La Plateforme « le Tchad d'abord » a organisé une conférence-débat hier 10 août au Musée National dans le 5e arrondissement de la ville de N’Djamena sous le thème « La marche du Tchad vers l'indépendance. L'unité, la paix et la cohésion sociale après l’indépendance ».
Dr Mahamat Saleh Yacoub a affirmé que c'était en 1884 s'est tenue une conférence en Allemagne pour partager l'Afrique sur le papier « du Tchad jusqu'à Sénégal a été attribué à la France », a-t-il dit.
Selon lui, après la conquête des empires du Ouadaï, du Kamen Borno et du Chari Baguirmi, « quatre étapes ont marqué l'indépendance du pat ».
La première étape a été de changer la Constitution française du 10 octobre 1946. La 2e étape c’est en 1956 avec la loi sur le droit de vote et la 3e étape a eu lieu en 1958 avec le référendum du 28 septembre 1958 à l'échelle de l'ensemble des colonies Africaines
Ensuite c’est la proclamation de la République le 28 novembre 1958 mettant fin à AEF (Afrique-Équatoriale Française). « C’est à partir de cette date que chaque colonie est devenue une République. Au Tchad cela a conduit à la création du gouvernement provisoire le 26 août 1959. Un an plus tard, le 11 août 1960 c’est l'indépendance du pays », affirme-t-il.
Après l'indépendance, la contestation armée gagne le pays. Et après la mort de François Tombalbaye premier président tchadien, suite à un coup d’État, « le pays a glissé doucement dans la guerre civile, dans le tribalisme, etc. »
De son côté Mahamat Saleh Moussa Coordonnateur de Tchad d'abord dit le 11 août un moment historique et un tournant décisif dans l'histoire du Tchad. Pour lui la marche vers l'indépendance que nous célébrons avec l'émotion et fierté le chemin parcouru par notre pays. Il confirme une nation qui a bravé l'adversité et se monter les défis pour prendre son propre destin caractérisé par le moment de lutte et de sacrifice estimable.
Ousmane Bello Daoudou
La centrale pharmaceutique d'Achats (CPA) situé à Sabangali dans le 3e arrondissement de N'Djaména a offert un don de produits pharmaceutiques à l'association Tchad notre pays (ATNP).
Ce don vient en aide aux réfugiés soudanais. Pour Mouna Kallimi Sougui, c’est un don qui s'inscrit dans logique de la campagne « aidons les réfugiés soudanais avec 1 $». « Cette campagne de collecte de médicaments rappelle aux Tchadiens et au-delà qu'il existe une seule communauté au service de ceux qui sont en difficultés », dit-elle. Toujours selon la présidente de l'association, le geste de la CPA est symbolique, humanitaire et vital pour les réfugiés. « Nous remercions tous les cadres de la CPA pour cette aide. Nous invitons les autres à emboîter le pas ».
Pour Nang-Yade N. Richard, directeur général adjoint de la CPA, accompagner ce projet humanitaire est un honneur pour son organisation qui est au service de la santé humaine. « Ce don est destiné aux réfugiés soudanais ». Pour finir, il invite les autres institutions et les personnes de bonne volonté à soutenir ce projet humanitaire.
Abderamane Moussa Amadaye
Les précipitations sont encore faibles en ce début de mois d’août, pique de saison pluvieuse mais une pluie diluvienne s'est abattue dimanche 6 août sur la capitale tchadienne, N'Djaména, faisant d’énormes dégâts et des inondations.
Du quartier Farcha en passant par Klémat, Walia, N'Djari, Diguel ou Bourdbourdoub, les conséquences de cette pluie sont visibles dans les rues. Des maisons et rues submergées par l'eau stagnante. Certaines veilles maisons ou mal construites se sont écroulées. Le rêve de voir N'Djaména vitrine de l'Afrique se noient peu à peu reste dans les eaux fluviales. Selon Senoussi Ahmat Senoussi, architecte et urbaniste plusieurs facteurs peuvent expliqués cet enfer.
