lundi 22 septembre 2025

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La plateforme « Le Tchad d’abord » a remis vendredi soir à N’Djamena le prix du meilleur citoyen de l’année 2021. 18 citoyens ont été récompensés pour leur engagement pour le bien-être de leurs environnements respectifs et qui ont véhiculé une image positive de notre pays à travers leurs actions. Reportage.  

Pour préciser, le prix du meilleur citoyen de l’année n’est pas une compétition. C’est plutôt un émulateur dont l’objectif est de véhiculer une image positive du Tchad à travers des actions, parfois anodines, mais utiles pour la société. Ce prix est à sa deuxième édition, il est initié par la plateforme « Le Tchad d’abord ». Il comprend 6 catégories: catégorie meilleur citoyen de l’année est la principale et la plus convoitée. C’est  la catégorie reine. Dans le cadre du prix du citoyen de l’année, il y a un prix éponyme qui consacre celle ou celui qui a impacté la communauté et dont les actions dépassent le cadre d’une catégorie. Et puis il s’y ajoute d’autres catégories qui sont entre autres la catégorie du meilleur sportif, du meilleur artiste, de la meilleure ONG ou association, du meilleur chef d’entreprise, du meilleur tchadien de la diaspora. Parmi les 18 nominés, les 6 se sont distingués par leurs engagements, et les restes ont reçu aussi le prix de récompense.

Le prix du meilleur tchadien a été décerné à Ahmat Goni Bichara, celui du sportif de l’année à Bétoudji Valentin, l’artiste est Issakha Diguadimbaye, dit Doff, le prix de l’ONG ou association à Mme Fatimé Souckar Térap, celui du meilleur chef d’entreprise à Abakar Bichara Abakar et le prix du tchadien de la diaspora à Mme Khadidja Brahim Gabdou résidente en France depuis plus de 20 ans.

Pour le coordonnateur de la plateforme Le Tchad d’abord, Mahamat-Saleh Moussa, son ambition est d’unir les Tchadiens. Il souhaite être la caisse de résonnance de la moindre action positive posée par un de ses compatriotes. Il souligne qu’à travers leurs décisions et leurs actions, ils véhiculent les valeurs d’un Tchad au travail, d’une population alerte, des générations conscientes du rôle qu’elles jouent. « C’est dans cet ordre d’idée que la plateforme Le Tchad d’abord organise cette remise de prix qui nous réunit ce soir », dit l’ancien Maire du 5e arrondissement de la ville de N’Djamena et actuel Conseiller national. Selon lui, les images et les souvenirs de ces Tchadiens qui œuvrent pour le bien-être de leurs environnements respectifs renforceront chez chacun d’entre nous l’idée que notre pays est capable du meilleur.

Parlant de l’organisation du prix du citoyen de l’année 2021, la présidente du comité d’organisation Mme Hapsita Djibrine Assali souligne que l’édition 2020 était une sorte d’essai conceptuel, mais celle de cette année se veut être une confirmation. Selon elle, c’est par le travail que l’on pourra améliorer l’image positive du Tchad auprès des Tchadiens et ce rendez-vous devrait être inscrit dans les agendas. « Il n’y a pas de petites ambitions quand c’est pour valoriser l’image de notre pays », affirme la présidente du comité d’organisation.

Jules Doukoundjé

Le système éducatif tchadien est resté longtemps sans disposer de curricula nationaux, l’Éducation nationale utilisait les curricula qui ne correspondent pas forcément aux réalités socioculturelles et éducatives du pays. Selon Dr Aboubakar Ali Koré, Directeur général du Centre national des Curricula (CNC) c’était une erreur grave du gouvernement tchadien, car les curricula constituent les piliers du système éducatif. Le savoir littéraires doit être identifié et sélectionné. L’État tchadien en 2002 a essayé de rattraper ce retard en créant ce centre pédagogique. Reportage.

