, mais c'est notre devoir de venir à leur secours », a-t-il clarifié. Il poursuit à ce sujet que le gouvernement a débloqué 600 millions de FCFA gérés par la commune centrale sous une commission dont les maires des différents arrondissements sont des figurants, dit-il. « Si la mairie centrale a installé cette motopompe, c'est tout à fait normal, le gouvernement a financé. Nous sommes là pour les accompagner afin de sauver la population », dit le Maire. Il ajoute que la population est dans son droit de réclamer et de demander des explications sur la gestion de la chose publique, conclut-il.
Abderamane Moussa Amadaye
Le marché chinois situé dans le 9e arrondissement de N’Djamena est exposé après les inondations. Les légumes, poissons, viandes étalés dans les lieux immondices, l'équipe de Ialtchad Presse a fait une descente dans ce marché pour le constat. Reportage.
Marché chinois dans le 9e arrondissement est exposé aux maladies comme le choléra, la fièvre typhoïde suite aux inondations des eaux de pluie à répétition. Dès votre entrée les marchandises sont étalées sur les tables et dalles à la merci des mouches. Tout autour du marché les eaux stagnantes. Les hangars des vendeuses sont dans les eaux souillées bourrés des ordures accompagnées des odeurs nauséabondes qui contaminent les aliments y trouvant sur le lieu par les sécrétions des insectes de tous bords. Pour leur part, les vendeuses se lamentent par la voix de M. Solange, « nous sommes des vendeuses de poissons dans ce marché, nous nous débrouillions pour nourrir nos enfants, mais ce n'est pas le cas, le marché est entouré des eaux, il n'y a même pas de passage pour que les clients puissent accéder pour acheter nos produits, ça fait trois jours je n'ai pas vendu », déclare-t-elle.
Pour Issakha Begoto Kévin, « en réalité c'est le plus grand marché de quartier Walia vu l'atmosphère et l'engouement. Et le marché c'est un endroit que tout le monde vient pour s'approvisionner, hélas le marché est inondé. Si le marché est inondé, nous sommes en danger, nous ne sommes pas loin du choléra », dit-il. Il poursuit, et qu'avec tous les problèmes que les femmes sont confrontées, la mairie de 9e vient collecter de l'argent pour les taxes pour le droit de place alors que nous demandons à nos autorités de revoir leur politique afin soulager nos mamans et sœurs dans ce marché, conclut-il.
Ousmane Bello Daoudou
La commission ad hoc mise en place par le président du présidium Gali Ngoté Gatha pour aller rencontrer le parti Les Transformateurs et le mouvement citoyen Wakit Tamma aura une lourde tâche à accomplir. Les responsables de ce mouvement disent leur disponibilité de les recevoir, mais ils pensent que ce sont les ténors du MPS qui sont envoyés. Reportage.
Le comité Ad hoc de facilitation mis en place par le présidium aura une lourde tâche qui est celle de convaincre le parti les Transformateurs, le mouvement citoyen Wakit Tamma et peut-être les politico-militaires à revenir sur leur décision et de regagner la table des discutions. Aussitôt désigné président du présidium, Gali Ngoté Gatha a préféré mettre sur place un comité Ad hoc composé de sages et de religieux pour aller négocier avec ceux qui refusent le dialogue de surseoir leur décision de venir participer à cette grande messe des Tchadiens.
Interrogé sur le comité Ad hoc qui doit les rencontrer, le coordonnateur de Wakit Tamma, Me Max Loalngar souligne que Wakit Tamma est disposé à les rencontrer, et qu’ils vont les écouter. Mais le coordonnateur s’interroge sur leur profil et à la mission qu’ils sont censés accomplir à leur endroit. Concernant le profil du comité, Me Max Loalngar constate qu’il s’agit des ténors du système en place et comme ce fut le cas, il se demande s’ils viennent avec une casquette de négociateur au titre du système où ils viennent pour les convaincre avec la possibilité qu’il y ait un médiateur entre les deux groupes. Il confie que Wakit Tamma est en contact avec le groupe des sages depuis quelques jours et que ce comité semble reprendre service et ils se posent la question du rôle que joue le comité Ad hoc. « Nous avons cru comprendre que c’est pour nous amener à la table du dialogue avec la possibilité de remanier le présidium et le règlement intérieur », dit-il. Mais, ajoute-t-il, cela n’agrée pas, parce que le dialogue doit être mené sur une base consensuelle et tous les actes posés de façon non consensuelle devraient être bannis. Il propose que le règlement intérieur soit repris entièrement et aussi le présidium qui n’obéit pas à des règles démocratiques.
Au sujet des jeunes de Wakit Tamma qui décident de participer au dialogue, le coordonnateur, répond que c’est une utilisation malicieuse du nom Wakit Tamma. Selon lui, Wakit Tamma est une organisation composée des partis politiques, des associations de la société civile et des personnes ressources travaillant avec des principes démocratiques, mais sans contexte. « Vous arrivez à Wakit Tamma comme vous êtes et vous repartez comme vous. Il n’y a pas de problème. La liberté est le maître mot chez nous », précise-t-il. Me Max explique que Wakit Tamma n’a pas un groupe de jeune et que ces jeunes sont instrumentalisés. Il soutient qu’à l’égard de Wakit Tamma, c’est un coup d’épée dans l’eau.