L'urbaniste-architecte, Senoussi Ahmat, et président de l'ordre national des architectes du Tchad estime que la capitale s'est agrandie de façon anarchique sans planification. « Depuis 3 décennies, les autorités ont laissé les gens construire sans plan d’urbanisation et sur des lieux ou des zones non habitables », dit-il. L'urbaniste a indiqué aussi que le schéma directeur de la ville n'a pas été aussi respecté. Toujours selon lui, la ville n'a pas été viabilisée et s'est ajouté le manque des canaux de drainage des eaux, « c’est une de principale cause des stagnations d'eau dans les rues de la ville ».
Pour M. Senoussi, à N'Djamena sur chaque 2000 hectares habités, il est nécessaire d'avoir une unité de retenue (bassin de rétention) qui doit séparer une zone d'occupation à une autre avec des canaux de drainages modernes souterrains et sécurisées. « Malheureusement, aujourd'hui tous les terrains sont occupés y compris les réserves. Pas de planification, ni d'anticipation, ni un investissement conséquent à la hauteur des attentes. Toutes ces tares ou éléments combinés font qu'à la saison de pluies, la ville plonge dans l'eau, dans la misère et la risée des réseaux sociaux ».
Pour relever le défi, l'urbaniste-architecte affirme que la tendance actuelle est que le monde rural n’attire pas mais c’est plutôt la ville qui attire. « Le système des nations unies a conseillé d'investir davantage dans la ville ». Il invite le gouvernement à laisser les professionnels (urbanistes et architectes) du public mais aussi du privé à dresser un schéma directeur aux décideurs politiques pour sauver non seulement la capitale mais toutes les villes du Tchad. « On ne peut pas faire dans le tiroir et entre les 4 murs, difficile d’être à la fois décideur et exécutant. Rien ne peut évoluer dans un pareil système et c'est cela notre réalité malheureusement ».
Abderamane Moussa Amadaye
Le Bureau de soutien au Mouvement Patriotique du Salut (MPS) Djamouss a organisé cet après-midi du 8 août une campagne de vulgarisation du projet de la constitution à la maison de culture Baba Moustapha dans le 3e arrondissement de la ville de N’Djamena.
Le Bureau de soutien Djamouss a fait face à la jeunesse du 2e 3e et 5e arrondissement. Il était composé de Djibersou Dahaye Yoma, de Dr Korom Acyl Dagache et de Abakar Mahamat. Ils ont tenu en haleine le public cible constitué majoritairement des jeunes.
À l'entrée du jeu, Djibersou Dahaye Yoma a défini l’État comme une personne morale de Droit public constitué des éléments à savoir le territoire et la population puis il a souligné qu'il y a deux formes de l'État qui est à savoir, l'État unitaire et l'État fédéral. Ensuite, Djibersou Dahaye Yoma a expliqué en premier lieu l'état unitaire qui est un État que l'on trouve un seul centre d'impulsion juridique et politique.
Pour lui, dans cette forme de l'État, elle peut être centralisée, déconcentrée ou décentralisée qui caractérise la forme de l'État unitaire. Il indique que si l'État est centralisé, c’est qu’il y a concentration du pouvoir juridique, politique et de décision. Toujours selon lui, dans l’État déconcentré il y a un transfert de pouvoir par délégation de compétence. Après vient la forme de l'État décentralisé qui a un transfert de pouvoir central vers les collectivités territoriales décentralisées. Il affirme que « l’ordonnance 019 du 10 octobre 2010, le Tchad est passé d'un État centralisé à un État déconcentré avec la création des certaines institutions administratives sur l'ensemble du territoire », a-t-il éclairé. Toutefois, il indique la décentralisation n'est pas effective au Tchad, « parce que jusqu'à là nous n'avons pas encore organisé des élections locales à l'exemple pour les gouverneurs, les préfets, etc. »
Pour clore la campagne, Djibersou a défini le fédéralisme qui, selon lui, est un système d'organisation, d'administration et de gouvernement dans lequel l'État est organisé en fédération et partage avec les États fédérés les diverses compétences constitutionnelles : législatives, juridictionnelles et administratives. Il soutient que cette forme de l'État n'est pas compatible avec le Tchad et les Tchadiens, selon lui, ne sont pas encore prêts. Il affirme qu'il est de préférence opté pour l'état unitaire décentralisé, qui est une forme de partage du pouvoir, mais qui va permettre aux Tchadiens de vivre davantage dans l'unité et la concorde nationale.