Le Centre national des curricula est investi d’une mission d’élaboration et d’expérimentation de nouveaux curricula ou programmes scolaires. Le CNC depuis 2018 produit des manuels scolaires grâce à sa nouvelle salle d’imprimerie. Il imprime des manuels scolaires pour les 3 ordres d’enseignement notamment, le premier, le moyen et le secondaire.

Selon M. Aboubakar Ali Korei, DG du CNC, produire de manuels scolaires est un chantier complexe, mais aussi coûteux. Cela nécessite des efforts supplémentaires, car le nombre des élèves augmente, dit-il. « De nos jours on peut supposer à 3millions d’élèves en cycle primaire. Le Tchad est un pays bilingue qui nécessite l’effort en double. Par exemple si on a besoin d’1 million de manuels en français il forcement il faut produire 2millions en français et arabe. S’il faut cinq (05) matières en première, il faut 10 livres par élèves et si on a 3millions d’élèves, il faut 10 fois trois », explique le pédagogue. Selon le technicien un autre problème, c’est que le Tchad est un pays enclavé et l’importation des manuels scolaires revient chers. Il signifie qu’heureusement le Tchad arrive à s’en sortir grâce au soutien des partenaires. C’est dommages dit-il, de voir toujours les élèves et les enseignants dans les méthodes classiques, copier au tableau. Seulement le pédagogue déplore que cela affecte la qualité d’éducation.

Le souci aujourd’hui selon lui, c’est de donner à temps les manuels scolaires aux élèves et les guides pédagogiques aux enseignants. Il reconnaît tout de même les efforts consentis, mais il remarque que les objectifs ne sont pas encore atteints. M. Aboubakar Ali Korei affirme que les conditions ne sont pas réunies, la preuve, nombre d’écoles publiques et privées fonctionnent sans manuels scolaires. La question d’insuffisance d’enseignants qualifiés demeure un véritable enjeu pour la qualité de l’enseignement au Tchad, dit-il.

Pour le DG du CNC, les pédagogues et les experts nationaux font un travail remarquable. C’est, dit-il, parce que le Tchad produit ses propres programmes scolaires et c’est cela qui permet de suivre le rythme scolaire. « Nous avons une imprimerie de grande capacité offerte par le gouvernement turc. Mais ces machines nécessitent des consommables et d’autres produits avant que les manuels ne sortent. Maintenant, difficile à dire, mais il n’y a pas un fonds vraiment dédié pour assurer un fonctionnement à merveille de l’imprimerie », dit le pédagogue. Il soutient que les techniciens bien formés sont très disponibles et continuent à se perfectionner, mais les moyens font défaut. Il indique qu’il suffit que le gouvernement mette des moyens conséquents et les manuels scolaires vont être produits en quantité et à temps pour être mis à la disposition des élèves. « Nous sommes devant plusieurs challenges, de complications et de retards et d’incompréhensions. Chacun tire la ficelle de son coté et les perdants sont les élèves, mais le système éducatif en prend aussi un coup sérieux. Le seul problème, c’est la liquidation de budget de fonctionnement qui nous dépasse actuellement », déclare M. Aboubakar Ali Korei. Nous sommes aujourd’hui en face de curricula flexibles dit-il.

Méthode ACP où méthode Syllabique ?

Le DG du CNC rappelle que le Tchad a adopté la méthodologie d’Approche par les compétences (APC) au détriment de l’ancienne méthode qui est syllabique. D’après lui, la méthode ACP est certes interactive appelée aussi méthode de la pédagogie active. La seule différence c’est que dans la méthode syllabique, l’enseignant détient le monopole du savoir or l’ACP signifie partager la responsabilité entre enseignant et élèves. « Seulement nous déplorons le nombre pléthorique d’élèves que les enseignants gèrent. Normalement il faut 25 à 45 élèves par classe pour que les enseignants fassent un bon suivi. Mais c’est compliqué devant 100 à 120 élèves dans une seule salle, les enseignants n’arrivent plus à les connaître », dit M. Aboubakar Ali Korei. Il désapprouve le manque des matériels didactiques, des structures d’accueil, etc. Il estime que les conditions au Tchad ne sont pas réunies et peu favorables à la méthode ACP. C’est pourquoi, retient-il, nous sommes bloqués entre les réalités et le choix luxe que nous avons fait. Cela nécessite une réflexion. « Nous avons de textes comme, la loi 16, les forums sur le système éducatif, les états généraux de l’Éducation nationale, le rapport d’enquête parlementaire sur l’Éducation, tous dans les tiroirs », constate-t-il.

