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L'organisation Africaine de Normalisation (ARSO) et l'Agence Tchadienne de Normalisation (ATNOR) ont organisé ce 23 mai dans un hôtel de l'amitié de la capitale tchadienne, N’Djamena, un atelier de sensibilisation sur les normes des produits agricoles.

La Directrice d'ATNOR, Dr.Haoua Brahim Djabaye affirme, « cet atelier réuni plusieurs experts étrangers et tchadiens. L'objectif est de sensibiliser les participants pour aider les exportateurs à vendre leurs marchandises dans les grands marchés. Si les produits tels que le sésame non reconnu sont exportés en Europe, l'autre pays n'acceptera jamais. Il faut que les exportateurs respectent les normes pour l'exportation de leurs produits ».

La ministre de l'Industrie et de commerce, Mme Walendom Robertine dit que c'est en ayant conscience de la nécessité d'arrimer le Tchad à la modemité que les plus hautes autorités du pays ont créé l'Agence Tchadienne de Normalisation, Organisme National de Normalisation (ONN). Pour elle, à travers l'ATNOR, le Tchad a rejoint l'ARSO et a été officiellement reconnue comme membre depuis juin 2022. En tant que nouveau membre, le Tchad bénéficie des avantages de formation des experts du Tchad et la participation des experts du Tchad dans le développement et l'harmonisation des normes pour l'Afrique. Pour faciliter le commerce intra-africain.

Elle affirme que le gouvernement de transition, sous le leadership du président de transition Mahamat Idriss Déby Itno, a toujours mis la question du développement des filières porteuses agrosylvopastorale et halieutiques, à travers la promotion des Pôles agricoles au centre de ses préoccupations.

Selon elle, l'ONN, l'ATNOR a pour mission de contribuer à l'élaboration et à la mise en œuvre de la politique du gouvernement en matière de qualité, sous le leadership du Premier ministre à travers le ministère du Commerce et de l'Industrie qui en assure la tutelle.

L'ATNOR constitue un rempart à l'importation des marchandises qui pourraient nous envahir dans le cadre de l'Accord continental sur la Zone de Libre-Echange Continentale Africaine (ZLECA), et un outil de promotion de la diversification de notre économie et la promotion des exportations de nos produits sur le marché international, a-t-elle dit. Elle poursuit, il est important que l'ARSO accompagne l'ATNOR dans la campagne de sensibilisation pour informer les parties prenantes des exigences leur permettant de commercer dans le cadre de la ZLECAF.

Noël Adoum

 

La Secrétaire d'État (SE) aux Affaires étrangères, aux Tchadiens de l'Étranger et à la Coopération internationale a présidé une réunion de relance des commissions mixtes interministérielle ce mardi 23 mai au ministère des Affaires étrangères dans le 2e arrondissement de la ville de N’Djamena.

Pour Mme Housouna Kassiré Isabelle le gouvernement de la transition est doté d'un cahier de charge qui dans son volet politique extérieure et diaspora (initiative 3 et 4) demande de veiller la tenue régulière des commissions mixtes avec les pays amis et de multiples rencontres diplomatiques pour renforcer la sécurité transfrontalière avec les pays voisins en cette période de la transition.

 Selon elle, le ministère a programmé dans son plan d'action 2023 un chronogramme d'activités en phase avec les objectifs d'organiser des commissions mixtes avec les pays voisins et amis. « C'est en fonction des priorités et de l'intérêt de notre pays avec les autres États suivant ce chronogramme Tchad-RCA en juin 2023 à Bangui, Tchad-Nigeria début août à Abuja, Tchad-Niger mi-août à N’Djamena, Tchad-Cameroun fin août à N’Djamena, Tchad-Maroc septembre à Rabat, Tchad-Égypte fin septembre au Caire », a-t-elle précisé.