Ousmane Bello Daoudou
Le Conseil Économique, Sociale, Culturel et Environnemental a lancé officiellement l'ouverture de sa deuxième session ordinaire ce lundi 7 août 2023, sous le thème, « les acteurs publics face aux défis de la transition au Tchad » dans la grande salle du palais des arts et de la culture.
Plusieurs autorités politiques, administratives, entrepreneurs et partenaires étaient présents. Pour le président du comité d'organisation, l'objectif à travers le thème de cette session est d'établir un diagnostic du rôle que doit jouer chaque acteur public et/ou chaque sensibilité sociopolitique face aux défis de la transition. Et préconiser les actions à mettre en œuvre en vue de sa réussite.
Le président du CESCE Abdelkerim Ahmadaye Bakhit affirme que la transition politique est un moment délicat et complexe, « c'est une période qui nécessite un dialogue ouvert et inclusif entre toutes les parties prenantes, les acteurs publics en tant que représentant du peuple, ont la responsabilité d’écouter toutes les voix ». Il relève qu'il est primordial de créer un environnement propice au débat démocratique en garantissant la liberté d'expression et en respectant les droits fondamentaux de tous les citoyens.
M. Bakhit s’est interrogé en soutenant si les différents acteurs publics sont conscients de leur rôle respectif dans la construction d'un Tchad réconcilier avec lui-même. « La réussite de la transition dépend de leur capacité de prévention de la frustration, de l'injustice, source de conflits latents qui compromettra la paix ».
Selon lui, les décideurs politiques, administratifs, religieux et traditionnels à partir de leurs actes posés quotidiennement sont-ils conscients de la consistance de ces actions? Voilà les valeurs à développer et les mesures correctives à prendre avec courage, abnégation pour prévenir les conflits, a-t-il souligné.
Il a expliqué que pour relever ce défi, tous les acteurs publics doivent travailler dans une concertation permanente entre eux, travailler et veiller de faire comprendre à la population tchadienne les liens fondés de leurs actions afin de gagner leur confiance et les amener à participer activement aux différentes échéances qui marqueront la fin de la transition.
Noël Adoum
Face à la grève des magistrats qui redouble d’intensité et paralyse la Justice, le ministre Mahamat Ahmat Al Habbo brandit la menace de suspendre leurs avantages. Les principaux syndicats des magistrats le Syndicat de Magistrats du Tchad (SMT) et le Syndicat Autonome des Magistrats du Tchad (SYAMAT) appellent leurs membres à la vigilance.
Après avoir réuni en urgence au palais de justice de Ndjamena, ce vendredi 4 août, les deux bureaux des syndicats des magistrats à savoir le SMT et le SYAMAT ont publié un communiqué conjoint dans lequel ils ont dénoncé les différentes manœuvres de la chancellerie visant à casser la dynamique de leurs revendications. Un communiqué signé par le président de SMT Moussa Wade Djibrine et le président de SYAMAT Taoka Bruno.
Les deux syndicats ont appelé à la vigilance et à l'esprit syndical de chaque magistrat. « La manipulation de la chancellerie ne saurait entamer notre détermination » ont-ils souligné. Les deux bureaux ont appelé au respect strict des termes du communiqué en demandant à leurs collègues d'être sereins.
Dans un autre communiqué, le ministre Mahamat Ahmad Al Habbo a rappelé les magistrats que l'ordonnance n°007 sur le statut de magistrat les astreints à rester à accomplir leurs devoirs de magistrats. Il ajoute, « le traitement et les avantages dont ils bénéficient conformément aux dispositions de l'article 33 du statut sont la contrepartie du travail effectué. La permanence et la continuité du service de la justice doivent toujours être assurées », dit-il.
Le ministre demande aux magistrats de prendre conscience de la situation et de reprendre les activités. Sinon, « les services techniques compétents se verront dans l'obligation de suspendre les traitements et autres avantages de ceux qui bloquent délibérément le fonctionnement des services publics de la Justice », a-t-il souligné.
Noël Adoum
L'association Socle des jeunes pour le développement (SOJEDEV) a organisé une soirée d'orientation aux nouveaux bacheliers le 3 août au centre catholique universitaire à Sabangali dans le 3e arrondissement de N'Djaména. Elle est placée sous le thème, « s’informer pour mieux s’orienter ».