À propos de la baisse de niveau, le DG du CNC dit qu’à son avis, il faut nuancer. Ce qu’il faut faire, dit-il, c’est une évaluation nationale pour diagnostiquer le mal. Il reconnaît que l’État mets de moyens dans l’Éducation, mais seulement le résultat n’est pas satisfaisant. Pour lui, si on ne forme pas des enseignants, on ne construit pas des infrastructures scolaires adéquates, il y a un problème quelque part. « je crois que les schémas sont là, il faut les mettre en œuvre. Il faut vraiment que chacun travaille très consciencieusement pour remettre l’Éducation nationale en marche.

Moyalbaye Nadjasna

L’Association des victimes des crimes du régime Hissène Habré (AVCRHH) a organisé une conférence de presse ce 25 mars à son siège à N’Djamena. Le but selon son président, M. Clément Abaïfouta consiste à dénoncer le temps d’attente de 7 ans pour indemniser les victimes. Il fustige les démons des divisions qui circulent en leur sein et conseille aux victimes d’être vigilants car le chantier et le dossier demeurent entier. Reportage.

Les victimes des crimes et tortures du régime défunt du dictateur tchadien Hissène Habré se sont toutes mobilisées pour ce rendez-vous avec la presse. Comme les victimes ne doivent pas tous parler, leur président, M. Clément Abaïfouta s’exprime à leur place. Dans le résumé de son liminaire, il recommande une minute de silence en mémoire de ses camarades morts. Il énonce le rapport d’enquête de la commission de Me Mahamat Hassan Abakar qui atteste un minimum de 40 000 victimes pour l’ensemble du Tchad. Il ressort aussi, selon lui de ce document, des milliers des disparues, veuves et orphelins, tous attendent d’être indemnisés. « Ces victimes continuent de broyer du noir. Ils sont rongés par le désespoir. Mais ils restent  confiants de voir un jour le bout du tunnel », déclare-t-il.

Selon M. Abaïfouta, cela fait exactement sept (07) ans que les victimes attendent, « ni du côté de la commission de l’Union africaine ni de celui de l’État tchadien les choses ne se précisent pour indemniser les victimes. C’est un immobilisme sans justification », dit-il. M. Clément Abaïfouta affirme que 350 cas de décès sont déjà comptés en dehors de celles qui sont affaiblies par des maladies. Il doigte le manque de la volonté du politique. Pour lui, les autorités politiques surtout le régime Mouvement Patriotique du Salut (MPS) a en son temps manifesté sa volonté de faire obstacle de la décision de la justice du 25 mars 2015 condamnant les ex-agents de la DDS, la police politique du régime de Hissène Habré. Pour répondre aux questions des journalistes à ce propos, il incrimine le Premier ministre de transition qui tarde de mettre en place la commission des réparations des victimes conformément au procès de N’Djamena.

Le porte-parole de l’AVCRHH se félicite de la remise officielle du bâtiment devant abriter le siège du fonds d’indemnisation des victimes par le gouvernement de transition. Il rappelle aussi que les membres de l’AVRCHH ont été reçus par le Président du Conseil militaire de transition (PCMT) le 11 janvier 2022. Cette audience a permis au président de l’AVCRHH à participer au sommet de l’UA en Addis Abeba. Autre bonne nouvelle, dit-il, c’est la prise en charge des loyers de l’AVRCHH pendant une année et l’épuration de ses arriérés. D’après M. Clément Abaïfouta, en marge du sommet de l’UA, le président du Conseil d’administration du fonds judiciaire a annoncé l’arrivée d’une mission fin février ou début mars. L’objectif de la mission précise-t-il, c’est d’installer le secrétaire Exécutif de ce fonds. Il soutient que les victimes attendent de pied ferme, la suite de l’instruction du PCMT relative aux dédommagements du procès de N’Djamena. Le cabinet, dit-il, est instruit d’associer les victimes à cette démarche.