Mme Kassiré affirme que le Tchad a signé un accord-cadre au titre de la sécurité transfrontalière dans le cadre bilatéral pour renforcer la sécurité de ses frontières. Elle soutient que c’est à cause des difficultés de mise en œuvre des accords signés dont plusieurs sont devenus obsolètes que les choses ont tardé. Elle ajoute aussi que le manque d'un mécanisme de suivi évaluation pour accompagner cette mise en œuvre a joué un rôle négatif.

La SE demande l'implication de toutes les ministres sectorielles afin de solutionner les problèmes de la sécurité transfrontalière entre les pays mentionnés plus haut.

Ousmane Bello Daoudou

Les Tchadiens réagissent à la suite du rapport de l'Union africaine (UA) publié la semaine dernière sur la phase 2 de la transition de 24 mois. Et demande aux autorités de la transition de ne pas se présenter aux futures élections et la non-prolongation de la transition. Ialtchad presse a fait réagir quelques citoyens ce lundi 22 mai 2023 dans les grandes artères de la ville de N’Djamena. Vox pop.

Assane Ahmon Malloum Artiste comédien, président de compagnie planète jeune.  « Je pense qu’il faut savoir que le Tchad est un pays indépendant depuis 1960. Je crois que la décision de l’UA est un abus de langage parce que les pays qui ont signé des conventions, des traités doivent dépendre de ces conventions et ses traités. Où est l'indépendance ou la souveraineté d'un État? Le Tchad peut se retirer de l'UA. Est-ce que cela peut empêcher le Tchad être comme un État ou un pays ? Les Tchadiens se sont retrouvés et ont décidé d'aller à un dialogue pour une refondation du pays et se sont prononcés sur qui doit se présenter ou être électeurs et éligible ».

Un anonyme. « Pensez-vous que les 17 ou les 18 millions de Tchadiens qui peuvent prendre part à une assemblée pour décider. L'UA doit prendre en compte la décision de peuple tchadien ce n'est pas à l'UA de décider qui se présenter ou de ne pas se présenter dans ce cas nous sommes encore dans la néo- colonialisme. Les gens pensent que les Tchadiens ne peuvent pas décider de leur avenir, il faut que d'autres décident à leur place. Je suis désolé pour ceux qui se rallient derrière cette décision, c'est une honte, une injure à l'encontre du peuple tchadien. Moi je ne suis pas de ceux qui cautionnent la décision de l'union africaine ».

Attahir Koua Marla étudiant en droit de l'université de Ndjamena. « Je pense la décision de l'union africaine est une façon de rendre la démocratie. Le régime de transition est juste pour un moment. D'après moi la transition est mise en place pour un délai de 1 an 6 mois passé ce délai normalement ils devaient organiser les élections. Ils ont prolongé encore de 2 ans, s'ils veulent encore se présenter, va être une monarchie ou le pouvoir va passer du père au fils dont je pense. L'union africaine a bien fait de mettre une close afin les autorités de la transition de ne pas se présenter à la prochaine élection ».

Mahamat Zène Chérif président national du parti Tchad Uni. « Cette position nous amène à ne pas cautionner les manœuvres de la transition. Nous pensons que l'UA n’a fait que réaffirmer ce qui est prévu dans ce texte et les engagements des États membres y compris le Tchad par rapport à la non-participation des autorités. Nous pensons que pour l'intérêt du pays, il n'est pas normal que ceux qui ont géré la transition de participer aux élections à venir pour ne pas être juge et partie, la position de l'union africaine nous conforte. L’UA est dans sa légitimité de dire aux autorités de transition d'avoir l'intérêt d'organiser des élections de manière transparente avec neutralité. Nous prenons acte de la décision de l'UA et que les autres organes comme la CEEAC CEMAC, UE, la France, les USA doivent saluer la position de l'UA ».

Propos recueillis par Ousmane Bello Daoudou

Dans un communiqué de l'Office National des Examens et Concours du Supérieur (ONECS) le 19 mai passé, le calendrier des examens du baccalauréat de l'Enseignement secondaire général et technique session 2023 est fixé pour le 19 au 24 juin 2023. La rédaction a fait réagir quelques enseignants du lycée.