Démarré à 15h passé, cette soirée d'échange a vu la présence des plusieurs bacheliers et des élèves venus de différents coins de la ville de N'Djaména.
Pour l'intervenant Annourh Oumar Affandy, journaliste et attaché de presse à l'ambassade de France au Tchad, le choix de filière après le baccalauréat devient complexe du fait que le système éducatif tchadien ne dispose pas d'un centre d'orientation qui peut permettre au bachelier d'opérer facilement son choix, s'ajoute aussi l’environnement.
Le panel était composé de Annourh Oumar Affandy, attaché de presse à l'ambassade de France, Mbairibar Serge, enseignant chercheur à l'École Nationale Supérieure des TIC (ENSATIC) dans un débat modéré par madame Zenaba Adoum. Pour l'intervenant Serge, les nouveaux lauréats doivent faire le choix en fonction leur ambition et passion. Selon lui, le suivisme dans le choix de filière est très dangereux pour tout nouveau bachelier. Il invite les bacheliers à réfléchir minutieusement avant de faire un choix pour les études supérieures. Car, selon lui, le choix d'une filière fait par suivisme ou par imposition d'un membre de famille sans aucune ambition pourra entraîner l'échec du futur étudiant. Il invite les candidats à d'auto-évaluer, à savoir ce qu’ils veulent et à consulter ceux qui sont passés par le même chemin pour les guider.
M. Annourh Oumar Affandy a soutenu qu’il y a une défaillance du côté du gouvernement. « Le système éducatif tchadien ne dispose pas d'un centre d'orientation qui pourra orienter les élèves », dit-il. Pour lui, c’est un système qui ne permet pas aux bacheliers de choisir leurs options lors des études supérieures. Pour remédier à cette absence, M. Annourh propose que les bacheliers consultent leur entourage, réfléchissent minutieusement sur le choix de chaque filière avant de s’engager. Aujourd'hui la plupart des jeunes font leur choix par suivisme. Il s'est appuyé sur des faits pour illustrer ses propos. « Lorsque Moussa Faki a été élu président de la commission de l'Union africaine (UA), beaucoup de bacheliers ont voulu faire la diplomatie. Tout en ignorant les réalités », dit-il. Il a invité les bacheliers à s'interroger sur leurs capacités financières, les langues apprises et les réalités. « Sans aucune étude au préalable de l'environnement, tout choix fait n'est qu'une peine perdue d'avance. Il faut choisir de manière objective et lucide. Le choix d'une filière c'est comme un voyage, il faut savoir où vous partez et le but recherché pour réussir », a-t-il expliqué.
Abderamane Moussa Amadaye
Par un communiqué de presse signé de son Président, Ordjei Abdelrahim Chaga, le parti de Rassemblement pour la Justice et l'Égalité au Tchad (RAJET) dit saluer et soutenir les initiatives prises par les membres de Conseil National pour la Sauvegarde de la République (CNRS), les putschistes nigériens pour « avoir franchi et démoli le pont hégémonique de l'impérialisme tout en destituant le président élu Mohamed Bazoum du pouvoir ».
Le Rajet dit apporter son soutien aux nouveaux dirigeants au peuple nigérien. Pour le président Ordjei, « aucune personne ou entité ne peut rester en marge, de ces actions salvatrices du CNSP », dit-il. Il rajoute que cette étape cruciale de libération des peuples africains qui réclament la souveraineté pour leur vrai développement. « Le peuple nigérien doit rester ferme aux côtés de nouveaux dirigeants pour bouder hors de leur territoire l'impérialisme français et ses corollaires, le sous-développement »
De plus, le Rajet remercie les autorités maliennes, burkinabées, guinéennes pour leur soutien au CNRS en se désolidarisant des décisions de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) à l'encontre du Niger, explique le communiqué. « Ces dirigeants charismatiques ont démontré leur sublime engagement pour l'Afrique en brisant la chaîne de la domination », précise le communiqué.
Pour finir, le RAJET invite les Tchadiens à marcher sur les pas des peuples frères maliens, burkinabés et nigériens afin d'arracher leur liberté de la France prédatrice. Dans les jours prochains, le Parti RAJET a promis de prendre la tête de peloton pour des activités politiques pour la vraie souveraineté du pays. M. Ordjei a affirmé aussi que des manifestations contre les forces françaises se préparent. « Nous allons vous fixer le jour de la convergence où la foule sera déchaînée et mobilisée de partout au Tchad », conclut-il.