Le président de l’AVCRHH demande à ses camarades d’être vigilants afin de barrer la route aux démons de la division. Il leur recommande de rester unis, car seul l’optimisme conduit à la victoire. Même si on tombe, on doit se relever pour achever le chantier, dit-il.

Moyalbaye Nadjasna

L’artiste rappeur Ray’s Kim EDM sera en concert demain 26 mars 2022 au stade d’Abena. En prélude à ce concert, il a organisé une conférence-débat à l’hôtel Selesao à Sabangali dans la commune du 3e arrondissement avec ses invités de marque qui sont Valcero et Croquemort. Le concert annonce également la sortie de son nouvel album intitulé Ray’s Kim EDM. Reportage.

L’artiste engagé Ray’s Kim EDM voit en ce concert un challenge qu’il veut lancer à sa propre personne. Il veut relever un défi : remplir le stade d’Abena ce 26 mars. Quand celui qu’on surnomme le Bunda Boss a vu des artistes comme Smarty du Burkina Faso, et le rappeur Blaze du Benin remplir les espaces publics de leur pays il se dit pourquoi pas lui. « Au Tchad, tous ceux qui ont essayé de faire les choses grandioses se sont retrouvés avec des dettes sur le dos. On essaye de faire les choses une, deux fois et quand on échoue, les gens nous collent des attributs et on chute. Moi j‘ai décidé de me relever à chaque fois que je tombe », a-t-il affirmé.

Ray’s Kim ajoute que les artistes tchadiens ne peuvent pas vivre de leur art. Pour lui, toutes les plateformes que ce soit Youtube, Facebook et autres qu’on voit ici au Tchad, ne sont pas productifs. Et cela par le fait que peu importe ce que l’artiste produit, il ne sera pas rémunéré parce que ces plateformes ne sont pas accréditées. Pour son cas, il a adressé une correspondance aux pays qui ont une accréditation dans le domaine pour le permettre de vivre de son art. Parlant du nombre pléthorique des artistes qui vont l’accompagner dans son concert, l’ambassadeur de la forêt de Dembé donne ses raisons. « Je désire rendre la date du 26 mars une date historique et inoubliable dans l’histoire de la musique tchadienne. Alors je veux laisser le « je suis » pour faire avec le « nous sommes » pour voir ce que ça va donner. Je recherche le waouh pour l’art et la musique tchadienne au-delà des frontières. Ma victoire sera celle du peuple », a-t-il dit.

Ray’s Kim ne sera pas seul sur le podium ce 26 mars. Il sera accompagné des artistes comme Valcero du Cameroun et Croquemort qui vit actuellement au Mali. L’artiste Valcero dit répondre à l’appel de l’Afrique et non de Ray’s Kim ni du Tchad. Car pour lui, il faut des artistes engagés comme le Bunda Boss pour faire changer le visage de l’Afrique qu’il appelle zone d’extension. « Aller au stade d’Abena est un acte de combat. En Afrique, les gens ont réduit l’art et la culture au divertissement et à l’abrutissement. Pourtant, l’art et la culture transforment les mentalités avec une puissance phénoménale » affirme-t-il.