Selon l'ONECS, les épreuves écrites et pratiques toutes les séries confondues commenceront le 19 pour clore le 24 juin, les corrections débuteront le 26 juin pour finir le 2 juillet 2023 ainsi que les épreuves physiques et sportives. Quelques enseignants des différents lycées se sont exprimés sur les préparatifs du baccalauréat.

Le censeur et professeur de français en classe de terminale A du Complexe Scolaire « le Prestige » Mahamat Adoum Brahim donne ses impressions sur l’exécution des programmes, des matières annuelles, ils sont à plus de 85% sur l'ensemble des matières enseignées en classe des terminales, certains enseignants sont déjà à 5% de la fin de l'exécution. Selon lui, ils viennent récemment d'organiser l'examen blanc pour tester le niveau et voir la capacité des futurs candidats. « Les candidats sont déjà préparés psychologiquement, ils peuvent mieux reprendre cet examen le moment venu ». Pour lui, les élèves doivent à partir de la publication de cette date précise de mettre de l'ordre dans leurs idées pour essayer de maîtriser davantage les différentes matières qu'ils vont composer afin de réussir cet examen. Il va de leur avenir, car « chaque avenir doit-être construit au prix de l'effort et du travail bien fait » a-t-il dit.

Le professeur de mathématique au Lycée Féminin Ibnou Sirine Ismaïl Mahamat Tahir dit qu'ils ont déjà fait l'essentiel pour que les élèves abordent normalement le baccalauréat de l'année 2023. « Le nécessaire est déjà fait, les élèves sont déjà prêts pour affronter le baccalauréat », a-t-il souligné. Pour lui, le programme a été respecté à plus de 80%, mais les difficultés rencontrées sont l'interruption des cours pendant la grève de soutien et quelques jours fériés ont joué sur le programme. Selon lui, les jours restants, « on va se consacrer pour les anciens sujets afin de mieux préparer l'examen et préparer l'esprit des élèves ». Les préparatifs continuent dans la soirée afin de traiter les exercices types Bac. Au début les élèves venaient au cours, mais pendant le mois de mai certains élèves ne viennent pas au cours, ils préfèrent mieux rester chez eux pour lire d'autres matières, a-t-il confié à la rédaction.

Noël Adoum

L'association d'encouragement pour l'amélioration des Races de chevaux au Tchad (AEARCT) a organisé une course hippique à l’hippodrome de Ouka à 3 km de Djarmaya dans la province de Hadjer Lamis ce dimanche 21 mai dénommé le grand prix AGL.

Pour Brahim Doudou six courses sont au programme, pour lui les deux premières courses de 1200 m, la première course appelée course de néant regroupe les chevaux qui n'ont jamais gagné qui sont dans une catégorie. Pour lui qui a été remporté par le cheval numéro 5 du nom Ouka avec une enveloppe de 79800FCFA plus une coupe, le 2e le cheval numéro 11 avec 33250 F CFA et le 3e cheval numéro 6 19800 F CFA qui fait total de 133 000 FCFA.

Selon lui la deuxième course comprend les deuxièmes et troisièmes de la première course qui ont totalisé de 15 à 25 points, cette course est gagnée par le cheval n'11 qui porte le nom de Kamoubayé Houra avec 100200 +une coupe suivie du cheval n"9 avec une enveloppe de 41750 FCFA et le 3e le cheval n"3 avec 25500 FCFA.

Ensuite vient la 3e course de 1500 m du nom Race- Race qui totalise au moins de 60 à 80 points et de 100 à 180 points. Elle a été remportée par le cheval numéro 6 nommé Alkhawa qui a 120 000 FCFA + une coupe et le 2e est le cheval numéro 4 qui est à 50 000 F CFA et le 3e le cheval numéro 8 qui a eu 30000Fcfa.et la 4e respectivement avec le cheval n"5, 2 et 1 qui a la même enveloppe que la 3e course.