Abderamane Moussa Amadaye
Dans un communiqué de presse conjoint, réuni en Assemblée générale extraordinaire (AGE) le mardi passé, les magistrats ont débattu sur les menaces du Gouvernement contre les magistrats et l’arrêté du 28 juillet sur mise en place d'une commission chargée de contrôle et de vérification des dossiers administratifs des magistrats. L'AGE est allée plus loin en dénonçant les propos menaçants du Premier ministre de transition (PMT) Saleh Kebzabo lors de leur rencontre le 26 juillet « si vous ne reprenez pas, je vais vous perdre et vous allez me perdre... votre grève est politique... » sont constitutifs de menaces, d'après les magistrats. Ils ont décidé de poursuivre la grève jusqu’à leur satisfaction.
Les magistrats estiment qu'il est inadmissible que leurs revendications issues des recommandations du Dialogue National Inclusif et Souverain (DNIS) ayant fait l'objet d'une commission interministérielle soient taxées de revendications politiques visant à renverser le gouvernement. « Cette attitude incompréhensible du Gouvernement dénote sa mauvaise foi dans la recherche du règlement de cette crise », ont-ils souligné.
Au sujet de l’Arrêté, l'AG considère sur la mise en place d'une commission chargée de contrôle et de vérification des dossiers administratifs des magistrats est nul et non avenu parce qu’elle est créée par une autorité non habilitée. Selon eux, le PMT, en sa qualité de chef de gouvernement ne peut, sans violer le principe de séparation des pouvoirs, s'ingérer dans la gestion et le contrôle des magistrats. Ce pouvoir est dévolu au président du conseil supérieur de la magistrature et à l'inspection générale des services judiciaires et pénitentiaires du ministère de la Justice. « Cet arrêté illégal et inopportun », disent les magistrats.
Ils informent l'opinion nationale et internationale que des éventuelles sanctions des magistrats sur la base de cet arrêté de chantage constituerait une atteinte à la liberté syndicale. L’AGE interpelle le président de transition, président du conseil supérieur de la magistrature Mahamat Idriss Deby à s'impliquer pour qu'une solution acceptable soit trouvée. Les magistrats demandent l'annulation de l'arrêté.
Noël Adoum
Le président des anciens commerçants déguerpis du marché de Dembé M. Oumar Mahamat Attona a organisé un point de presse ce mercredi 2 août au Centre d'Étude de Formation pour le Développement (CEFOD). Le comité de crise avait déjà rencontré le Premier ministre de transition (PMT) Saleh Kebzabo. Et espère toujours avoir une solution.
« Il y a plus de 10 ans que nous, commerçants déguerpis du marché de Dembé, menons sans succès des actions pour entrer dans nos droits. Nous sommes allés rencontrer le PMT Saleh Kebzabo le 29 juin dernier pour poser nos doléances », dit M. Oumar Mahamat Attona
C'était, dit-il, le PMT qui les a appelés dans son bureau en présence des autorités municipales, administratives, des membres de son cabinet. Il précise que les arguments avancés par le gouverneur et le maire n'étaient pas convaincants.
Le comité de crise a expliqué au PMT l’injustice que les commerçants de marché de Dembé ont vécue pendant 11 ans. « Le PMT a reconnu cette injustice et a demandé aux anciens commerçants de patienter afin qu’ils puissent entrer dans leurs droits ».
M. Attona appelle les démarcheurs et les commis à rembourser l’argent qu'ils ont empoché des commerçants et demande aux commerçants de patienter pour voir où si la garantie de M. Kebzabo va les conduire à trouver des solutions justes.
M. Attona a également affirmé, « il n’est pas question qu’un individu prenne le domaine de plusieurs commerçants pour faire sien, pour ses propres intérêts ». Il reste confiant tout en attendant que la parole donnée du PMT soit une réalité.
Pour rappel, les commerçants ont jugé, à l’époque, ce déguerpissement illégal et ont engagé des procédures administratives et judiciaires pour entrer dans leurs droits.
Noël Adoum