Pour le slameur Croquemort,  c’est un réel plaisir d’être aux côtés de Ray’s Kim pour ce concert parce que c’est un choix qu’il a fait. Il qualifie le concert d’historique en ce sens que les textes de Ray’s Kim parlent de ce qui allait arriver et c’est effectivement le cas. Aussi, il précise que c’est pour la première fois que quelqu’un l’invite au Tchad pour un concert et le donne la liberté de choisir les titres qu’il va jouer. « Les autres te disent tu enlèves ceci et tu joues cela et c’est ça qui tue l’art. Avant d’être artiste, on est citoyen alors si un artiste voit qu’il n’y a pas d’électricité et d’eau dans la société il doit dénoncer. C’est ça qu’on appelle artiste ». L’ère du Maréchal a été très longue et il a tenté de bousiller le cerveau des Tchadiens, il faut à tout prix changer cela pour que la nouvelle génération grandisse dans la justice, a-t-il précisé.

Kouladoum Mireille Modestine
Ousmane Bello Daoudou

Pour lutter contre la propagation de la tuberculose, l’État a mis des stratégies allant des campagnes de sensibilisation à la mise en place des structures adéquates de prises en charge des malades. Ces stratégies semblent porter de fruit et ont permis au pays d’enregistrer des milliers de nouveaux cas de contamination. Mais certaines provinces du pays traînent les pas. Reportage.

La tuberculose est un véritable problème de santé publique pour le gouvernement et ses partenaires. Le Tchad a enregistré l’année dernière plus 13643 cas de tuberculose de forme confondue. Selon les données épidémiologiques, c’est la province de N’Djamena qui enregistre plus de cas de contamination, avec 4283 cas, à cause de la densité de sa population. Après N’Djamena, c’est le Logone occidental avec 1987 cas, Logone oriental 1329, le Mandoul 1231, Moyen Chari 716 cas, Mayokebi Est 663 cas, le Ouaddai 536 cas Mayokebi Ouest 520, Lac 542 Tandjilé 476, Guera 294, Kanem 286, Borkou 43, Enedi Est 5, Ouest 10. Il précise que dans les provinces où le nombre de contaminations est faible, il  y a un déficit de communication.

Pour le chargé de suivi et évaluation du programme national de lutte contre la tuberculose (PNT), Dr Abderahmane Abderahim, le gouvernement avec l’appui des partenaires a fourni des efforts considérables ces dernières années dans le domaine de la lutte et la prise en charge des malades. Il explique que les chiffres de contamination varient d’une province à une autre s’explique par le niveau des campagnes de sensibilisation. Selon lui, une forte campagne de sensibilisation permet de diagnostiquer et de détecter la maladie. Pour permettre aux malades de la tuberculose d’être prises en charge normalement, le médecin souligne que l’État a mis en place plusieurs centres de traitements et de prise en charge. Au sujet de la prise en charge, le chargé de suivi et évaluation, précise que le traitement de la tuberculose est gratuit.

Au sujet de la prise en charge de la tuberculose de la forme pharmaco- résistante, Dr Abderahmane Abderahim note que la résistance aux antituberculeux constitue un des principaux défis auxquels est confronté le PNT. Pour lui, cette forme peut être définie comme la confirmation par les tests de sensibilité de la présence de souches de mycobactéries résistantes aux antituberculeux de première ligne.  « La résistance est le plus souvent due à une chimiothérapie incorrecte caractérisée par une association inappropriée ou par une prise irrégulière des médicaments », explique-t-il. Le responsable de suivi et évaluation du PNT ajoute que pour l’éviter, il est essentiel de respecter les schémas recommandés et de suivre correctement le traitement. Pour permettre aux malades de respecter le traitement, le PNT forme les agents de santé communautaires pour suivre les malades de leurs communautés respectives à respecter la prise de ces produits.

Le centre hospitalier universitaire de référence nationale est l’un de plus grand centre du pays en matière de prise en charge des malades de la tuberculose. Pour l’infirmier-major du service de la pneumologie, en 2021, ce service a enregistré 2180 cas de malades de la tuberculose dont 222 en sont morts. Le major Chelyaka Padjonré ajoute aussi que pour le premier trimestre 2022, le service a déjà enregistré 518 cas, dont 35 décès. À propos de la prise en charge, il affirme que depuis quelques années, il n’y a pas de souci en matière d’approvisionnement en médicament. Selon lui, le seul souci, c’est que certains patients disparaissent dans la nature et ne reviennent que lors que la situation se dégrade.