Il indique, la 5e course qui est appelée Gagachi sont des chevaux qui ont remporté plusieurs prix ou victoires qui totalise de de 180 à 300 points qui a été gagné par le cheval n"6 du nom Rasse 2, puis le cheval numéro 5 et le n"1. Le 1er 150000 F CFA +une coupe, le 2e 62500 FCFA et le 3e 37500 F CFA.

 Enfin la 6e course qui est nommée Gargache, ces chevaux sont chevronnés qui ont remporté plusieurs prix sur le plan national qui ont 300 points et plus. Le cheval numéro 1 a empoché 150000 + une coupe, le 2e cheval numéro 6 avec 75000 F CFA et le cheval numéro 3 qui aura 45 000 F CFA qui occupe la 3e place.

Le président de l'association, Idriss Ahmed Idriss affirme, l'association est créée vers les années 60 pour l'encouragement et l'amélioration des Races de chevaux au Tchad et aussi permet d'apporter un support à l'élevage tchadien surtout la race de cheval. Il estime que c’est un brassage entre la population nomade et celle qui vit en ville.

Ousmane Bello Daoudou

Lors d’un point de presse animé cet après-midi 21 mai, le Mouvement citoyen notre Tchad (MOCINT) déclare avoir suivi avec stupéfaction le communiqué du Conseil Paix et de Sécurité (CPS) de l'Union Africaine relatif à la Transition encours au Tchad qui interdit les autorités de transition de se présenter aux futures échéances électorales.

Pour le Coordonateur national, Dr Korom Acyl Dagache, l'Union Africaine, après avoir dépêché une mission de terrain, avait apporté son soutien au Conseil Militaire de Transition (CMT) en mettant en exergue les circonstances qualifiées d'exceptionnelles. Dès son accession à la Magistrature Suprême, suite au désistement du Président de l'Assemblée Nationale, Mahamat Idriss Deby Itno, président du Conseil Militaire de Transition (CMT) a pacifié le pays et organisé le Dialogue national inclusif et souverain (DNIS), dit-il. « Ce dernier avait pour principale mission la refondation de l'État, le retour à l'ordre constitutionnel, et ce, après la tenue des Accords de Doha avec les politico-militaires. Ainsi, plusieurs recommandations ont été formulées, dont les plus importantes portent sur l'éligibilité des membres ayant servi durant la transition, la dissolution du Conseil Militaire de Transition prononcée le 8 octobre 2022 en lieu et place du Président de Transition, la mise en place d'un Gouvernement d'union nationale, l'organisation des élections présidentielles en 24 mois, la création d'un cadre de concertation des partis politiques et surtout celle des organes chargés de veiller à la mise en œuvre des recommandations du DNIS qui est à pied d'œuvre avec toutes ses structures déjà opérationnelles », a-t-il justifié. Dr Korom ajoute, « joignant l'acte à la parole, il a veillé au strict respect de la feuille de route tracée. Soucieux de traduire en actes les résolutions du DNIS, le Président de Transition a nommé par décret n°0085 du 25 janvier 2023 les membres du CONOREC qui, de façon concertée avec les autorités provinciales concernées, ont installé des démembrements. Il en est de même pour les autres entités chargées du suivi de la mise en œuvre des recommandations du DNIS», dit-il. 