Jules Doukoundjé
Le comité Ad hoc mis en place pour aller rencontrer le Parti Les transformateurs et le mouvement citoyen Wakit Tamma a échangé ce matin au siège de l’Office Nationale des Medias Audio Visuelle (ONAMA) avec le président du présidium chargé de conduire les assises du DNIS. L’objectif de cette rencontre est de rappeler les membres du comité de la nécessité de réussir leur mission. Reportage.
Vue la nécessité de la mission qui leur est confiée, le président du présidium Gali Ngothé Gatta, s’est obligé d’échanger avec les 30 membres du comité Ad hoc chargé d’aller négocier avec les partis politiques qui ont refusé de participer au dialogue.
Le comité a une mission de 2 jours pour ramener, ceux qui ont refusé de participer au DNIS, de revenir à leur meilleur sentiment.
Pour le président du présidium du DNIS Gali Ngothé Gatta , le seul moyen qui peut renforcer les négociateurs c’est une caution morale. Selon lui, le DNIS est d’abord une plénière d’où la nécessité de cheminer ensemble. Il souligne que si le comité des sages négocie seul sans l’appui du gouvernement, ce serait des résultats sans crédibilité. Pour le président du présidium, ce comité pourrait les appuyer dans les démarches à entreprendre dans les négociations avec ceux qui, jusqu’à là, refusent de participer au dialogue.
Gali Ngothé Gatta estime que le comité mis sur place est le résultat d’un autre consensus. Il affirme que ce comité est composé des groupes des sages, y compris ceux qui ont participé aux négociations de Doha, mais aussi la présence des femmes leaders de la société civile. « Leur mission principale est d’aller rencontrer ceux qui refusent de participer au dialogue. De leur expliquer la démarche et au cas préalable de les convaincre à rejoindre la table du dialogue », dit-il. Le président du présidium pense que ce ne serait pas normal de suspendre la plénière et attendre les négociateurs. Il explique que les travaux vont continuer comme prévu le samedi. Les membres désignés devront mener les négociations jusqu’à la semaine prochaine et présenter le résultat à la plénière.
La plénière du samedi prochain sera consacrée sur les distributions des agendas. Pour le moment, rien n’a encore été arrêté pour le DNIS, tout sera décidé ensemble et que les décisions de la plénière qui seront mises en œuvre.
Les religieux n’ont pas assisté à la réunion avec le président du présidium qui a lieu ce matin au siège de l’ONAMA.
Djénom Josiane
Certains établissements scolaires publics de la capitale, N’Djamena sont sous les eaux. Les cours de ces établissements scolaires publics sont inondés et l’administration peine pour accéder aux bureaux. Pourtant, la rentrée administrative est prévue pour le 15 septembre prochain. La rédaction Ialtchad Presse a sillonné quelques établissements publics de la capitale. Reportage.
La cour du lycée de N’djari situé dans la commune du 8e arrondissement ressemble à un bassin de rétention. Les bâtiments qui abritent les salles de classe et l’administration sont inondés. L’administration est alors obligée de faire un bureau de fortune sous un hangar pour gérer les affaires courantes. Assis dans une chaise, Mounane Mahamat censeur du lycée de Ndjari se sert d’une autre chaise comme table de bureau pour travailler. L’accès à son bureau est interdit par les eaux de pluie qui ont inondé la cour de l’établissement. Pour lui, N’Djamena a enregistré une forte pluviométrie cette année. Et le lycée de N’djari ne peut pas faire exception. « L’accès au bureau est très difficile vu le niveau des eaux. Nous sommes obligés de rester sous le hangar pour recevoir les lauréats au baccalauréat qui veulent aller en étude ou composer les concours à l’intérieur du pays », explique-t-il. Selon le censeur, ce n’est pas pour la première fois que la cour du lycée de N’djari est inondée. Il appelle la mairie du 8e arrondissement au secours pour permettre à l’administration d’avoir accès aux bureaux.
Si au lycée de N’djari la cour du lycée est inondée, au lycée de Habbena, l’eau est entrée dans les bureaux jusqu’à atteindre un certain niveau du mur. Et c’est malgré l’initiative de l’administration qui a mis les remblais dans une partie de la cour du lycée. Ce jeudi matin, le proviseur et ses collaborateurs ont retroussé leurs pantalons et leurs chemises pour évacuer l’eau dans leurs bureaux. En attendant la rentrée administrative prévue pour le 15 septembre prochain, l’administration doit fonctionner relève le proviseur du lycée de Habbena Agdy Bandja Appolo. Pour lui, la cour est un peu praticable en raison des remblais qui ont été mis. Mais les bureaux sont inondés parce qu’il n’y a pas un canevas pour permettre aux eaux de pluie de passer. « Comme vous pouvez le constater, on a pataugé dans l’eau pour venir au bureau. Toutes les salles de classe, les bureaux, les tables-bancs et les chaises sont tous dans l’eau. Nous avons fait un travail rude pour libérer les bureaux des eaux ce matin. Nous demandons les ONG, les personnes de bonne volonté et l’État de nous venir en aide afin de sortir définitivement le lycée de Habbena de l’inondation, souligne-t-il.
Kouladoum Mireille Modestine
Sangnodji Francine