Jules Doukoundjé

Dans un document fuité, que la rédaction a obtenue copie, signé des mains du président du groupe de Doha Pr Bachar Assed Mohamed Aguid et intitulé « Projet d’accord de négociation de paix conditionnant la participation des mouvements politico-militaires et allié au dialogue national inclusif et souverain », on peut lire une réclamation en 5 points. Il s’agit de la sécurité du groupe pour leur participation au DNI, de la démobilisation et réinsertion (DDRR) de leurs combattants et leur indemnisation, des réclamations (bilinguisme, doléances spécifiques) et des garanties sur l’inéligibilité de tous les membres du Conseil militaire de transition (CMT).

De plus, le groupe de Doha demande en garantie, le Qatar comme médiateur mais également la Libye, le Soudan, le Nigeria et le Rwanda comme observateurs. Aussi, il demande la présence de l’Union africaine (UA), l’ONU et l’Union européenne (UE) comme témoins.

Pour finir, il est écrit dans le document que le groupe de Doha exige un comité de suivi pour l’application de cet accord. Il sera composé du Qatar, de la France, du Soudan, du Niger, de la Libye, de l’UA, de l’ONU, des représentants des politico-militaires et du gouvernement.

Rappelons que les négociations ont démarré depuis mercredi, après plusieurs jours de tergiversations, avec la création de 3 groupes. Le groupe de Doha, de Qatar et celui de Rome. Ce dernier groupe a été rencontré aujourd’hui. Il semblerait que cette première rencontre s’est limitée à des simples présentations.

Voir le Document projet Groupe de Doha

À l’occasion de la journée mondiale de lutte contre la tuberculose célébrée ce 24 mars, le ministre tchadien de la Santé publique et de la Solidarité nationale, Dr Abdel-Madjid Abderahim a annoncé le Tchad dispose des structures sanitaires capables de faire le diagnostic et assurer la prise en charge. C’est aussi une journée dédiée au personnel médical qui s’évertue à prendre en charge sanitaire les malades. Reportage.

Le Tchad célèbre ce jeudi 24 mars, la journée mondiale de lutte contre la tuberculose. C’est aussi l’occasion de faire le bilan avec les autorités publiques en charge de la santé.

Le ministre de la Santé publique et de la Solidarité nationale, le Dr Abdel-Madjid Abderahim se réjouit des efforts du gouvernement dans la lutte contre cette maladie. Le pays commémore la journée sous le thème « Investissons pour en finir avec la tuberculose : sauvons des vies ».  Selon lui, ce thème traduit la bonne volonté de l’État, avec l’appui de ses partenaires techniques et financiers de mener une lutte coordonnée pour arriver au bout, à l’horizon 2030, pour éliminer la tuberculose au Tchad. « La commémoration de la journée de lutte contre la tuberculose vise un double objectif, sensibiliser le public sur les conséquences socio-sanitaires et économiques de la maladie, mais également mobiliser l’engagement politique en vue d’accélérer l’effort destiné à mettre fin à la maladie », ajoute le ministre de la Santé. 

Pour lui, malgré le contexte difficile marqué par la pandémie de la covid 19 et la situation sécuritaire, les efforts consentis par les acteurs clés ont permis de prévenir, traiter et guérir le patient souffrant de la tuberculose dans toutes les structures sanitaires du Tchad. Il révèle que le pays dispose 139 structures sanitaires capables de faire le diagnostic et assurer la prise en charge. Il ajoute également que les 1915 centres de santé que dispose le Tchad, il y a des médicaments essentiels pour la prise en charge des malades souffrant de la tuberculose.