Toujours selon lui, le chronogramme du CONOREC prévoit l'organisation du référendum constitutionnel fin 2023 et un retour à l'ordre constitutionnel à terme de la transition prévue fin 2024. Le MOCINT dit  saluer la dynamique de l'Union Afrique et la promptitude dont elle fait preuve pour résoudre les problèmes du Continent, mais l'invite à reconsidérer sa position par rapport à certaines décisions prises au cours de sa plénière qui sont contradictoires sur l'inéligibilité  des membres de transition. Pour lui notamment les paragraphes 3 et 6 du communiqué. Il s'agit de l'article 7 de son Protocole, le Conseil de paix et de sécurité rappelant le communiqué (PSC/BR/COMM (CMXCVI)\ adopté le 14 mai 2021 lequel déclare inéligibles les membres des autorités de Transition. Pour lui, « il est important de signaler que la décision portant sur l'éligibilité des autorités de transition émane des participants au Dialogue National inclusif et souverain. Elle a d'ailleurs été entérinée par un acte législatif. Toutes les autorités de la transition ainsi que tout citoyen respectant les conditions légales est éligible et électeur », a-t-il confié. Dr Korom souligne que le souhait de la société civile est de solliciter l'appui constant de l'Union Africaine afin qu'elle intercède en faveur du Tchad auprès des partenaires techniques et financiers en vue de soutenir le processus de transition en cours. « Il n'est un secret pour personne que la transition tchadienne a démocratisé les débats à tel point que les forces vives peuvent émettre des opinions qui engagent la vie de leur pays en toute quiétude», dit-il. Il rajoute, «une résolution du Dialogue national inclusif et souverain est d'office mise en application et l'Union Africaine a le devoir d'appliquer le choix des peuples et non s'y opposer», conclut-il.

Abderamane Moussa Amadaye

La Coordination des Associations de la Société Civile et de Défense des Droits de l'Homme (CASCIDHO) a lancé une campagne nationale d'éducation civique phase 1 ce samedi 20 Mai 2023 au Palais des Arts et de la Culture dans le 8ème arrondissement de la ville de N’Djamena sous le thème « Référendum Constitutionnel : Enjeux et Défis pour un retour à l'ordre constitutionnel, rôle de la société civile.

Pour Mahamat Digadimbaye Coordonnateur de la CASCIDHO, cette campagne nationale d'éducation civique phase 1 a pour objectif, la sensibilisation pour garantir la paix, la stabilité et l'organisation du référendum constitutionnel sur la base des principes de la transparence en répondant aux aspirations profondes du peuple tchadien. Il relève que la confiance sera créée entre le gouvernement, les différents acteurs socio-politique et la population.

Une campagne nationale d'éducation civique qui, selon la CASCIDHO, se fera dans les 23 provinces et durera trois mois à travers des ateliers, des débats, des rencontres de proximité, les réseaux sociaux et des affiches. Selon le Coordonnateur, la campagne vise à responsabiliser les citoyens, à promouvoir et défendre les valeurs de l'unité nationale dans cette phase importante vers le référendum constitutionnel qui est une étape fondamentale vers un retour à l'ordre constitutionnel.

Mahamat Digadimbaye se dit très inquiet de la montée en puissance du tribalisme, du confessionnalisme et du communautarisme. Face à cette situation, le CASCIDHO appelle le gouvernement et les forces vives de la nation à une synergie et une unité d'action pour sensibiliser les populations au calme et à œuvrer pour un renforcement du vivre ensemble, de l'unité nationale pour un retour apaisé à l'ordre constitutionnel.

Par ailleurs, la CASCIDHO condamne avec fermeté les incursions dans le territoire national des bandits armés qui massacrent sans pitié des populations innocentes et demande au gouvernement de prendre ses responsabilités pour mettre définitivement un terme à ce phénomène.

Ousmane Bello Daoudou

Le Cadre Indépendant de Suivi et Évaluation (CISE) des résolutions et recommandations du dialogue national inclusif et souverain (DNIS) a échangé ce 19 mai 2023 à Radisson Blu de N'Djamena avec les leaders des organisations de jeunes pour discuter et évaluer la mise en œuvre des résolutions et recommandations du Dialogue National Inclusif et Souverain (DNIS) avec accent sur la jeunesse.

Pour Hinansou Nassour Mahamat, représentant d'une organisation des jeunes indique après le DNIS est catastrophique. « Les résolutions et recommandations sont là mais personne ne les appliques. On dirait que le gouvernement d'union nationale est entrain de ronfler. Pas d'eau, la situation énergétique est inquiétante, pas de carburant, de gaz butane, etc. », s'indigne-t-il. M. Hinansou ajoute à cela le népotisme grandissant dans la quête de l'emploi des jeunes diplômés, l'insécurité au sud du pays. « Aujourd’hui le peuple d'une manière générale et la jeunesse très particulièrement est étouffé. C'est déplorable. Le gouvernement doit prendre conscience si non quand le peuple va se réveiller, rien ne peut l'arrêter », a-t-il déclaré. Au sujet de non-éligibilité des autorités de transition évoquée hier par le conseiller de sécurité et de paix de l'Union Africaine qui remet en cause les résolutions et recommandations du DNIS, M. Hinansou dit soutenir l'Union Africaine. Pour lui, la place de l'armée est dans les casernes. « L’Union Africaine est restée fidèle à elle-même. Le Président de Transition doit organiser les élections libres et crédibles et passer le pouvoir à un civil », a expliqué M. Nassour. Il indique que le Président a des ambitions et l'Union africaine a débusqué, « les tournées de précampagnes effectués ces derniers jours témoignent à suffisance. Il n'est pas en visite familiale, ni amicale, non. Il est en train de préparer le terrain pour être président », a-t-il signifié.

 Quant à Ousmane Abbas, coordonnateur général de la plateforme patriote et citoyenne, les indicateurs sont presque tous aux rouges. « En tant que jeune, je me soucie de l'éducation, de la santé, de la crise alimentaire, de la crise énergétique qui perdure depuis ma naissance... », dit-il. M. Abbas invite les autorités à doubler d'efforts pour que ces choses changent pour le bien-être de la population. « Je ne doute pas de l'engagement du président Mahamat Idriss Deby mais un travail de fond est encore vivement recommandé pour sortir ce pays encore plus grand », a-t-il confié.

Pour Abakar Dangaya, Président conseil national de la jeunesse du Tchad (CNJT) cette rencontre vise à évaluer les résolutions et recommandations du DNIS. « Il vous souviendra que lors du dialogue, il y a eu plus de 300 recommandations et résolutions en vue de contribuer à l'amélioration de vie des Tchadiens, à la bonne gouvernance, etc. Notre échange est axé sur ces problématiques, de voir les manquements afin d'apporter des solutions appropriées », dit-il. A la question de l'Union africaine sur la non-éligibilité du Président de Transition, Dangaya a signifié que le Tchad est un pays libre et il n'appartient qu'au Tchadien de décider qui sera éligible ou non à la présidentielle, dit-il.

Abderamane Moussa Amadaye

Le parti pour le Rassemblement et l'Équité au Tchad (PRET) a organisé une conférence de presse ce vendredi 19 mai 2023 à son siège au quartier Chagoua dans le 7e arrondissement de la ville de N’Djamena. Son chef Me Théophile Bongoro interpelle les autorités sur la cherté, la pénurie de carburant et les conflits au sud du pays.

« Au moment où cette conférence de presse se tient, tous les projecteurs du monde sont tournés sur le Tchad. L'actualité est dominée par les événements qui se passent dans les départements de la Nya Pendé et le Mont de Lam. Le PRET est préoccupé par une nouvelle vague de répression dans le contexte d'une crise énergétique jamais vécue avec en prime une guerre à notre frontière Est qui a tout temps impacté la politique intérieure », dit Me Théophile Bongoro.

Il soutient que des dérives conflictuelles, des conflits éthiques, inter et intracommunautaires auxquels on assiste dans certaines zones sont une bombe si rien n’est fait de juste et rapide pour juguler la situation. Il souligne que les messages sont véhiculés à travers les réseaux sociaux sur la haine, le mépris, l'appel à la violence et à la division qui débouche sur les violences ethniques ou identitaires.

Selon lui, depuis octobre 2022 apparaissent dans notre pays des signes inquiétants qui augurent un lendemain sombre, des réelles menaces sur notre cohésion nationale, sur la cohabitation pacifique et l'harmonie entre groupes ethniques, religions et régions. Même les liens de mariages scellés entre familles d'origine culturelles ou religieuses diverses qui ont largement contribué à raffermir les liens de solidarité et d'entente souffrent. Me BONGORO Théophile ajoute, « ce n'est pas dans le chaos, la confusion ou la division que nous ferons des avancées vers la stabilisation et la paix ».