Faisant le bilan du taux de la tuberculose, le ministre de la Santé affirme qu’en 2021 le taux d’incidence exprimée par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) est de 144 pour 100 mille habitants. Pour le Dr Abdel-Madjid, cette incidence appliquée à la population qui est estimée à 17 millions donnerait en toute logique 24 919 de tuberculose attendus en 2021. Il précise toutefois que le système de surveillance épidémiologique mis en place par le gouvernement n’a notifié que 13 432 cas de tuberculose.  La différence entre le cas estimé et les cas détectés est notifiée à 11487 cas. Et ces cas manquants se trouveraient dans la population vulnérable qui sont : les réfugiés, les déplacés et les personnes vivant dans les endroits carcéraux.

Le ministre lance un appel au secteur privé, aux leaders religieux et traditionnels, les maisons d’arrêt de se joindre au Ministère de la Santé publique pour mener une lutte planifiée et coordonnée pour vaincre cette maladie qui ravage le Tchad.

Jules Doukoundjé

Le réseau des femmes élues locales d’Afrique section du Tchad, a organisé un atelier de consultation sur le thème « rôle des élues locales dans la réconciliation nationale ». Les travaux se déroulent à la bibliothèque nationale du 23 au 24 mars 2022 ici à N’Djamena. Les femmes venues de divers horizons du Tchad et celles d’ailleurs prennent part à cette rencontre de partage d’expérience. Reportage  

L’exposé porte sur la participation de la femme dans le processus de la transition et du dialogue national inclusif animé par Armand Djégoltar Djérakor. Pour lui, la femme tchadienne est forte et peut apporter beaucoup de choses positives pour transformer le pays. Son implication dans tout le processus apporte des grandes solutions durables pour le bien-être de la nation, ajoute-t-il. Il souligne également que les femmes sont toujours protégées par les instruments internationaux, mais cela ne suffit pas. Les participantes ont beaucoup plus apporté des contributions que de poser des questions.

Pour elles, aucune société ne peut survivre sans la femme. Alors, il faut de la solidarité féminine pour porter plus loin les contributions des femmes sous forme de stratégies pour le dialogue national à venir. Les femmes pensent aussi qu’elles parlent trop et agissent peu. Cela ne facilite pas le développement, car le développement fait appel à l’action. Il faut autant impliquer les femmes rurales dans le processus du dialogue, car qu’elles aient leur mot à dire. Les femmes dénoncent les conditions précaires dans lesquelles vivent les femmes rurales avec un désenclavement comme le cas de la région du Salamat. Certaines femmes sont allées pour comparer la femme tchadienne et celle de la sous-région. Pour elles, la femme tchadienne est en retard sur tous les plans contrairement à la femme camerounaise ou congolaise. Les dames ont aussi décidé de surpasser les barrières ethniques, religieuses, politiques pour rendre la nation plus forte. De même, de ne pas mettre les bâtons dans les roues de l’autre qui sort sa tête de l’eau.

Prenant la parole à son tour, le conférencier Armand Djégoltar Djérakor indique qu’on ne change pas une société par les décrets ou par l’imposition d’une loi. Les sociétés ont besoin de vivre de manière pratique. Il a pris l’exemple dans les familles pour étayer sa thèse. « Il y a aucun partage de responsabilité dans les taches ménagères. Les filles ont plus de charges que les garçons et si elles ne réussissent pas à l’école, les parents les accusent. Pourtant le garçon a tout le temps pour réviser ses leçons contrairement à la fille. C’est injuste », explique-t-il. Il ajoute qu’il existe des actions aussi simples soient-elles qu’on peut poser pour l’épanouissement des femmes. Une femme qu’elle soit rurale ou urbaine demeure une femme et a besoin de dynamisme pour réussir. La femme est une personne incontournable, si elle n’est pas là, rien ne marche. Il revient sur le dialogue à venir pour dire que si les femmes ne sont impliquées dans ce dialogue, ça ne marchera pas.

Kouladoum Mireille Modestine
Ousmane Bello Daoudou

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