Aussi, dit le chef du PRIE le choix du dialogue a été bon, il faut persévérer ses acquis et corriger ses ratées pour un changement décisif dit-il. « Le combat du PRET est articulé autour des valeurs de conviction, d'engagement, de dignité et d'honneur continu ». Donc son parti condamne tout projet d'une nouvelle rébellion au Tchad, d'un plan machiavélique de déstabilisation, puis appelle la communauté internationale à soutenir les autorités dans le processus de transition qui doit être renforcé au regard des recommandations du dialogue national inclusif et souverain (DNIS).

Me Bongoro invite le président de transition d'assumer pleinement ses responsabilités vis-à-vis de la nation en rassurant à ses compatriotes sur les mesures et les dispositifs pris pour assurer la sécurité des personnes et des biens dans les zones touchées. Et au gouvernement à prendre des mesures urgentes et appropriées en vue d'apaiser la situation en s'attaquant à la violence interethnique croissante entre communautés pastorales et agriculteurs en faisant un cadre politique national protégeant les intérêts des deux groupes.

Enfin, il salut les engagements pris par les autorités en faveur de la libération des manifestants arrêtés lors des événements du 20 octobre 2022 et des autres détenus. Le PRÊT, dit-il, réitère sa solidarité et son engagement auprès du peuple du Soudan qui vit une situation de crise armée très complexe et son entière disponibilité à faire des propositions.

Ousmane Bello Daoudou

A la suite des contestations  des jeunes de la province du Chari-Baguirmi depuis plusieurs mois, le Comité de gestion des 5% de revenus pétroliers a été dissous par le président de transition hier lors de sa visite à Massenya. Un cadre du collectif des jeunes a réagi.

La décision a été saluée par le collectif des organisations de jeunes du Chari-Baguirmi à sa tête, Abdelkader Djibia. Pour lui, cette lutte a porté ses fruits à moitié. « Nous avons lutté pendant 10 mois au cours desquels, nous avons fait l’objet de menaces, d'arrestations et d'intimidation jusqu'à certaines personnes se sont pris à notre vie mais nous avons eu une forte conviction sur la lutte que nous menions et Dieu a été à notre côté », dit-il. Pour lui c'est un soulagement que ce comité soit dissous. Toutefois, il affirme que cette lutte est loin d'être terminée. « Certes, nous avons mené une lutte contre la mauvaise gestion des 5% des revenus pétroliers par Mbang Hadji. Un autre grand défis nous attends, celui du nouveau comité qui doit être consensuel et représentatif et non par affinité», a-t-il confié.

Selon lui, il est inconcevable que les mêmes personnes soient là exclusivement pour leur intérêt égoïste au détriment de la population locale. « Aujourd'hui, il est inconcevable et insoutenable qu'à Koudalwa, là où est exploité le pétrole, la population n'a pas d'eau potable. A titre de rappel, hier tôt le matin, la population s'est révolté devant le siège de la CNPC pour réclamer d'eau potable. Non, cela doit changer », a-t-il lâché.   Pour le Coordonateur, l'exploitation du pétrole a enterré l'espoir et le rêve des baguirmiens (population du Chari Baguirmi), « le rêve était tellement grand qu'on a jamais pensé une seule seconde assistée à l'enterrement de cet espoir par le comité qui vient d'être dissous », a-t-il précisé. Il salue la décision du Président de Transition, « nous comptons sur son bon sens et nous, jeunesses du Chari Baguirmi, allons nous battre jusqu'à la moelle osseuse pour que les choses aillent dans le bon sens pour le développement de notre province et celui du Tchad », a-t-il conclu.

La rédaction a contacté les membres de l’ancien comité pour recueillir son avis, ils ont refusé de répondre à nos questions.

Signalons qu'après la dissolution du comité, le président de Transition a instruit le ministre des Finances à mettre sur pied un autre comité en impliquant des femmes et des jeunes.

Abderamane Moussa Amadaye

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